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| (declan) ♢ you have made it harder just to go on | |
| Auteur | Message |
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Declan Ravenwood SPELLS : 154
AVATAR : Jamie Dornan
until the end | Sujet: (declan) ♢ you have made it harder just to go on Dim 23 Juin - 21:57 | |
| Declan Oz Ravenwood reality is that which, when you stop believing in it, doesn't go away ☞ The last enemy that shall be destroyed is death. NAME : Ravenwood. Une famille qui a toujours voulu racheter son erreur, qui a toujours voulu se purifier, et qui, pour cela, n'a pas hésité à lécher les bottes du Seigneur des Ténèbres. SURNAME : Declan tout d'abord. Un prénom qu'il apprécie. C'était celui de son arrière-grand-père. Celui qui s'est mariée à une née-moldue. Aussi étonnant que cela puisse paraître, ses parents lui ont donné ce nom, alors qu'ils ont toujours maudit cet ancêtre pour avoir souillé leur lignée. Quand à Oz, il n'aime pas, il trouve ça assez ridicule à vrai dire, surtout depuis qu'Artémis lui a appris que c'était un magicien ridicule chez les moldus. AGE : 27 ans. Déjà. Il approche de la trentaine et ne le réalise toujours pas. Lui qui a parfois l'impression que hier encore, il quittait Poudlard pour commencer sa vie d'adulte ... PLACE OF BIRTH : Londres, bien sûr. Londres, pour les sorciers anglais, c'est le centre du monde. C'est le Chemin de Traverse, c'est le Ministère, c'est Sainte-Mangouste. Et les Ravenwood ont toujours aimé se trouver au centre du monde. Alors non, Declan n'a jamais quitté Londres. YOUR BLOOD : Sang-mêlé. Sang-mêlé, oui. Pourtant, il y a trois générations de cela, les Ravenwood étaient encore une famille de sang-pur réputée. Seulement voilà. Le grand-père Ravenwood a épousé une née-moldue. Et là, le drame. Toute leur vie, les descendants Ravenwood ont voulu racheter la faute de leur aïeul, et de nouveau purifier leur lignée. MARITAL STATUS : Célibataire, depuis peu. Pourtant, son cœur est pris et n'est pas prêt de se libérer. JOB OR OTHER : Depuis son entrée à Poudlard, depuis qu'il a obtenu sa première baguette, Declan s'est passionné pour la fabrication et l'origine de cet instrument indispensable à chaque sorcier. Alors dés sa sortie de Poudlard, il a contacté le vieux Ollivander, et lui a demandé de le former. Pour prendre sa suite, ou pour ouvrir sa propre boutique, il ne le sait pas encore, néanmoins, depuis 9 ans maintenant, Declan travaille dans la boutique du vieil Ollivander qui au fil des années, lui a livré tous ses secrets, ou presque. YOUR WAND : Bois d'Aubépine. Une baguette résistante. La plupart des sorciers possédant une telle baguette sont puissants, néanmoins, ils sont, comme leurs baguettes, d'une nature complexe et tourmentée qui les amène parfois à effectuer de mauvais choix. Voilà ce que Declan a appris chez le vieux Ollivander à propos de sa baguette et il s'est étrangement reconnu dans ce portrait. Pour le reste, sa baguette contient du crin de licorne. Un cœur pur, selon Ollivander. Et enfin, elle mesure 24 centimètres, ce qui est tout à fait raisonnable, et elle est plutôt souple. PATRONUS CHARM : Un aigle royal. L'aigle. Cela représente tant de choses. La première à laquelle il pense est sans doute la maison de Rowena. Et sa petite sœur. Sa tendre petite soeur qui avait été réparti chez les bleues. Rien n'est certain, mais Declan aime à s'imaginer que si son patronus prend cette forme, c'est bel et bien en hommage à Pandora. BOGGART : Le corps sans vie d'Artémis. Parce qu'elle est tout ce qu'il lui reste à présent. C'est pour ça, qu'il l'a laissé, qu'il a rompu. Il ne pouvait risquer de la perdre. HOGWART HOUSE : Gryffondor. Oui, Declan est un Gryffondor dans l'âme, un vrai, un dur. Il est impulsif et téméraire, il est courageux, d'un courage fou parfois. Il a cette noblesse d'âme assez caractéristique. Il est souvent irréfléchi, bien que ce ne soit pas un idiot pour autant. Il a tout d'un Gryffondor, même les défauts. Surtout les défauts. YOUR CHOICE : Contrairement à sa famille, Declan n'a jamais eu cette obsession de la "purification" de son sang. Il n'a jamais méprisé son ancêtre mariée à une née-moldue, et il n'a jamais considéré qu'il devait se racheter pour quoique ce soit. Il est même tombée amoureux d'une née-moldue, et il est totalement ouvert à ce sujet. Dans cette guerre, il avait rejoindre l'Ordre du Phénix, comme une évidence. Parce que rester neutre n'était pas possible pas pour lui, et qu'il voulait se battre. Il a été très actif dans l'ordre. Il était envoyé sur des missions dangereuses, il courrait des risques, mais c'était ce qu'il voulait. S'investir. Et puis, sa petite soeur est morte, et il a décidé de rejoindre les mangemorts. Pas pour changer de camp, non. Pour enquêter. Pour se venger. Il a décidé de devenir un espion au compte de l'ordre, et c'est ce qu'il est aujourd'hui. MIRROR OF ERISED : Sa soeur. Sa petite soeur, mariée. Avec un homme qui serait tendre et doux avec elle, un homme qui l'aimerait à sa juste mesure et qui saurait prendre soin d'elle. Sa petite soeur, un gosse dans les bras. Comme elle l'avait toujours rêvé. Le plus grand souhait de Declan, son plus grand bonheur, serait de revoir sa sœur, heureuse, comme elle l'avait toujours rêvé. QUE PENSEZ-VOUS DE LA VALEUR DU SANG CHEZ LES SORCIERS ? : La valeur de sang ? Je m'en fiche. Mes parents, eux, s'en préoccupent. Ce sont des sang-mêlés mais ils ont toujours eu dans l'idée de se purifier. Pas moi. J'ai toujours trouvé cette idée particulièrement stupide, et je suis toujours de cet avis. Moldus, nés-moldus, sang-mêlés, sang-purs ... Ne sommes-nous pas tous des hommes au final ? Des hommes avec les mêmes pulsions, les mêmes désirs, les mêmes colères et les mêmes passions ? Ne sommes-nous pas tous frères ? Si. Je le crois, du plus profond de mon âme. Nous sommes tous les mêmes et ceux qui pensent le contraire sont des imbéciles. ÊTES-VOUS TERRIFIÉ PAR LA MENACE DE LORD VOLDEMORT ? COMMENT VIVEZ-VOUS CETTE SOMBRE ÉPOQUE ? : Non. Enfin, je suis terrifié. Mais pas pour moi. Pour ceux que j'aime. Moi ... Moi, maintenant que Pandora est morte ... Alors, je me contente de rester fixé sur la même idée. Vengeance. Et j'en profite pour faire tout ce qui est en mon possible pour débarrasser le monde de cette vermine que sont les mangemorts. Oui, je m'investis dans cette guerre, comme je m'investis dans tout ce que j'entreprends. A fond. Je me sens concerné par le sort de ces centaines de personnes qui meurent chaque jour. Je veux aider, je veux être utile, et je veux détruire ces enfoirés de mangemorts. AVEZ-VOUS DÉJÀ COMMIS UN ACTE IMPARDONNABLE ? SI OUI LEQUEL ET QU'AVEZ VOUS RESSENTI ? SI NON, QU'EST-CE QUI VOUS POUSSEREZ A LE FAIRE ? : Tuer. J'ai tué. La première fois ça a été une femme. Seule, sans défense. Blessée. Je l'ai achevé, comme un animal qu'on amène à abattoir. Je l'ai exécuté. Je devais le faire. Je devais intégrer les mangemorts. Depuis, j'ai tué. Encore, et encore, et encore. Et le pire ... Le pire est que j'aimerai dire que chaque victime que je fais reste à jamais gravé dans ma mémoire, mais non. Je finis par les oublier. Petit à petit, au fur et à mesure que je tue, j'oublie mes victimes. Seul reste gravé le visage pleins de larmes de cette femme qui me regardait au moment où j'ai mis fin à ses jours ... QUE SERIEZ VOUS PRÊT A FAIRE SI LE SEIGNEUR DES TÉNÈBRES SE TIENDRAIT DEVANT VOUS, PRÊT A VOUS TUER ? TRAHIR VOS AMIS, MOURIR, DONNER DES INFORMATIONS ? : Mourir. Que pourrais-je faire de plus ? Mourir, et essayer, dans une tentative vaine et désespérée, de l'atteindre à mon tour. De le tuer. Trahir mes proches est hors de question. Donner des informations sur l'Ordre non plus. Si Lord Voldemort se tenait véritablement devant moi dans l'intention de me tuer, alors je mourrais, et ma dernière pensée serait sans doute pour Artémis, que je laisserai seul dans ce monde sans espoir, pendant que j'irai rejoindre ma tendre sœur. QUE VOUS INSPIRE LE MINISTÈRE DE LA MAGIE ET SA MINISTRE ? : Milicent Bagnold est la meilleure chose qui pouvait arriver au Ministère et au monde sorcier. Cette femme sait ce qu'elle fait. Bien qu'elle soit en désaccord avec Dumbledore sur certains points, je la soutient à 100%. Ancienne Auror, puis directrice de ce secteur, enfin, enfin nous avons une Ministre qui nous sera utile à quelque chose ! Je pense que Bagnold est celle qui nous fallait, alors que le pays est en guerre, alors que les morts se multiplient. J'ai voté pour elle par ailleurs, et son élection m'a rempli d'une satisfaction intense. Enfin, quelqu'un de compétent. QUE VOUS INSPIRE L'ORDRE DU PHOENIX ET ALBUS DUMBLEDORE ? : Albus Dumbledore est un grand sorcier. Sans lui, la lutte contre les Mangemorts et leur maître serait vaine. Heureusement qu'il est là. Il est le seul à inspirer de la peur au Seigneur des Ténèbres et pour avoir déjà combattu à ses côtés, je comprends pourquoi. Quand à l'Ordre du Phénix, j'en fais parti. Depuis les premiers moi de sa création, j'en fais parti. J'ai été l'un des premiers à rejoindre l'Ordre et depuis le début, je m'y suis engagé du plus profond de mon âme. Parce qu'enfin, je pouvais lutter contre ces scélérats qui s'en prennent aux innocents. L'Ordre est donc selon moi une organisation plus qu'utile : une organisation indispensable. Certes, nous sommes peu, et cela réduit notre action, mais où en serait aujourd'hui l'ascension de Voldemort si nous n'existions pas ? Voilà la question qu'il faut se poser. QUE VOUS INSPIRE LES MANGEMORTS ET LORD VOLDEMORT ? : Ils me dégoutent. Tous autant qu'ils sont. Je me dégoûte. Rien qu'à la pensée de cette marque apposée sur mon avant-bras, j'ai envie de vomir. Ces enfoirés ont tué ma sœur. ILS ONT TUE MA PETITE SŒUR ! Elle avait à peine 20 ans ! VINGT ANS ! Et ils l'ont tué ! Alors je vais les tuer à mon tour. Je vais les détruire, je vais trouver qui a fait ça et je vais les buter. Ces salauds. Ces monstres. Parce que pour moi, voilà ce qu'ils sont tous autant qu'ils sont. Des monstres. Et plus je passe du temps en leur compagnie, plus j'ai l'impression d'en devenir un. | | | | |
Sa petite sœur était morte. Sa petite soeur. Pandora. Son rayon de soleil. Elle était morte. MORTE, bordel. Assassinée. Par les Mangemorts. Les Mangemorts ... Voilà qu'elle se retrouvait tuée par ceux qu'elle avait rejoint à peine deux ans plus tôt. Et dire qu'ils avaient le culot d'incriminer les membres de l'Ordre. Mais il savait. Il avait découvert la vérité. C'était ces enfoirés, c'était eux qui l'avaient tué ! Et Declan n'avait plus qu'une idée en tête, découvrir qui avait fait cela, et le torturer, le tuer, lui faire payer tout ce qu'il avait fait à sa chère petite sœur. C'est pour cela qu'il était là aujourd'hui. « Laisse-moi faire ! Donne-moi les moyens d'enquêter ! J'ai besoin de savoir qui a fait ça. Je dois trouver ce fils de p*te et le tuer. » Le membre de l'Ordre à qui il faisait face, son supérieur, en quelque sorte, hocha négativement la tête. « Non, Declan, je suis désolé, c'est impossible, on a besoin de toi ailleurs. On ne peut pas te permettre d'enquêter sur la mort de ta sœur. C'était une mangemorte Dick, quoique tu en dises ! » L'ancien Gryffondor jura et son poing vint s'écraser sur la table en bois. Il ne comprenait pas ! Il devait le faire ! « Si tu me laisses pas, je ... » « Quitte pas l'Ordre, Dick. Je te connais, c'est la plus grosse erreur que tu puisses faire. Si tu fais ça, tu le regretteras. Renonce. C'est perdu d'avance. Comment veux-tu découvrir qui a fait ça ? Pour cela, il faudrait que tu sois parmi eux. Il faudrait que tu puisses discuter avec eux, qu'ils te fassent confiance, que tu puisses les cuisiner, tous, jusqu'à ce que l'un d'entre eux lâche le morceau. Tu sais très bien que c'est impossible. » Declan se figea. Que venait-il de dire ? Peu à peu, alors qu'il se repassait les paroles de son ami, une idée germa dans son esprit. Une idée folle. Impossible. Parfaite. « C'est bien toi qui m'a dit il y a quelques jours à peine que nous manquions cruellement d'infiltrés, non ? » « Quoi ? Declan, tu n'y penses pas ! Tu sais très bien que c'est dangereux. » « Parce que ce que je fais d'habitude, c'est pas dangereux ? Ecoute, tu l'as dis toi-même. Si je veux découvrir qui a tué Pandora, il faut que je sois des leurs. Et quel meilleur moyen de servir l'Ordre que d'être espion, hein ? » L'Ordre, c'était son combat. Dés sa création il avait été recruté, et depuis, il s'y investissait à fond. Parce qu'il était comme ça Declan. A partir du moment où il faisait quelque chose, il le faisat jusqu'au bout. Il avait toujours accepté d'être envoyé dans les pires missions, celles que tout le monde refusait, à tel point qu'on l'avait presque cru suicidaire dans l'organisation. Il n'était pas suicidaire. Il était juste engagé jusqu'au bout des ongles, et n'en démordait pas. Alors, devenir espion ne lui faisait pas peur non. Il savait à quel point les informations des espions étaient précieuses pour l'Ordre. Et il aimait se rendre utile. Il avait besoin de se rendre utile, de savoir que ses actions servaient à quelque chose, de savoir qu'il avait un rôle important dans cette guerre. « Je veux infiltrer les Mangemorts. » ☞ It is our choices that show what we truly are. PRÉNOM : Alice (vs. Alice ok je sors ) CONNEXION : Je suis une geek dans l'âme mouahaha. So, 7 jours sur 7 | | | PERSONNAGE : Declan Ravenwood, inventé. GROUPE : Half-Blood, sire. |
until the end
Dernière édition par Declan Ravenwood le Lun 24 Juin - 17:39, édité 7 fois |
| | | Declan Ravenwood SPELLS : 154
AVATAR : Jamie Dornan
until the end | Sujet: Re: (declan) ♢ you have made it harder just to go on Dim 23 Juin - 21:58 | |
| And the moment to fight Il y a des choses que le temps ne peut cicatriser, des blessures si profondes qu’elles se sont emparées de vous. ☞ Killing is not nearly as easy as the innocent believe. UNE POTION : Veritaserum. UN MALÉFICE : Sortilège de Fidelitas. UN LIVRE POUR SORCIER : L'art de la Baguette, par Gifford Ollivander, publié en 1732. UNE CRÉATURE : Un Abraxan, cheval ailé à la robe palomino. UNE FRIANDISE : Une chocogrenouille, le péché mignon de Declan. | | | UN OBJET MOLDU : La télévision. Tellement pratique. UN SORCIER CÉLÈBRE : Garrick Ollivander. UNE INCANTATION : Aparecium. |
CHAPTER ONE ☞ little boy and little girl « Il y a longtemps dans un pays lointain vivait un roi stupide qui avait décidé qu'il devait être le seul à disposer de pouvoirs magiques. » Declan lisait. Lui qui n'était pourtant pas un grand lecteur se plongeait volontiers dans les pages cornues des Contes de Beedle le Barde lorsqu'il s'agissait de lire une histoire à sa tendre petite sœur. Pandora. Elle avait six ans de moins que lui et il l'aimait de tout son être de petit garçon. Depuis sa naissance, il s'occupait d'elle, il la protégeait, sous le regard maternel de sa mère et celui, fier, de son père. Sa sœur, c'était la prunelle de ses yeux. « Le charlatan donna une des branches au roi et lui assura qu'il s'agissait d'une baguette magique dotée d'un formidable pouvoir. » Elle n'avait pourtant qu'un an. Elle savait à peine parler. Mais dés qu'il le pouvait, il l'accompagnait partout où elle allait. Plutôt que de jouer au Quidditch ou aux échecs, il préférait la suivre dans ses crapahutages, la rattraper quand elle tombait, la consoler quand elle se blessait. Et le soir, avant d'aller se coucher, il faisait un détour par sa chambre à elle, pour déposer un tendre baiser sur son petit front. Et quand elle ne dormait pas, comme ce soir, il attrapait son livre d'histoire et commençait à lire. « A tout jamais s'éleva alors sur la souche une statue d'or représentant la blanchisseuse, et plus aucun sorcier, plus aucune sorcière, ne furent persécutés dans le royaume. » Il se tut. L'histoire était fini. Mais la réaction de la petite ne se fit pas attendre. « 'Core ! 'Core ! » Declan rit, amusé. « Pando, tu sais que Papa et Maman ne veulent pas plus d'une histoire ... » essaya de la convaincre Declan, mais la petite n'en démordit pas. « 'Core ! 'Core ! » Elle avait beau ne mesurer que quelques centimètres de haut, et n'avoir que quelques mèches blondes sur le crâne, ses grands yeux bleus qui le regardait étaient comme deux aimants qui l'attiraient irrémédiablement. « 'Core ! 'Core ! » L'aîné Ravenwood soupira. « Pando, je vais encore me faire gronder si je reste ... » Pourtant, il savait qu'il ne résisterait pas bien longtemps, et sa sœur sembla le sentir elle aussi, car elle répéta une dernière fois. « 'Core ! 'Core ! » Et Declan céda. Comme à chaque fois. Parc qu'il lui était totalement impossible de dire non à sa sœur et que toute son enfance, ça serait toujours comme ça entre eux. La petite, la fragile, la douce Pandora, et son grand frère. Prêt à tout pour elle. « Bon, d'accord ... Mais c'est bien parce que c'est toi ! Alors. Le Sorcier et la Marmite Sauteuse. Il était une fois un vieux sorcier bienveillant qui utilisait sa magie avec sagesse et ingéniosité ... » « AAAAAAAAAAAAAAAAAH ! » Oups. Morgana et Declan échangèrent un regard complice, alors que le cri de leur défunt aïeul retentissait dans toute la maison. Phineas Ravenwood, le deuxième du nom, né en 1783 et mort en 1838, de la dragoncelle. Un homme au ventre proéminent, à la barbe aussi rousse que les poils dépassant de ses oreilles et qui, vraisemblablement, n'avait jamais appris à parler à un volume normal. Cet ancêtre, Declan l'avait toujours connu, puisqu'il était consigné dans le portrait animé juste en face de la porte de sa chambre, et depuis sa plus tendre enfance, il avait une dent contre lui, cet homme impressionnant, même en peinture, qui lui faisait faire des cauchemars pendant ses premières années de vie. Aujourd'hui, ça avait été l'occasion de se venger. Ses parents avaient invité son oncle, sa tante et sa cousine, Morgana pour le dîner. Morgana et Declan, depuis leur naissance, avaient développé une forte complicité et ensembles, ils étaient capables de tout. Du meilleur comme du pire. Ce jour-là, alors qu'ils s'ennuyaient dans le chambre de Dick, c'est avec un sourire machiavélique que Merry avait attrapé l'une des plumes de Declan, et après l'avoir trempé dans l'encre, avait filé dans le couloir. Là, elle s'était empressée de dessiner une moustache à l'ancêtre, qui roupillait tranquillement, les bras posés sur sa proéminente bedaine. Ce qui avait fait éclater de rire Declan, qui avait attrapé l'encrier, y avait trempé les doigts et avait rajouté sa touche personnelle à l’œuvre d'art de sa cousine. Bien sûr, à son réveil, le portrait n'avait pas vraiment apprécié... « Declan ! Morgana ! Qu'avez-vous encore ... Oh Merlin ! » La mère Ravenwood eut un hoquet de stupeur, en découvrant son ancêtre ainsi peinturluré. A cet instant, Declan aurait juré qu'elle réprimait un sourire, impression qui disparut bien vite. « Declan ! Tu es vraiment infernal ! Tu ne peux pas t'empêcher de faire des bêtises, comme d'habitude ! Et toi, Morgana ! Pour une demoiselle qui rentre bientôt à Poudlard, j'aurais espéré mieux de toi ! Tu n'es plus une enfant, voyons ! » Les deux gamins baissèrent la tête avant d'échanger un regard complice. « Phineas, je vous prie de m'excuser ... Ca ne se reproduira plus. Mon mari va vous arranger cela d'un coup de baguette, ne vous en faites pas. » finit par s'excuser Mrs Ravenwood auprès de son arrière-arrière-arrière-(...)-grand-père. « J'espère bien ! Par Merlin, abimer une si belle toile ! Vous n'auriez pas osé, si vous aviez su qu'elle est bien plus vieille que vous, petits garnements ! Elle date de 1825, je me rappelle que c'était mon grand oncle qui ... » « Oui, euh ... Phineas, ne nous éparpillons pas, voulez-vous bien ? » L'ancêtre prit un air vexé, tandis que les deux enfants pouffaient de rire. Mais un regard de la mère Ravenwood suffit à les faire taire. Cependant, alors qu'elle descendait à l'étage en dessous pour avertir son mari et ses convives, les deux cousins se félicitèrent de leur exploit. « Franchement, rien que la tête du vieux ronchon en se réveillant, ça valait le coup de faire ça ! Bien joué, Declan, t'es le meilleur partenaire de blague qu'on puisse avoir ! » Le jeune garçon eut un sourire fier. « Toi aussi, Merry ! T'es la meilleure cousine qu'on puisse avoir ! »CHAPTER TWO ☞ hogwarts is my home« Alors, elle, c'est ta petite soeur. » Declan, les yeux fixés sur une fillette coiffée de deux couettes, lui donnant un air enfantin au possible, acquiesça en souriant. « Ouep. La petite blonde au premier rang. » Tobias eut un sourire. Il connaissait suffisamment son ami pour savoir que la petite Ravenwood, c'était un sujet qui mettait Declan en joie. A chaque fois. « Elle est mignonne ! » Le grand frère eut un sourire fier. « Pas comme toi ! » Sourire qui disparut aussitôt. Declan se tourna vers son ami. « Enfoiré, va. Tu peux parler, moi, j'ai une copine au moins. » « Oh, allez, on sait tous que tu la garderas pas plus d'un mois. » Declan eut un rire amusé, mais ne dit rien. Ce n'était pas faux après tout. Il n'était pas un coureur de jupons, non. Mais il avait eu quelques copines, et il ne les gardait jamais longtemps. Il était encore bien trop jeune pour une relation sérieuse, trouvait-il. De toute façon, depuis son arrivée à Poudlard, il ne se prenait plus au sérieux. Il avait décidé que quitte à vivre dans un château qui regorgeait de passages secrets et de jolies filles, autant profiter de la vie. Ainsi, depuis le début de sa scolarité, il bossait en cours, mais juste ce qui était suffisant pour avoir des notes correctes, et il essayait de s'amuser au maximum. Parce qu'après ... Il savait que son temps était compté. Qu'une fois Poudlard fini, ce serait autre chose. Ses parents avaient des projets pour lui. Des projets avec lesquels il n'était en aucun cas d'accord. Il leur avait déjà dit, mais il ne voulait pas se fâcher avec eux. Les nombreuses disputes qu'ils avaient déjà étaient bien suffisantes. « Ravenwood, Pandora. » Declan sursauta, et son regard se fixa de nouveau sur sa petite soeur. Elle était là, tremblante, ne sachant pas quoi faire. Elle s'avançait, supportant le poids de tous ces regards sur elle. Elle semblait si fragile, seule face à la foule, qu'il n'avait qu'une envie, la rejoindre et la cacher aux yeux de tous. Puis elle s'assit sur le tabouret et le choipeau lui tomba devant les yeux. Ce fut rapide. Au bout de quelques secondes seulement, le vieux morceau de tissu s'écria : « Poufsouffle ! » sans que Declan en soit pour le moins étonné. C'était la maison parfaite pour sa sœur, toujours si gentille, si douce, voulant faire de son mieux pour rendre fiers leurs parents. Tout le contraire de lui, en somme, et c'était peut être pour cela qu'il l'aimait tellement. CHAPTER THREE ☞ i am a man, now « Declan, je t'en prie, viens nous rejoindre au salon. » Cela faisait un peu plus d'un mois que Declan avait quitté Poudlard. Il passait ses journées à voir ses potes, à rire et à profiter de sa sœur. Il ne savait toujours pas ce qu'il ferait en septembre, et ça l'embêtait grandement. La seule chose qui l'intéresserait, ses parents ne l'acceptaient pas. Il ne comptait pas abandonner, simplement, il essayait de les convaincre de la manière douce que c'était un bon métier, un bon choix d'avenir, et surtout que c'était ce qui lui plaisait. Il ne voulait pas se brouiller avec eux, et pourtant, Merlin sait que c'était dur de garder son calme, parfois. « Oui, Maman, qu'est-ce qu'il y a ? » Mrs Ravenwood grimaça, gênée. « Declan, je te l'ai déjà dit, tu es grand maintenant. Je te demanderai de m'appeler Mère, à présent. C'est plus convenable. » Declan leva les yeux au ciel. Depuis quand sa mère était-elle devenue cette femme si à cheval sur les convenances ? Depuis quand avait-elle abandonné les surnoms affectueux, les "Dick" et les "mon chéri" ? Peut-être avait-elle toujours été aussi froide, aussi stricte, mais qu'il ne s'en était jamais rendu compte jusque là, finalement. « Je ne t'ai jamais appelé Mère, et ce n'est pas aujourd'hui que ça commencera, Maman. Pourquoi m'as tu demandé de descendre ? » Mrs Ravenwood ne releva pas l'insolence de son fils, ce qui étonna ce dernier. Le sujet devait être sérieux pour qu'elle ne le reprenne pas. Elle le fit entrer dans le salon où son père était assis, dans un gros fauteuil de cuir, et la mère et le fils prirent place dans le canapé. Puis Mrs Ravenwood prit les mains de son aîné et fébrile, commença : « Declan, nous avons une merveilleuse nouvelle à t'annoncer ! » Elle avait les yeux brillants, le ton rosé, et un instant, Declan voulut demander, cynique "t'es enceinte ?". Mais il ravala son humour, sachant que ce ne serait sûrement pas apprécié par ses parents, et il se contenta de regarder son père, inquisiteur. « Declan, ce que ta mère est si pressée de t'annoncer, c'est que nous sommes sur le point de conclure une alliance importante pour les Ravenwood. Une alliance qui nous permettrait sans doute de racheter nos fautes auprès des grandes familles de sang-pur d'Angleterre. » Dick soupira. Encore cette histoire. Il n'en pouvait plus. Quand ses parents comprendraient-ils qu'il n'en avait absolument rien à foutre du prestige de son nom ou de la pureté de son sang ? Ce n'était pas faute de le leur avoir répété pourtant. « Ah. Super. » Si ses parents remarquèrent son ton peu enthousiaste, il ne dirent rien, et le patriarche des Ravenwood continua. « Tu connais sans doute la famille Greengrass. Nous avons contacté le père il y a quelques mois, pour des affaires, et nous en sommes venus à parler mariage. » A ces mots, Declan se raidit. Ils n'avaient pas osé ? « Ainsi, peu à peu, nous en sommes venus à un accord. Notre sang n'est pas pur, ils ne sont donc pas encore tout à fait convaincus, néanmoins, si tu te montres charmant demain, si tu promets de choisir un métier qui te rapportera argent et prestige, je suis sûr qu'ils accepteront. » Son sang se glaça. Il ne pouvait pas le croire. « Qu'est-ce que ... » Mais sa mère l'interrompit. « Tu vas te marier avec la jeune fille Greengrass, Declan, n'est-ce pas fabuleux ? » A ces mots, qui confirmaient ce qu'il craignait depuis plusieurs minutes, Declan bondit du canapé, et se tint debout, face à ses deux parents. « Mais vous avez pété un chaudron ? Vous êtes devenus fous, par Merlin ! Vous voulez me marier ! Avec une fille que je ne connais pas ! J'ai toujours su que vous aviez cette envie, cette obsession, même, de purifier notre sang, mais au point de sacrifier le bonheur de vos enfants, ça je ne l'aurai jamais cru ! Malgré vos idéologies à la con, malgré votre haine des moldus, malgré tout ça, je vous ai toujours considéré comme des parents aimants et attentionnés, je nous ai toujours considéré comme une famille à part entière, pas comme ces sang-purs qui préfèrent renier les leurs plutôt que de les voir se marier à des moldus ! Et voilà que vous remettez en cause tout ce que j'ai toujours pensé de nous ! Alors écoutez-moi bien que ça s’imprime une bonne fois pour toute dans vos esprits ! Je ne me marierai pas avec cette Greengrass ! Ni avec aucune autre fille que je n'aurai pas choisi, même si elle est aussi riche que Bartolomeus Crouch en personne, ou aussi célèbre que notre ministre ! Quand à ce que je ferai plus tard, vous le savez déjà ! Je veux étudier la science des baguettes, et que cela vous plaise ou non, je le ferais. Vous n'avez plus aucun droit sur mon avenir, aucun ! » Au fur et à mesure de son discours, sa mère était devenue aussi pâle que la robe qu'elle portait, tandis que son père, au contraire, avait viré au rouge. A peine Declan eut-il fini qu'il se leva et gifla son fils. Mrs Ravenwood laissa échapper un hoquet de stupeur, tandis que Declan se tenait la joue. « De quel droit nous parles-tu ainsi, Declan ? C'est donc comme cela que je t'ai élevé ! Je n'en ai pas le souvenir ! Tu es notre fils, et ton avenir nous concerne autant que toi ! Tant que tu vivras sous notre toit, nous aurons notre mot à dire sur tout les choix que tu fais, sur ce qui est bon pour toi, que tu le veuilles ou non ! » Declan n'y tint plus. Il fit la seule chose qui lui semblait possible de faire à cet instant. « Ah oui ? Et bien c'est fini. Je n'habite plus ici. Je pars, t'es content ? Je n'ai plus besoin de vous, et vous n'avez plus à intervenir dans quoique ce soit qui me concerne. Dans deux heures, le temps de réunir mes affaires, je serais dehors. » Et sur ce, il ouvrit la porte du salon à la volée, et trouva Pandora juste devant lui. Dans d'autre circonstance il aurait souri et se serait moqué de sa mauvaise habitude d'écouter aux portes mais là, il ne lui adressa qu'un bref regard et monta les escaliers menant à sa chambre quatre à quatre. Pendant les deux heures qui suivirent, il empaqueta toutes les affaires dont il aurait besoin, rangeant les autres soigneusement dans les armoires de sa chambre, qu'il ferma à l'aide d'un sort. Declan avait toujours été impulsif et irréfléchi, et cette décision de quitter sa maison en était la preuve même. Pourtant, il ne regrettait pas. C'était la seule chose à faire. Alors, une fois prêt, c'est sans regret qu'il descendit les marches menant à la porte d'entrée. A peine eut-il posé sa valise sur le sol que Pandora se jeta à son cou, en larmes. « Ne pars pas ! Ne pars pas, ne pars pas, ne pars pas ! » Il la serra aussitôt dans ses bras, comme quand elle avait sic ans et qu'elle faisait un cauchemar. « Pleure pas, Pando, pleure pas. On se reverra, tu le sais, je vais pas te laisser. Juste, je n'habite plus ici. C'est rien, d'accord ? » Mais la fillette ne voulait pas se calmer. « Non, non, tu peux pas partir ! Ou alors je veux venir avec toi ! Me quitte pas, me quitte pas ! » A ces mots, le cœur de Declan se serra. Il se dégagea de l'étreinte de sa soeur, et posa un genou à terre, pour être à sa taille. « C'est pas possible Pando, tu le sais, t'es qu'en deuxième année. Plus tard, quand t'auras quitté Poudlard, je te le promets, on vivra ensembles. En attendant, laisse-moi, je dois y aller. Mais je reviens te voir très vite. » Les sanglots de la petite se calmèrent, mais les larmes coulaient toujours sur son visage. Elle ne prononça plus un mot. Elle se contenta de s'accrocher de nouveau au cou de Declan, qui la berça quelques minutes, avant de lui déposer un baiser sur le front et de se redresser. « Je t'aime, sœurette. A bientôt. Fais pas trop de bêtises. » Puis il ouvrit la porte d'entrée et quitta la maison de son enfance. Il ne s'était jamais senti aussi mal de sa vie. Declan fixait avec hésitation l’enseigne de la boutique la plus célèbre du chemin de Traverse. Que devait-il faire ? Son avenir se jouait sur cette discussion. Il avait déjà fait des recherches, et il savait que le vieil homme recherchait un apprenti. C'était une occasion en or. Être formé par le maître en personne... Ça ne se reproduirait pas. Mais étais-ce vraiment ce qu'il voulait ? Il ne s'attarda pas longtemps sur cette question. Oui. C'était un projet vieux de plusieurs années, il y avait réfléchi, il avait fait des recherches, s'était préparé. Il était prêt. Il poussa donc la porte qui grinça en s'ouvrant et entra dans la boutique de Garrick Ollivander. Il mit un certain temps à s'habituer à l'obscurité ambiante, et cligna des yeux. Enfin, il repéra le vieil homme, si ratatiné qu'il semblait presque aussi petit que sa sœur, âgée de treize ans. « Declan Ravenwood ! Que me vaut le plaisir ? Avez-vous un problème avec votre baguette ? Boix d'aubépine, crin de licorne, vingt-quatre centimètres ... Plutôt souple, si je me souviens bien ? » Cet homme l'avait toujours fasciné. Cette aptitude qu'il avait de se souvenir de toutes les baguettes qu'il avait vendu, et à qui ... C'était fabuleux. Hallucinant. « Monsieur Ollivander, je suis heureux de vous revoir. Oui, c'est bien cela, et rassurez-vous, ma baguette est en parfaite santé. » Le vieil homme sortit de derrière son comptoir pour venir se poster face à Declan. La dernière fois qu'il avait vu le vendeur de baguette, Dick accompagnait Pandora pour qu'elle puisse enfin choisir la sienne. D'ailleurs, le vieillard sembla s'en souvenir. « Et votre jeune soeur, comment va-t-elle ? Toujours à Poudlard, j'imagine. » « Oui, Monsieur, en troisième année actuellement. Elle a été envoyé à Poufsouffle, et elle s'en sort très bien. » « Bien, parfait. Dites-moi, mon cher Declan, si vous n'êtes pas là pour une baguette ... Que faites-vous donc dans ma boutique ? Pas que votre présence me soit désagréable, rassurez-vous. Oh, et prenez place, je pense que nous avons à parler, non ? » Declan s'assit sur une chaise qui lui paraissait si veille qu'il crut qu'elle allait se casser. Puis il chercha ses mots un instant, avant de sa lancer. « Effectivement Monsieur Ollivander, j'ai une faveur à vous demander. J'ai entendu dire par un ami que vous recherchiez un apprenti, et ... Voilà, j'ai toujours eu envie d'étudier l'art des baguettes. C'est une matière qui m'a toujours fasciné, du plus loin que je m'en souvienne. Je ... Je n'ai pas d’expérience, monsieur, je sors à peine de Poudlard, et on ne nous y enseigne rien sur l'art et la manière de faire des baguettes magiques. Je me suis renseigné comme j'ai pu, j'ai lu le merveilleux ouvrage de votre ancêtre mais à part cela ... » Il fut interrompu par le rire du vieil homme. Declan, étonné, s'arrêta de parler. Soudain, le vieil Ollivander se mit à tousser violemment et Dick se précipita à ses côtés. « Ça va, ça va, rassurez-vous ... Je suis vieux, cela arrive, quand on a mon âge. Declan, vous me rappelez quelqu'un. Plein de bonne volonté, plein d'ardeur ... Je me revois en vous Declan. Je recherche en effet un apprenti, depuis peu. J'ai décidé qu'il était temps pour moi de transmettre mon savoir. Après ... » Declan s'exclama soudain, avec ardeur. « Monsieur ! Monsieur, je ... Je sais que je ne suis pas le candidat idéal, je suppose que vous avez dû avoir des dizaines d'autres demandes, des personnes beaucoup plus qualifiées que moi, mais ce métier ... C'est ce que j'ai toujours voulu. La seule chose qui me donne envie, la seule chose qui... » « Allons, allons, Declan, calmez-vous. Qui vous dit que je n'allais pas accéder à votre demande ? » Declan se tut aussitôt, sonné. Quoi ? Avait-il bien entendu ? Le vieil homme le regardait, les yeux brillants, un demi-sourire sur les lèvres. « Monsieur ... Vous ... Vous m'acceptez ? » Il ne répondit pas. Il se leva en prenant appui sur le dos de la chaise, et passa derrière son comptoir. Puis il examina ses étagères, passa en revue plusieurs boîtes, en ouvrit une, examina la baguette, et enfin, dit. « Allez, Declan, venez donc. J'ai besoin de vous. Ce doit faire une éternité que ces étagères n'ont pas été dépoussiérée. » Et c'est avec une joie plus qu'étonnante pour une tâche aussi ingrate que Declan se mit au travail, le sourire aux lèvres, et sans cesser de poser des questions à celui qui deviendrait bientôt comme un second père pour lui. « Allez, salut, Dick, à bientôt ! Ça m'a vraiment fait plaisir de te voir ! » Declan adressa un signe de la main à son ami, avant de fixer son regard sur son verre de Bierreaubeurre à moitié plein. Ou à moitié vide, suivant les points de vue. Il avait été content de revoir cet ancien camarade de Poudlard, même si ça n'avait jamais été l'un de ses meilleurs amis. Il avait été étonnant de voir à quel point ils avaient pris des voies différents, et Declan l'avait écouté avec intérêt raconter son expérience de jeune employé du Ministère, tandis qu'il lui découvrait ses journées auprès d'Ollivander, ce que son ami avait trouvé assez fascinant. Après tout, Ollivander était un mythe dans le monde sorcier. Puis finalement son camarade avait pris congé et Declan s'était retrouvé seul en tête à tête avec son verre. Quelle fabuleuse journée. Soudain, son attention fut attirée par une discussion entre le serveur et une jeune femme, sans doute plus jeune que lui, dont il ne vit d'abord que les longs cheveux bruns et la courbe douce de ses épaules. « Je suis vraiment désolée... Je ... Je n'ai rien sur moi, j'ai oublié mon sac chez moi. Je reviens payer dés que possible, laissez-moi juste ... » « Ecoute, ma petite, je les connais tes combines, j'en vois des dizaines comme ça tous les jours ! Paye moi, où je t'emmène au ministère. » A ces mots, la jeune femme eut vraiment l'air affolée. Declan hésita un instant, avant de se lever et d'intervenir. « Excusez-moi... Excusez-moi ! Ne bousculez pas cette jeune femme, pas la peine de vous énerver. Je vais payer à sa place. Tenez, cela devrait suffire, non ? Gardez la monnaie. » Il posa un gallion sur la table, et après un instant d'hésitation, le barman l'empocha, et se détourna de la jeune femme, qui eut l'air soulagée. « Je ... Merci beaucoup, sans ça... » Il lui adressa son sourire le plus resplendissant. « Ne vous inquiétez pas. Cela m'a fait plaisir. Je m'appelle Declan Ravenwood, et vous ? » Elle sourit, un peu gênée, et il crut même la voir rougir. Il sentit une drôle de boule se former dans son ventre. « Artémis. Artémis Russel. Je vous remercie vraiment, Declan ... » « Ne vous occupez pas de ça, je vous ai dit ! D'ailleurs, si vous le permettez ... Pourrai-je vous offrir un verre ? » Elle sembla encore plus gênée, avant de se reprendre et de lui répondre. « Ah non, cette fois-ci, c'est moi. Je n'ai pas d'argent, mais je vous jure que je vous rembourserai. » Declan hésita un instant avant de s'incliner. « Bon, bon, si vous insistez ... Mais en échange, parlez-moi de vous. S'il vous plaît. » A ces mots, elle lui offrit un merveilleux sourire, et Declan se sentit fondre. « Oh, vous savez, il n'y a vraiment pas grand chose à en dire ... Mais si cela vous fait plaisir ... » Et elle se mit à raconter. Elle lui expliqua qu'elle était une née-moldue, adoptée, et qu'elle vivait depuis toute petite chez un charmant couple qu'elle considérait par ailleurs comme ses véritables parents. Elle lui raconta sa vie à Poudlard, sans entrer dans les détails, mais plus tard, Declan comprendrait à quel point sa difficulté à dire "non" aux gens lui en avait couté. Elle lui raconta sa sortie de l'école, et les débuts de sa vie active. Et il passa tout son temps à l'écouter, fasciné ... Sans se douter un seul instant qu'il tomberait bientôt follement amoureux de ce petit brin de femme d'à peine vingt ans. CHAPTER FOUR ☞ this is war« Bonjour, vous êtes là pour l'achat d'une baguette ? » Cela faisait huit ans. Huit ans que Declan travaillait dans la petite boutique d'Ollivander, et quand il pensait au jeune blanc bec qu'il était à l'époque, il avait envie de rire. Il s'était passé tellement de choses ... La plus importante était sans doute son intégration à l'Ordre du Phénix. A peine celui-ci avait été créé qu'on l'avait contacté. Nombreux étaient ceux qui savaient qu'il voulait lutter contre Lord Voldemort, et il fut l'un des premiers membres à rejoindre l'organisation d'Albus Dumbledore. Cela faisait deux ans que l'Ordre avait été créé, deux ans où il s'était investi comme jamais, où il avait enchainé les missions. Deux ans ... Son entrée dans l'ordre avait coïncidé avec l'entrée de sa sœur chez les Mangemorts. Les Mangemorts. Il n'y avait d'abord pas cru quand elle lui avait annoncé cela. Car elle le lui avait annoncé, et bien sûr, il n'avait rien dit à personne, car il ne voulait pas qu'elle se fasse traquer par le Ministère. Sa sœur, la si fragile Pandora, était devenue une mangemorte. Elle avait torturé, elle avait tué, et il la connaissait, il savait que ça l'avait détruit. Mais Pandora avait pris sa place, lui qui s'était révolté, lui qui n'avait plus revu ses parents depuis prêt de six ans. Elle avait voulu les rendre fier, et lui, Declan, n'avait pas réussi à l'en empêcher. Depuis, il s'en voulait, car il considérait que c'était de sa faute si elle s'était faite apposer cette marque sur le bras, mais il ne l'avait pas revu non plus, depuis deux ans. Il s'était même caché d'elle, car il lui avait révélé qu'il faisait parti de l'Ordre, par stupidité, et il avait préféré disparaître de la circulation après ça. Il avait fait apposer un sortilège de Fidelitas sur son appartement. Et il n'avait jamais revu Pandora. Et puis, pendant ces huit années qui le séparait de la fin de ses études, Declan avait aussi fait la rencontre d'Artémis. Bien qu'il ne lui dise pas souvent, elle avait changé sa vie. Il l'aimait. Il était fou d'elle, et chaque instant passé à ses côtés était un instant de bonheur. Pourtant ... Pourtant, il y a quelques semaines, ils avaient traversé une crise. Artémis avait rejoint l'Ordre. Artémis avait rejoint l'Ordre POUR LUI ! Il ne l'avait pas accepté. Elle n'avait pas le droit de se mettre ainsi en danger, il ne pouvait pas le supporter, il ne pouvait pas supporter de la mettre en danger. Il avait failli mettre fin à leur relation, seulement ... Seulement une paire d'heures plus tard, il avait retrouvé Artémis, en larmes au milieu du salon de ses parents, penchés sur le corps de son père. Tué par une attaque de mangemorts. Tout comme sa mère. Il n'avait pu se résoudre à la laisser tomber après cela. Ainsi, il était resté auprès d'elle, mais il restait persuadé qu'il était la seule raison pour laquelle elle ait rejoint l'Ordre, et le fait qu'il la mettait en danger l'obsédait toujours autant. « Non. Nous sommes Auror au Ministère de la Magie. Nous recherchons Monsieur Declan Ravenwod. On nous a indiqué qu'il travaillait ici. » Declan haussa un sourcil. Que lui voulait-on ? « C'est moi. » « Monsieur Ravenwood, pourriez-vous nous conduire dans un endroit plus ... isolé ? Nous avons quelques questions à vous poser. » Declan acquiesça, de plus en plus intrigué. Sous le regard interrogateur d'Ollivander, posté derrière le comptoir, l'ancien Gryffondor conduisit les deux Aurors dans l'arrière boutique, où il les fit asseoir à une table et leur offrit deux Bierreaubeurre. « Merci. Monsieur Ravenwood ... Nous avons une triste nouvelle à vous annoncer. » A ces mots, Declan se raidit. « Pandora Ravenwood était votre jeune sœur, je crois. Elle est morte cette nuit. Assassinée dans son appartement. » Declan bondit de sa chaise, l'envoyant par la même occasion. Et là il choppa l'Auror par le col et le souleva légèrement du sol. « Qu'est-ce que tu racontes, espèce de connard ? Qu'est-ce que tu racontes ? Pandora est pas morte ! Pourquoi t'inventes des histoires pareilles ? Pandora est pas morte, tu comprends ! » Aussitôt, l'autre Auror brandit sa baguette et lança un Stupéfix sur Declan, qui se figea sur place. Il ne pouvait plus bouger. Il ne pouvait plus bouger, mais son cerveau, lui tournait à cent à l'heure, refusant l'effroyable réalité. « Écoute moi bien, sale petit con. Ta folle de sœur est morte. Et tu sais quoi ? On a découvert une vilaine marque son avant-bras gauche ! Ta sœur, c'était une mangemorte, espèce de merdeux, alors tu vas nous dire vite fait ce que tu savais. Et ne nous demande pas de te plaindre, parce qu'elle mérite ce qui lui est arrivé ! Assassinée ! Par quelqu'un qui s'y connaissait, sans aucun doute, sûrement un engagé dans la juste cause, et par Merlin comme je regrette qu'elle n'ait pas été butée par un Auror. » Sa soeur. Tuée. Par un membre de l'Ordre vraisemblablement. Non. « Alors je vais te libérer. Et tu vas me dire tout ce que tu sais sur ta putain de soeur et ses fréquentations douteuses, d'accord ? » Declan n'entendait rien. Pandora. Morte. Pandora. Assassinée. Pandora. Disparue. A jamais. Pandora. « Enervatum ! » Declan tomba à genoux. Il ne sentait plus son corps. Il ne sentait plus rien. Et soudain, il se mit à hurler. Ce cri qu'il refoulait depuis qu'on l'avait sutpéfixé, depuis qu'il avait assimilé la dure réalité. Depuis qu'il avait compris que sa petite sœur était morte. « Pan... do... ra... » réussit-il à articuler avant de hurler de plus belle, incapable de soutenir cette douleur qui lui enserrait le cœur, qui le prenait aux tripes, qui lui donnait envie de vomir. « Putain, fais le taire ! » Silencio. Un sort simple, qui coupa tout simplement la parole à Declan. Mais il continua de crier. Même si personne ne l'entendait, il hurlait, il hurlait tout ce qu'il pouvait hurler, pour que cette douleur cesse, pour ne plus voir le visage de sa sœur, pour ne plus repenser à la dernière fois qu'ils s'étaient vu. Il hurlait et ne pouvait s'arrêter. Puis, quand il fut si fatigué de hurler qu'il ne put plus bouger, il se laissa tomber par terre et se recroquevilla, tandis que les larmes coulaient sans interruption sur son visage. Il fut bientôt secoués de sanglots, et ne se rendit même pas compte que l'Auror avait enlevé le sort de silence. Il resta là, prostré, il ne sut jamais combien de temps, jusqu'à ce qu'il sente une main rassurante se poser sur son bras. « Declan, relevez-vous. Declan. Declan, c'est moi. Declan, allez. » Il se laissa plus ou moins porter. Les deux Aurors le relevèrent et l'installèrent sur une chaise. « Alors, Monsieur Ravenwood. Saviez-vous que votre sœur était une mangemorte ? » L'Auror se reçut une œillade meurtrière du vieil Ollivander en personne. Declan ne réagit d'abord pas avant d'articuler d'une voix rauque. « Je ne sais rien. Je ne l'avais pas revu depuis plus de deux ans. » « On va s'arrêter là, je crois. Il n'est pas en état de répondre à vos questions, vous le voyez bien ! Vous le convoquerez demain au Ministère ! En attendant, je vous demande de sortir de mon magasin. » L'Auror allait répliquer, mais son collègue lui fit signe de laisser tomber. Après un dernier salut pour Ollivander, ils s’apprêtèrent à quitter la boutique quand Declan s'exclama soudain. « Attendez ! Où est-ce que vous l'avez retrouvé ? » L'Auror se retourna et après un instant de réflexion, répondit. « Dans son appartement. 216, Grand Rue, à Pré-au-Lard. Il est sous scellé jusqu'à ce soir. Ensuite, vous pourrez aller récupérer les affaires de votre sœur, si vous le souhaitez. » Declan, d'un hochement de tête, remercia l'employé du Ministère, avant de replonger dans cette profonde torpeur qu'il ne pouvait plus quitter depuis qu'il avait appris la mort de sa sœur, quelques minutes plus tôt. Extrait du journal de Pandora Ravenwood. 24 février 1979.Declan. Je n'écris plus que pour toi à présent. Tu me manque tellement Declan. J'ai essayé de te retrouver, j'ai essayé. Je n'ai pas réussi. Tu dois te cacher, sûrement, pour ne pas être repéré. Declan, j'ai fait une énorme connerie. Et le pire, c'est que je ne regrette pas. J'ai trahi les mangemorts. Je leur ai menti, je les ai volé. Je n'écrirai pas en détail ce que j'ai fait ici, on ne sait jamais entre les mains de qui ce carnet peut tomber. Mais ils savent tout. Ils ont découvert ma trahison. Ils vont me tuer Declan. Je voulais te retrouver, une dernière fois, pour te dire adieu, mais je n'ai pas réussi, alors j'écris ici, dans l'espoir que tu trouves ce carnet, et que tu comprennes ... Declan, je suppose qu'ils vont faire passer mon meurtre comme l'exploit de membres de l'Ordre, ou du Ministère. N'y crois surtout pas. Je te connais. Tu vas vouloir te venger, parce que tu es comme ça. Je t'en supplie, n'en fais rien. Mais tu n'en fais toujours qu'à ta tête de toute façon. Alors au moins, si tu te venges, choisis le bon coupable. Adieu Declan. Adieu. Je t'aime. Dis au revoir à Papa et Maman pour moi. Je t'aime. J'aurais tant aimé te revoir, une dernière fois ... Ta petite sœur.Lettre à l'adresse de Morgana St-John. 1er Mars 1979.Chère Morgana, C'est Declan. Ton cousin. Tu dois être plus qu'étonnée de voir cette lettre, puisque cela doit faire prêt de huit ans que l'on ne s'est pas vu. Je ... Tu n'es sans doute pas sans savoir que Pandora a été tué, dans le nuit du 24 au 25 février dernier. Demain a lieu l'enterrement d'ailleurs. J'espère t'y retrouver. Je ne t'écris pas seulement pour cela. Morgana, j'aimerai que l'on renoue des liens, tous les deux. Tu es ma cousine, et après .. après ce qui est arrivé à Pandora, je ne veux pas te perdre. Je me souviens, de cette relation que l'on avait enfant, et cela me manque Morgana. J'aimerai vraiment que l'on se revoit. Ton cousin, Declan. CHAPTER FIVE ☞ deatheater Ils étaient trois. Lui, une femme et un autre homme. Declan ne connaissait pas leur nom. Ni leur visage. On lui avait donné rendez-vous dans un lieu tenu secret jusqu'à la dernière minute, il avait retrouvé ces deux Mangemorts qui lui avaient donné un masque, qu'il avait aussitôt placé sur son visage. Il se sentait minable. Sous cette cape noir, sous ce masque de la honte, il se sentait tel un traître. Il inspira profondément pour se calmer. Cela faisait trois mois qu'il avait intégré les Mangemorts, grâce à l'aide précieuse de Morgana. Il s'en voulait de mentir à sa cousine, la seule personne à qui il tenait dans toute cette assemblée d'assassins. Mais il n'avait pas eu le choix. Et Morgana avait cru à son mensonge, Morgana l'avait cru quand il lui avait dit qu'il voulait rejoindre les Mangemorts pour venger sa soeur, pour rendre la monnaie de leur pièce aux membres de l'Ordre. Il lui avait sorti tout un tout d'arguments et il avait fini par la convaincre. Elle lui avait présenté certains sbires du Maître, il avait plus ou moins réussi à les convaincre. Cela faisait trois mois. Il avait commis des actes horribles. Il avait torturé, il avait pillé. Mais il n'était pas encore devenu un assassin. Il savait que c'était pour bientôt. Il savait dans quoi il s'engageait en devenant espion pour l'Ordre. En intégrant les Mangemorts. Il avait eu le temps de l'accepter, pourtant, il n'arrivait pas à se dire qu'il allait tuer. « C'est là. » Declan releva la tête. L'homme mangemort désignait un petit pavillon coincée entre deux autres villas identiques. Les volets étaient clos, mais une lumière filtrait entre ceux du premier étage. Vu l'heure avancée, Declan en déduit qu'ils étaient au lit. « C'est un couple de né-moldus. Ils ont publié plusieurs articles contre le Seigneur de Ténèbres dans la Gazette du Sorcier, ces derniers mois. Le Maître nous a chargé de les neutraliser. Ravenwood, tu passes le premier. » Dick approuva d'un signe de tête, avant de s'engager dans l'allée. Il tenta de déverrouiller la porte, mais un simple Alohomora ne suffit pas. « Bombarda ! » La porte explosa. Declan savait que les Mangemorts se moquaient bien d'être discrets. Tant qu'il y avait le plus de victimes possibles. Ils se croyaient invincibles et s'amusaient de la terreur de leurs victimes, après trois mois passés à leurs côtés, il avait fini par le comprendre. Des cris se firent entendre à l'étage et pendant que les trois Mangemorts entraient dans le salon, le mari eut le temps de dévaler les escaliers. Il apparut, en pyjama, pieds nus, baguette à la main, et Declan lut la terreur dans ses yeux. Il eut pitié de lui. « Endoloris ! » Et l'homme se tordit sur le sol en hurlant. Declan grimaça sous son masque. Puis la femme mangemorte lui fit un signe, et il monta à l'étage. La femme avait verrouillé la porte de sa chambre. Il l'ouvrit d'un simple coup de pied en soupirant. Pour des personnes qui prétendaient défier le Seigneur des Ténèbres, ils étaient bien mal protégés. « Ne me faites pas de mal, pitié, ne me faites pas de mal ! » Declan ne répondit. Il s'approcha d'elle, elle recula, tremblante. Il attrapa son bras et la poussa sur le lit. Il entendit des pas dans l'escalier. Il n'avait pas le choix, il devait faire ses preuves. « Endoloris ! » Elle se tordit sur le lit en hurlant, comme son mari. Ses longs cheveux blonds se trempaient de sueur, et Declan baissa les yeux. Il ne pouvait pas supporter ce spectacle plus longtemps. L'homme mangemort le rejoignit soudain. « Et l'homme ? » osa-t-il demander. « Mort. » Dick eut un hochement de tête désabusé. Évidemment. « Et elle, on en fait quoi ? » Il s'attendait à ce que le Mangemort prenne les choses en main. Bien sûr, la femme n'allait pas vivre, mais il ne pensait pas aller plus loin que la torture. Déjà, la torture, il ne le supportait pas. Pourtant ... « Tue-la. » Le sang de Declan se figea, et sous le choc, son Doloris s'estompa. Il ne bougea pas. N'osa rien dire, n'osa rien faire, tandis que la femme pleurait, le suppliait de l'épargner. « Tue-la, Ravenwood. Tue-la, et tu intègreras les Mangemorts; Tue-la, et tu auras la marque. Tue-la, et tu pourras venger ta sœur. » Venger sa sœur. C'était lui, c'était cet enfoiré de mangemort qu'il devait buter s'il voulait vraiment venger sa sœur. Declan n'arrivait pas à faire le moindre geste. La femme se redressa en tremblant, et se leva. Essaya d'ouvrir la fenêtre. En vain. Le Mangemort ne s'en occupa même pas. Il regardait Declan, le jaugeant. « Tue-la, Ravenwood. » Avait-il vraiment le choix ? Pouvait-il renoncer maintenant ? Non. Il n'avait pas le droit. Alors Declan leva la baguette. Il leva la baguette et à cet instant même la femme se retourna vers lui et le regarda droit dans les yeux. « Avada Kedavra. » Elle se raidit instantanément. Il la vit passer de vie à trépas sous ses yeux, et il eut envie de vomir. Il avait tué quelqu'un. Il avait tué une femme. Une innocente. Il était un assassin. Il se détestait. Il se dégoutait. « Allez, viens petit. » Il suivit le Mangemort sans un bruit. Sans vraiment réaliser comment, il se retrouva dans le salon, immobile, le regard dans le vague, tandis que les deux Mangemorts s'occupaient de piller la maison. Pour la première fois en sa présence, ils avaient relevé leurs masques, et Declan comprit qu'il était l'un des leurs. Le meurtre, c'était la dernière étape. Il n'en tira aucune satisfaction. « Allez petit, ça remue toujours la première fois. Mais après, on s'y habitue, hein ? » plaisanta l'homme avec un clin d'oeil en direction de la femme, qui éclata de rire. Declan ferma les yeux, fort. Il était un monstre. Elle était belle. Il ne l'avait même jamais trouvé si belle. Ses longs cheveux bruns étalés sur l'oreiller, ses paupières closes, elle semblait si fragile au milieu des draps blancs qu'il n'avait qu'une envie, rester à ses côtés à tout jamais. Il n'avait pas le droit. Il avait été faible, la veille au soir. Il avait un peu trop bu. Pour oublier. Ça ne lui était jamais arrivé jusqu'ici, il avait toujours trouvé que boire pour oublier était une chose extrêmement lâche. Maintenant, il comprenait que dans certaines situations, l'alcool était la seule chose qui pouvait vraiment vous soulager, vous faire oublier vos soucis pendant quelques temps. Vous plonger dans un court instant de bonheur qui, aussi éphémère soit-il, vous fait du bien. Depuis qu'il était devenu Mangemort, depuis qu'il avait reçu la marque, Declan n'était pus lui-même. Il avait tué. Des dizaines de fois depuis ce jour-là. Et toutes ces morts le hantait. Il se considérait à présent comme un monstre, bien qu'il ait accepté ce destin, bien que ce soit lui qui ait choisi de devenir Mangemort. La veille au soir, il avait donc bu plus que de raisons. Et il était tombé par pur hasard sur Artémis. Juste elle. Pourquoi avait-il fallu que ce soit elle ? Elle avait bu avec lui. Il ne savait pas vraiment pourquoi, mais elle l'avait accompagné et ils avaient fini par ... s'embrasser. Dix minutes plus tard, ils étaient allongés sur le lit de l'une des chambres de l'auberge, qu'ils avaient loués pour la nuit, à s'embrasser fougueusement ... Et vous devinez très bien la suite. Au matin, lorsque Declan s'était réveillé, Artémis au creux de ses bras, il s'en était voulu immédiatement. Il ne pouvait pas se remettre avec elle. Il en mourrait d'envie mais ne pouvait pas. Pas avec la situation dans laquelle il s'était fourrée, pas avec son rôle d'espion, pas avec ce qu'il était en train de devenir. Il était donc là, déjà habillé, à la contempler, sans réussir à se décider à partir. Finalement, il se pencha légèrement et dans un souffle, posa un baiser sur son front, comme un adieu. Ce geste lui rappela Pandora, et son cœur se serra. Après un dernier regard pour Artémis, il quitta la chambre en faisant le moins de bruit possible. Il régla la note de l'auberge, puis transplana à une centaine de mètres de son appartement. Dans son esprit restait imprimé l'image de la femme qu'il aimait, nue au milieu des draps, et il se sentait si mal qu'il eut envie de pleurer.
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Dernière édition par Declan Ravenwood le Mer 26 Juin - 18:15, édité 26 fois
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| | | Declan Ravenwood SPELLS : 154
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until the end | Sujet: Re: (declan) ♢ you have made it harder just to go on Dim 23 Juin - 21:58 | |
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until the end | Sujet: Re: (declan) ♢ you have made it harder just to go on Dim 23 Juin - 22:01 | |
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until the end | Sujet: Re: (declan) ♢ you have made it harder just to go on Dim 23 Juin - 22:19 | |
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until the end | Sujet: Re: (declan) ♢ you have made it harder just to go on Dim 23 Juin - 22:21 | |
| Dorna Bienvenue ici |
| | | Declan Ravenwood SPELLS : 154
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until the end | Sujet: Re: (declan) ♢ you have made it harder just to go on Dim 23 Juin - 22:23 | |
| Arté héhé ouais, le magicien d'Oz, j'suis fière de moi pour le coup merci, hâte de lire la tienne Lise merci il nous faudra un lien ALICE II. (<= haha le smiley ) Oui, parce que TU es Alice II. Après tout, moi, je suis Alice depuis ma naissance, pas toi Un lien, of course, c'était juste une évidence et t'as vu, il est sex hein Marine merci j'ai eu du mal à choisir mon vava, mais ça va ça me rassure, j'ai fais le bon choix
edit : et franchement, vous êtes tous des beaux gosses les gens
Dernière édition par Declan Ravenwood le Lun 24 Juin - 17:03, édité 2 fois |
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until the end | Sujet: Re: (declan) ♢ you have made it harder just to go on Lun 24 Juin - 0:01 | |
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| | | Charles St. John SPELLS : 25
AVATAR : Fran Kranz
until the end | Sujet: Re: (declan) ♢ you have made it harder just to go on Lun 24 Juin - 1:55 | |
| Oh, voyons, Declan, nous ne sommes pas des monstres, les Mangemorts, tu exagères tout de même un peu. |
| | | Declan Ravenwood SPELLS : 154
AVATAR : Jamie Dornan
until the end | Sujet: Re: (declan) ♢ you have made it harder just to go on Lun 24 Juin - 17:09 | |
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| | | Poppy Hastings SPELLS : 212
AVATAR : rooney mara
until the end | | | | Declan Ravenwood SPELLS : 154
AVATAR : Jamie Dornan
until the end | Sujet: Re: (declan) ♢ you have made it harder just to go on Mar 25 Juin - 1:40 | |
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| | | Marlene McKinnon SPELLS : 693
AVATAR : Jenna-Louise Coleman
until the end | Sujet: Re: (declan) ♢ you have made it harder just to go on Mer 26 Juin - 19:20 | |
| enjoy !! ☞ te voici validé(e) Sur une musique très conquérante (n'est pas peur, clique pour découvrir la musique de la victoire !) te voici enfin validé(e) ! Tout d'abord, nous te souhaitons nos félicitations, mais ce n'est pas tout ! Désormais, étant que membre validé, tu vas devoir lire les énoncés suivants. Tu as désormais pris un choix en faisant ta fiche, celui de collaborer ou de résister. Il est très important pour toi de comprendre l'importance de ce choix au vu de la situation et du contexte dans lequel nous jouons (ouais, c'est pas les bisounours quoi.) et que ton personnage sera soumis, en fonction de ce choix, a une vie pas forcément belle, pas forcément très morale. En effet, la guerre, la peur de mourir ou d'être torturé et laisser pour mort peut faire basculer vers les choix les plus immoraux, les personnes les plus droites d'esprit. C'est la guerre, voilà. Si tu as bien compris ça et que tu sais dans quoi tu es engagé, tu peux désormais lire la suite. Comme tous les membres validés (on note l'entrain de Hermione qui vous félicite, ouaip, elle est contente.) tu vas devoir venir recenser ton avatar dans un premier temps. C'est très important car si tu ne le fais pas, le staff ne le fera pas pour toi, ni Hermione d'ailleurs (bon okay, elle est à l'état d'embryon pour le moment, mais quand même !) Ensuite, tu devras t'occuper de ton personnage, de bien l'intégrer dans le jeu et pour cela, tu devras recenser son patronus, son métier mais aussi son ancienne maison quand il étudiait à Hogwarts. Tu pourras ensuite, si tu le souhaites, ouvrir un registre de liens et de rps ainsi que tenir un journal intime pour conter l'histoire et les mésaventures de ton personnage ! Enfin, n'oublie pas le flood qui est un très bon moyen pour t'intégrer au sein du forum et de sa communauté ! Concernant ta fiche sinon, Hermione a un petit mot à te dire à ce sujet, elle l'a trouve excellente ! Dieu merci j'en suis venue à bout.. J'ai failli abandonné. Bon la longueur décourageait mais une fois que j'étais dedans c'était très agréable à lire. La relation (ambiguë ) qu'entretenait Declan avec sa soeur et plus qu'émouvante. Bref, c'est une bonne fiche avec un personnage très bien construit. Et enfin, un dernier mot ! Bon jeu parmi nous ! until the end |
| | | Declan Ravenwood SPELLS : 154
AVATAR : Jamie Dornan
until the end | | | | Contenu sponsorisé until the end | Sujet: Re: (declan) ♢ you have made it harder just to go on | |
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| | | | (declan) ♢ you have made it harder just to go on | |
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