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| the only solution was to stand and fight. › (alise) | |
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Auteur | Message |
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Invité until the end | Sujet: the only solution was to stand and fight. › (alise) Dim 30 Juin - 2:03 | |
| elizabeth mary rosenberg a rabbit hearted girl frozen in the headlights ☞ The last enemy that shall be destroyed is death. NAME : ses parents, en parfaits conservateurs qu'ils sont, ont décidé de la nommer elizabeth, comme la jeune reine montée sur la trône peu avant sa naissance. très vite lassée par ce prénom lourd et pompeux, la jeune fille a décidé dès l'enfance de se faire surnommer officiellement alise. aujourd'hui, tout le monde la connaît sous cette identité. son second prénom, mary, lui vient de la sainte-vierge, et traduit la ferveur spirituelle ayant bercé sa jeunesse. il est commun à ses deux sœurs. SURNAME : rosenberg, un patronyme aux sonorités germaniques qui lui a été légué par son époux et qu'elle a accepté avec plaisir et soulagement, un nom qui l'a intégrée entièrement au monde des sorciers. auparavant, elle se nommait candsell, le nom d'une famille moldue très connue dans la région d'oxford. AGE : vingt-six ans. PLACE OF BIRTH : oxford, dans la demeure familiale des candsell, sa mère ayant choisi d'accoucher à la mode ancienne. YOUR BLOOD : alise est une née-moldue. cette nature n'est pas inconnue dans la société sorcière, ce qui fait d'elle une cible évidente pour les mangemorts. cependant, elle a toujours assumé ses origines avec beaucoup de fierté. MARITAL STATUS : épouse de darius rosenberg, directeur du département de la justice magique, depuis près de huit ans déjà. JOB OR OTHER : elle a récemment été promue sous-directrice du département de la justice magique. cette place ministérielle de choix lui a offert un siège au magenmagot, où elle fait partie des rares né-moldus à officier. elle a débuté sa carrière au service des usages abusifs de la magie. YOUR WAND : la baguette d'alise est la seule qu'elle ait jamais possédé. elle est confectionnée en bois de framboisier, mesure vingt-sept centimètres et contient une plume d'augurey. plutôt rigide, elle s'adapte parfaitement aux sortilèges puissants. PATRONUS CHARM : le patronus d'alise prend la forme d'une abeille, traduisant son courage, sa débrouillardise et sa ténacité. BOGGART : lorsqu'elle était à poudlard, son épouvantard prenait la forme de ses parents. elle en a cependant croisé un récemment, et le tableau qui s'est présenté à elle était différent, figurant des dizaines de fœtus ensanglantés. HOGWART HOUSE : son intelligence et son ambition ont fait d'elle une digne serdaigle. YOUR CHOICE : de par son ascendance, alise est une défenseure évidente de la cause moldue. cependant, elle tente de rester le moins impliquée possible dans l'immédiat, préférant agir au moment opportun. cela l'effraie. son tempérament libéral entrant en dilemme avec sa nature craintive. MIRROR OF ERISED : le miroir du risèd lui renvoie l'image d'une sorcière âgée portant la tenue de ministre de la magie – elle –, entourée d'une famille dont les nombreux membres ont le visage flou, à l'exception de celui de son époux, darius, souriant. QUE PENSEZ-VOUS DE LA VALEUR DU SANG CHEZ LES SORCIERS ? : La valeur du sang est quelque chose d'idiot qui ne vaut pas la peine d'être considéré, l'essentiel étant de posséder des pouvoirs magiques. Quiconque se prétend supérieur aux autres est pétri d'une xénophobie inacceptable et mérite la punition. Alise peut s’enorgueillir d'appliquer ce crédo par le biais de son travail. Elle est une figure de la cause née-moldue. ÊTES-VOUS TERRIFIÉ PAR LA MENACE DE LORD VOLDEMORT ? COMMENT VIVEZ-VOUS CETTE SOMBRE ÉPOQUE ? : Malgré l'ombre rassurante que Darius laisse planer sur elle, Alise ne peut s'empêcher d'être terrifiée par cette menace. Elle craint de devoir fuir à tout moment si le ministère est renversé, ou d'être attaquée par des mangemorts. Elle ne parvient pas à rester tranquille lorsqu'elle marche dans la rue, même entourée d'amis. Cela s'est accentué depuis sa récente agression. Du fait de sa profession, elle se sent grandement ciblée. AVEZ-VOUS DÉJÀ COMMIS UN ACTE IMPARDONNABLE ? SI OUI LEQUEL ET QU'AVEZ VOUS RESSENTI ? SI NON, QU'EST-CE QUI VOUS POUSSEREZ A LE FAIRE ? : Alise, en tant que juriste rigoureuse, n'a jamais commis un acte qu'on puisse qualifier d'impardonnable. Et même s'il serait difficile de la pousser à le faire, la maltraitance d'un moldu ou d'un né-moldu devant ses yeux la forcerait sans doute à réagir. Elle ne supporte pas l'intolérance. Surtout lorsqu'elle est perpétuée par des partisans de Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom. QUE SERIEZ VOUS PRÊT A FAIRE SI LE SEIGNEUR DES TÉNÈBRES SE TENAIT DEVANT VOUS, PRÊT A VOUS TUER ? TRAHIR VOS AMIS, MOURIR, DONNER DES INFORMATIONS ? : Alise, bien que fragile, est loin d'être une sorcière lâche. Depuis toujours, elle s'illustre par une fidélité sans faille à ses valeurs. Elle serait prête à mourir dans d'atroces souffrances si, en faisant cela, elle sauvait sa famille, ses amis, ou protégeait des informations confidentielles pour le compte du ministère. QUE VOUS INSPIRE LE MINISTÈRE DE LA MAGIE ET SA MINISTRE ? : Le ministère de la magie lui a toujours inspiré une grande confiance mêlée à de la fierté. Elle croit en la force de cette institution si puissante. La ministre, avec qui elle entretient de bonnes relations, est pour elle un modèle doublé d'un parangon de vertu. Elle est la femme qu'il fallait pour barrer la route aux mangemorts. QUE VOUS INSPIRE L'ORDRE DU PHOENIX ET ALBUS DUMBLEDORE ? : Elle n'a pas vraiment d'avis sur cet ordre qu'elle connaît peu. Cependant, elle ne peut qu'être reconnaissante envers ses membres pour les actions qu'ils mènent. Les sorciers doivent beaucoup à Dumbledore, et elle le sait. Mais leurs actes sont généralement trop précipités et irréfléchis, allant parfois au dépens de certaines populations. QUE VOUS INSPIRE LES MANGEMORTS ET LORD VOLDEMORT ? : Une profonde terreur. Ils sont terriblement effrayants et intimidants. De plus, elle sait au fond d'elle-même qu'ils ont assez de ressources pour faire tomber Bagnold. Et cela l'angoisse terriblement. Elle fera tout ce qu'elle peut pour éviter que cela arrive.
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C'était un soir glacial, un soir où l'air était si froid que des centaines de détraqueurs auraient pu se trouver dans les rues londoniennes sans qu'on y vît une différence. Les rayons de Lune ne parvenaient pas à percer l'épaisse couverture de nuages cotonneux, baignant le ciel nocturne d'un nimbe blafard. Tu avais quitté le ministère de la Magie plus tard que prévu – beaucoup plus tard, à vrai dire. Darius allait sans doute se lamenter une énième fois, lui qui devait être rentré depuis déjà une heure. Il allait sans doute te dire que tu travaillais trop, que tu devais te ménager, que tes dossiers pouvaient bien attendre. Sauf que tu ne supportais pas le retard. Cela t'exaspérait. Et par les temps agités qui couraient, les affaires s'entassaient par centaines au département de la justice magique. Tu croulais sous le poids du travail, mais ça ne te dérangeait pas autant que tu te plaisais à le dire. En réalité, cela te donnait de l'importance et des responsabilités, ce que tu adorais. C'est donc d'un pas déterminé et ravi que tu déambulais dans les ruelles ensommeillées, en direction du Chaudron Baveur. Tu avais l'habitude, à l'accoutumée, d'utiliser le réseau des cheminées pour rentrer chez toi. C'était une mesure qui avait été prise par la Ministre elle-même, qui tenait à préserver la sécurité de ses employés. Mais ce soir, tu avais à tout prix besoin de te rendre sur le chemin de Traverse pour te procurer un ouvrage. Tu comptais y travailler ce soir, et le fameux livre t'était absolument nécessaire. Tu allais donc faire fi des injonctions de la hiérarchie et espérer que Fleury & Bott n'eût pas fermé ses portes. Vingt heures n'avaient pas encore sonné, tu avais une chance. Tu t'en voulais un peu de transgresser les règles bienveillantes de Millicent Bagnold, mais tu ne pouvais vraiment pas faire autrement. Le ministère n'était pas situé à plus d'un kilomètre du Chaudron Baveur. Tu t'étais donc abstenue de transplaner, toi qui aimais si peu ce moyen de locomotion. Un peu de marche n'allait pas faire de mal à tes pauvres jambes engourdies par cette harassante journée de paperasse.
Soudain, au détour d'une ruelle, tu aperçus une forme sombre se mouvoir avec fluidité non loin d'un mur. Tu détournas aussitôt le regard et hâtas le pas en resserrant l'étau de tes doigts sur ta baguette magique. Tu devais sans doute te faire des films, avec tous ces articles alarmants parus dans la Gazette du Sorcier. On racontait des choses tellement affreuses sur les agressions perpétuées sur les nés-moldus... Mais non. Tu frissonnas en repensant à tous ces procès auxquels tu avais assisté, et où il avait bien été question de menaces racistes. Ce n'était pas une fantasmagorie. Il y avait bien un danger. Cependant que l'angoisse formait une boule au creux de ta gorge, tu fis tout ton possible pour ne pas regarder en arrière et marcher le plus vite possible. Tu aurais peut-être dû transplaner, à la réflexion. Non loin de toi, des lampadaires diffusaient une lumière providentielle qui t'attirait comme un insecte nocturne.
Une lumière qui s'évanouit brusquement. Le noir total. Sous la surprise, tu ne pus t'empêcher de t'arrêter. Pourquoi y avait-il une coupure de courant au moment où tu passais dans ces ruelles ? Cette coïncidence était vraiment fâcheuse. A moins que... Tu entendis des bruits de pas feutrés derrière toi. Une sueur froide roula dans ton dos. Tu repris ta marche sans savoir où tu allais. Les bruits de pas ne s'arrêtaient pas et semblaient se rapprocher de toi. Quelques secondes plus tard, d'autres retentirent quelque part sur ta droite. Fébrile, tu brandis ta baguette magique et l'allumas, tentant d'embrasser la situation du regard, paniquée. Ton imagination était trop fructueuse, tu t'affolais sans doute pour rien... La lueur projetée éclaira instantanément la ruelle. Tu eus tout juste le temps d'apercevoir deux silhouettes encagoulées avant que ta baguette s'envolât dans les airs en s'éteignant. « Expelliarmus ! » La voix était chaude, grave, inflexible. Tu te mis à trembler de tout ton corps. Tu étais acculée. Tu ne voyais rien. Où devais-tu aller ? Que pouvais-tu faire ? Pas moyen de transplaner dans ces conditions, tu étais trop terrorisée. Tout ce que tu trouvas à dire fut : « S'il-vous-plaît, rendez-moi ma baguette. » Ton ton, qui s'était voulu volontaire, s'avéra n'être qu'un faible gémissement. « Alors, madame la sous-directrice, fit la voix masculine, beaucoup plus proche cette fois-ci. On se balade le soir sans son parfait petit mari ? » Les larmes te montèrent aux yeux alors que tu reculais et te retrouvais collée à un mur. « Ce n'est pas très prudent », fit une autre voix plus suave. « Je vous en prie, je... Laissez-moi partir, ne me faites pas de mal, pitié », imploras-tu sans savoir où regarder, aveuglée par la nuit. Tu sentis un bout de bois froid, la baguette de l'un de tes assaillants, se presser contre ta gorge, te forçant à redresser le menton. Ton crâne cognait contre le béton glacé du mur. « Allons, ma petite dame, pourquoi t'écouterait-on ? Quand c'est l'un des nôtres que tu juges, là-haut sur ta pathétique estrade, tu ne lui demandes pas si un séjour à Azkaban est de son avis, à ce que je sache. » Tu ne comprenais même pas ce qu'il te disait. Un sanglot t'échappa alors que la baguette s'enfonçait un peu plus dans la peau de la gorge, bientôt rejointe par une deuxième. « Elle est drôle, quand même, tu trouves pas ? Elle fait moins la maligne. » Tu avais du mal à respirer désormais. « Mais bon, ne t'inquiète pas, on va pas trop t'amocher. Juste pour que tu comprennes qu'il est pas bon de s'opposer aux partisans du Seigneur. Surtout pour une sang-de-bourbe. » Tu avais tellement peur. Tu aurais aimé mourir, là, tout de suite. Quelle conne avais-tu été de partir seule ce soir... La voix suave reprit ; tu sentais le souffle doucereux contre ton épiderme laiteux. « T'as de la chance, on va peut-être pas te tuer ce soir. Par contre, ton mari, il commence à devenir vraiment encombrant, je pense qu'on va aller lui rendre une visite prochainement. » Tu ne pus t'empêcher de gémir. « Pitié » glissas-tu d'une voix minuscule. Mais cela n'eut aucun effet. « Bon, on va passer aux choses sérieuses. On s'est dit que comme t'es une sale pétasse de moldue, on va pas salir nos baguettes pour toi, non. On va s'occuper de toi comme le ferait l'un des tiens. » Avant que tu aies le temps d'appréhender les paroles du mangemort, les baguettes se retirèrent de ta gorge et un poing vint percuter ton visage de plein fouet. Ta tête cogna contre le mur avec violence, te plongeant dans un noir total qui n'avait rien à voir avec la nuit. Tu sentis des os se briser, et une douleur indescriptible t'inonder à plusieurs endroits. Au même moment, un autre coup de poing dans le ventre t'empêcha de hurler. Tu glissas au sol après avoir reçu deux autres coups que tu sentis comme s'ils provenaient d'un rêve. Prostrée là, tu ne compris pas pourquoi tu ne mourais pas sur le champ. Tu fus percutée par un puissant coup de pied qui te fit rouler sur le ventre. Le sang et la souffrance qui semblaient découler de tout ton corps inondaient ton esprit. Tu fus cependant capable d'entendre avec clarté une sentence qui te sembla providentielle. « Oh et puis, finalement, on va peut-être en finir avec toi ce soir. » Un éclair jaillit soudain d'une baguette magique, te percutant instantanément. Tu étais désormais paralysée et au bord de la mort. Tu le sentais. Mais d'autres éclairs illuminèrent ensuite la rue, tu le voyais à travers tes paupières closes, et ne te frappaient plus. Des bruits confus résonnaient. Un combat faisait rage près de toi. A un moment, tu fus soulevée de terre. Mais ce n'était pas l'ascension liturgique suivant la mort promise par tes parents, non. Quelqu'un te tenait dans ses bras et venait de te sauver la vie. ☞ It is our choices that show what we truly are. PSEUDO : northerlights, alias hugs. CONNEXION : très régulière. | | | AVIS SUR LE FORUM : la perfection. CRÉDITER : big helpswants, tumblr. |
until the end
Dernière édition par Alise Rosenberg le Dim 30 Juin - 15:22, édité 8 fois |
| | | Invité until the end | Sujet: Re: the only solution was to stand and fight. › (alise) Dim 30 Juin - 2:03 | |
| Undesirable no. one i must become a lion hearted girl ready for a fight Killing is not nearly as easy as the innocent believe. UNE POTION : un philtre de paix. UN LIVRE POUR SORCIER : les codes civil et pénal du monde sorcier. UNE CRÉATURE : une jobarbille. UNE FRIANDISE : une chocogrenouille. | | | UN OBJET MOLDU : une cafetière. UN SORCIER CÉLÈBRE : artemisia lufkin, première sorcière ministre. UNE INCANTATION : protego. UNE COULEUR : gris anthracite. |
CHAPITRE I : L'ENVOL. Tu te tenais là, debout, fébrile. La trace de tes larmes creusait encore des sillons humides sur la peau de tes joues roses. Nerveusement, tu tordais tes mains de fillette sans savoir quoi en faire, dardant un regard anxieux sur le jeune prêtre qui te faisait face, et qui semblait avoir reçu une gifle. L'homme d'Église était estomaqué. Comme s'il avait vu en toi un quelconque subordonné du Diable lui-même. Sa formation ne l'avait pas préparé à ça. Du moins, pas de la part d'une petite fille à l'allure exemplaire. Car de tous les enfants suivant les cours de catéchisme, tu étais de loin la plus sage et la plus assidue. Du haut de tes neuf ans, tu semblais avoir acquis une mystérieuse et incompréhensible maturité des plus précoces. Le prêtre Francis t'avait ainsi toujours considérée comme sa préférée. Et à cet instant précis, au vu de la situation qui venait de se dérouler sous ses yeux ébahis, une seule conclusion parvenait à se former dans son esprit : le Malin s'était joué de lui. Il s'était emparé de cette pauvre âme en peine et l'avait berné. Comment avait-il pu être si naïf ? Levant les yeux vers la voûte romane de la nef de l'édifice, le religieux esquissa plusieurs signes de croix répétés. Il était désemparé et se sentait coupable. Toi, tu avais du mal à comprendre : pourquoi se comportait-il ainsi ? On t'avait toujours appris que l'Église était ouverte d'esprit et que vous, ses enfants, déviez être vous-mêmes. Alors même si tout ce qui t'arrivait depuis plusieurs mois te semblait étrange, et même si tu avais beaucoup douté avant de choisir de te confier à ton prêtre, tu avais espéré une explication rationnelle, quelque chose qui t'aurait soulagée. Ce que la foi anglicane t'avait toujours fourni. La veille, alors que tes parents vous conduisaient au lit, toi et tes quatre frères et sœurs, tu t'étais déjà imaginé les réponses du bon Francis : « Allons, Elizabeth, ne t'en fais pas, cela arrive à tous les enfants. C'est une étape nécessaire, voilà tout », t'aurait-il dit en se parant de l'habituel sourire qui ne le quittait jamais. Mais voilà, cela ne s'était pas du tout déroulé comme prévu. Tu étais venue le voir au cœur de la cathédrale Christchurch, votre lieu de culte coutumier, et alors qu'il s'apprêtait à rejoindre la sacristie, lui avais tout raconté. « Cela a commencé l'année dernière, je crois, lui avais-tu dit. Je sais que c'est bizarre, mais... J'arrive à faire des choses étranges. Par exemple, quand je me concentre beaucoup, je peux faire bouger des objets. Je veux dire, sans les toucher, comme ça, juste en y pensant... Bien sûr, j'en ai pas parlé à papa ou maman. Mais c'est étrange, non ? » Le prêtre avait alors réagi d'une manière étrange : il avait éclaté de rire. « Elizabeth, tu as dû faire un rêve, qu'est-ce que tu racontes ? » s'était-il interrogé, amusé. Tu avais su ce qu'il pensait, que tu étais une simple enfant, que tu avais un don pour l'affabulation. Et ça t'avait vexée. Ton teint laiteux s'était rapidement empourpré. « Mais je vous assure, mon prêtre, avais-tu affirmé en haussant légèrement le ton. L'autre fois, j'ai... Non mais, il y a d'autres choses, aussi. Quand je suis énervée, les personnes qui se trouvent autour de moi sont attaquées, enfin, c'est bizarre... Mais ce n'est pas volontaire, hein, on dirait juste que je déclenche des... Quoi ? » Le prêtre avait froncé les sourcils. « Elizabeth, arrête. Ça ne m'amuse plus. On ne ment pas comme ça, qu'est-ce qui te prend, soudain ? Ce sont tes frères qui t'ont dit de venir me raconter ces sornettes ? » Un temps. Tes yeux avaient commencé à s'embrumer de perles salées cependant que l'homme d'Église s'énervait. « Mais je vous assure ! Et il n'y a pas que ça, je suis aussi persuadée que... » « Arrête, t'ai-je dit. Retourne chez toi, je n'appellerai pas tes parents pour cette fois. Remercie-moi, je suis clément. » « Mais prêtre Francis, écoutez-moi, je... » « Non, Elizabeth Candsell. Toutes ces balivernes sont ignobles. Comment oses-tu les proférer ? Le Christ ne plaisante pas avec le mensonge. » L'irrémédiable s'était alors produit : tu avais éclaté en sanglots, et le crucifix en fer forgé de plus de deux mètres de haut accroché derrière l'autel avait chuté au sol dans un fracas assourdissant. Le prêtre s'était alors retourné, puis t'avait regardée à nouveau, et, enfin, avait semblé voir en toi Satan. Le prêtre Francis raconta tout à tes parents. Ceux-ci s'indignèrent et refusèrent que tu voies un exorciste. Pour eux, l'épisode du crucifix n'était qu'une simple coïncidence – la cathédrâle est si vétuste ! -, et tes propos incohérents n'étaient que le fruit de ton imagination trop débordante. Pour ce dernier point, tu fus d'ailleurs privée de dessert pendant un mois, ce qui entraîna les moqueries de Victoria, George et Henri, tes aînés. Même Anna, la benjamine, sembla te toiser avec perfidie. Car au-delà de l'aspect enfantin de cette punition, ils savaient pertinemment que tu avais raconté la vérité au prêtre, et espéraient que cela allait te forcer à arrêter. Oui, tu les effrayais ; ils avaient tous constaté ce que tes parents refusaient de voir, que tu étais différente, que tu possédais bien des pouvoirs étranges. Pour eux comme pour le prêtre, un démon t'avait investie. Tu te retrouvas alors plus seule et incomprise que jamais. Durant les mois qui suivirent, des tas d'idées se mirent à germer en ton for intérieur, et pour la première fois de ta courte vie, tu décidas de t'insurger, entraînant la haine de ta famille et l'incompréhension de tous, car tu étais issue de la famille la plus respectable de tout Oxford, les Candsell, qui se rendaient à la cathédrale trois fois par semaine et dont le patriarche dirigeait la plus grande banque de la région. Tu décidas de t'insurger et abandonnas la religion. Tu rangeas la lettre dans ta poche après l'avoir observée une dernière fois. Tu avais passé tant de temps décrypter ce bout de parchemin qu'il avait commencé à se froisser entre tes doigts. Ce courrier t'était parvenu il y a une semaine exactement. Ce jour-là, c'était toi qui étais chargée d'aller à la boîte-aux-lettres familiale. Et heureusement, car quand tu avais découvert qu'une lettre portait ton nom, oui, le tien, Elizabeth Candsell, pas celui de ta sœur aînée Victoria ou d'une autre ; tu avais compris que quelque chose d'anormal se cachait là-dessous. Tu ne recevais jamais de missives. Tu n'avais pas beaucoup d'amis ; ta pseudo-rébellion contre l'Église et ta famille avait fait le tour d'Oxford et, partout, les parents avaient interdit à leurs enfants de t'aborder. Tu étais trop bizarre. On s'était mis à raconter des rumeurs folles sur toi. Donc non, tu ne recevais jamais de courrier. Quoi qu'il en soit, tu avais caché cette précieuse lettre dans un pli de ton gilet, avais distribué le reste du courrier aux six autres Candsell (aucun remerciement, c'était devenu habituel, après tout, tu étais la honte de la fratrie), et t'étais enfermée dans ta chambre pour l'ouvrir avec appréhension. Ce que tu avais découvert t'avait laissée pantoise. Tout d'abord, incrédule, tu n'avais pas voulu y croire. Ce n'était pas possible. Nonobstant les heures que tu pouvais passer à t'imaginer un monde rêvé, là-haut dans ta chambre, tu demeurais une fillette très rationnelle, qui ne souhaitait pas s'encombrer avec des chimères qui, un jour ou l'autre, allaient te causer de la peine. Ce que cette lettre te disait relevait de la providence. C'était trop idéal. On t'avait fait une énième blague, voilà tout, une blague très méchante, qui te touchait réellement. Mais le temps d'un instant, tu avais senti une intense émotion t'envahir, ainsi qu'une peur presque indescriptible. Et si... Et si seulement tu décidais d'y croire ? Cela aurait justifié tout ce qui t'arrivait. Car tu n'avais pas fantasmé la jupe de ta mère qui s'était arrachée en public dimanche passé après qu'elle t'eût humiliée, ni les dizaines d'autres accidents semblables s'étant produits au cours des derniers mois. Tu n'étais pas normale. Tu avais toujours tenté de l'ignorer tant bien que mal, ne cessant d'inventer des mensonges, tout en sachant pertinemment que tu allais devoir te confronter à ce problème un jour ou l'autre. Alors voilà, tu t'étais dit que ce jour était peut-être arrivé, symbolisé par cette mystérieuse lettre pleine de promesses. Et que tu allais devoir faire un choix : y croire ou non. Tu rêvais tant de cette école de sorcellerie ! Cette étrange Poudlard t'intriguait autant qu'elle te fascinait. Un monde où tu serais enfin acceptée. Un monde où tout le monde serait comme toi, ou tu ne paraîtrais pas bizarre... Alors, après sept jours entiers de réflexion rythmés par les railleries habituelles de tes proches, tu décidas d'y croire. A la nuit tombée, cependant que la vaste et noble demeure des Candsell trouvait refuge au creux des bras de Morphée, tu t'évadas par la fenêtre de ta chambre, un bagage sous le bras, sans même laisser de mot d'adieu. Tu ne tenais pas particulièrement à tes parents, ni à tes frères et sœurs - vous aviez été élevés dans un climat d'émulation qui t'avait toujours déplu. Une fois au dehors, éblouie par la liberté qui se présentait à toi, tu pris le premier bus en direction de Londres et te rendis à l'adresse indiquée dans la lettre que tu tenais jalousement serrée contre ton cœur, une adresse bien étrange ; celle du Chaudron Baveur. C'est alors que tu compris que ce bonheur que tu n'avais jamais connu était enfin à portée de main. Mais tu ne savais pas encore que la très banale moldue Elizabeth n'allait pas tarder à se muer en la très brillante sorcière Alise. Tu te réveillas en sursaut, le nez écrasé contre un bout de parchemin, les pommettes tâchées d'encre noire. Près de toi, un doux feu crépitait dans l'âtre, unique nuisance perturbant le silence paisible de la salle commune des bleu et bronze. Tu t'étais encore endormie dans tes devoirs. Tu grommelas, te remettant aussitôt au travail. Cette dissertation d'histoire de la magie t'achevait. Si seulement les gobelins n'avaient pas causé tant d’événements idiots, tu n'en serais pas là actuellement. Tu les maudissais. Tu étais tellement fatiguée ! La seule chose que tu désirais, là, à l'instant, c'était aller te réfugier dans le lit à baldaquins moelleux qui t'attendait dans le dortoir, et plonger dans un sommeil réparateur. Mais non, près de toi, le buste en marbre blanc de Rowena Serdaigle te rappelait que tu n'avais pas le choix, que tu devais réussir, et passer la nuit ici s'il le fallait. « Tout homme s'enrichit quand abonde l'esprit », disait le diadème. C'était le but que tu t'étais fixé à ton entrée à Poudlard. Force était de constater que tu t'y prenais plutôt bien : l'an passé, tu avais obtenu toutes tes BUSES avec la mention Optimale – exception faite de la botanique, où tu avais récolté un maigre Acceptable qui t'avait fortement agacé. Tu figurais parmi les étudiants les plus brillants de ton année, ce qui te rendait très fière, et te donnait de l'espoir pour l'avenir. Toi qu'on avait tant raillé à tes débuts, qui n'y connaissait rien à la magie du fait de son ascendance moldue. Certes, ton entrée à Poudlard avait entraîné quelques conséquences déplaisantes. Mais ces points négatifs faisaient pâle figure à côté de tout ce que tu avais obtenu en arrivant ici ; des amis, de la compréhension, un refuge. Poudlard constituait tout ce que tu aimais le plus au monde. Cependant, il est vrai que depuis quelques temps, tu accordais moins de temps à cet environnement idéal. Tu travaillais trop. Et cela avait ses inconvénients. Tu faisais fuir les gens. Ou plutôt, tu les fuyais. Tu ne savais pas trop. Peu importe, tes anciens amis t'avaient laissée avec tes devoirs, et désormais, tu occupais majoritairement ton temps seule. Ton entourage ne se résumait qu'à des connaissances sympathiques, mais personne à qui te confier. Parfois, ça te rendait malheureuse. Tu aurais aimé perdre ton ambition, ta fierté, et pouvoir blottir ton corps frêle dans des bras protecteurs. Te laisser aller quelques instants. Parfois, tu balayais ce chagrin avec détermination, en te disant qu'au moins, toi, tu allais réussir, et que tu n'avais pas besoin de toutes ces bêtises sentimentales pour te construire. Et tu t'empêchais de penser à l'amour. Tu ne voulais pas être faible. Tu voulais être cette fille forte qu'on respecte – l'insigne de préfète accrochée au revers de ta robe de sorcière te le rappelait. Tu voyais ton avenir d'un œil serein. Tu te disais qu'après tout, tu étais jeune, tu aurais le temps de te consacrer aux relations humaines plus tard. Mais ignorer l'amour ou l'amitié mutuels que certains de tes camarades partageaient s'avérait parfois très ardu. CHAPITRE II : ECCHYMOSES. en cours. en cours. en cours. until the end
Dernière édition par Alise Rosenberg le Jeu 4 Juil - 11:32, édité 8 fois |
| | | Indiana Fitzpatrick SPELLS : 437
AVATAR : △ sarah michelle gellar-prinze.
until the end | Sujet: Re: the only solution was to stand and fight. › (alise) Dim 30 Juin - 4:05 | |
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| | | Invité until the end | Sujet: Re: the only solution was to stand and fight. › (alise) Dim 30 Juin - 7:36 | |
| Bienvenue et bonne chance pour ta fiche Super choix de perso |
| | | Sirius Black SPELLS : 267
AVATAR : ben barnes
until the end | Sujet: Re: the only solution was to stand and fight. › (alise) Dim 30 Juin - 8:17 | |
| Bienvenue. |
| | | James Potter SPELLS : 623
AVATAR : aaron johnson (the best)
until the end | Sujet: Re: the only solution was to stand and fight. › (alise) Dim 30 Juin - 8:23 | |
| Bienvenue Excellent choix d'avatar En revanche, il faudrait revoir la profession. 26 ans, c'est très jeune pour être sous-directeur ou adjoint au directeur du département de la justice magique ;) |
| | | Duncan Jones SPELLS : 103
AVATAR : Andrew Lee Potts
until the end | Sujet: Re: the only solution was to stand and fight. › (alise) Dim 30 Juin - 8:36 | |
| Bienvenue Carey |
| | | Ypsôs Nott SPELLS : 43
AVATAR : vinnie woolston
until the end | Sujet: Re: the only solution was to stand and fight. › (alise) Dim 30 Juin - 10:03 | |
| Bienvenue Mrs Rosenberg ! Bon courage pour ta fiche ! |
| | | Marlene McKinnon SPELLS : 693
AVATAR : Jenna-Louise Coleman
until the end | Sujet: Re: the only solution was to stand and fight. › (alise) Dim 30 Juin - 10:05 | |
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| | | Lily Evans SPELLS : 687
AVATAR : karen gillan.
until the end | Sujet: Re: the only solution was to stand and fight. › (alise) Dim 30 Juin - 10:22 | |
| Carey Mulligan ! On la voit pas assez sur les forums ! Bienvenue |
| | | Poppy Hastings SPELLS : 212
AVATAR : rooney mara
until the end | | | | Invité until the end | Sujet: Re: the only solution was to stand and fight. › (alise) Dim 30 Juin - 13:32 | |
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| | | Remus Lupin SPELLS : 721
AVATAR : andrew garfield.
until the end | Sujet: Re: the only solution was to stand and fight. › (alise) Dim 30 Juin - 14:43 | |
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| | | Invité until the end | Sujet: Re: the only solution was to stand and fight. › (alise) Dim 30 Juin - 15:16 | |
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| | | Poppy Hastings SPELLS : 212
AVATAR : rooney mara
until the end | | | | Invité until the end | | | | Poppy Hastings SPELLS : 212
AVATAR : rooney mara
until the end | Sujet: Re: the only solution was to stand and fight. › (alise) Dim 30 Juin - 15:21 | |
| (euh. NAN. c'est le film avec keira knightley.) |
| | | Invité until the end | | | | James Potter SPELLS : 623
AVATAR : aaron johnson (the best)
until the end | Sujet: Re: the only solution was to stand and fight. › (alise) Dim 30 Juin - 15:34 | |
| En effet, on verra à la fin de la fiche vu les conditions |
| | | Invité until the end | | | | Invité until the end | Sujet: Re: the only solution was to stand and fight. › (alise) Dim 30 Juin - 16:19 | |
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| | | Invité until the end | Sujet: Re: the only solution was to stand and fight. › (alise) Lun 1 Juil - 13:45 | |
| merci beaucoup de tenter mon scénario carey est juste sublime bon courage pour ta fiche et si tu as une question, n'hésite pas |
| | | Invité until the end | Sujet: Re: the only solution was to stand and fight. › (alise) Mar 2 Juil - 11:04 | |
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| | | Siobhàn Gallagher SPELLS : 53
AVATAR : › kaya scodelario
until the end | Sujet: Re: the only solution was to stand and fight. › (alise) Ven 5 Juil - 22:48 | |
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| | | Invité until the end | | | | Contenu sponsorisé until the end | Sujet: Re: the only solution was to stand and fight. › (alise) | |
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| | | | the only solution was to stand and fight. › (alise) | |
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