FIFTH YEARS : La chaleur était particulièrement étouffante. La majorité des élèves s'était réfugiée dehors, près du grand lac surplombant l'école de sorcellerie pour bénéficier de la fraîcheur, mais c'était difficile. D'autres s'amusaient à faire des batailles d'eau à l'aide de certains sortilèges comme aguamenti. James scrutait l'horizon du haut de la cour intérieur du château. Il n'avait pas voulu rejoindre la foule amassée près du lac. Il préférait être en retrait avec ses amis ici et pour cause, ils étaient entrain d'échafauder leur prochaine sortie nocturne. La pleine lune arrivait à la fin de la semaine et il ne fallait pas laisser Remus seul. Et puis, c'était une bonne façon de s'amuser, loin des règles de l'école et des murs du château, quoique les maraudeurs n'avaient pas besoin de ça pour enfreindre les règles sans se faire prendre. James Potter laissait échapper un bref sourire à cette pensée. Assis en tailleur, il avait ôté sa robe et retroussé les manches de sa chemise. Sa cravate était volontairement desserré pour lui donner un air rebelle qu'il aimait et qui, selon le jeune sorcier, était un excellent argument de drague. Sirius soupirait grandement à sa droite, se plaignant qu'il s'ennuyait et qu'il faisait une chaleur étouffante. Remus de son côté, terminait de lire la page de son manuscrit sur l'utilisation du sortilège Diffindo, auquel il était assez mauvais. Peter observait le vif d'or que James tenait dans sa main droite. Ce-dernier s'amusait à toujours en garder un sur lui et à le faire virevolter autour de lui, même si il n'était pas attrapeur, il était persuadé qu'il était le meilleur à n'importe quel poste. Soudain, le garçon lâcha la balle magique qui déploya ses ailes. Elle commença à voler, mais déjà, James l'avait attrapé d'un geste vif et précis dans sa main.
« Je meurs de chaud ! » soupira Sirius avant de se redresser, un sourire aux lèvres. Une idée venait de germer dans son esprit alors qu'au loin, un sorcier vêtu de sa longue robe de sorcier était entrain de traverser le long couloir jonchant la petite cour intérieure pour retourner dans le château.
« Hé, Prongs, tu vois ce que je vois ? » l'intéressé tourna la tête vers la cible. Le même sourire narquois et presque risible se lisait sur ses lèvres. James venait de ranger le vif d'or au fond de sa poche, pour saisir sa baguette. Remus restait plonger dans sa lecture et Peter, il préférait se reposer, allongé sur le dos.
« Allons jouer un peu, Padfoot! » D'un rire conjoint, les deux comparses s'approchèrent du couloir pour sauter par dessus la palissade. Sirius fit face au jeune sorcier. Celui-ci avait l'air maigrichon et ses cheveux étaient gras. Il portait de nombreux livres dans ses bras. Au vu de sa corpulence, on pouvait se demander comment il arrivait à porter tous ces livres.
« Coucou, Servillus le crasseux ! » lança Sirius en pouffant de rire. Severus fronça vivement les sourcils et se retourna pour faire demi-tour, mais il tomba brusquement au sol en rentrant dans un obstacle. Les livres s'éparpillèrent au sol et Severus attrapa vivement sa baguette, mais celle-ci vola en l'air. James avait été trop rapide et déjà, le bout de son instrument magique pointait le serpent.
« Alors Servillus ? Ta môman ne t'a jamais appris à regarder devant soit quand on marche ? Tu aurais pu blesser quelqu'un. » fanfaronna James en pouffant de rire
« Espèce de... » commença Severus, mais déjà, sa robe de sorcier s'enroula sur son visage comme par magie.
« Par Merlin ! Pas d'insulte. Sa mère a oublié de lui apprendre la politesse aussi, visiblement. » Sirius Black bougeait sa baguette pour ensorceler les affaires de Severus et l'empêcher d'agir. James croisait les bras contre son torse, volontairement bombé.
« C'est vraiment pas beau tout ça. On va devoir punir Servillus le crasseux pour ce manque de respect ! » mais avant que James puisse jeter un sort, une tempête rousse débarqua dans le couloir en haussant le ton. Sa voix portait si loin, que Remus avait quitté sa lecture si passionnante pour regarder la scène.
« Ca suffit Potter ! Black, annule l'enchantement ! » Sirius leva les yeux au ciel et rangea sa baguette. Le sortilège prit fin et Severus ôta sa robe de devant son visage. Il avait tellement chaud qu'il suait du front, mais il avait surtout honte.
« Ah, Evans. Tu es toujours obligée d'intervenir ? On apprenait à faire connaissance, Servillus et moi. » lança-t-il, avec cet air faussement innocent qui agaçait la sorcière.
« Arrête avec ce surnom ! Et arrête tout simplement de l'embêter ! Tu te crois supérieur aux autres ? » maugréa Lily, comme enragée.
« Sors avec moi, Lily-Jolie et j'arrêterai... Peut-être. » Sirius gloussa dans son coin, mais le regard de tueur que Lily laissa apparaître le fit cesser presque immédiatement.
« Je ne pourrai jamais sortir avec quelqu'un comme toi Potter ! Et arrête de m'appeler Lily-Jolie ! » la voix aigüe de la sorcière était stridente, mais James ne cilla pas. Il la dévisageait, un léger sourire planant sur le bord des lèvres.
« Et pourquoi ça ? » il adopta un air penaud
« Tu me débectes, Potter ! Tu es le pire des frimeurs que je connais. Ta bande et toi, vous vous croyez au dessus des lois ! Vous vous pavanez dans les couloirs comme les rois du monde ! Tu te trimbales toujours avec un vif d'or dans ta poche pour te vanter et tu ne coiffes jamais tes cheveux pour faire comme si tu descendais juste de ton maudit balai ! Tu es irrespectueux, prétentieux ! Voilà pourquoi je ne pourrai jamais sortir avec quelqu'un comme toi, James Charles Potter ! » L'intéressé plissa les yeux et regarda la sorcière s'éloigner en compagnie d'un Severus Snape particulièrement silencieux. Sirius essaya de se retenir de rire, mais c'était difficile. Comme par réflexe ou par provocation, James glissa une main dans ses cheveux trop bien coiffés pour les ébouriffer.
« Bon, on doit se préparer pour la prochaine sortie nocturne. »SIX YEARS : Les bières et les verres s'entrechoquaient bruyamment aux Trois Balais, la célèbre taverne que tous les élèves de l'école de sorcellerie Hogwarts fréquentaient. La sortie avait été très attendue en ce mois de novembre très froid. Déjà, un petit manteau blanc avait recouvert la région et quelques flocons tombaient lentement, donnant un air enchanté au lieu. L’insouciance était présente, vraiment. James Potter posa un regard sur la salle. Il se trouvait au second étage avec ses amis qui sirotaient tous la mythique Bièreaubeurre. Soudain, la porte d'entrée s'ouvrit. Un vent frais, voir glacial fila jusqu'à James qui fut prit d'un frisson le long de son dos. Il remarqua sans mal que Lily Evans, sa Lily-Jolie venait de rentrer en compagnie de Marlène et de Dorcas. Le jeune homme les regardait en silence. Elles s'installèrent à l'unique table libre, commandèrent trois bières avant d'entamer une discussion. De là où il se trouvait, James n'entendait rien. Il essayait de lire sur les lèvres, en vain. Il ne comprenait strictement rien. Soudain, il manqua de tomber de sa chaise quand Remus se redressa après que Peter, maladroit comme tout, ait renversé sa bière sur sa chemise. Alors que James Potter se redressait, l'air sévère, il put entendre la porte des Trois Balais s'ouvrir et se fermer. C'était Lily qui était sortie rapidement, sans prévenir. A son tour, James sortit sans prévenir les maraudeurs. On entendit de loin, la voix de Sirius s'élever pour entamer la discussion avec Dorcas, mais Potter n'en fit rien. Dehors, la neige tombait désormais drue, mais le vent avait diminué et c'était mieux. James attacha les boutons de sa veste brune et entoura son cou de l'écharpe de sa maison d'une manière défringuée, juste pour lui tenir chaud. Il était simple de suivre Lily qui, malgré son bonnet, laissait derrière elle une chevelure rousse remarquable parmi la petite foule amassait dans la ruelle principale. Soudain, la sorcière prit une petite ruelle serpentant pour sortir des sentiers connus. James arriva à la suivre, mais manqua de trébucher en glissant. Il se rattrapa juste à temps, mais Lily l'avait enfin remarqué. Il grimaça légèrement avant de faire son plus beau sourire ravageur.
« Tu me poursuis, Potter ? » s'étonna-t-elle
« Peut-être. Tu veux sortir avec moi ? » Lily soupira légèrement, d'exaspération. Il ne lâchait décidément jamais l'affaire, celui-là. Elle préféra changer de sujet, sans pour autant lui répondre. Une perte de temps selon la rouquine.
« Cette chute manquait terriblement de classe, Potter. » James ne répondit pas, il se redressa pour s'approcher suffisamment près pour voir quelques larmes ruisselaient sur la joue de son interlocutrice. Laquelle se chargea de les faire vite disparaître d'un revers de manche.
« Tu pleures ? » « Tu es perspicace. » C'était une sorte de jeu du chat et de la souris. Aucun ne laissait du territoire à l'autre.
« Hé Evans, tu sais que McGonagall a dit que j'étais un élève très brillant au cours dernier ? » se vanta-t-il en prenant un air assuré.
« Elle a aussi dit que tu étais l'élève le plus indiscipliné qu'elle n'a jamais connu. » répliqua immédiatement Lily avant de se prendre une boule de neige sur l'épaule. Celle-ci éclata contre sa joue. La sorcière ouvrit grand les yeux et lâcha un petit cri sous l'effet de surprise. James esquissa un léger sourire en prenant de la neige fraîche au sol à nouveau.
« Voyons si je suis aussi le meilleur dans les batailles de boules de neige, Lily-Jolie ! » Lily dégaina d'un coup sa baguette et la nouvelle boule envoyée par James ricocha contre un mur invisible. Un charme du bouclier. Immédiatement, Lily riposta en lançant un petit sortilège sur le toit au dessus de James. Le choc fit tomber l'intégralité de la neige sur lui.
« Si c'est la guerre que tu veux Potter et tu l'auras ! » elle devait avouer qu'elle savourait sa victoire avec une grande satisfaction personnelle. James sortit de sous la neige avant de rire un peu. L'éclat se propagea puisque Lily riait aussi. Mission réussie pour James. Depuis le début de cette année, ils arrivaient à communiquer un peu et c'était bien. Du moins, pour le jeune homme qui s'en réjouissait. Il aurait aimé aller plus loin alors il tenta une autre approche, plus subtile.
« Tu sais... Tu ne devrais pas pleurer pour quelqu'un comme Servi... Severus. Il ne te mérite pas. » immédiatement, l'expression enjouée de Lily cessa. Elle avait un visage très sévère, voir dur.
« Severus est une personne mille fois supérieure à toi, Potter. Ne te mêle pas de ce qui ne te regarde pas ! » James arqua un sourcil. Bien, visiblement, il devait revoir sa tactique d'approche, car Lily était très irrité.
« Contrairement à Servillus, je ne t'aurai jamais insulté de mudblood. » Lily serra ses poings fermement. Elle se retenait de le gifler et préféra s'éloigner sans rien ajouter. Finalement, James aurait du rester au chaud, aux Trois Balais.
SEVEN YEARS : « C'est une plaisanterie j'espère !? » s'écria soudainement Lily dans le train en directement de Hogwarts. Elle fronça les sourcils en enfilant sa robe de sorcier à l'arrivée dans les High-Lands. Marlène pouffa de rire subitement
« Vous allez former un beau couple ! » « Je t'interdis de penser à ça ! Par Merlin, mais pourquoi Dumbledore l'a choisis lui !? Je pensais que ça allait être Remus, mais non, James ! » Dorcas fut légèrement surprise et plissa les yeux.
« Tu l'appelles James désormais ? » Lily la toisa un moment avant de faire volteface et de sortir de la cabine en soupirant. Elle traversa son wagon avant de le croiser au loin, lui... James Potter. L'objet de sa hantise et de son attirance qu'elle n’avouerait jamais.
« Je suis préfet en chef désormais Sirius alors, tiens toi à carreau ! » il essayait de prendre un air sérieux tout en épinglant son insigne sur sa robe, l'air fier.
« J'y crois ! » James ferma la porte en riant un peu. Il était surpris, mais content d'avoir reçu cette lettre indiquant qu'il était préfet en chef. Remus avait fait la moue un instant, mais finalement, il s'en fichait éperdument. Il était même ravi de ne pas avoir cette tâche en plus de ses examens à la fin de l'année. Le garçon leva la tête vers Lily. Celle-ci s'approcha et le salua, l'air formel. Ce n'était pas toujours le grand amour entre eux, mais ils arrivaient à se côtoyer sans se disputer. Le soir, une fois la cérémonie de répartition terminée, chaque préfet s'occupa de ses propres élèves. James et Lily se levèrent ensemble, ce qui fit rire aux éclats Sirius.
« Bon, les premières années, suivez-nous ! » claironna le sorcier. Lily expliqua quelques règles en arrivant aux escaliers. James et elle étaient assez complices dans leurs devoirs. Finalement, Lily remarqua qu'il avait l'air de s'être assagi. Elle l'avait déjà remarqué à la fin de la sixième année. A cette pensée, elle se sentit peinée. Severus ne lui parlait toujours pas.
(...)« Vous savez la nouvelle !? » lança brusquement Dorcas en posant son livre sur la table des Gryffondors, dans la grande salle. Le moins de février était particulièrement doux pour cette époque de l'année et de nombreux élèves préféraient être dehors, mais Lily Evans restait dans la grande salle, simplement pour réviser, car elle savait l'importance des ASPICS. Son regard riva sur Dorcas.
« James est à l'infirmerie ! L'entraînement de Quidditch s'est mal passé ! » annonça la sorcière. Immédiatement, Lily cessait d'écrire sur son parchemin et se releva brusquement, trahissant son inquiétude soudaine. Elle essaya de ne pas rougir, mais elle avait conscience des regards qui pesaient sur elle.
« Que s'est-il passé !? James va bien !? » « J'étais dans les gradins. Carl Monroe, l'un des batteurs, a raté son tir et James était juste à côté. Il a été frappé de plein fouet par le cogniard ensorcelé ! Il a été bien sonné. » Sans attendre, Lily attrapa son sac et enfourna ses affaires dedans.
« Je vais le voir. Je... Je suis préfète en chef, il est préfet aussi et... Voilà. » En grimpant les marches quatre par quatre rapidement, Lily sentait une boule se nouer dans son ventre. Elle avait peur pour James. Elle savait qu'elle avait prit sa fonction de préfet comme prétexte, mais qu'importe, elle devait le voir. En pénétrant dans l'infirmerie, Lily se précipita vers le lit où James était posé. Il était allongé et n'avait pas ses lunettes, posées sur la table de chevet, cassées. Le sorcier était endormi et l'infirmière s'approcha, un sourire risible sur les lèvres.
« Comment va-t-il ? » « Plus de peur que de mal. Il est sonné. Il s'est fracturé le poignet, mais je lui ai donné une potion pour ressouder ses os. Demain, nous n'en parlerons plus. Il doit se reposer aujourd'hui. » Lily opina. Alors que l'infirmière s'éloigna, elle en profita pour prendre les lunettes de James Potter et les répara avec sa baguette avant de les déposer. Doucement, le jeune homme ouvrit les yeux et grimaça un peu avant de distinguer Lily. Sans ses lunettes, il voyait difficilement. Il tendit la main vers la table et tâta pour trouver ses lunettes. La sorcière lui donna en souriant un peu.
« Oh... Lily-Jolie... Désolé que tu me vois ainsi, ce n'est pas très classe. » Lily se mit à sourire un peu. Elle avait changé d'avis à propos de James Potter. C'était devenu un proche, un ami, plus qu'un collègue, qu'un simple camarade sous la même maison. Elle avait découverte une autre facette de lui.
« Tu vas bien ? » James se redressa un peu à l'aide de sa main valide avant de sourire légèrement. Il avait une légère entaille scindant sa joue et s'arrêtant devant l'arrête du nez. Un petit bleu était entrain d'apparaître au même endroit, mais ça avait été.
« Je vais toujours bien, Lily-Jolie, tu devrais le savoir ! » répondit-il en riant un peu, avant de grimacer à cause de la douleur.
« J'ai eu juste le temps de parer avec mon bras pour éviter que ce maudit cogniard ne s'écrase sur mon visage. Tu te rends compte ? Il m'aurait défiguré et j'aurai fait un voyage pour St-Mangouste. Affreux. » La rouquine fut surprise de rire avec lui. Ils avaient développé un véritable feeling et les rondes le soir, en compagnie de James étaient un véritable plaisir qu'elle attendait. Elle s'entendait à merveille avec les maraudeurs et elle avait trouvé sa place.
« Comme tu ne sors que demain, veux-tu que je te ramène quelque chose ? » « Non, mais je veux bien que tu fasses quelque chose pour moi. » « Oui ? » James laissa échapper un bref sourire sur ses lippes avant de déclarer
« Sors avec moi, Lily. » celle-ci sentit ses joues se rosirent brusquement avant d'arriver à se calmer.
« Tu n'abandonnes jamais, James ? » « Pas pour les choses qui ont de la valeur et qui me tiennent à coeur, non. » Pour terminer la discussion, Lily préféra se relever en lui promettant de venir prendre de ses nouvelles.
(...)Comme toujours, le portrait de la Grosse Dame faisait des siennes. Aux alentours de dix heures trente, elle refusait de laisser passer les deux préfets en chef pour leur permettre de rejoindre leurs dortoirs sans avoir fait sa présentation. Elle attrapa alors un verre et commença à chanter d'une voix si aigüe, qu'elle réveilla le portrait du borgne agressif à côté qui hurla pour la faire arrêter. Celle-ci cassa discrètement - ou pas - contre le décor derrière elle avant de les laisser passer en râlant. La salle commune était vide. Le feu qui crépitait quand ils avaient entamé leur ronde il y a une heure était désormais éteint et il ne restait que des braises tièdes. Un petit chat au pelage noir se redressa du canapé en miaulant pour venir se frotter contre les jambes de Lily. Celle-ci l'attrapa et lui gratta derrière l'oreille. Le félin se mit immédiatement à ronronner sous l'étonnement de son maître, James, qui avait encore les vestiges de quelques griffures sur le dos de sa main droite.
« Je n'arrive pas à croire qu'il soit si gentil et affectueux avec toi... Moi, dès que j'essaie une approche, je termine avec la main charcutée ! » lança-t-il en retirant sa robe de sorcier pour la poser sur la chaise. Il regarda l'heure sur une horloge magique située au dessus de la cheminée. Les maraudeurs ne devaient pas dormir à cette heure, sauf Peter, peut-être.
« Bon, je vais devoir y aller, Merlin. » elle déposa doucement le matou au sol, mais celui-ci voulait encore des caresses.
« Bonne nuit, Lily-Jolie. » dit-il en souriant légèrement. Lily tenait son regard un instant, en silence. Elle ne pouvait pas nier la véritable nature de ses sentiments. Le mois de mars était déjà bien entamé et James lui plaisait de plus en plus. Les rondes en sa compagnie étaient un véritable bonheur et elle avait remarqué sa maturité, même si il restait parfois, un grand garçon qui aimait montrer un côté très sûr de lui, elle avait pu voir une autre personne en lui, quelqu'un de plus fragile, doux et attentif et elle en était séduite.
« James ? » « Oui ? » « Approche. » L'intéressé haussa un sourcil. Il pouvait déceler un petit sourire espiègle, taquin naître sur les lèvres de la rouquine. Il avança un peu, intrigué.
« Ca ne va pas, Lily ? » « Approche. » il s'exécuta. Sa curiosité devenait une inquiétude.
« Encore. » James s'approcha suffisamment près pour être face à elle.
« Lily, tu vas m'expli...» il cessa de parer au contact des lèvres douces de Lily. Celle-ci lui vola un léger et peut-être trop furtif baiser. Elle recula en souriant. Les lèvres de James avaient un goût de sucre, mêlées au citron, son pêché mignon. Elle se mordilla la lèvre en le fixant. Il était à croquer et trop abasourdi pour dire quoique ce soit. « Bonne nuit, James. » Ce-dernier retrouva ses esprits alors que Lily avait terminé de monter les marches. Il s’empressa de la suivre pour lui poser la même question récurrente et parce qu'il était gourmand... Qu'il voulait encore ses lèvres, mais l'escalier changea pour devenir un toboggan. James essaya de se rattraper, mais trop tard, il se retrouva au sol et grimaça en fixant le plafond.
« Par Merlin... Lily... » Un sourire idiot venait d'apparaître sur ses lèvres alors que Merlin, le chat, s'approcha pour regarder son maître.
« Je t'interdis de rire... J'avais oublié que l'escalier était enchanté et puis... Ne sois pas jaloux ! Lily n'est pas qu'à toi ! » (...)James Potter haussait un sourcil en lisant les derniers titres de la Gazette du Sorcier. Il tournait les pages pour voir que la vente d'armoires à disparaître avait explosé et que de nombreuses disparitions avaient lieu. Il se demandait si le ministère allait enfin se décider à agir tout en prenant le dernier biscuit au citron sur le bureau. Il était bientôt neuf heures quand James put enfin voir l'ombre de auror arriver dans le bureau. Celui-ci était vide et pourtant, la formation allait débuter dans une heure. James se redressa et rangea rapidement l'hebdomadaire. Il avait décidé de choisir une formation pour cette profession, à risque, mais qui répondait à ses attentes. L'argent n'était pas un problème. James bénéficiait d'une fortune aisée de part son nom et son héritage, mais il devait travailler, pour s'occuper et parce que Lily le voulait aussi. En couple désormais, il chérissait le fait qu'elle l'aime, qu'elle est simplement pu voir par dessus l'homme arrogant.
« Potter ? » la grosse voix du corpulent auror Merwin McCall s'éleva. James se mit en position, presque au garde à vous avant de lire une expression grave sur le visage du sorcier. Celui-ci lui fit signe de s'approcher. Intrigué, le jeune homme n'en fit rien.
« Potter, le chef veut te voir. Vas-y, tout de suite. » James plissa les yeux. Il n'avait jamais porté Merwin dans son coeur, mais son ton grave ne le rassurait pas. Il traversa à grandes enjambées le couloir principal. Chaque box commençait à se remplir et les aurors, ainsi que ceux en formation arrivaient. Certains avaient une mauvaise mine, car ils avaient travaillé sur le terrain toute la nuit, ou une partie. James s'arrêta devant une imposante porte en bois massif et toqua. La voix du chef du bureau tonna pire que celle de McCall. James rentra et sans savoir pourquoi, il avait l'estomac noué.
« James Potter, je suppose ? » il l'interrogea du regard, l'invita à s'asseoir.
« Oui. » mais James ne s'installa pas. Il restait là, droit, debout. L'homme le toisa un moment avant de soupirer.
« Je ne vais pas tourner autour du pot, Potter, vous êtes au courant qu'un mage noir rassemble des adeptes. Nous ignorons encore énormément de choses sur ces sorciers, mais visiblement, ils sont d'une nature extrémistes et souhaitent une société sorcière où le sang permet de classer les gens. Autrement dit, les sorciers d'ascendance pure sont supérieurs à tous les autres, tandis que les sorciers qui ont pour ancêtres, des moldus, doivent périr. C'est assez radical, non ? » Le jeune sorcier ne savait pas quoi en penser. Il hocha la tête, doucement.
« Pardonnez moi, Monsieur, mais... Où voulez-vous en venir ? » L'homme le fixa un long moment avant de soupirer profondément
« J'aimerai savoir où vous avez passé votre nuit, Monsieur Potter. » « Chez un ami. Remus Lupin. Je ne suis pas rentré chez moi, pourquoi ? » James sentait qu'il perdait doucement son calme, mais sûrement.
« Nous avons retrouvé Dorea Potter dans un état critique ce-matin chez vous. La marque des ténèbres flottait au dessus de la maison et le feu était entrain de dévorer les lieux. Selon nos expertises, votre mère a subi une torture longue et éprouvante à l'aide du sortilège Doloris avant d'être laissée pour morte. Elle est actuellement dans un état grave à St-Mangouste. » la nouvelle assomma littéralement James qui pouffa de rire. Un rire nerveux avant de s'asseoir finalement et de regarder son supérieur. Il ne plaisantait pas. Sa mère. Il ne lui restait qu'elle depuis le décès de son père quelques années auparavant. James semblait naviguer, sans être véritable conscient
« Nous ignorions qui sont les auteurs de cet tentative d'assassinat odieux, mais nous allons chercher, Potter, je vous l'assure. » James ne répondait toujours pas.
« Soyez fort. »MY DEAR PATFOOD,
J'espère que tu te portes bien mon ami. Les temps sont durs et je regrette de ne pas pouvoir t'écrire avant. J'espère que nous aurons à nouveau le temps de partager un verre, mais les temps que nous vivons sont difficiles, je pense que tu es dans le même cas que moi. Sache que mon foyer sera toujours ton foyer. Tu es comme un frère pour moi et si je t'écris, c'est surtout pour te parler d'un problème. J'ai besoin d'une oreille attentive pour m'écouter et je sais que tu seras toujours là pour moi. Je me suis lancé sur les conseils de Moony et Wormtail pour faire ma demande à Lily. Tout était parfait ! Tu aurais vu, tu aurais été fier de moi. J'avais même cuisiné pour passer une bonne soirée et j'avais la bague de ma mère pour lui faire ma demande, mais Lily a refusé. Elle semblait gêner et au bord des lèvres quand j'ai osé lui demander sa main. Je ne m'y attendais pas. Mon visage était déconfit et elle a essayé de se rattraper en me disant qu'il ne fallait pas qu'on se force à se marier car nous sommes en guerre. Je n'ai pas compris sa réaction et j'avoue avoir été trop abasourdi pour essayer de dire quoique ce soit. J'ai peur Padfoot. Peur que Lily me délaisse, peur qu'elle ne m'aime plus et que la fin de nos études lui ouvre les yeux sur la véritable nature de ses sentiments à mon égard. Ai-je raison ou suis-je seulement angoissé par cette idée ? J'aurai aimé demander conseil à ma mère, mais son état est toujours critique. Que dois-je faire désormais ? J'ai besoin de tes précieux conseils, mon ami.
Affectueusement,
Prongs.
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