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 no church in the wild. ✤ (la blonde)

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Anthonin Dolohov
Anthonin Dolohov
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MessageSujet: no church in the wild. ✤ (la blonde)   no church in the wild. ✤ (la blonde) EmptyLun 8 Juil - 13:09


make it all alive
what's a god to a non-believer ?



Londoniens. Trop aveugles pour remarquer, ou trop stupides pour comprendre ? Avisant les gens qui l’entouraient, le sorcier esquissa l’ombre d’un sourire. Il le dissimula de la paume de sa main, réajustant ses lunettes factices du bout de son index, suivant l’arête de son nez. Il baissa les yeux vers la Gazette du Sorcier qu’il avait attrapée en passant devant un marchand de journaux, habilement. Une journée comme les autres. Une journée de plus en cavale, une journée de plus à veiller à ce que personne ne le talonne de trop près, ou n’essaie de le faire tomber d’un sort mal avisé. Il avait décidé de sortir. Il avait décidé de respirer, de se promener. Les moldus ne le recherchaient pas. Tous les sorciers ne feraient pas attention à lui. Il était discret, habillé de manière relativement passe-partout. Il regardait autour de lui, de temps à autres, restait la plupart du temps focalisé sur son journal. Il avait fait quelques pas, parcouru quelques rues. Personne n’avait fait attention à lui. Stupide londoniens. Il renifla doucement, tournant la page de son journal. Il n’aurait pas dû sortir, s’était-il dit durant quelques longues minutes. Avant de réaliser que le monde se fichait bien de sa présence. Sourire carnassier. Il ne se fichait pas du monde. Quelques regards s’attardaient parfois sur son visage. Il paraissait détaché. Nullement inquiet. Comme si tout allait bien. Comme si personne n’était susceptible de lui tomber dessus, à quelque moment que ce soit. Les gens remarqueraient davantage un homme tremblant de peur et regardant sans cesse autour de lui d’un air perdu. Ils ne feraient pas attention à un fantôme londonien de plus. Il croisait quelques regards, de temps à autres. Sentait que certaines personnes l’avaient déjà vu. Un sentiment de connaissance. Mais ils n’arrivaient pas à replacer son visage. Ils ne faisaient pas le lien. Le lien, entre ces affiches et ses traits fins. Il s’efforça de laisser retomber son sourire. Bande d’idiots.

Il prit une longue inspiration, se redressant au fond de sa chaise. Un bar moldu. Mais que ne fallait-il pas inventer, pour se retrouver plus ou moins en sécurité, je vous le demande. Il renifla lentement, se massant le menton d’une main, poursuivant sa lecture. La Gazette était suffisamment repliée pour qu’aucune photo étrange ne paraisse aux yeux de la vermine l’entourant. La mise en page attirait certains regards, mais personne ne faisait le moindre commentaire. Charmant mois de mars, enfermé dans un café moldu, à attendre que son café ne refroidisse. Il ne se souciait pas du reste. La probabilité pour que quelqu’un le reconnaissant pointe le bout de son nez à cet instant précis était basse. Ridiculement faible. Et pourtant. Un léger frottement contre le parquet lui fit détourner le regard. Il aperçut le chien couché au pied de la table d’à côté, et esquissa un léger sourire. Salut, toi. Pas un mot ne franchit ses lèvres, tandis qu’il regardait l’animal. Celui-ci inclina légèrement la tête sur le côté, sa queue touffue continuant de balayer le sol. Le sourire du sorcier continua de s’élargir, alors qu’il laissait tomber sa main gauche le long de la table, frottant des doigts pour attirer l’attention du canidé. Le chien le suivit du regard, commençant à s’approcher, sans se départir de sa position couchée. Les chiens. Dociles animaux, fidèles et loyaux. L’exact opposé du mangemort. Et pourtant les seules bestioles avec lesquelles il avait une certaine tendance à s’entendre. Les seuls animaux qu’il avait jamais eus. La bête s’approcha encore un peu, jusqu’à frotter sa truffe fraîche contre sa peau. Il lui tapota la tête, calmement. S’en apercevant, pensant que la présence du chien le gênait, le maître de l’animal siffla, le rappelant vers lui. Sans rechigner, le canidé s’exécuta. Le sorcier s’en désintéressa rapidement, souriant au moldu sans se départir de son calme habituel. Vermine. Menteur né, habile hypocrite. L’homme lui rendit son sourire, sans se poser de question, sans même prononcer le moindre mot. Retournant à son café. Posant son journal, le Dolohov fit de même. Misérables êtres. Il ne détonnait pas dans le décor. Il avait l’air parfaitement normal. Moldu.

Il étira son dos, quelques secondes. Une légère douleur le fit grimacer. Il ferma les paupières, tentant d’avoir l’air le plus naturel possible, poussant un long soupir. Sa blessure cicatrisait lentement. Sûrement un peu trop. Ses affrontements réguliers ne l’aidaient en rien. Sa tendance à ne pouvoir s’arrêter de bouger et de tirailler sa plaie involontairement empirait la durée de la cicatrisation. Il souffrait encore. Chaque jour. C’était correct, aujourd’hui. Relativement passable. Il pouvait marcher sans attirer l’attention. Il ne préférait pas tenter de courir, sait-on jamais. Et de toute manière, rien ne le poussait à se presser. Il avait tout son temps. Il cessa finalement de tirer sur la douleur, s’affaissant très légèrement sur sa chaise, ôtant ses lunettes pour se masser le haut du nez. Il les glissa dans sa poche, sans rouvrir les yeux. Calme. Serein. Il crispa quelques secondes ses paupières avant de finalement les ouvrir, posant ses bras sur la table. Il sentait sa baguette au fond de sa poche. Juste au cas où. Il prit une inspiration lente, regardant autour de lui. Son regard s’arrêta sur une petite silhouette. Elle venait visiblement d’arriver. Elle venait apparemment de s’asseoir à cette petite table. Il détourna bien vite les yeux. Nonchalant. Aussi aveugle que tous ces londoniens. Stop and go. Il se figea soudain. Familière. La silhouette lui était familière. Son cœur accéléra brutalement, tandis qu’il tournait machinalement les yeux vers la petite blondinette. Qui le regardait, elle aussi. Ses prunelles vert d’eau se perdirent au fond de celles de la demoiselle. Il resta immobile, l’espace de quelques instants. Le monde semblait s’être subitement arrêté de tourner, ralenti sublime et harmonieux, qu’il ne prit même pas le temps de remarquer. Rien ne lui venait. Son esprit s’était vidé, aussi brutalement qu’il avait reconnu la sorcière. Ses poumons ne se gonflaient plus, l’air restait bloqué dans sa gorge. Le temps de quelques secondes, Le temps de quelques battements de cœur. Le temps de réaliser qu’il était mal barré. Les muscles de son bras droit tressaillirent rapidement, sans qu’il ne s’en rende compte. Et merde.

Il ne prit pas la peine de réfléchir. Il ne prit pas même le temps d’essayer de faire comme si de rien n’était. Les yeux de la sorcière transpiraient la haine. Elle l’avait reconnu. Il n’y avait plus qu’une solution s’offrant à lui. Courir. Il ne se fit pas prier. D’un geste bref, son bras insensible repoussa la table face à lui, tandis qu’une vague d’adrénaline se déversait dans ses veines. La porte. Elle était à deux tables de là. Pas le temps de faire le tour, pas le temps de se faufiler entre les chaises. Pas le temps de s’excuser auprès des voisins. Juste le temps de courir. Et de prier pour qu’elle n’ose pas utiliser le moindre sortilège face à des moldus. Dégage. Il ne prononça pas un mot, se contentant d’exécuter les choses à la place des gens. Il repoussa brutalement le siège d’un homme, le faisant tomber au sol. Il ne prit pas le temps de dégager la table, s’appuya dessus de son bras insensible pour sauter par-dessus. Le barman cria quelque chose. Il ne l’entendit pas. Et bon dieu, ce qu’il pouvait s’en foutre. La dernière table avant la porte se retrouva bousculée avec hâte, alors qu’il marchait sur une des chaises pour passer. Il déclencha la poignée, poussant la porte vers l’extérieur, l’ouvrant sans ménagement, se jetant à l’extérieur. Cours. … Ah non, attends. D’un geste violent, se doutant honnêtement que la sorcière était à sa poursuite, il claqua la porte derrière lui, l’accompagnant avec suffisamment de force pour lui permettre de se refermer violemment. En espérant que le visage de la jeune femme dirait bonjour au battant. Voilà. Maintenant, tu peux courir.

Mais merde. Bousculer quelques moldus, empoigner sa baguette au fond de sa poche. Fais suer, à la fin. Donner un violent coup d’épaule à un passant pour passer. Il fallait que ça lui arrive à lui. Grimacer face à la douleur qui courait le long de son dos. Il lui aurait bien fait bouffer sa tignasse, à la blonde, pour lui pourrir sa journée comme ça. Continuer d’avancer, s’enfoncer dans une rue un peu plus déserte. Il aurait pu transplaner, s’enfuir maintenant, se foutre des moldus présents. Essayer d’oublier son dos, la douleur. Il aurait même dû le faire. Attendre que ça se calme. Continuer de courir, comme un idiot. Pour sauver sa peau.

Fais chier, quand même. Il aurait bien fini son café.
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Indiana Fitzpatrick
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MessageSujet: Re: no church in the wild. ✤ (la blonde)   no church in the wild. ✤ (la blonde) EmptyLun 8 Juil - 17:28


i hate you as hell
who do you think you are kidding, dolohov?



Elle enfila son trench beige qui lui serrait à la taille et lui remontait les seins, en se regardant dans le miroir. Ces derniers jours elle avait reprit des couleurs. De belles couleurs. Son teint habituellement blanchâtre avait viré au rose, enfin. Ces derniers jours avaient été éreintants, mais elle revivait. Elle revivait enfin, après des mois, des années même, de catatonie, de non-vie, de robotisation d’elle-même. Indiana était fière de son parcours. Elle regarda une énième fois son reflet dans le miroir, réajustant sa mèche de cheveux et la calant derrière son oreille droite, puis quitta la pièce. Elle passa une dernière fois par la salle de garde des médicomages, qu’ils utilisaient en tant que salle de repos, pour boire un café, ou parler autour d’une part de gâteau à la cerise. La salle était pleine de monde, à cette heure-ci. Son service était fini mais la garde de nuit prenait la relève. Elle adressa un sourire à l’assistance et dit au revoir à tout le monde. ‘Bonne chance avec Prescott. Il semble en avance sur la pleine lune.’, dit-elle, un sourire sadique mais sympathique sur les lèvres. C’était une chose naturelle, de faire des plaisanteries de la sorte. Prescott, de son prénom Aidan, était un patient d’une trentaine d’année qui avait subi une morsure d’un certain loup-garou, que l’on ne connaissait guère. Depuis six mois ses blessures s’aggravaient et empiraient son état. Il était donc souvent d’humeur maussade, voire massacrante. Les médicomages du service avaient beaucoup de mal avec ce patient et il était d’une habitude populaire de plaisanter avec la garde de nuit, ou la relève du matin tout au mieux. Adressant un dernier signe de tête et refermant la porte derrière elle, Indiana se dirigea vers la sortie moldue de Sainte Mangouste. Elle n’avait pas envie de rentrer. Il n’était pas très tard, et un verre dans un bar moldu ne serait pas une mauvaise idée. Elle en avait besoin. Et elle n’avait aucune envie de retourner chez elle, pas pour le moment. Elle n’avait pas envie de partager un repas avec un fantôme du passé, ni de rester seule chez elle. En allant dans un bar, elle trouverait peut-être de la compagnie ─ pour la première fois depuis la mort de son époux, l’idée de retrouver les draps de quelqu’un d’autre lui traversa l’esprit, mais elle chassa cette chose de son esprit. De la bonne compagnie qui plus est. Se mêler aux moldus était une idée délicieuse. Ils n’avaient rien de différent par rapport aux autres. Ils étaient même parfois plus sympathiques que certains sorciers. Les moldus ne sont pas aussi politiques qu’on le croit. Leur monde est simple, sans magie, basique. Il faudrait être un sacré crétin pour penser qu’il peuvent faire un quelconque mal à qui que ce soit. Indiana avait toujours trouvé les moldus d’une intelligence certaine. Ils savaient certainement que d’autres pouvaient être caché, là où ils n’avaient pas accès. Qu’importe.

Le Londres moldu avait toujours été d’un certain intérêt pour Indiana. Elle avait rencontré plusieurs fois des moldus, ça et là, dans les bars, dans la rue, et les avait trouvé bien sympathiques. Le bar dans lequel elle allait désormais était un bar où elle était désormais une habituée. Elle n’était pas passée depuis deux ans, il est vrai. Mais elle avait de fréquents contacts avec le barman du lieu, qui la voyait de temps à autres, en lui glissant l’allusion qu’elle lui manquait en tant que cliente. Ces derniers temps, elle avait beaucoup pensé à retourner dans ce bar. Et ce soir, elle en avait enfin l’opportunité. C’était une opportunité nouvelle, une nouvelle elle, qui allait rentrer dans ce bar.

Les talons de la jeune femme claquaient sur le sol pavé de la ruelle où se trouvait ce bar, à la devanture magnifique. La première fois qu’elle était venue ici, c’était pour un verre avec son époux. Ils étaient fraîchement mariés, et collègues également. Le barman avait été charmant, et ils étaient revenus au moins deux fois par mois, pour un verre et une discussion autour d’une bière avec le barman. Ils n’avaient évidemment pas  parlé de leur petit secret, mais s’étaient inventés des vies de médecins, équivalent moldu des médicomages. Elle entra d’un pas certain et se cala sur une table libre, au hasard. Quelques secondes plus tard, le serveur vint lui demander ce qu’elle désirait, prit la commande et repartit. Sa baguette dans sa poche, Indiana ne se sépara pas de son trench.

Elle ne prit pas plus de dix minutes pour remarquer que quelque chose clochait. Elle se retrouvait en face d’un être qu’elle connaissait. Elle l’avait déjà vu. Pas un moldu. Les moldus n’avaient pas ce genre de regards mesquins, pas ce genre de regards de dégoût en regardant les autres. Elle mit quelques secondes à se rappeler de ce visage, de ces traits fins, de cette barbe savamment taillée. Elle tenta par tous les moyens de se rappeler… Dolohov. Oui. Elle avait vu son visage dans les avis de recherche du Ministère. Il était recherché. Oui, voilà. Désormais sa mémoire était claire. Que faisait-il là? A découvert qui plus est… Quel idiot. Son regard se crispa et ses yeux se plissèrent. Il remarqua avec dégoût et horreur que la jeune femme l’avait reconnu. Elle ne cherchait pas vraiment à le cacher, à vrai dire; manquerait plus que ça. Ses yeux étaient plissés et jamais elle n’avait eu autant envie d’une bataille que ce soir. Elle avait toujours détesté ce type. Malsain et mesquin, il lui inspirait l’horreur, le dégoût. Un dégoût qu’elle n’avait ressenti que pour peu de personnes. Qu’on se le dise, elle le détestait du plus profond de son être. Maintenant qu’il était un mangemort convaincu, elle le détestait encore plus qu’auparavant. Elle avait toujours senti que quelque chose clochait chez ce type. Un nom pareil n’inspire pas la confiance. Surtout pas  chez Indiana, méfiante de base. Il avait croisé son regard, et son horreur, mêlée à sa peur, visiblement, lui donnèrent du courage.

En un instant, il exécutait une espèce de rodéo ridicule, tentant de s’échapper. Indiana réagit instinctivement et se leva, en bousculant la table qui se tenait devant elle et lui bloquait le passage. La table tomba à la renverse, projetée contre quelques clients au passage. Indiana ne fit pas attention, et ne demanda pas pardon. Elle n’avait pas le temps pour ça. Dolohov était déjà à quelques mètres d’elle. L’adrénaline de pouvoir attraper ce petit fils de scrout lui donnait des ailes. Quand elle arriva à la porte, il la poussa violemment. Sonnée, puisque touchée par le bois de ladite porte, Indiana mit quelques instants à reprendre ses esprits, ouvrit la porte à la volée et commença à courir, pour rattraper le mangemort. La rage la prenait. Elle n’avait pas l’habitude d’être dans un tel état, mais c’était agréable de pouvoir se dégourdir les jambes et d’avoir enfin un point de chute. Si elle arrivait à capturer Dolohov, elle l’amènerait au Ministère, très certainement. Mais encore fallait-il l’attraper. Ses talons claquaient à présent sur les pierres de la rue pavée, alors que Dolohov lui-même courait à toute allure. Elle n’était qu’à cent mètres de lui. Mais c’était déjà trop. Il prenait de l’avance. Sortant sa baguette, puis se ravisant, Indiana devait penser à un plan d’action. Elle bouscula quelques moldus qui furent surpris, mais pas autant que de voir une jeune femme en talons courir après un homme en simple habits de moldus. Elle ne n’excusa pas le moins du monde d’avoir bousculé les passants dont un, particulièrement remonté, l’insulta avec mépris. Ses pieds commençaient à lui faire mal, ses talons la faisant atrocement souffrir. Ce n’était pas en soit des talons d’exceptions, des petits talons, mais rehaussant sa taille, ils lui donnait une allure plus grande et étaient douloureux à porter. Encore plus après une journée complète de boulot, à être debout. Elle continuait à courir, ne lâchant rien, sa baguette dans sa main, qui était elle-même enfouie dans sa poche. ‘DOLOHOV.’, hurla-t-elle, sans espoir, sans savoir que faire. Elle n’y tenait plus. La rue était désormais quasi vide, deux trois moldus par là. Elle se fichait bien du Code International du Secret Magique. Elle sortit sa baguette, à la vue de tous, la tendit. ‘Impedimenta!’ Raté. Mince. Elle n’avait jamais été douée pour lancer des sorts sur cible mouvante. Mais au moins, il avait ralenti. Elle reprit la cadence et le rattrapa d’une bonne cinquantaine de mètres. Voilà maintenant elle le tenait. Ou presque.

Elle le rattrapa rapidement, il avait été choqué du sort, visiblement. Bientôt il tenta de transplaner. Mais il ne fut pas assez rapide. Dolohov, tu joues mal. Indiana attrapa avec sa main libre le pan du manteau de son ennemi et réussi à transplaner avec lui. Tu vas mourir, Dolohov, c’est une certitude.


Dernière édition par Indiana Fitzpatrick le Lun 8 Juil - 19:27, édité 1 fois
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Anthonin Dolohov
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MessageSujet: Re: no church in the wild. ✤ (la blonde)   no church in the wild. ✤ (la blonde) EmptyLun 8 Juil - 19:00


run boy, run.
time has come to destroy your supremacy.


Cours. Ce simple mot ricochait au fond de son esprit, alors qu’il en oubliait tous les autres. Focalisés sur sa course, concentré sur son objectif. Il ne s’arrêtait pas, ne se retournait plus. Il bousculait les moldus, baguette en main, sans pourtant prendre la peine d’user du moindre sortilège. L’idée d’exercer sur ces êtres inférieur ne le répugnait pas, bien loin de là ; en d’autres circonstances, peut-être aurait-il trouvé cette expérience amusante, peut-être même s’en serait-il réjoui. Mais, à cette seconde précise, il ne pensait à rien. Rien, hormis courir. Ne pas s’arrêter. Ne pas penser à ce dos, que la douleur commençait d’ores et déjà à cisailler, le tranchant en deux dans une diagonale approximative. Il avait pris un mauvais sort, s’était mal défendu. Ses nerfs à vif, sa petite structure osseuse. Son côté faiblard, que les gens ne soupçonnaient pas, restes de sa mauvaise santé étant enfant. Il n’était pas de ces gars résistants qui se prenaient les coups sans ciller. Il morflait, bien davantage que la plupart des hommes de sa taille. Petite nature, qu’on l’appelait parfois, lorsqu’il était gosse, se moquant ouvertement de lui. Il s’était vengé, lorsqu’il avait pu. Pour le reste, il avait encaissé. Qui se serait douté qu’un jour, ce gamin rachitique aurait été l’un de leurs pires cauchemars ? De ce qui s’étaient moqués de lui, de ceux qui avaient ri de son petit gabarit ; quelle tête devaient-ils faire, désormais, en voyant ces sublimes affiches exhibant son visage, souligné d’un simple « Wanted, dead or alive. » ? On lisait les petites lignes, on apprenait les meurtres et tortures atroces qu’il avait commis. On lisait sa prime. Un million de gallions. Immédiatement, l’envie d’argent montait à la tête. Jusqu’à en oublier de lire la petite ligne du dessous. La toute petite ligne. Dangerosité élevée. Cette facilité avec laquelle la potentielle proie pouvait devenir le chasseur. Cette doucereuse cruauté avec laquelle il aurait aimé torturer quelques individus l’ayant pris en chasse. Juste pour se passer les nerfs. Pourtant, à cet instant précis, il s’en moquait. L’idée de se retourner contre la sorcière et de l’attaquer ne lui avait pas effleuré l’esprit, même pas l’espace d’une fraction de seconde. Il se contentait de courir. De garder un rythme, le plus rapide possible. De tenter de faire l’impasse sur cette douleur qui le dérangeait, qui l’empêchait d’être au maximum de sa vitesse. Elle avait les talons aiguilles, certes. Mais il était blessé. Il souffrait. Il n’était pas particulièrement en mauvaise santé. Mais il manquait de soins. L’idée de consulter un médicomage lui était pour le moins exclue. Quelle ironie, lorsqu’il se souvenait pertinemment avoir appris que sa poursuivante était elle-même médecin magique. En d’autres circonstances, si sa tête n’avait pas été mise à prix, peut-être se serait-il retrouvé à quémander ses soins à Sainte-Mangouste. Et si, et si. S’il n’avait pas été recherché, il n’aurait pas eu cette foutue plaie. Il ne souffrirait pas. Il aurait été paisiblement en train de débaucher du Ministère de la Magie. Mais les alternatives étaient éteintes. Les avis de recherche placardaient les établissements sorciers. Il n’avait plus d’autre choix que de serrer les dents. Et de continuer. Continuer de courir. Il ne se retourna pas, tournant dans une autre ruelle. Un léger gémissement s’échappa d’entre ses lèvres. Son poing se resserra autour de sa baguette. Sa mâchoire se contracta. Il essaya d’accélérer. En vain. Oublie. Oublie que tu as mal au dos. Oublie que tu es probablement en train de rouvrir cette foutue cicatrice. Et bordel. Cours.

Dolohov. Son patronyme claqua dans l’air. Aussitôt, son organisme répondit, lui injectant une nouvelle salve d’adrénaline dans les veines. Cours, bordel. Elle ne lancerait pas de sort. Les rues avaient beau devenir de plus en plus désertes, elle ne prendrait pas ce risque. Elle respecterait le code du secret magique. Ce putain de code dont il aurait pris plaisir à se moquer, mais que sa forme physique pitoyable le contraignait à respecter. Il avait déjà du mal à avancer. Il avait du mal à continuer. S’il se retournait, il n’y arriverait pas. S’il lui lançait un sort par-dessus l’épaule, il lui faudrait lever le bras. Trop haut pour que sa cicatrice ne le supporte. Et son état ne ferait qu’empirer. Coincé. Il était pris au piège. Animal traqué. La proie restait dans son rôle. Le chasseur l’avait épaulé, et il avait fait la seule chose qui lui était encore possible, hurlée par son organisme tout entier, autant que par son psychisme dérangé. Détaler. Une brutale douleur lui arracha un grincement de dents. Et soudain, le sort claqua. Une poubelle le prit de plein fouet, alors que le mangemort se contentait de sursauter, n’arrêtant pas pour autant de courir. Il ralentissait, à vue d’œil. Elle serait bientôt sur lui, s’il ne faisait pas quelque chose. Arrête de courir, puisque ça ne sert à rien. Arrête, et transplane. Il serra les dents, tentant de remettre de la distance entre eux. En vain. Elle le talonnait. Ne le lâchait pas. Et n’avait visiblement pas prévu de faire pouce pour le laisser reprendre sa respiration. Une seconde douleur explosa entre ses côtes. Et on applaudit le point de côté, mes amis. Il laissa échapper un grognement rauque. La souffrance allait lui faire exploser le crâne. Il fallait qu’il s’arrête. Il fallait qu’il ralentisse, tout du moins. Reprendre son souffle. Récupérer. Juste quelques instants. Par pitié, une seconde, au moins. Ce serait la seconde de trop. Ce serait le moment qu’elle choisirait pour fondre sur lui. Il n’avait aucun doute sur ce fait. Que faire ? Brutalement, il plaqua sa main droite sur son abdomen. Il ne sentait rien, sous ses doigts. Mais ses côtes, elles, ressentirent la pression. Sans pour autant calmer le mal dont il souffrait. Il n’en pouvait plus. Il allait exploser. Il allait s’effondrait. Son corps criait stop. Son esprit lui hurlait de ne pas cesser sa course. C’était une question de vie ou de mort. Il y avait urgence. Il ne pouvait pas se laisser tomber, il ne pouvait pas baisser les bras, et mettre un brutal coup de frein à sa course. Pas maintenant. Et pourtant.

Stop. La douleur remonta le long de ses jambes, alors qu’il s’arrêtait. Son corps lâchait. Son physique faiblard cédait. Mais il ne la laisserait pas l’attraper. Il ne la laisserait pas faire. Oh non. Baguette en main, il tituba sur quelques pas, sa course ne pouvant prendre fin aussi rapidement sans l’emporter dans son élan. Et, sans se préoccuper des quelques moldus qui le dévisageait avec effarement, fermant les yeux, les dents toujours serrées, il transplana. Enfin.

L’arrivée fut sèche. La chute brutale. Il ne comprit d’ailleurs pas tout de suite ce qu’il se passait. Il se retourna presque immédiatement, vacillant. Transplaner ne lui demandait pas autant d’énergie. Pas lorsqu’il était seul. Et son manteau ne s’auto-exerçait pas la moindre pression. Pas si personne ne tirait dessus. De son allure incertaine, titubant sur un pas, il essaya de faire volte-face, l’esprit embrumé. Les mots percèrent ses lèvres, légers et murmurés avec incompréhension. « Qu’est-ce qu… » Non. Il n’eut pas besoin de finir sa phrase. Et merde. L’évidence lui sauta aux yeux, rapidement, sans qu’il ne puisse tenter d’y échapper. Cette garce avait transplané avec lui. Il leva brutalement le bras, ramenant son manteau à lui. Son genou partit, par réflexe. Se dégager, se libérer. C’était le seul et unique but visé. Qu’elle se le prenne dans la figure, qu’elle en fasse ce qu’elle voulait. Il voulait juste la faire lâcher. Sa rotule percuta le visage de la jolie blonde, sans pitié, alors qu’il parvenait à reculer de quelques pas. Essayant de pas tomber. Sa main gauche se posa sur l’épaule de la jeune femme, agrippant son vêtement, essayant désespérément de conserver son équilibre. Sa baguette lui échappa, involontairement. Et merde. Impossible de la désarmer. Impossible de la repousser d’un sort. Impossible de la tuer. Il ne prit pas le temps de se baisser pour récupérer son unique arme. Son équilibre retrouvé, il lui asséna un coup dans le poignet, au niveau de quelques nerfs douloureux. Qu’elle lâche, elle aussi. Et, brutalement, il la repoussa. Perdant à nouveau l’équilibre. Qu’elle aussi, se retrouve à tomber. Il recula légèrement, emporté par son peu d’élan. Ses cils papillonnèrent quelques instants, alors qu’il essayait d’adapter ses pupilles à la lumière ambiante. Il ne chercha même pas à savoir où ils se trouvaient. C’était désert. Rien d’autre n’importait.

Haletant, il écarquilla les yeux. Son cœur se bousculait, emballé, se cognant sans ménagement contre ses côtes encore douloureuses. Son point de côté ne s’atténuait que peu, tandis que sa douleur dorsale empirait. Il essayait de ne pas y penser. Essayait d’oublier. Il la fixait, retrouvant son équilibre. Une perle de sueur glissa le long de sa tempe, moite de peur. Il n’arrivait pas à réfléchir. Il n’arrivait plus à raisonner. Ses yeux tombèrent sur leurs deux baguettes, au sol. Et, instinctivement, il fondit vers elles, dans l’espoir d’en saisir une à temps.

Seul son instinct de survie prévalait.
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MessageSujet: Re: no church in the wild. ✤ (la blonde)   no church in the wild. ✤ (la blonde) EmptyLun 8 Juil - 20:22


burn, dickhead, burn
I am going to rip your heart off, boy.



Ils couraient. Elle était dans la position du chasseur et il était dans la position du chassé. C’était tout nouveau pour elle. Jamais elle n’avait senti autant d’adrénaline monter en aussi peu de temps. Elle n’avait jamais été ce qu’on appelle une combattante. Elle n’avait jamais participé à un vrai combat. Mais sa confiance n’en prenait pas de coups. Elle se sentait, pour la première fois depuis des mois, sûre d’elle. Sûre qu’elle arriverait à rattraper cette ordure. Indiana soufflait, en même temps qu’elle maudissait son propre esprit d’avoir voulu mettre des talons aiguilles, le matin-même. Ce matin, elle n’aurait jamais cru en arriver à telles extrémités. Elle n’avait pas en tête qu’elle poursuivrait, le soir même, un idiot de mangemort. Elle n’avait pas dans l’idée qu’elle devrait s’y reprendre à deux fois pour courir après un idiot blessé. Elle l’avait remarqué. Il n’était pas constant dans ses gestes, dans sa course. Il devait être blessé au dos, ou sur le torse. Qu’importe. Ses mouvements et réactions étaient bien moins vifs qu’auparavant. Elle ne doutait pas qu’avant, il n’aurait eu aucun mal à transplaner rapidement et sans encombre et la semer.  Indiana savait bien qu’elle était une sorcière douée, mais Dolohov avait un savoir qu’elle ne maîtrisait pas, ayant été au service de celui qui se donne le nom de Seigneur pendant un moment. Mais elle ne lâchait pas. Leur course était effrénée. Leurs baguettes étaient dans leurs mains, et au moment où son sort ricocha contre une poubelle, elle pesta intérieurement. Indiana, tu vaux mieux que ça, bordel. Toujours se dépasser, jamais faiblir. C’était son credo, désormais. Les mangemorts arrivaient en premier dans le listes des gens à éliminer de cette planète. Bien évidemment, le meurtre n’était pas une solution. Elle ne voudrait pas tuer par vengeance, mais par défense. Si elle devait en arriver à tuer, alors elle tuerait. Mais si elle n’y était pas forcée, elle ramènerait la proie au ministère. Tuer. Ça vous retire tout sens moral. Elle le savait. Pour avoir vu plusieurs cadavres sur les tables de Sainte Mangouste, elle savait à quel point faire face à la mort était une épreuve qui retirait tout sens moral, surtout si l’on est celui responsable de la mort. La course continuait, encore et encore. Et les pieds d’Indiana commençaient à flancher, mais elle ne lâchait pas. Tu es à moi, Dolohov. Tu ne m’échapperas pas. Et elle avait raison. Il semblait avoir été choqué par le sort, et sa course se ralentissait, pendant que la sienne, à Indiana, augmentait, dans la rapidité. Elle le rattrapait, avec une facilité déconcertante. Mais il était malin. Oh oui. Ne fuis pas, petit agneau, ou je t’encocherai une flèche dans la tête. Indiana rattrapait Dolohov et il lui fallu quelques secondes pour comprendre à quel point il était doué. Son maître avait du lui apprendre les ruses propres à sa maison, et quelques tours de passe-passe. Il s’était arrêté, ou presque, et le transplanage avait commencé. Indiana s’était agrippée, du mieux qu’elle pouvait, au vêtement de Dolohov, pour transplaner avec lui. Elle ne lâcherait rien. Pas maintenant qu’elle avait tant souffert pour l’attraper. Si elle devait souffrir mille tourments, elle souffrirait mille tourments, mais l’attraper était essentiel. Elle était déterminée à ne pas laisser partir sa proie. Pour la première fois de sa vie elle était le chasseur. Un sentiment de puissance lui remplissait l’esprit. Elle se sentait comme ces héroïnes de séries moldues, pleines de pouvoirs. Elle détenait le pouvoir, désormais. Il était à sa merci, et bientôt, ils seraient sur un champ de bataille, tous deux, à pouvoir s’envoyer autant de violence et de haine que le peuvent deux êtres qui se méprisent comme Dolohov et elle.

Le transplanage lui donna le tournis. Wow. Elle n’avait pas fait ça depuis longtemps, s’agripper à quelqu’un pour transplaner. En fait, depuis des années, elle transplanait d’elle-même, donc s’accrocher à quelqu’un était sans intérêt. Ce n’était absolument pas  la même sensation. Quand ils atterrir, elle se retrouva projetée, mais elle était toujours accrochée au vêtement de la vermine. Il titubait. Elle-même sentait un léger goût acre dans sa bouche, ne sachant pas ce que ce put être. Bientôt il tenta de se débattre. Aoutch. Un coup de rotule en plein dans la figure. Dans la lèvre. Le coup fut si violent, qu’un filet de sang vint s’ajouter au goût acre dans la bouche d’Indiana. Elle cracha avec détermination à terre, ses yeux remplis de haine. Tu vas pas t’en tirer comme ça, Dolohov.

Les quelques actions qui suivirent ne firent que trop de mal à Indiana. Il tenta de la repousser, et réussi enfin à se libérer. Sous le choc d’un énième coup asséné par son agresseur, elle recula, et lâcha sa baguette, sans savoir pourquoi. Mais elle recula. Pour son propre bien. Sa lèvre saignait à ne plus s’interrompre et elle avait beau cracher à chaque fois que le goût devenait trop présent, le sang ne cessait pas de couler. Elle le détestait. De tout son être. Elle n’avait jamais eu autant de haine pour quiconque dans sa vie. Jamais. Elle n’avait qu’une envie : dépecer son corps, qu’il se repaisse dans ses propres boyaux. Sa soif de sang, de son sang à lui, se mêlait à sa soif de sa mort à lui. Elle voulait lui faire payer. Lui faire payer pour son mari, même s’il devait n’y être pour rien. Qu’importe. Quelqu’un devait payer. Quelqu’un. Même s’il n’était pas au courant de la mort de son mari, qu’il n’avait rien à faire avec cette histoire. Elle débarrasserait le monde d’une belle ordure, n’est-ce pas? Oh oui. Belle idée. Elle voulait le voir mort. Voir ses yeux s’écarquiller sous un sort, sous un sortilège de mort, sous un coup de poing asséné dans la mâchoire. Elle rêvait déjà de son corps sans vie, inerte, les yeux ouverts, le visage grave.

Elle retrouvait son équilibre, pendant que lui se remettait debout, tant bien que mal. Leur bataille n’avait qu’à peine commencé et elle était déjà essoufflée. Et bien amochée. Les deux baguettes trônaient là. A deux-cent mètres d’eux, deux baguettes. Une pour chacun. La sienne, à Indiana, et l’autre, objet du mal, de torture, de mort. La baguette d’Indiana ─ fut-ce t-il qu’on lui fasse faire un sortilège de mémoire des sortilèges ─ n’avait jamais lancé de sortilège de mort. Mais le bout de bois vulgaire de son attaquant devait contenir autant de sortilèges de morts que possible. Elle n’avait jamais utilisé ce sortilège de mort, cette horreur. La mort lui faisait peur. Étrange pour quelqu’un qui guérit des patients et risque à chaque heures de chaque jours de voir la mort apparaître, sous sa forme de grande faucheuse. A chaque fois qu’elle pensait à la mort, cette phrase du conte de Beedle lui revenait… ‘C’était la Mort et elle leur parla. Elle était furieuse d’avoir été privée de trois victimes, car, d’habitude, les voyageurs se noyaient dans la rivière.’ Indiana ne se préoccupait plus des baguettes en réalité, elle avait juste en elle la haine suffisante pour s’attaquer à mains nues à cet idiot. Elle voulait voir la marque de ses ongles sur son visage, victoire de son passage sur sa figure d’enflure.

L’instinct reprit le dessus, cependant. Elle suivit les yeux de Dolohov, qui fondit aussi vite que possible sur les baguettes. Elle se précipita également pour récupérer sa baguette. Avoir dans les mains la baguette de cet idiot ne lui conviendrait pas. Ils se projetèrent tous deux à terre, et dans une lutte inespérée, attrapèrent tous deux une baguette. Mais Indiana n’avait pas décidé de simplement prendre sa baguette. Elle avait en tête de le marquer de son passage. Elle leva le poing, et ouvrit sa main, laissant apparaître des ongles fraîchement manucurés. Tant pis pour le vernis magnifique. Sa main s’arrêta sur le coup du mangemort et ses ongles transpercèrent sa peau, comme un couteau tranche de la viande. Mais elle ne s’arrêta pas là. Elle attrapa le cou de Dolohov et s’approcha de lui, assez rapidement, pour qu’il n’ai pas assez de réflexe. ‘Tu me dégouttes, Dolohov.’, dit-elle, en lui crachant au visage, avant de pousser le sadisme à l’extrême et de bouger ses quatre doigts pour faire une profonde entaille dans le cou de ce crétin, lui arrachant un cri perçant, et se dégagea de lui, en boitant. Ses pieds lui faisaient affreusement mal, mais retirer ses talons en pleine bataille serait inutile. Autant subir la douleur jusqu’à la fin. Le visage de Dolohov était désormais constellé de sang, autant que la lèvre d’Indiana le pissait. Un sourire sadique, qu’elle ne se reconnaissait pas, apparut sur ses lèvres. Elle voulut parler, mais sa voix parut bien plus grave qu’à l’accoutumée. Rauque, presque. ‘Que vas-tu tenter, Dolohov? Nous avons échangé nos baguettes. Admire ton travail, crétin.’ Elle avait baissé la tête et avait remarqué que leur baguettes étaient échangées… La bataille serait longue. Elle était certaine que cette baguette ne lui obéirait pas. Pas comme la sienne, en tout cas. Elle était dégoûtée par le bout de bois qu’elle tenait. Une partie de lui.
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Anthonin Dolohov
Anthonin Dolohov
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MessageSujet: Re: no church in the wild. ✤ (la blonde)   no church in the wild. ✤ (la blonde) EmptyMar 9 Juil - 0:37


been to hell.
I can show you the devil.


Survivre. Un fait, un objectif. Un but en soi, duquel on pouvait être pleinement conscient, ou suivre en toute inconscience. Chaque être humain agissait finalement dans son propre intérêt. Tout le monde possédait des intérêts différents, uniques en fonction de leurs personnalités. Ce qui expliquait la diversité de leurs réactions. Celles-ci conduisant à l’inévitable but de survivre, qu’on le veuille, ou non. Pourtant, à en juger par certains comportements, des gens semblaient très peu tenir à la vie, voire porter leurs actes dans un sens totalement contre-indiqué à quiconque aurait voulu voir le soleil se lever une fois de plus. Anthonin Dolohov ne faisait pas partie de ces êtres particulièrement suicidaires, bien loin de là d’ailleurs. Il avait une tendance à se préserver avant tout. Nullement narcissique, égocentrique à sa manière. Sacrifier quelqu’un d’autre pour sa sécurité ne lui posait pas le moindre problème, sans pour autant qu’il ne soit doté d’un égo à en faire pâlir Narcisse. Pourtant, ce jour-là, il avait choisi de sortir de son trou. Choisi d’oublier l’espace de quelques heures qu’il était un fugitif hautement recherché par la quasi totalité du monde magique. Oublier que sa tête, attachée ou non à son corps, valait désormais un million de gallions. Il avait joué au con, avait zappé le fait que les sorciers se mêlaient parfois également aux moldus. Il s’était trompé de lieu, s’était trompé d’heure. Il aurait dû aller ailleurs. Faire autre chose. Plutôt que de boire un café, dans ce foutu bar moldu. Plutôt que d’ingurgiter une boisson chaude dans un endroit qu’il avait détesté, à peine les yeux posés dessus. Et pourtant, il l’avait fait, sans le moindre pressentiment au creux du ventre. Sans la moindre crainte latente. Un lieu rempli de moldus, ce n’est pas dangereux pour un sorcier, voyons. Même blessé. L’effet de surprise. Sérieux, qui avait inventé ce truc ? À cet instant précis, il se serait fait une joie de l’étriper. De se fabriquer de magnifiques cordes à linge artisanales à l’aide de ses boyaux. Idée plaisante. Certes peu ragoûtante. Mais plaisante. Il en avait fait les frais, quoiqu’il en soit. Cette garce, qui avait brisé son après-midi paisible. Cette peste blonde, qui lui avait sauté à la gorge sans crier gare. Allant jusqu’à lui jeter un sort au milieu des moldus, bien qu’ayant manqué sa cible pour attaquer une poubelle. Pourtant, elle avait réussi à le suivre. Elle avait réussi à le suivre jusqu’ici. S’accrochant à lui, l’empêchant de transplaner sans effets secondaires. L’obligeant à venir avec lui. Il se retrouvait face à elle. Face à elle, face à sa colère. Face à sa haine des mangemorts, face à son envie d’en finir. Il n’avait pas pris le temps de s’arrêter pour lui demander de déguerpir, n’avait même pas réfléchi quant à l’attitude à adopter. Instinct de survie. Il avait attaqué. Il s’était défendu, l’avait forcée à lâcher. Et l’avait désarmée, au même titre que lui-même avait laissé échapper sa baguette. Et maintenant ?

À peine un regard, à peine une inspiration. Le temps de sentir l’adrénaline exploser au cœur de ses veines. Le temps de sentir l’hormone faire bouillir son sang, et le conduire à se propulser vers leurs baguettes. Il avait fallu qu’elles retombent côte à côte. Il sentit la douleur le rappeler à l’ordre, alors qu’il tendait le bras pour attraper sa baguette. La sienne. Pas celle de l’autre. Il n’en voulait pas. Seule sa baguette lui obéirait. Seule sa baguette pourrait l’aider, à proprement parler. Mais, soudain, alors qu’il tentait de l’attraper, obnubilé par son objectif, sans accorder à la jeune femme le moindre regard bien que sentant sa présence, il écarquilla les yeux. Attrapé, par le cou. Il entendit sa voix, surpris, tandis que ses prunelles mates la dévisageaient d’un air à la fois effrayé et haineux. Bon sang. Mais achevez-le, le gars qui a inventé c’t’effet de surprise. Par réflexe, sa main attrapa le poignet d’Indiana. Il serra, sans pour autant la repousser. Son poing gauche, quant à lui, s’était refermé sur l’une des deux baguettes. Elle fut trop rapide, et quasi instantanément, le repoussa. Il la lâcha, non sans un grognement étouffé de douleur. Titubant, reculant de quelques pas, il plaqua sa main insensible sur sa jugulaire. Bon sang. Ses cils battirent rapidement, alors qu’il restait le plus éloigné possible. Les mots de la petite blonde tournaient dans son crâne. Il sentait le sang qu’elle lui avait craché au visage couler le long de sa joue. Ses yeux se plissèrent légèrement, tandis qu’il braquait sur les pavés sous ses pieds ce regard dément et enragé. Elle avait osé. Cette vermine avait osé. Avec une lenteur contrôlée, éloignant toute trace de colère palpable de ses iris grisés, il releva la tête vers elle. Elle parla, à nouveau. Sa voix lui écorchait les tympans, agressive et détestable. Il serra les dents, n’en laissant rien paraître. Rien de plus que cette haine qui transpirait de tout son être. Il déglutit, lentement, contractant de plus belle sa mâchoire. Oublier la douleur. Cette putain de douleur, qui lui arrachait autant le cou que le dos, désormais. Il ne sentait pas le liquide poisseux et vermillon couler dans sa manche droite. Ni même celui s’échappant des quatre plaies de sa jugulaire, et glissant entre ses doigts. D’un geste lent, levant très légèrement la baguette qu’il tenait en main, il essuya son visage de son poignet insensible, laissant le sang s’égoutter à la lisière de son col, cessant de maintenir le moindre contact avec les petites plaies de son cou. Il parvint à enlever une partie des taches rouges constellant son visage, ne faisant qu’en étaler d’autres. Il n’avait pas de miroir. Et s’en foutait impérialement. Son regard vert d’eau était tombé sur la jeune femme, qu’il dévisageait lentement, dans un calme olympien. Son torse se soulevait avec une fréquence plus agitée que la moyenne, cependant, tandis qu’il essayait d’apaiser sa respiration saccadée. La souffrance l’assommait. Il tentait d’en faire fi, serrant les poings, maintenant fermement sa prise sur la baguette de la demoiselle. Ce n’était pas la sienne, non. Il n’avait eu besoin que d’un contact pour le sentir. Ils avaient échangé, bien involontairement. Dans la mêlée, dans la précipitation. Elle se retrouvait avec la baguette du mangemort en main, tandis que lui tenait cette arme fébrile, n’ayant selon toute probabilité jamais lancé le moindre sortilège impardonnable, et qu’il devinait avoir soigné plus de gens qu’elle n’en avait blessés. Il sentait l’objet, glissé entre ses mains. Fragile, si facilement brisable. Il aurait pu casser sa baguette, sans plus de cérémonie. La privant ainsi de tout espoir de le vaincre grâce à la magie. Seulement voilà. Elle tenait la sienne. Cette ordure tenait son arme. Sa baguette n’obéissait à personne d’autre, il le savait. Ou tout du moins pas réellement. Toute aussi fourbe que son possesseur, elle avait cette tendance exécrable à renvoyer les sorts contre celui qui la lançait, pour peu qu’il soit autre qu’Anthonin. Il aurait fortement déconseillé à quiconque d’essayer d’envoyer un sortilège de mort avec sa baguette. Le risque de se retrouver étendu au sol sans comprendre et sans plus jamais voir son cœur agité du moindre battement était bien trop important. Cependant, il préférait ne pas s’avancer. Quoiqu’elle fasse, il doutait que sa baguette n’obéisse. Il doutait qu’elle n’obéisse entièrement. Cependant, le simple fait de voir sa possession entre les mains de cette fille le répugnait. Il recula encore d’un pas ou deux, se plaçant à une distance tout à fait raisonnable d’elle. Ne pas trop s’approcher. Pas encore. Elle l’avait suffisamment amoché pour la seconde, autant qu’il s’était fait souffrir en rouvrant sa vieille blessure. Il avait besoin de respirer.

Déglutissant lentement, il sentit un fin sourire étirer ses lèvres. Sourire sournois, sourire mesquin. Menaçant, quelque part. Elle tenait sa baguette. Il tenait la sienne. Il ne tenterait pas le moindre sort stupide, étant pour le moins bien placé pour savoir qu’il valait mieux ne pas sous-estimer des baguettes de la sorte, une fois arrachées des mains de leur possesseur. Cependant, il ne comptait pas se laisser faire. Le sang continuait de couler le long de sa gorge. Quelques gouttes vermeilles apparurent soudain le long de sa main droite, glissant jusqu’au bout de son auriculaire, tombant au sol. Il ne s’en rendit pas compte. Insensible. Pourtant, son t-shirt collant à sa peau, dans son dos, lui laissait deviner que la plaie était rouverte. Il ne s’en souciait pas. Pas pour le moment. Il n’en avait pas le temps. La douleur était suffisamment préoccupante. De son dos, de son cou. D’entre ses côtes. Elle était partout. Il déglutit lentement. Quelques secondes à peine s’étaient écoulées depuis qu’elle avait posé sa question. Silence latent, silence pesant. À la limite d’être menaçant. Le sourire de la jeune femme aurait pu lui donner froid dans le dos. Il le laissait totalement insensible. « Admirer est un bien grand mot. Mais je n’en suis pas mécontent. » Il fit glisser la baguette de la jeune femme entre ses doigts, délibérément, s’en amusant presque, sans pour autant la laisser échapper. Son ton doucereux et monocorde était haché par la douleur, bien qu’il tentât de le dissimuler. « Je me demande comment réagirait ta baguette si elle se retrouvait dans l’obligation de faire du mal. Elle qui doit davantage te servir à soigner. » Je me demande comment réagirait ta baguette, si je la brisais aussi sèchement qu’une allumette. La vraie phrase découlant de son regard mat était telle. Menaçante. Grondante. Il la reprit en main, serrant son poing droit, ignorant le sang qui perlait toujours sur sa peau. Elle lui avait craché dessus. « Je te déconseille de faire quoi que ce soit de stupide. » Sa voix était douce. Presque attentionnée. Traîtresse. Sa baguette était têtue. Sa baguette allait lui jouer un mauvais tour. Pour une fois, la menace n’était pas en l’air. À tout bien y réfléchir, elles ne l’étaient jamais.

À quoi cela rimait-il ? Faire diversion, gagner du temps, fort probablement. Il aurait voulu fuir. Transplaner, une fois encore. Mais sans sa propre baguette, cela lui était totalement impossible. Il n’aurait pris le risque de le faire avec celle de Fitzpatrick. Et il ne partirait pas sans sa baguette. Il prenait néanmoins le temps de parler. Repousser l’échéance. Cet instant où le sort fuserait fort probablement, et où il devrait réagir. Cette seconde précise où il solliciterait tous les muscles de son corps, pour se défendre, ou attaquer. Ce moment, où la douleur l’assommerait, l’entraverait. Mais où il devrait faire comme si de rien n’était.

Vois, Indiana, vois. Le sang qui coule, fruit de tes actes. Le tien, mêlé à celui de cet homme que tu hais tant, le long de son cou. Regarde ce que tu as fait. La bête est blessée, la bête est attaquée. Elle s’est sentie agressée.

Combien de temps encore avant qu’elle ne laisse déferler sa colère hors de cette carcasse sanglante ?
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