NAME : Martell, un nom bien méconnu dans le monde de la sorcellerie, pour la simple et bonne raison qu'il appartient au monde moldu. Aujourd'hui c'est un nom qui pourrait lui coûter très cher, ainsi elle a beau en être extrêmement fière, elle triche sur ses origines, se faisant appeler Oswald, nom appartenant à une vieille famille de sang-mêlés qu'elle connait très bien. SURNAME : daeryssa, un prénom qui pourrait facilement être considéré comme une fantaisie tout droit sorti de l'esprit tordu de sa mère. c'est un prénom que la jeune femme aime beaucoup dans son intégralité, mais elle accepte que les gens se contentent de l'appeler dae. AGE : vingt-neuf ans, la vie file à une allure, c'est fou. la trentaine approche à grand pas et elle doit bien avouer qu'elle n'a pas encore accompli la moitié de ce qu'elle avait prévu de faire avant ses trente ans. PLACE OF BIRTH : elle est née dans un hôpital de Londres, elle a grandi dans cette même ville, dans un quartier plutôt chic. YOUR BLOOD : c'est dans une famille de moldus que daeryssa à vu le jour, ainsi elle est née-moldue, ou comme beaucoup le dise, sang-de-bourbe, quelque chose qu'elle n'apprécie définitivement pas. MARITAL STATUS : célibataire, pour son plus grand malheur, elle qui un jour rêvait d'un mariage de princesse et d'une belle vie avec des enfants et un époux aimant. JOB OR OTHER : elle est guérisseuse de dragons à Gringotts, elle n'apprécie d'ailleurs pas la façon dont ces créatures sont traitées dans la célèbre banque, ils méritent bien mieux. YOUR WAND : sa baguette est en bois d'acajou. elle mesure 38,5 cm et contient une plume de phénix. PATRONUS CHARM : il s'agit d'un dragon qui en impose pas mal, les experts reconnaitrons un vert gallois. BOGGART : il s'agit d'un clown, traumatisme de son enfance, notons qu'elle n'a jamais remis les pieds dans un cirque ou dans une foire depuis que l'un d'eux lui a fait peur quand elle était enfant. HOGWART HOUSE :elle était à Poufsouffle, une maison dont elle est plutôt fière. YOUR CHOICE :  en tant que née moldue, elle supporte bien évidemment l'ordre du phénix auprès duquel elle s'est engagée sans poser de question, le choix était vraiment une évidence pour elle.MIRROR OF ERISED : elle, en compagnie de son frère ainé et de sa belle soeur, tout deux ayant été exécutés récemment par les mangemorts à cause de leur statut de sang.  

« On doit se battre Dae. » C’était ce qu’il avait dit, quelques temps avant qu’ils ne rejoignent l’ordre du phénix. C’était ensemble qu’ils avaient pris cette décision. C’était la meilleure chose à faire pour des gens comme eux. Des gens comme eux. C’était une expression qu’elle n’appréciait absolument pas. Elle avait l’impression de ne pas être normale, pourtant elle était sûre de l’être. Pas selon voldemort et ses mangemorts. Elle et son frère étaient nés dans une famille de moldus alors, selon les idéaux du mage noir, ils ne valaient pas mieux que la vermine. Son frère avait eu raison ce jour là. Ils devaient se battre, c’était ça ou attendre bien sagement que leurs couvertures tombent et qu’un mangemort vienne les arracher à leur foyer. Il avait eu raison, elle le savait aujourd’hui comme elle l’avait toujours su. C’était à ses côtés qu’elle avait choisi de rejoindre l’ordre du phénix. C’était peut-être plus pour lui que pour elle-même. Elle avait beaucoup moins de courage que lui, elle était beaucoup moins forte. S’il n’avait pas été là, elle se serait contentée de se cacher pour survivre. Mais il l’avait menée dans cette bataille, il lui avait montré la voix à suivre, il l’avait guidée alors qu’elle était perdue au milieu de cette guerre naissance, de ce monde dans lequel elle n’avait plus sa place. Il avait été là pour l’aider mais l’inverse n’était pas vrai. Elle aurait voulu baisser les bras à présent, abandonné, la guerre, la planque, l’ordre du phénix dans lequel, sans lui, elle n’avait probablement plus sa place. Mais elle ne pouvait pas. Elle devait continuer à se battre, pour lui, pour ce en quoi il croyait. Son frère, c’était un héros pour elle, pourtant, pour les autres, il ne serait qu’un mort parmi tant d’autres, un nom dont personne ne se souviendrait. Personne, à part elle. Il l’avait poussé à rejoindre l’ordre parce qu’il croyait en cet ordre, pas question qu’elle l’abandonne aujourd’hui, elle respecterait ses volontés, elle reprendrait ses objectifs et elle se battrait pour qu’un jour le monde le monde s’améliore, pour qu’il redevienne celui que son frère avait connu. Pour que son neveu lui, puisse vivre dans un monde meilleur. Elle le lui devait bien. le combat s’annonçait pourtant rude maintenant qu’il n’était plus à ses côtés pour la protégé, maintenant qu’il n’était plus là pour lui serrer la main afin de la rassurer. Elle avait cette impression d’être effroyablement seule dans cette galère alors même qu’elle savait que peu à peu les rangs de l’ordre du phénix se gonflaient. Qu’importait les autres, c’était lui le seul qui comptait à ses yeux. C’était lui que les mangemorts lui avait arraché avec force et cruauté. Aujourd’hui, plus que jamais, elle les détestait à cause du mal qu’ils lui avaient fait. Sa haine et sa colère seraient des armes dans cette guerre, elle en était convaincu, elle se vengerait, elle commencerait cette bataille par cette vengeance, elle les tuerait de ses mains s’il le fallait. Là, devant les restes de la maison de son frère, devant son corps inerte, elle en avait la conviction. Elle devait bouger pour atteindre ces objectifs que peu à peu elle se fixait, sinon on la trouverait elle également, avant même qu’elle n’ait réussi à se trouver une nouvelle couverture pour qu’on ne fasse pas le lien entre son frère et elle. Elle devait bouger, c’était logique, c’était la seule chose à faire. Il fallait qu’elle quitte cette maison, qu’elle laisse là les corps de son frère et de son épouse. C’était difficile pourtant, elle n’arrivait pas à bouger ne serait-ce qu’un cil, tout comme elle n’arrivait pas à réellement admettre que cette scène devant ses yeux était vrai, elle espérait encore que ce ne soit qu’un cauchemar dont elle allait se réveiller bien vite.

« Poufsouffle ! » Le nom de la maison jaune et noire résonna encore quelques secondes dans la pièce alors que Daeryssa quittait le tabouret un sourire aux lèvres pour se diriger vers la table des Poufsouffles. Elle n’était pas de ce monde. Elle avait grandi dans une famille moldue, dans un quartier chic de Londres. Elle avait eu une enfance des plus banales et rien ne laissait supposer qu’un jour elle se retrouverait dans un lieu pareil. Pourtant un jour son frère aîné avait reçu cette lettre bien étrange qui l’avait conduit vers ce château dont il avait tant parlé à la jeune femme. Elle s’était surprise bien des fois à rêver de ce lieu magique et arrivé le jour de son onzième anniversaire, jamais elle n’avait été aussi stressée. Elle avait passé une bonne partie de la nuit à implorer qui voulait bien l’écouter, qu’on lui envoie à elle aussi cette fameuse lettre. Elle n’osait même pas sortir de sa chambre, elle avait trop peur de ne pas recevoir cette même lettre qui avait conduit son frère à Poudlard qu’elle voulait éviter d’être déçue. C’était le seul cadeau dont elle rêvait pour ses onze ans. On aurait pu lui décrocher la lune, à côté de cette lettre, ça n’aurait eu aucune valeur. C’était son frère qui était venu cogner à la porte de sa chambre, avec cet enthousiasme qui le définissait si bien. Il lui avait finalement donné la lettre en mains propre, elle lui avait sauté au cou comme cette gamine heureuse qu’elle avait été en cet instant. Cette fois encore, les types du ministère de la magie s’étaient montrés au foyer des Martell, comme ils l’avaient fait pour son frère, sauf que cette fois, ils n’avaient plus rien à prouver. La première fois, ça avait été un peu différent. Forcément, les parents des deux enfants avaient eus quelques doutes sur la véracité de cette lettre qui avait tout d’un parfait canular et pourtant, ils avaient écoutés ces gens venus leur parler du monde magique et quelques mois plus tard, son frère embarquait à bord d’un magnifique train rougeoyant, direction Poudlard. Quelques heures plus tôt, elle était montée avec lui dans ce train et la voilà désormais dans le château si semblable à celui qu’elle s’était imaginé à chaque fois que son aîné le lui avait décrit. Souvent, très souvent puisqu’elle n’avait eu de cesse de lui demander de lui parler de Poudlard à chaque fois qu’il revenait à la maison. Il était clair qu’elle n’était pas issue de ce monde et pourtant, il lui avait suffit de quelques secondes avant de voir Poudlard comme une seconde maison, comme une chance que certains, à sa place n’avaient pas eue. Son frère l’avait mise en garde contre certains préjugés qui existaient dans le monde des sorciers, il l’avait prévenue que des fois, les gens comme eux n’étaient que très peu appréciés, elle le savait et elle s’attendait déjà à recevoir quelques insultes, mais ça n’avait pas d’importance, là, assise à la table des poufsouffles tout semblait se dérouler à merveille, c’était une nouvelle vie qui commençait et elle ne doutait pas une seule seconde que cette vie, dans ce gigantesque château plein de magie, serait des plus parfaites.

« Retournes donc avec tes dragons en Roumanie, sang-de bourbe ! » Sa voix eu le même effet qu’un coup de tonner, la refroidissant sur place, laissant un léger frisson lui parcourir l’échine. Il ne lui avait jamais parlé sur ce ton. Elle ne savait pas ce qu’elle avait pu faire mais de toute évidence elle l’avait énervé. C’était la première fois qu’elle le voyait ainsi, elle le connaissait pourtant depuis des années, c’était à Poudlard qu’ils s’étaient rencontrés pour la première fois, c’est là-bas qu’ils étaient tombés amoureux et il avait suffit qu’elle quitte l’Angleterre quelques mois pour faire un stage en Roumanie pour que leur couple batte de l’aile. Le sourcil arqué, elle ne baissa pas le regard, le fixant d’un air partagé entre le dégout et la déception. Il venait après tout de l’insulter, lui qui lui avait tant de fois répété au creux de l’oreille qu’il l’aimait, lui qui durant toutes ces années n’avait eu de cesse de répéter que son statut de sang n’avait pas la moindre importance. Elle avait cru qu’il valait mieux que les autres et de toute évidence, elle s’était bien trompée. Ce qui était en train de lui arriver c’était un poison qui peu à peu commençait à contaminer bien du monde dans le monde de la magie, un poison qu’on appelait Lord Voldemort quand on avait du courage, mais la plupart des gens n’en avaient pas assez pour prononcer à haute voix son nom, craignant peut-être que ça ne le fasse apparaitre juste devant soi. On disait que la guerre était proche et qu’il fallait dès à présent choisir un camp. Daeryssa avait bien l’impression que son fiancé avait profité de son absence pour choisir le sien. Très bien, si c’était ça qu’il avait choisi, c’était son problème à lui. Elle avait passé tellement de temps à l’admirer et à l’aimer, maintenant, elle ne le trouvait que parfaitement stupide. Elle aurait du s’en douter bien plus tôt finalement qu’il manquait cruellement de sincérité à son égard. Son frère le lui avait répété bien des fois ; elle aurait dû l’écouter. Elle faisait toujours les mauvais choix elle, alors que lui, il semblait toujours avoir raison sur tout. Elle avait depuis longtemps, cessé de compter les fois où elle s’était dit qu’elle aurait mieux fait de l’écouter, cette fois-ci, ce n’était qu’une fois supplémentaire qu’elle pouvait ajouter à sa longue liste. Un soupire dépité passa le seuil de ses lèvres alors que, sans lâcher le jeune homme du regard elle se leva lentement de la chaise sur laquelle elle était assise. Il était tant qu’elle parte, elle n’avait plus rien à faire ici. Elle n’allait pas attendre qu’il la mette dehors de force ou bien qu’il essaie de l’assassiner pour lui prouver à quel point il était supérieur à elle, puisque qu’après tout, elle n’était, qu’une sang-de-bourbe. Un dernier regard noir adressé au jeune homme, puis, avec toute la fierté dont elle était dotée, elle quitta la pièce pour aller récupérer ses affaires. Face à lui, elle ne laisserait pas une seule larme la trahir, il ne le méritait pas. Elle savait qu’incessamment sous peu – si ce n’était pas déjà fait – il rejoindrait les mangemorts, ces monstres sans cœur qui, elle en avait la conviction finiraient par croupir dans les geôles obscure d’Azkaban, car c’était bien là la place des meurtriers.

« Il s’agissait là de jolies funérailles. Ils les méritaient bien, crois-moi ils se sont bien battus. » Face à la tombe en marbre qui portait les noms de son frère et de son épouse, la jeune femme senti son sang se glacer dans ses veines. Elle n’avait même pas besoin de se retourner pour reconnaitre la voix glaciale qui s’adressait à elle. Lui, celui qu’elle avait aimé pendant de nombreuses années, celui avec qui elle avait cru pouvoir un jour avoir un avenir. Le sens de ses mots était aussi clair que de l’eau de roche. Il les avait tués. Elle aurait presque dû s’en douter sans avoir à l’écouter lui avouer son crime. Il semblait avoir décidé de lui mener la vie dure et ce au moment où elle avait pris les devants sur lui, quittant leur maison, rompant avec lui au risque de s’en prendre à son égo qui de toute évidence était quelque peu surdimensionné. Il avait tué son frère aîné et sa femme, laissant leur fils orphelin. C’était un monstre, c’était un mangemort. Aujourd’hui, ils n’avaient en commun plus qu’un passé qu’elle s’efforçait du mieux qu’elle pouvait d’oublier. Elle aurait aimé qu’on lui lance un sortilège d’amnésie pour qu’elle puisse oublier qu’elle l’avait aimé auparavant comme une parfaite idiote. Elle avait cru en ses paroles, en ses mots doux alors même que ce n’était que du flan. Elle avait été une jeune femme stupide. Pourtant là, devant la tombe de son frère, elle voulait que ça change, elle savait que ça devait changer. Une partie d’elle voulait tout abandonner, ce combat stupide dans lequel elle était plongée bien malgré elle, le monde de la magie lui-même si c’était lui qui lui imposait toute cette misère qui détruisait peu à peu son pauvre cœur. Elle voulait bien renoncer à tout si seulement ça pouvait la protéger tout en faisant taire la douleur lancinante qui s’était emparée de son cœur. Son frère lui, il n’aurait jamais eu de telles pensées, il était un model pour elle, il était brave et courageux, pas de ceux qui baissent facilement les bras, tellement moins lâche, moins peureux qu’elle. Elle était persuadée que l’ordre du phénix avait d’avantage besoin de sorcier comme lui plutôt que de sorcière comme elle. Si elle avait rejoint l’organisation, c’était avant tout parce qu’il le lui avait demandé, s’il ne l’avait pas fait, peut-être qu’elle serait bel et bien partie s’isoler quelque part en attendant que les choses ne se calment. Elle aurait pu retourner en Roumanie, elle avait presque appris à apprécier d’avantage la présence des dragons à celle des Hommes, finalement, les dragons étaient certainement moins dangereux. Ils ne cherchaient pas à s’entretuer pour des raisons stupides eux au moins. Les mains dans les poches, elle serra fermement le manche de sa baguette avant de se retourner, il n’était déjà plus là. Les mâchoires fermement serrées elle ressentait une rage certaine au fond de ses entrailles. Il paierait pour ce qu’il avait fait, même si pour ça, elle devait le tuer de ses propres mains, elle qui pourtant semblait être de celles qui ne ferait pas de mal à une mouche. Elle le tuerait pour venger son frère. En ce jour, elle décidait que la naïve et douce Daeryssa devait pourrir six pieds sous terre en compagnie de son aîné, il était grand temps pour elle de changer et cette colère bouillonnant au fond de ses entrailles semblait marquer la naissance d’une nouvelle Daeryssa Martell.

« Tu es Daeryssa Oswald maintenant, ne l’oublie pas. » Le sorcier la fixa avec conviction, elle n’était pas sûre que son plan fonctionne aussi bien qu’il l’aurait voulu, quelqu’un finirait tôt ou tard par savoir qu’elle n’avait rien d’une Oswald. C’était le meilleur ami de son frère qui portait le nom d’Oswald, sans doute lui avait-il promis, à un moment donné qu’il ferait de son mieux pour protéger sa cadette. Maintenant qu’il était mort, il se devait de tenir sa promesse et la voilà devenue sa cousine de façon officielle dans les archives du ministère de la magie. Elle ne savait pas comment il avait fait ça et finalement, ne pas savoir lui semblait être une bonne chose. Elle n’avait pas besoin de savoir le nombre de risques totalement fou que cet homme prenait pour elle. C’était un homme bien, elle l’avait toujours su, un ami fidèle qu’elle avait toujours vu trainer aux côtés de son aîné, bien qu’il ait été plus âgé que ce dernier. Elle l’avait toujours respecté, toujours apprécié, toujours admiré. Aujourd’hui, elle lui devait une fière chandelle, son geste l’aiderait certainement, au moins quelques semaines, quelques mois tout au plus et c’était déjà ça. Devenue plutôt pessimiste, ou juste complètement effrayée par ce que devenait le monde, elle avait un peu de mal à croire pouvoir passer inaperçue malgré son statut de sang. Ça lui paraissait complètement impossible. Elle lui adressa simplement un sourire avant d’acquiescer, gardant ainsi ses doutes pour elle, elle ne voulait pas l’embêter avec ça, pas avec ce qu’il faisait pour elle. Elle lui rendrait la pareille un jour, elle le lui devait, ainsi, elle savait déjà que si un jour elle se faisait prendre, elle ferait en sorte de le sortir de cette affaire, quitte à fuir aussi loin que possible sans rien lui dire, se faire passer pour morte s’il le fallait, elle ne savait pas encore quoi faire exactement, mais elle savait qu’à cause d’elle, il pourrait facilement se retrouver en danger et elle ne voulait pas qu’une telle chose n’arrive.