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✻ poppy hastings et sirius black./ sirius's bedroom.

THAT THE NIGHTS WERE MAINLY MADE FOR SAYING THINGS
THAT YOU CAN'T SAY TOMORROW DAY

« Tais-toi. »

Ses lèvres pressées sur la ligne de sa mâchoire,  dans son cou, jusqu’au creux de son torse. Elle ne lui laisse pas le temps de répondre à ces baisers successifs. Elle pousse son corps contre le sien, en quête de réactions. Sous ses pressions, il l’attire dans l’ombre des pièces jusqu’à sa chambre. Les vêtements cèdent rapidement, rythmés par la rapidité de leurs respirations. Maintenant il lui fait écho. Il enveloppe son corps de ses paumes chaudes, la tenant immobile du mieux qu’il peut. Petit à petit, toute parcelle de sa peau reçoit la caresse de ses lèvres. Elle dresse ses bras au dessus de son visage, le laissant ramper contre son corps. Il la provoque dans la cambrure de ses mouvements. Lui, en revanche ne lui laisse pas l’occasion de se taire.


Une douleur brusque et lancinante dans la tempe gauche réveille d’un coup la sorcière. Reprenant peu à peu conscience, cette douleur est la seule chose claire dans le ramassis de souvenirs qu’elle collecte sur les dernières heures écoulées. Elle ouvre les yeux, le plafond qu’elle semble découvrir n’a rien de familier. La pièce est dans la semi-pénombre, le soleil ne s’est pas encore manifesté dans le ciel londonien. Poppy ramène sa main sur son front, à la recherche d’une quelconque source de fraicheur, pouvant calmer son mal de tête. Elle a tous les symptômes d’une gueule-de-bois. Ce mal-être lui parait si lointain qu’elle semble le découvrir pour la première fois. En se redressant, les draps glissent le long de son corps, échouant sur ses cuisses. Elle est complètement nue, et ce bras là ne lui appartient pas. La sorcière remarque enfin la personne attachée au bout de ce bras inconnu. Elle ne voit pas son visage. Couché sur le ventre, Poppy ne peut atteindre du regard que sa nuque et ses cheveux. Comme clouée sur place, Poppy se fige. Son regard rebondis sur chaque recoins de la pièce, a la recherche d’un indice, d’un élément l’aidant à re-visionné sa dernière soirée. L’issue ne lui fait aucun doute, c’est le cheminement qui lui pose problème. Rien, plus un souvenir. Même pas un nom ou un prénom. Le seul qui lui brûle les lèvres c’est Sacha. Sacha Vassiliev, son fiancé. Ex-fiancé ? Poppy chasse rapidement cette mauvaise pensée d’un mouvement de tête. Cette nuit est un accident de parcours, une erreur. Personne ne le saura, elle-même n’arrive même pas à collecter assez d’éléments pour pouvoir en parler comme d’un évènement tangible. Sans aucune délicatesse, Poppy attrapa à pleine main le bras lui barrant le bas du ventre, avant de le jeter avec violence contre le corps étendue à côté d’elle. Ce geste réveilla évidemment l’homme sans-nom. Tant mieux, Poppy avait besoin d’avoir un face à face, partir comme si rien ne s’était déroulé aurait été un mauvais choix. Elle se libera des draps, cherchant autour du lit une trace de ses vêtements. Sa gorge de nouveau camouflée par du tissu, elle toisa du regard l’homme qui dormait une poignée de secondes plus tôt. Elle était debout en face de lui. Quelques rayons de soleil traversèrent l’unique fenêtre de la chambre, coïncidant avec perfection avec l’envie de Poppy de découvrir un petit peu mieux son visage. Une étincelle de surprise traversa le visage de Poppy pendant un instant. Il était charmant, même à moitié endormis. Une peau claire, de longs cheveux noirs brillants mais surtout un regard hypnotisant. Deux prunelles grises, frappantes, lui rendait son regard. Il avait une certaine élégance. Cette beauté n’était pas commune, et Poppy lui trouvait quelque chose de familier. Etrangement, ce sentiment n’avait rien à voir avec la complicité d’une soirée arrosée. La sorcière se débrouilla pour faire disparaître tout sentiment d’étonnement ou de ravissement face à sa contemplation. La mine renfrognée, elle s’adressa à lui. « Donne-moi ça. » Menaçante, elle arracha sa petite culotte du poignet du jeune homme. Ce dernier n’eut pas le temps de réagir ou de se défendre. Poppy l’observait avec méfiance, elle ne savait même pas si elle avait affaire à un sorcier, ces souvenirs revenant un petit peu, elle savait à présent qu’elle avait passé sa soirée dans Londres, la veille. Subtilement, à l’aide de son pied, elle essayait de trouver sa baguette magique, avec un peu de chance, la personne en face d’elle était un pauvre moldu et elle pourrait effacer tout problème d’un petit coup de baguette, ni vu, ni connu.

Une fois de plus, il avait passé la soirée dans un pub de Londres. Il n’était plus rare pour le jeune Black de s’y rendre ces derniers jours. Il souhaitait oublier, penser à autre chose un instant. Seulement il n’y arrivait pas, ce qui le faisait grimacer alors qu’il buvait une gorgée de plus. Malgré la rupture qu’il avait lui-même engendré, elle était encore présente dans son esprit. Sirius détestait ça. Il en avait peur. Sûrement était-ce aussi une raison de sa décision. La peur de l’engagement envers Marlene l’avait fait fuir, malgré l’amour qu’il lui portait encore aujourd’hui. Il était encore un enfin dans son esprit, un petit garçon qui ne voulait pas grandir et qui avait peur de prendre des décisions. Il soupira une fois de plus alors qu’une jeune femme venait s’asseoir à ses côtés. Il lui jeta un bref regard, l’observant quelques secondes avant de finir le dernier verre de cette nuit. Peut-être était-il temps qu’il arrête de les enchaîner. Il ne les comptait plus pourtant, ce qui avait causé sa perte.

Le silence régnait encore dans la chambre en cette matinée. Les yeux clos, le jeune homme était encore perdu dans les bras de Morphée. Il n’avait pas envie de les quitter. Sirius avait envie d’y rester pour toujours, il se sentait bien dans ce moment-là, ses problèmes s’évanouissant. Seulement, les choses ne se passaient pas toujours comme il le souhaitait. Ce matin-là ne faisait pas exception à la règle, le jeune Black se réveillant brusquement. Il grogna alors qu’une légère douleur lui avait prit dans son bras. Sûrement était-il encore perdu dans le monde des rêves, mais il pensa un instant que sa belle était de retour, et que Marlene venait seulement de se réveiller. Souhait qui disparu aussi vite qu’il était arrivait dans ses pensées lorsqu’il ouvrit légèrement ses paupières. Il put alors observer une silhouette, cependant elle ne ressemblait en rien à celle de son ex petit-amie. Qui était-ce ? Il n’en avait aucune idée. Lors de ses études, Sirius avait toujours été considéré comme un coureur de jupon, ne se préoccupant pas des sentiments que les jeunes filles pouvaient ressentir à son égard. Il avait l’impression d’avoir fait un pas en arrière, alors qu’il réalisait petit à petit qu’il venait de passer la nuit avec une inconnue. Alors que cette dernière venait vers lui pour arracher un vêtement de son emprise, il passa une main sur son visage. Il redescendait sur terre, et le choc n’était pas moindre. Il soupira alors qu’il se redressait légèrement sur son lit, essayant d’apercevoir la femme qui avait partagée sa couche cette nuit-là. Les quelques rayons du soleil qui venait se faufiler entre ses volets lui permirent cela. Elle était fine mais également petite. Il devait bien la dominer d’une bonne tête. Il plissa les yeux en la voyant chercher quelque chose en particulier. Aussitôt, sa main se dirigea vers sa table de chevet, ouvrant le tiroir dans lequel était rangée sa baguette. Alors qu’elle pointait sa baguette sur lui, il en fit de même en fronçant les sourcils. « Baisses immédiatement cette baguette. » Ordonna-t-il d’une voix dure et qui se voulait ferme. Le jeune homme n’avait pas pour habitude de se faire attaquer le matin alors qu’il sortait à peine de son sommeil. Cette inconnue ne lui inspirait pas confiance. Aussi, il décida de se lever de son lit, enfilant rapidement quelque chose autour de sa taille alors qu’il gardait toujours sa baguette en main. Relevant son regard vers la brune, il l’interrogea du regard. « Qui es-tu ? » Il ne l’avait jamais vu, du moins il le pensait. Il ne lui semblait ne l’avoir jamais croisé. Elle était une parfaite inconnue qui allait lui attirer sûrement quelques problèmes, mais qui lui réservait des surprises. De mauvaises surprises.