(vingt-sept ans) "..." - Le vent soufflait fort, la pluie tombait violemment sur le sol britannique. Une scène quotidienne pour les habitués. Heureusement, certains se sentaient plus privilégier que d'autres. De son vétuste appartement, il souriait en voyant au loin les moldus courir, parapluie en mains. Il jeta un coup d'oeil à sa montre. Elle affichait 14H30, pile. N'étant pas en mission il pensa à sa soeur, ses neveux, sa famille. Une irrésistible envie de les voir le tint soudainement. Ni une, ni deux. Il décida de leur rendre visite. Il avait d'ailleurs quelques cadeaux, promis aux enfants il y a peu, qu'il devait ramener. Une fois le sac préparé, il actionna la cheminée de son vieil appartement et prononça le nom du foyer des Weasley. « Le terrier ! » dit-il distinctement avant de se teleporter. Une fumée abondante l'accueilli lui provoquant une quinte de toux incontrôlable. Avant même de reprendre ses esprits il fût accueilli par cinq larves rousses qui s'agrippèrent à ses jambes de toute leur forces en hurlant "tonton Fabian". Il trébucha et se retrouva contre le tapis, les trois garçons le plaquant contre le sol. Fabian, heureux de retrouver ses trois affreux neveux, joua le jeu. « Ah non .... Je suis touché ! Au secours, Molly ! » Ils rirent de plus belle. Fabian fit le mort et ferma les yeux. Puis se releva d'un coup, bruyamment pour leur faire peur et les attrapa dans ses bras et les souleva de terre. Il les dévora à coup de gros bisous sur leurs joues rondes et les reposa à terre. Un trait de malice passa alors dans les yeux de Fabian. « Hé les garçons ! Vous voulez voir ce que je vous ai ramené de votre magasin préféré ? » Fabian aimait les emmener parfois une journée entière quand il le pouvait dans Londres magique et dans tous les magasins possibles de farces et attrapes. Il voulait leur donner le goût des farces et aimait le fait que Molly ait un peu de lui en chacun de ses fils. Bon il était vrai que pour certains le goût de l'amusement n'était pas inné. Chez Percy par exemple, qui étrangement ressemblait beaucoup trop à Gidéon. Mais pour William, Charlie, Fred et Georges, il aimait affuté leur espièglerie. Fabian ouvrit le sac à malices devant les yeux émerveillés de ses neveux. Il entendit soudain des pas dans son dos : Molly, sa rouquine préférée. Un doux sourire se dessina sur ses lèvres charnues, il se retourna rapidement vers les garçons. « Je vous laisse faire votre marché, je viendrai jouer avec vous après, ok ? » À peine fut-il debout qu'ils se jetèrent sur le sac et se battirent déjà pour les objets qu'il contenait. Chose qui fit beaucoup rire Fabian et Molly, qui se reconnaissaient chaque jour un peu plus en eux étant petits. Face à Molly, Fabian déposa un doux baiser sur sa joue avant de la serrer dans ses bras. « Soeurette ! » dit-il dans son cou avant de se reculer pour s'installer dans le canapé un peu plus loin avec elle. « Fabian ! Que me vaut l'honneur de ta présence ? » dit-elle avec pleins de douceur. Une douceur qu'il aimait chez elle, la douceur de leur mère. Elle semblait ravie de le voir. « Oh tu sais... J'ai sentie ta bonne cuisine, j'avais faim. J'ai suivi la lumière... » Molly rigola. Elle avait ce regard qu'il affectionnait tant. Pourtant il lut aussi dans ce même regard un aspect malicieux. Elle devait se douter qu'il n'était pas là par hasard. Molly alla néanmoins lui chercher un plateau pendant que les garçons jouaient et criaient comme des fous dans la pièce voisine. Elle adorait s'occuper de lui quand il venait, elle le trouvait d'ailleurs trop maigre et lui demandait souvent s'il se nourrissait convenablement. Elle s'inquiétait beaucoup pour lui. « Alors petit frère, crache le morceau ! Je te connais et je sais que tu me caches quelque chose... » Comme une mère elle savait flairer l'embrouille. Gêné de se faire repérer de la sorte, il avoua tout. Il lui parla de son attirance pour sa collègue, Geneva, le kidnaping de sa fille Grace et le fait qu'elle lui en veuille de n'avoir rien fait pour l'aider. Fabian lui parla aussi de ses actions secrètes pour retrouver la fillette, qu'il voulait contribuer encore plus à l'ordre, de ses craintes. Il n'oculta rien, se confessa comme cela faisait longtemps qu'il ne l'avait pas fait. Il eut une oreille attentive et compatissante et des conseils avisés. De longues minutes passèrent où frère et soeur se retrouvèrent comme avant, comme si la guerre n'existait pas.