Au fil du temps, il faisait ami-ami avec la solitude. Il ne s’en rendait pas réellement compte, mais depuis quelques jours, le jeune Black avait tendance à s’isoler dans son appartement. Il pouvait rester des heures ainsi, à seulement écouter le silence qui régnait dans son appartement. C’est dans ces moments-là que son absence se faisait ressentir, et qu’il fermait alors les yeux pour oublier.  Il voulait l’oublier, c’était la seule chose qu’il pouvait faire. La meilleure chose pour elle. Peut-être que cela pouvait paraître égocentrique, mais lui n’en avait pas l’impression. S’éloigner était la meilleure solution pour lui, celle qui éviterait des ennuis à sa belle. Il ne se pardonnerait jamais s’il devait lui arriver quelque chose par sa faute. L’idée de la quitter était alors subitement apparut dans son esprit, le faisant cogiter quelques jours avant qu’il ne se décide. Son statut de traître aux yeux de Voldemort et de ses mangemorts était trop dangereux pour elle. Cette décision n’était alors à ne pas remettre en question d’après lui, la sécurité de Marlene passait avant son désir de la posséder. Pourtant, ça lui manquait affreusement. Poser ses paumes sur sa peau, laisser glisser ses doigts sur sa taille, ses lèvres sur les siennes. Sirius était nostalgique en repensant à tout cela. Aussi, voulant évacuer tous ses souvenirs, il décida de se faufiler sous la douche. L’eau chaude ruisselant sur sa peau, les yeux fermés, il voulait oublier. Tout. Cela ne faisait que faire resurgir sa souffrance, et il n’aimait se sentir faible. Il devait immédiatement cesser d’y penser.

Un craquement sonore le sortit de sa transe, le brun ouvrant brusquement ses paupières. Il n’était plus le seul individu dans cet appartement. Il fronça tout d’abord les sourcils, n’ayant aucune idée de qui cela pouvait bien être. En ces temps, on ne savait plus à quoi s’attendre. Du moins, lui pouvait en avoir une idée. Nombreuses étaient les personnes qui voulaient le voir mort à présent, depuis sa trahison envers sa famille. Sortant silencieusement de sa douche, il enfila rapidement un jean, glissant une chemise blanche sur ses épaules. Ses cheveux noir geai étaient encore mouillés et aucunement coiffés. Ce n’était pas le moment de se regarder dans le miroir. Ouvrant la porte de sa salle de bain, il glissa un regard de l’entrebâillement de cette dernière. Il ne vit tout d’abord rien, ce qui l’intrigua. Puis, des paroles se firent entendre dans son salon, lui permettant de reconnaître immédiatement la personne. « SIRIUS ? TU ES LA ? C’EST MOLLY ! » Une tornade rousse fit alors son apparition, traversant la pièce pour se rendre dans la cuisine. Il ne put s’empêcher d’afficher un léger sourire en l’écoutant, décidant lui, de sortir de sa cachette. « Je t’ai fais de la tarte. » Aussitôt, une agréable odeur put parvenir jusqu’à ses narines. Il ne pouvait s’empêcher de se rendre immédiatement à sa rencontre, la cuisine de Molly était toujours excellente. S’avançant dans la cuisine, il s’avança vers elle pour la saluer et lui faire rapidement la bise. « Bonsoir, Molly. » Prononça-t-il en lui souriant, se penchant ensuite sur la tarte qu’elle venait lui apporter. Il ne se doutait aucunement qu’elle pouvait venir pour une autre raison que de le nourrir. Sirius avait toujours parut trop maigre pour la rousse, cette dernière le gavant de nourriture lorsqu’elle en avait l’occasion. Sûrement était-elle venu pour prendre de ses nouvelles et le nourrir, le jeune Black ne s’étant pas rendu chez les Weasley depuis quelques temps maintenant. « Que me vaut l'honneur de ta visite ? » Fit-il, tendit qu’il attrapait rapidement une assiette dans un placard de sa cuisine, se servant une part de tarte. Son ventre se mit alors à gronder, signe qu’il était tant qu’il se mette à table.

La guerre change les gens, il n’y avait pas de doutes à ce sujet mais toi tu avais plus d’expérience, tu voyais les choses plus clairement que tous ces jeunes qui étaient prêts à laisser leur bonheur de côté et de se consacrer à cette guerre. Mais tu ne pouvais pas les laisser faire ça. Il ne fallait pas mettre sa vie de côté pendant une guerre, il fallait continuer à la vivre parce que sinon, on oubliait ce que c’était de vivre. Quand tu avais appris la nouvelle de Marlene, tu avais été étonnée parce qu’il n’y avait aucun moyen que Sirius ne l’aime plus, non ce n’était même pas la peine de te donner cette excuse. Marlene l’avait crue parce que tu étais certaine que Sirius pouvait être un parfait menteur, d’ailleurs tu avais entendu certaines histoires sur Poudlard et des situations dont il s’était sortis grâce à ses mensonges mais avec toi cela ne marcherait pas, tu voyais au milieu de ses mensonges. S’il avait laissé Marlene partir, il devait y avoir une raison qui faisait sens dans son esprit mais qui ne ferait jamais sens dans le tient. Sacrifier l’amour n’était pas une chose à faire dans cette guerre qui avait déjà bien trop d’impact. Si on commence à sacrifier l’amour, c’était terminé, il n’y aurait plus rien pour quoi se battre. Tu avais invité plusieurs fois Sirius et Marlene au Terrier et tu avais espéré que cela leur montrerait que l’on pouvait s’impliquer dans cette guerre et que l’on n’avait pas besoin de repousser les gens que l’on aime tout le monde est de toute façon en danger. Tu voulais donc comprendre pourquoi Sirius agissait de manière si peu réfléchie ou justement de manière bien trop réfléchie pour la situation. Tu voulais aussi voir s’il allait bien parce que Marlene n’allait pas bien et tu n’arrivais tout simplement pas à te dire que Sirius l’avait quittée pour les raisons qu’elle avançait donc tu n’étais pas certaine qu’il aille très bien de son côté non plus. Surtout que déjà qu’il ne mangeait pas assez à tes yeux en temps normal, cela devait être encore pire aujourd’hui.

Tu avais donc laissé Arthur avec les enfants, ceux-ci étant couchés, ils ne devraient pas lui poser trop de problèmes et si jamais Arthur saurait où te trouver. La tarte à la main, tu avais donc débarqué dans l’appartement de Sirius par la cheminée car tu préférais voyager par poudre de cheminette ce qui n’était pas vraiment quelque chose qui était courant chez les sorciers mais avec tes enfants, tu ne pouvais pas vraiment utiliser un autre moyen, certaines étaient bien trop petits. Tu arrivais chez Sirius et tu savais qu’il était là dès que tu entendis du bruit dans l’appartement. Comme tu avais dû en faire toi aussi en arrivant, tu préférais dire à Sirius que ce n’était que toi, tu n’avais aucune envie de voir apparaître la baguette de Sirius devant tes yeux. Tu n’étais là que pour le nourrir et lui faire la leçon donc il n’avait pas vraiment à s’en faire. Tu te dirigeais ensuite vers la cuisine et tu attendis que Sirius arrive. Vu l’état de ses cheveux, il sortait de la douche. « Bonsoir, Molly. » Tu lui souris gentiment et tu le laissais se servir de ta tarte, apparemment il avait faim. Tu étais persuadé qu’il ne se nourrissait pas assez tout comme ses amis maraudeurs. Enfin, sauf James bien sûr parce que James avait Lily pour veiller sur lui et tu savais que Lily prenait soin de lui mais les autres négligeaient la nourriture et tu étais décidée à ne pas les laisser mourir de faim. « Que me vaut l'honneur de ta visite ? » Tu pris place en face du jeune homme à la table de sa cuisine, tu allais être ici pendant un moment alors autant s’installer confortablement parce que tu en avais des choses à dire au jeune Black. Tu décidais de commencer par : « Déjà, je voulais vérifier que tu ne mourrais pas de faim et vu le bruit que vient de faire ton estomac, je ne suis pas venue pour rien. Mais ce n’est pas la seule raison de ma visite. » Sirius te regarda intrigué, en même temps, tu n’étais pas censée être au courant de son histoire avec Marlene. « J’ai eu la visite de Marlene hier et la nouvelle qu’elle m’a annoncée ne m’a pas plu du tout. Sirius qu’est-ce qui t’as pris de la laisser partir ? Et s’il te plaît, je ne veux pas entendre une seconde que tu ne l’aimes plus, cela ne marche qu’avec Marlene. » Oui, il valait mieux ne pas te mentir, en général ça ne marchait pas de toute manière.

Malgré les évènements, la visite de Molly eu le don de faire sourire le jeune homme. Cela faisait quelques jours qu’il n’avait pas reçu de visite, passer du temps avec quelqu’un ne pourrait que lui faire du bien. Il espérait que cette soirée fasse disparaître tous ces problèmes, il en avait besoins. Oublier quelques instants tout ce qui pouvait le tracasser. La guerre, Marlene. Marlene. Il avait décidé de tout oublier, ça ne servait plus à rien de se souvenir à présent. Tâchant de faire disparaître cette pensée de son esprit, le jeune homme commença à manger un morceau de la tarte. Il n’était plus étonné que la cuisine de Molly soit excellente, il se surprenait à manger comme un goinfre quand c’était-elle qui le nourrissait. Il se mit à lui sourire, lui faisant signe qu’elle était délicieuse. Sirius put alors voir la rousse s’asseoir devant lui, prenant place sur une chaise. Continuant de manger silencieusement, il l’écouta. « Déjà, je voulais vérifier que tu ne mourrais pas de faim et vu le bruit que vient de faire ton estomac, je ne suis pas venue pour rien. » Le jeune Black se mit à sourire en écoutant les paroles de Molly. Cela ne l’étonnait en rien qu’elle vienne prendre de ses nouvelles au niveau nutritif, il l’avait toujours connu comme cela. Toujours là à vérifier que tout le monde mangeait correctement, faisant attention à ce que personne ne manque de rien. Elle était une maman poule pour tous ses proches, ce qui enchanté Sirius quelque part. Il était sûr qu’une personne prenne toujours soins de lui. Il haussa les épaules, tâchant de nier qu’il ne mangeait pas correctement. « Je mange à ma faim, ne t’en fais pas. Je ne suis pas un tas d’os. » Répondit-il en lui souriant. Il est vrai que Sirius était assez fin, mais il n’en était pas moins maigre. De toute façon, cela ne risquerait pas de lui arriver avec la rousse. « Mais ce n’est pas la seule raison de ma visite. » Continua-t-elle en le regardant. Ces mots eu le don d’intriguer le jeune homme, qui releva un peu plus la tête de son assiette pour la regarder. Il avait peur que quelque chose lui soit arrivée, à elle où à sa petite tribu. En cette période, on pouvait s’attendre à tout. Du meilleur comme du pire. « Que se passe-t-il Molly ? Tu as des ennuis ? » Le jeune homme l’interrogeait du regard, il ne supporterait pas qu’elle aille des soucis.

Seulement, ce qu’elle s’apprêtait à lui dire ne semblait n’avoir aucun rapport avec elle, cette dernière secouant négativement sa tête. Que pouvait-elle bien vouloir lui dire ? « J’ai eu la visite de Marlene hier et la nouvelle qu’elle m’a annoncée ne m’a pas vraiment plu du tout. » En écoutant ses paroles, le jeune homme manqua de s’étouffer. Il n’aurait pas pensé que la nouvelle se rependrait aussi visite, comme une traînée de poudre. Il grimaça légèrement, son regard fixant la tarte à présent. Il aurait dû se douter que Molly serait vite mise au courant. Sirius ne répondu tout d’abord rien, la laissant continuer dans son élan. « Sirius qu’est-ce qui t’as pris de la laisser partir ? Et s’il te plaît, je ne veux pas entendre une seconde que tu ne l’aimes plus, cela ne marche qu’avec Marlene. » Soupirant légèrement, il se laissa tomber sur le dossier de sa chaise, n’ayant plus vraiment l’appétit pour terminer la part de tarte qui se trouvait encore dans son assiette. Il n’avait pas vraiment envie de revenir sur ce sujet, pourtant, cela semblait inévitable. Ce qui l’avait prit ? C’était très simple. Il voulait la protéger et ne voyait aucune autre solution que de s’éloigner d’elle. Son statut de traître ne pourrait qu’attirer des problèmes à la jeune femme. Cela serait beaucoup trop égoïste de sa part de vouloir la garder à ses côtés, sachant qu’il pourrait lui arriver quelque chose à tout moment. La guerre avait eu raison de leur idylle. « C’est pourtant vrai. » Tenta-t-il, sa voix n’exprimant aucune émotion. Il voulait rester impassible, ne voulant pas flancher. Bien sûr qu’il l’aimait encore, même s’il ne le souhaitait plus, il pensait toujours à elle. Pourtant, il savait que ce ne serait pas facile de mentir à la rousse, il devait tout faire pour rester crédible. Il haussa les épaules, tâchant de rester indifférent au sujet de Marlene. « Tu me connais, on me voyait déjà comme un tombeur à Poudlard. » Ses propos étaient vrais, le Black ayant toujours eu une réputation de coureur de jupon depuis ses études. Il était vrai qu’il avait toujours été attiré par différente fille à l’époque, ne sachant pas où donner de la tête. Seulement, Marlene avait était celle qui avait eu le don de stopper tout ça, cette dernière n’étant plus que le centre d’attention du brun. Il fronça légèrement ses sourcils, penser une fois de plus à elle l’énervait. « Les sentiments viennent et s’en vont, c’est comme ça. » Finit-il en lâchant un soupire nostalgique. Les siens n’étaient jamais partis.

Voir Sirius manger était quelque chose qui te réjouissait au plus haut point tu devais l’avouer. Tu aimais voir les gens manger ce que tu préparais, c’était pour toi un accomplissement et surtout c’était un moyen de t’assurer qu’ils mangeaient réellement la nourriture et ne la laissait pas pourrir dans le placard. Tu le regardais donc prendre plusieurs bouchées de ta tarte avec envie et tu souris car tu savais que cela voulait dire qu’elle était réussie et tu mettais un point d’honneur à ce que tout ce que tu cuisinais soit réussis. Il n’avait encore aucune idée du pourquoi tu étais ici et il risquait rapidement de déchanter, tu le savais fort bien. Mais tu t’en fichais, tu devais avoir cette discussion avec Sirius, lui faire comprendre les choses ou au moins, essayer de lui montrer un autre point de vue. Il avait l’air d’aller aussi bien que d’habitude sauf que tu ne pouvais t’empêcher de noter qu’il semblait un peu plus pâle que d’habitude, il n’avait pas dû prendre le soleil beaucoup ces derniers temps. « Je mange à ma faim, ne t’en fais pas. Je ne suis pas un tas d’os. » Il avait raison, Sirius n’était pas un tas d’os mais il n’était pas non plus assez nourri à tes yeux. Il fallait qu’il mange et qu’il prenne des forces pour pouvoir être en forme lors de ses missions et se mettre au régime lors de celles-ci, pas quand il était à la maison et qu’il pouvait bien manger. « Non mais quelques kilos en plus ne seraient pas non plus de trop. » Dis-tu un sourire malicieux sur les lèvres. Tu le pensais réellement mais tu savais que Sirius allait lever les yeux au ciel à tes paroles. Tu t’en fichais, il ne pouvait pas se plaindre car tu lui faisais à manger, cela devait être meilleur que ce qu’il se préparait quand il était tout seul. Enfin, tu n’oubliais pas que tu étais venue pour parler de Marlene tout de même et tu n’oubliais pas que tu étais là pour cela. Tu annonçais donc à Sirius que tu étais venu pour autre chose aussi ce qui le surprit et il se mit soudainement à s’inquiéter. « Que se passe-t-il Molly ? Tu as des ennuis ? » Tu lui fis un sourire rassurant parce que tu ne voulais pas l’inquiéter, tu allais très bien et ta famille allait très bien. Non, tu n’avais pas d’ennuis, tu n’avais pas de problèmes mais c’était Sirius qui en avait et semblait ne pas s’en rendre compte ou ne pas vouloir s’en rendre compte. « Ne t’en fais pas Sirius, tout va très bien pour moi. » Lui dis-tu. Tu avais ta famille et ton mari, malgré cette guerre que pouvais-tu demander de mieux ?

Tu énonçais donc à haute voix pourquoi tu étais là. Tu avais appris la nouvelle de Marlene et elle t’avait plus que surprise. Tu n’avais qu’une envie c’était d’engueuler Sirius mais tu voulais entendre sa raison pour faire une chose aussi stupide avant de lui crier dessus sans rien savoir. Cependant, après tes paroles tu savais qu’il y avait deux possibilités à la suite de cette conversation. Soit Sirius allait continuer à mentir et te sortir les mêmes bêtises qu’il avait sortis à Marlene mais contrairement à la brunette, tu n’étais pas sensible aux mensonges du jeune Black ou alors il allait le comprendre de suite et s’expliquer. Tu ne savais pas laquelle des deux était la plus plausible mais tu espérais qu’il opte pour la deuxième, tu n’avais aucune envie de crier sur Sirius mais tu n’hésiterais pas à le faire si tu en avais besoin. Apparemment il ne s’attendait pas à ce que tu lui parles de Marlene car il faillit s’étouffer avec ta tarte qu’il laissa de côté comme si son appétit l’avait quitté tout d’un coup. C’était déjà un signe, sans qu’il ne s’en rende compte. Enfin, il le mangerait plus tard, ce ne serait pas perdu. « C’est pourtant vrai. Tu me connais, on me voyait déjà comme un tombeur à Poudlard. » A ces paroles tu laissais échapper un petit rire ironique. Est-ce que Sirius essayait réellement de la berner avec une histoire pareille ? Cela faisait deux ans qu’il avait quitté Poudlard, sa réputation ne voulait plus rien dire surtout à tes yeux où elle n’avait jamais eu lieu d’être. Et puis on ne pouvait pas te berner, tu avais vu l’amour dans les yeux du jeune Black quelques mois plus tôt, ce sentiment ne peut pas s’effacer aussi rapidement. « Tu crois sérieusement pouvoir me faire croire une connerie pareille Sirius ? Peut-être que tu étais un coureur à Poudlard mais qu’importe ! Tu as changé ces deux dernières années Sirius et les mauvaises habitudes ne reviennent pas si vite que cela surtout que bizarrement, ton appartement est vide ce soir, quel coureur fais-tu ! » Tu savais que si Sirius le voulait vraiment, il n’aurait aucun mal à avoir une fille dans cet appartement à cet instant précis mais justement, le problème était là, il ne voulait pas avoir une autre fille dans cet appartement, ça tu en étais certaine. Tu voulais un peu le blesser pour lui faire comprendre que mentir n’était pas la bonne solution. « Les sentiments viennent et s’en vont, c’est comme ça. » Tu regardais Sirius les yeux écarquillés comme si Sirius était fou. Non, c’était juste un très bon menteur. Tu n’avais été amoureuse que d’Arthur depuis ton adolescence mais tu savais que tu n’aurais pas pu mettre ces sentiments de côté en quelques jours, cela c’était certain. Cette fois tu lui dis : « Je comprends mieux pourquoi Marlene t’a crue. On sait tous les deux que tu mens Sirius, les sentiments ne s’en vont pas aussi facilement et nous le savons tous les deux. C’est si dur que ça de m’avouer ta vraie raison ? Marlene n’en saura rien si c’est ce qui te chagrine. » Tu voulais le raisonner lui, pas aller cafter à Marlene, tu avais plus de classe que cela.

Dés l’instant où Molly lui avait énoncée la véritable raison de sa visite, Sirius su que ce ne serait pas facile de faire croire ses mensonges à la rousse. Cependant, il devait paraître crédible. Il avait prit cette décision après y avoir réfléchit de nombreuses fois, il ne pouvait plus retourner en arrière. Le jeune Black tâchait de garder une mine indifférente, malgré les propos de la jeune femme. Quelques fois, il se surprenait lui-même à espérer voir Marlene rentrer dans son appartement, qu’elle vienne déposer ses lèvres sur les siennes, et que toutes ses histoires n’étaient plus que du passé. Seulement, les choses ne pouvaient pas se passer ainsi, surtout pas dans la période actuelle. La guerre était proche, prête à exploser. S’éloigner de sa brune était la seule solution de la protéger. Côtoyer un « traître à son sang » n’était pas vraiment une bonne solution pour espérer s’en sortir. Il était donc inconcevable pour Sirius de renouer avec la jeune McKinnon. « Tu crois sérieusement pouvoir me faire croire une connerie pareille Sirius ? » Oui, il l’espérait. Cela serait tellement plus simple si on ne remettait pas cette décision en question. Marlene l’avait de suite cru, elle. Certes, cela avait blessé Sirius qu’elle parte ainsi sans demander d’explication, mais ce n’était pas plus mal. Il n’aurait pas eu à se justifier, ce qui aurait pu la faire souffrir d’avantage. Seulement, Molly semblait déterminée à trouver la véritable raison, mais Sirius n’était pas encore prêt à l’énoncer. Non, il devait la garder pour lui-même. S’il commençait à le dévoiler dés aujourd’hui, tout son plan tomberait à l’eau. Il ne pourrait mentir à Marlene une nouvelle fois si elle venait à apprendre la véritable raison, alors elle serait de nouveau en danger. Il devait continuer à s’éloigner d’elle, faire croire à tous qu’il ne ressentait plus rien. « Peut-être que tu étais un coureur à Poudlard mais qu’importe ! Tu as changé ces deux dernières années Sirius et les mauvaises habitudes ne reviennent pas si vite que cela surtout que bizarrement, ton appartement est vide ce soir, quel coureur fais-tu ! » Elle venait de marquer un point, ce qui eu le don de lui faire froncer les sourcils. « Je n’étais pas d’humeur à passer ma soirée en compagnie de quelqu’un. » Son ton était plus froid que prévu, il voulut s’excuser pour que la rousse ne prenne pas cette remarque pour elle mais il s’abstenu finalement.

Se montrer désagréable était peut-être la bonne solution pour lui faire croire à elle aussi. Il se surprit à penser qu’heureusement, Marlene ne lui avait pas tenu tête comme cela. Sirius n’aurait pas pu se montrer aussi insupportable avec elle, et lui mentir à ce point n’aurait pas été possible pour lui. « Je comprends mieux pourquoi Marlene t’a crue. » Heureusement qu’elle y avait cru elle, oui. Cela lui avait facilité cette dure tâche. « On sait tous les deux que tu mens Sirius, les sentiments ne s’en vont pas aussi facilement et nous le savons tous les deux. » Effectivement, malgré le fait qu’il ne cessait de nier qu’une autre raison était à l’origine de sa rupture avec Marlene, ses sentiments ne l’avaient pas quitté. Mais il avait dû se résigner à passer outre, et cela pour le bien de la femme qu’il aimait réellement. Sirius ne ce serait jamais pardonné si un malheur était arrivé à la sorcière par sa faute. « Je ne mens pas, Molly. » Dit-il en la coupant, commençant à être quelque peu énervé. Elle lui tenait tête, le jeune homme voyant très bien qu’elle ne marchait pas dans ses mensonges commençait à s’inquiéter. Il avait peur qu’elle découvre cette autre raison. Il devait se montrer crédible, dure et ferme. « C’est si dur que ça de m’avouer ta vraie raison ? Marlene n’en saura rien si c’est ce qui te chagrine. » Durant quelques secondes, la lueur de ses yeux changea, comme s’il c’était finalement décidé à tout avouer. Cela aurait été un poids en moins à porter sur les épaules, mais il se refrogna aussi vite qu’elle était apparut. Il était hors de question d’avouer. « Il n’y a pas d’autre raison. Je t’ai déjà dis celle qui m’a poussée à rompre avec elle. » Ses bras se croisèrent alors sur son torse, il cherchait à cacher ses véritables sentiments derrière ces paroles. « Ce n’était qu’une simple amourette de jeunes adultes, rien de sérieux. » Il n’avait même plus le courage de regarder la rousse dans les yeux, ses dires lui déchirant le cœur. Sirius savait qu’il n’en était rien. « Marlene n’est rien qu’un prénom de plus dans ma vie sentimentale. Elle oubliera très vite tout ça. » Oui, il en était sûr, du moins il l’espérait. Elle oublierait tout, ces moments où tout les deux étaient complices, leurs disputes, leurs baisers, leurs caresses, leurs ébats… Tout. Mais la mémoire du jeune homme ne semblait pas être du même avis, ne cessant de le torturer en lui remémorant tous ces moments.

La vie avait toujours été compliquée avec ses nombreux conflits, ses histoires qui ne semblaient jamais se terminer et la guerre ne faisait qu’aggraver tout cela. Tu savais que tu étais une des seules personnes de ton entourage à conserver les liens forts que tu possédais. En même temps, renier ton mari et tes enfants serait compliqué mais tu aurais pu prendre des décisions drastiques pour les protéger. Cependant, tu savais pertinemment que cela ne servait plus à rien maintenant. Tu ne savais pas exactement qui était chez les Mangemorts mais tu savais que Lucius Malfoy se trouvait parmi eux et qu’il se ferait un plaisir d’annoncer au Seigneur des Ténèbres que vous étiez des « traîtres à leur sang ». Vous cacher ne servirait pas à grand chose, vous étiez déjà des cibles sans avoir rien fait, simplement parce que contrairement à beaucoup de familles de sang pur, vous n’aviez pas une aversion pour les moldus et les nés-moldus. C’était pathétique toutes ces histoires … C’est avec dix ans d’expérience supplémentaire que tu regardais la nouvelle génération évoluer. Tu t’étais prise d’affection pour tous ces jeunes qui te faisaient rire et te faisaient t’inquiéter aussi. Et c’était donc avec cet œil de mère que tu voyais ce que personne d’autre n’aurait remis en cause, que tu ne pouvais pas les laisser gâcher leur vie à cause de cette stupide guerre ! Non, tu étais déterminée à raisonner Sirius ou du moins à lui donner ton point de vue sur cette situation stupide. Pourquoi laisser partir Marlene ? Voilà la question qui tournait dans ton esprit. Parce que tu n’étais pas bête et Sirius était quelqu’un de brillant, il avait certainement une très bonne raison à ses yeux et ne voulait pas te la donner, il ne voulait la donner à personne apparemment … Son appétit s’était radicalement coupé quand tu avais évoqué Marlene et tu sus de suite que c’était un sujet sensible. Si ce n’était pas le cas il aurait continué à manger tout simplement. Avec tes paroles, tu avais voulu le blesser un peu dans son égo mais aussi lui faire comprendre que son attitude était complètement ridicule. A ces paroles, tu compris que tu l’avait blessé mais il n’avait apparemment pas compris que tu ne goberais pas une seule seconde ses mensonges. « Je n’étais pas d’humeur à passer ma soirée en compagnie de quelqu’un. » Non, pas étonnant qu’il n’était pas d’humeur à être accompagné. Tu ne fis pas cas du ton peu aimable qu’il utilisa pour te répondre, tu n’avais pas peur de confronter Sirius à ce sujet et il fallait bien plus que cela pour te blesser. Tu connaissais le jeune homme, la seule raison pour qu’il utilise ce ton là était que tu touchais à des sujets qui ne lui faisaient pas plaisir. Tu préférais ne rien répondre à cela, mieux valait laisser cela de côté.

Les paroles que tu débitais après ne semblèrent pas faire un tant soit peu flancher ton interlocuteur. C’était d’ailleurs impressionnant à regarder. C’était un peu comme si Sirius avait été entraîné à mentir depuis toujours, comme si c’était un expert dans ce domaine et Marlene qui devait douter de sa relation avec le jeune homme dans ces temps troubles ne devait avoir eu aucun mal à le croire sur parole s’il mentait aussi bien qu’il était en train de le faire maintenant. Mais tu n’étais pas Marlene, tu n’étais pas aveuglée par la trahison, par un cœur brisé et cela te permettait d’y voir plus clair, beaucoup plus clair. Sirius pouvait te dire ce qu’il voulait mais des sentiments de ce genre ne s’enfermaient pas dans une valise aussi facilement que cela. « Je ne mens pas, Molly. » Il voulait t’en persuader mais il n’y arriverait pas. Peut-être qu’au fond il essayait de se persuader lui aussi que c’était cette seule raison qui l’avait poussé à faire ce geste qu’il n’aurait jamais dû faire, qu’il n’avait certainement pas eu envi de faire. Le raison avait dû l’emporter sur le cœur pour une quelconque raison et cela t’horripilait. Mais il te laissa terminer et pendant un bref instant, tu eus l’impression qu’il allait craquer, qu’il allait finir par te la donner cette raison. Tu n’étais pas là pour le juger, tu essayais de lui faire comprendre certaines choses et surtout, tu espérais pouvoir lui apporter ton soutient parce que peu importe la raison de cette décision, il devait en souffrir. Finalement, il finit par te répondre : « Il n’y a pas d’autre raison. Je t’ai déjà dis celle qui m’a poussée à rompre avec elle. Ce n’était qu’une simple amourette de jeunes adultes, rien de sérieux. Marlene n’est rien qu’un prénom de plus dans ma vie sentimentale. Elle oubliera très vite tout ça. » Cette fois tu étais excédée. Comment pouvait-il dire des choses pareilles ? Non, il ne devait pas se rendre compte de ce qu’il disait ce n’était pas possible ! Tu avais simplement envi de lui arracher les yeux mais bien entendu tu n’allais pas le faire alors tu optais pour une autre option. Tu levais ta main et elle s’abattit sur la joue du jeune homme. Tu n’y avais pas mis toutes tes forces, le but n’était pas de lui faire mal mais de le réveiller. « QUE JE T’ENTENDE ENCORE PARLER DE MARLENE COMME CA ET JE N’HESITERAI PAS A RECOMMENCER ! » Lui dis-tu hors de toi. Puis tu te calmais, tu avais ce don en toi de calmer ta colère assez rapidement après l’avoir extériorisée en criant. Tu dis alors à Sirius : « C’est aussi un peu pour m’avoir menti. Vous ne comprenez décidément jamais vous les jeunes que l’on cherche à vous aider. D’accord, je suis venue pour te soutirer cette raison mais je suis aussi venue voir si tu allais bien. Laisser partir la fille que l’on aime cela n’arrive pas tous les jours. » Dis-tu sur un ton plus calme et beaucoup plus maternel. Tu savais que Marlene était entourée, elle voudrait prouver à tout le monde qu’elle allait bien et elle se reconstruirait là dessus mais Sirius était du genre à s’isoler, tu le savais. « On peut discuter maintenant ? Je ne suis pas là pour te juger Sirius, tes décisions sont tes décisions malgré le fait que je trouve celle-ci complètement stupide. Qu’est-ce qui t’a poussé à la laisser partir Sirius ? » Et par Merlin tu espérais qu’il allait finir par te le dire, par laisser tout sortir une bonne fois pour toute.

La seule chose qu’il souhaitait à présent était d’être seule. Seul, sans personne pour le déranger. Cependant, ce n’était pas ce soir-là qu’il aurait la paix, sûrement pas avec la rousse qui se trouvait encore en face de lui. Il ne savait plus vraiment comment la persuader, ses arguments ne semblant avoir aucun impact sur elle. Elle n’y croyait pas. Depuis le soir où Sirius avait rompu avec Marlene, il avait perdu en crédibilité. Plus les minutes s’écoulaient, plus l’exaspération pouvait se lire sur le visage de Molly. Le jeune Black était conscient que tout cela devait l’énerver, mais il ne pouvait pas flancher pour autant. Tout serait plus simple s’il gardait cette véritable raison pour lui-même. Si une seule personne était mise au courant, Marlene ne tarderait pas à l’apprendre. Il fronça les sourcils à cette pensée, il n’était même plus sûr qu’elle puisse encore souhaiter que tous les deux se mettent ensemble de nouveau. Après tout ce qu’il avait pu lui dire pour la repousser, cela n’étonnerait pas le brun. Aussi, il décidait de rester stoïque face à la rousse, ne se laissant pas déstabiliser par ses propos. Il avait une idée en tête, ce n’était pas le moment de la changer. Peu importait au jeune homme qu’il soit vu comme un véritable salopard, une ordure qui jouait avec les sentiments. Oui, il s’en fichait. La seule chose importante à ses yeux était la sécurité de la jeune McKinnon. Elle serait beaucoup plus heureuse sans lui de toute manière, il n’avait jamais été très doué pour les véritables relations. S’engager lui faisait beaucoup trop peur. Ce fut l’expression colérique de Molly qui le sortit de sa transe, ses propos ne semblaient pas lui avoir plu. Compréhensible, s’en était même le but. Seulement, il fut prit de cour et très surpris lorsque la paume de main de cette dernière vint claquer sa joue. La colère prenait place petit à petit, cette dernière grandissant également chez le Black. « QUE JE T’ENTENDE ENCORE PARLER DE MARLENE COMME CA ET JE N’HESITERAI PAS A RECOMMENCER ! » Les yeux de Sirius s’assombrirent. Lui qui n’était pas de très bonne humeur avant qu’elle ne débarque, cette dernière semblait s’accentuer. Il se retenait de lui hurler de le laisser tranquille. « C’est aussi un peu pour m’avoir menti. » Il était vrai que Sirius pouvait être un sacré menteur lorsqu’il le jugeait utile, comme actuellement. Il était hors de question qu’il dévoile la vérité, même à Molly.

Contrairement à lui, la rousse semblait se calmer, prenant place de nouveau sur la chaise en face de lui. Petit à petit, les traits du visage du jeune homme se crispaient, son regard ne cessant pas d’être sombre. Il était en colère. « Vous ne comprenez décidément jamais vous les jeunes que l’on cherche à vous aider. » Il n’avait pas besoin de son aide, il n’en avait pas envie. Il était en âge d’agir comme il le souhaitait, détestant que l’on vienne lui dire quoi faire. Il détourna le regard, essayant de rester calme malgré qu’il bouillonnait de l’intérieur. « D’accord je suis venue pour te soutirer cette raison, mais je suis aussi venue voir si tu allais bien. Laisser partir la fille que l’on aime cela n’arrive pas tous les jours. » Marlene, Marlene, Marlene. Elle n’avait que se prénom à la bouche. Le jeune homme leva les yeux au ciel tandis qu’il décidait finalement d’agir. Il se leva tranquillement de sa chaise, tâchant de rester le plus calme possible en prenant d’une main son assiette encore pleine. Il la laissait parler, sans répondre, essayant de l’ignorer alors qu’elle continuait de lui demander des explications. « On peut discuter maintenant ? » Il n’en avait pas envie, non. « Non. » Dit-il simplement alors qu’il se rendait dans sa cuisine pour jeter sa part de tarte à la poubelle, attrapant le plat où trônait la tarte de Molly. « Je ne suis pas là pour te juger Sirius, tes décisions sont tes décisions malgré le fait que je trouve celle-ci complètement stupide. » Retournant à ses côtés, debout face à la table, il posa le plat devant elle. « Comme tu viens de le dire, ce sont mes décisions, tâche de les respecter et de ne pas les remettre en question. » Il n’avait jamais été aussi froid avec elle. Habituellement, il était toujours en train de sourire en sa compagnie, appréciant passer du temps avec elle et ses enfants. Mais ce n’était pas le cas à l’instant présent, c’était même tous le contraire. « Qu’est-ce qui t’a poussé à la laisser partir Sirius ? » Il soupira, ignorant une fois de plus cette question qui brûlait les lèvres de la sorcière. « Ca ne te regarde pas. Je n’ai rien à te dire. » Peut-être était-ce l’effet de la claque qui l’avait mis dans cet état, le jeune homme se renfermant complètement sur lui-même. « Tu ferais mieux de partir maintenant, j’aimerais être seul. Et reprend ta tarte, tes enfants auront sans doute plus d’appétit que moi pour la déguster. » Les sourcils froncés, il n’était pas prêt à discuter de tout cela ce soir, ni jamais. Sa décision était prise, il ne s’autorisait aucun retour en arrière.

Je déplace.