JUSQU'ICI TOUT VA BIEN,
JUSQU'ICI TOUT VA BIEN...
Une petite blondiette était allongée sur son lit, un libre à la main. Le mois d'aout était étouffant et la seule chose dont elle était capable c'était s'allongée dans la fraicheur de sa chambre pour lire, lire, lire et encore lire. «
Hëllie, tu as reçu un hibou. » Hëllie se redressait d'un bond. C'était le moment, elle en était sure, c'était sa lettre. C'était Hogwarts. Elle allait partir, elle allait devenir une vraie sorcière. Elle le sentait, avant même d'avoir lu la lettre. Hëllie attendait ça avait tellement d'impatience. Elle grandissait dans ce monde de magie, tout en gardant une vie moldue prédominante, mais la blondinette rêvait de vivre l'aventure de l'école de magie, celle que son père lui avait conté, avec des paillettes dans les yeux, tellement de fois.
La petite blonde dévala les escaliers et rejoignis ses parents dans le salon. Sa mère, moldue et son père, sorcier. Leur rencontre était l'histoire préférée d'Hëllie. Romantique dans l'âme. Son père en sortant de Hogwarts avait intégré le ministère de la Magie, au service des usages abusifs de la magie. Lors d'une affaire qui mêlait sorciers et moldus, il avait rencontré une moldue, qui deviendrait la mère d'Hëllie. D'après les dires de ses parents, la future mme Northam avait eu du mal à s'adapter au monde des sorciers. Mais aujourd'hui, autant que possible elle était intégré à se monde. Même si elle n'avait pas caché s'être inquiété quand elle avait découvert qu'Hëllie elle aussi était destiné à un avenir magique, puisqu'elle ne s'attendait pas à élever un jour une jeune fille qui était capable de faire léviter son bol de céréales pour le faire tomber violemment sur le sol...
Sa mère souriait, la lettre à la main, pendant que son père attendait, patient. La jeune fille de onze ans arrachait la lettre des mains de sa mère. «
Hëllie Northam, 27 Brushfield Street, dans la chambre du fond, Whitechapel, Londres. » Son cœur battait à en faire exploser sa cage thoracique. La blondinette sautait sur place en lisant la lettre. Et elle poussa un petit cri, qui aurait pu briser des fenêtres. Elle courait autour de la table sans pouvoir s'arrêter, jusqu'à se que son père l'attrape comme un sac de pommes de terre. Hëllie lâcha un soupir de soulagement, elle était prête, elle avait envie. Elle avait hâte.
Le vent soufflait dans les tribunes qui entouraient le terrain de Quidditch. Hëllie avait enroulée son écharpe, bleue et grise signe distinctif de sa maison, autour de son cou de telle sort que sa tête n'en dépassait presque pas. Elle scandait le nom de sa maison, pour encourager son équipe. Le match qui opposait Serdaigle à Serpentard battait son plein, Hëllie était captivée.
La blonde se savait incapable de jouer au Quidditch, elle n'était pas vraiment habile sur un balai, mais elle adorait regarder les matchs qui se déroulaient à Hogwarts. Elle songeait à se présenter pour le poste de commentateur, l'année prochaine... La blonde reportait son attention sur le match, elle plissait les yeux pour observer chaque jour, notamment ceux de Serpentard, l'équipe adverse. Elle essayait de voir qu'elles pouvaient être leurs faiblesses... Mais elle devait reconnaître qu'ils étaient très forts.
Hëllie n'avait jamais fait partie de ces personnes qui vouaient une haine invétérée contre les Serpentard. La blonde faisait toujours son possible pour être neutre. C'était difficile et elle reconnaissait honorablement que certains Serpentard pouvaient avoir des actes qui étaient totalement impardonnables. Mais Hëllie faisait partie de ces gens qui arrivaient à se lier avec tout le monde. Elle était pleine de joie de vivre et souriante, ce qui attirait inexorablement les gens vers elle.
Elle portait son attention plus particulièrement sur un des batteurs. Elle cherchait dans sa mémoire le nom de ce garçon. Elle se rappelait qu'il avait un an de plus qu'elle. Elle l'avait déjà croisé dans les couloirs d'Hogwarts. Elle l'avait trouvé attirant. Aujourd'hui, concentré dans son jeu, le regard froncé, elle le trouvait toujours aussi attirant. Mais elle restait incapable de retrouver son nom... Hëllie reportait son attention sur les joueurs de Serdaigle, oubliant le joueur inconnu...
Elle était en retard à son cours de métamorphose. Elle courait dans le couloir, les bras chargés de ses livres. Elle détestait être en retard en cours, surtout la métamorphose, avec le cours de sortilège, c'était ce qu'elle préférait. Elle adorait cette forme de magie qu'était la métamorphose. Hëllie avait d'ailleurs toujours rêvé d'être un animagus. Elle se demandait sans cesse en quoi elle aurait voulu se transformer. Elle se disait que devenir un animagus lui assurait la possiblité de tout faire sans être reconnu (si tant était qu'elle n'était pas déclarée). Elle avait lu tous les livres de la biliothèque qui parlait de cette pratique, elle avait essayé en vain à se métamorphoser, mais elle avait toujours lamentablement échoué. Tout ce qu'elle avait récolté avait été un effroyable mal de crane. Et certains de ces cheveux blonds avait viré au roux pendant des semaines, ce qui laissait penser que son intuition était la bonne : c'était un renard qui l'attendait en tant qu'animagus. Mais Hëllie avait laissé tomber. Elle préférait se concentrer sur ses études, elle voulait obtenir d'excellentes BUSE pour envisager un avenir brillant au ministère, comme son père. Pas enfermée dans un bureau, mais elle espérait pouvoir parcourir le monde en servant la communauté magique...
Perdue dans ses pensées, Hëllie courait toujours à perdre haleine dans les couloirs pour être le moins en retard possible. Bam ! elle percuta quelqu'un de plein fouet, elle leva la tête vers ses livres, qui semblaient léviter au ralenti au dessus de sa tête. Une seconde plus tard, ils étaient étendus au large du couloir. Hëllie fit une grimace. «
Attends, je t'aide. » «
Non, c'est bon, merci. » dit Hëllie en souriant, avant de relever la tête vers la voix masculine. Tiens, c'était le Serpentard, celui du match de Quidditch. Elle le fixait de manière tout à fait impolie, elle le savait, mais elle ne pouvait pas s'en empêcher. Elle le trouvait... beau ? Oui, sans doute. «
Je suis Ypsôs. » «
Je suis... super en retard ! » répondit Hëllie en redescendant sur terre. Elle arracha presque ses livres des mains de l'inconnu, plus si inconnu. Et elle reprit sa course folle jusqu'à la salle de métamorphose. Là, elle se fit discrète et s'assit à coté de celle qui était sa meilleure amie Agnès Boot. Celle-ci chuchote. «
Où tu étais ? McGonagall était furieuse. » Hëllie sourit. «
J'irais m'excuser auprès d'elle, j'ai des choses à lui demander de toute façon. Je suis entrée en collision avec un Serpentard. Plutôt beau garçon... » «
Hëllie, les Serpentards, c'est des affreux. Ils entreront tous dans les rangs de Tu-Sais-Qui à la fin de Hogwarts, on peut pas leur faire confiance ! » Hëllie haussa les épaules, vexée du peu d'engouement de sa meilleure amie. En plus de ça, elle détestait cette façon dont elle parlait de Voldemort, elle détestait cette « peur » qu'engendrait la prononciation de ce nom...
«
Ypsôs… Quand pourrons-nous être un couple officiel ? » demanda Hëllie d'une petite voix. Elle écoutait d'une oreille distraite la réponse, parce qu'au fond d'elle, elle la connaissait déjà... Elle savait déjà qu'il était compliqué pour eux d'être « ensemble ». Elle se laissait faire, elle ne savait pas lui résister. Elle ne savait pas lui dire « non ». Il avait un contrôle sur elle, qui lui faisait peur, mais qu'elle ne pouvait éviter, même en y mettant toutes ses forces. La seule choses qui peut rassurer Hëllie c'est qu'elle aussi, elle a peut-être un pouvoir, même minuscule, sur Ypsôs...
Son souffle était court, leurs deux corps emmêlés, maladroits et incontrôlables... Son cerveau ne réagissait plus, elle était toute à lui en cet instant. Elle sentit une brulure sur son poignet, mais elle ne fit rien, rien d'autre que l'embrasser encore. Mais c'est lui qui réagit le premier. «
J’peux pas. » il disait. Et Hëllie resta pétrifiée d'incompréhension, pendant qu'il l'abandonnait sans plus de cérémonie. Qu'est-ce qui s'était passé. Elle sentit un picotement sur son poignet. Et quand elle regardait, elle vit une brulure. Tout s'enchainait dans son cerveau. C'était lui, c'était Ypsôs qui lui avait fait ça. Elle ne savait pas comment, mais c'était lui, elle le savait. Elle repensait à ce que disait Agnès depuis le début ; elle n'aimait pas Ypsôs, elle lui trouvait tous les défauts du monde. Hëllie se disait que la meilleure chose à faire c'était de cacher ça, et de ne pas donner à Agnès une nouvelle arme contre Ypsôs. Hëllie redescendit la manche de son pull et se dirigea vers la bibliothèque.
Elle cherchait un livre dans lequel elle pourrait trouver une explication au phénomène qu'elle venait de vivre. La bibliothécaire vint à elle. «
Je peux t'aider ? » «
Non, merci. » s'empressa de répondre Hëllie. Elle passa la nuit à chercher...
LE PLUS IMPORTANT C'EST PAS
LA CHUTE, C'EST L'ATTERRISSAGE...