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 polly&blake ◈ prayers for rain

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Blake Sanders
Blake Sanders
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MessageSujet: polly&blake ◈ prayers for rain    polly&blake ◈ prayers for rain  EmptyVen 12 Juil - 19:50

parfois on ne peut aider les gens, parfois il vaut même mieux ne pas essayer


Il avait eu les choses en main. C'était ce qu'il s'était dit. Depuis le début, le tout premier départ, il s'était fixé une règle qu'il n'avait, en somme, jamais transgresser. Et pourtant, cette nuit-là, ses doigts ravagés avaient eu raison de lui. Tout lui avait échappé, son existence même. Et maintenant, elle reposait... Eh bien elle reposait dans les idées farfelues d'une jeune rousse connue alors qu'il n'était qu'un simple élève à Poudlard. Polly. Le fuyard s'en était rappelé, et elle aussi. Celui lui avait fait peur, qu'on puisse se souvenir de sa personne. Lui, ce qu'il voulait, c'était qu'on l'oublie. Mais vraisemblablement, personne n'était arrivé à le retirer des méandres de son esprit. Une tâche indélébile et tenace. Noire sur noir. De quoi le rendre plus paranoïaque qu'il l'était déjà, si un tel degré existait, bien entendu. Resserrant sa baguette un peu plus fort dans le creux de sa paume, tant et si bien qu'il aurait pu, s'il avait distingué quelque chose dans les ténèbres de la nuit, voir ses phalanges se blanchir, le jeune sorcier était aux aguets. Il en entendait presque ses os grincer sous l'effort, à moins que ce ne soit ses dents. John jugeait, jadis, que quand notre corps nous devenait lui aussi étranger, il était temps de renoncer à se battre. Mais John n'avait ni l'instinct de Blake, ni son envie de vivre. Et voilà où cela l'avait mené : à la mort pure et simple. Blake ne ferait donc pas la même erreur. Il continuerait quoi qu'il arrive, et pour n'importe quel prix. Un léger soupir survint d'entre ses lèvres, et il referma les yeux. Dehors, on pouvait entendre le hurlement d'une quelconque créature, si l'on voulait réellement écouter. C'est ainsi que le jeune homme y fit abstraction. Il avait déjà assez nourrit sa peur pour la soirée, l'idée de lui donner encore un peu plus ne l'enchantait en aucun cas. Il enlaça sa baguette, pour essayer de se rendormir, tout en sachant qu'il n'y arriverait pas. Quelques minutes auparavant -à moins que ce ne soit des heures, il l'ignorait totalement-, il s'était réveillé en sursaut, persuadé d'être enfermé dans une cave, où son bourreau l'attendait avec impatience, munit de son attirail d'ignominies. Et même en sentant la douceur des draps dans lesquelles il s'était endormi -en sécurité, bien au chaud chez sa sauveuse, il fallait qu'il l'assimile-, le cauchemar était encore trop vif pour le faire disparaitre. Et donc pour retrouver le sommeil, où l'attendait une nouvelle farce de mauvais goût, il en était sûr. Son visage était constellé de minuscules gouttes d'eau, signe apparent d'un mal qui le rongeait de l'intérieur. Il était irrémédiablement trempé de sueur, et cela dégoulinait de partout, alors qu'il ne pouvait rien y faire. Le courage n'était pas au rendez-vous -il doutait qu'il l'eut été un jour pour lui-, et il ne prit même pas la peine d'essuyer son front, où étaient collés ses cheveux emmêlés. Après tout, il avait déjà connu pire. L'extérieur était pire qu'ici, et ici rassemblait tout le confort qu'il avait quitté pour l'extérieur. Un court instant, le sorcier se reposa cette question qu'il s'était juré de ne plus poser : Pourquoi ? Pourquoi avoir choisi la fuite, la vie de nomade, alors qu'il aurait très bien pu s'exiler ailleurs, afin de vivre en paix, du moins pour un temps ? Jamais une réponse n'était survenue. Jamais elle ne surviendrait, c'était un fait avéré. Il s'était conduit comme un idiot. Il se considérait parfois comme tel, souvent maintenant que le mal était fait. Son esprit un peu trop rebelle l'avait obligé à tuer. A assassiner un homme, un garçon qui avait son âge, et qui... voulait le tuer lui aussi. L'époque était sombre. Il fallait vivre avec, et suivre le mouvement. Ou périr.

« Ce n'est pas mon idiotie qui m'a fait faire tout cela. » murmura-t-il dans un souffle. Cela lui arrivait, ces derniers temps, de se parler à lui-même, une des manières de se rassurer un tant soit peu, ou de se faire un peu plus peur, au choix. La folie était-elle un abîme ou une libération ? Il n'aurait su le dire. Il continuait sur sa lancée. C'était tout ce qui importait. « C'était... C'était la colère. » Un hochement de tête ponctua ses propos, et la scène lui revint en mémoire. S'il ignorait si la folie était une libération, il ne pouvait le faire pour le meurtre. Tuer ce brave chien avait été jouissif, d'une manière qui, quand il y repensait, le gênait presque. Tout cela l’excitait. Il ne pouvait plus le nier, à présent. La colère s'était emparé de lui, et elle l'avait fait décollé, comme n'importe quel autre chose n'aurait jamais pu le faire. Son cœur s'était sentit vivant, à l'instar de son corps. Mais cette colère, ça, lui faisait autant peur que vibrer. Quand ses dents mordirent son poing violemment, il eut envie de partir, de se lever et de s'enfuir dans la nuit noire, là où tout irait bien. Là où il lui fallait aller.
Ce qu'il fit. Du moins à moitié. A la place de prendre la porte de sortie, il ouvrit celle de la chambre de son hôte. A trois heures du matin. Cela lui parut normal. Et vital.

Elle dormait à poings fermés, alors que sa panique à lui, elle, se réveillait et hurlait dans son crâne des mots trop cinglants pour être compris. A la fenêtre, la pluie battait la mesure paresseusement, contrairement à son cœur qui palpitait à tout allure. Il se mordit la lèvre inférieure, en réfléchissant à un moyen d'approche, car s'il ne se raccrochait pas à quelque chose tout de suite, il allait perdre, pour sûr. Ces temps sombres lui faisaient cet effet-là. Blake, d'habitude confiant, perdait tout ses moyens, qui n'étaient en ces moments pas nombreux. Il opta donc pour la plus simple, pressé par le temps. Oppressé par tout ce qu'il ressentait à l'intérieur de lui. Cet endroit noir où personne n'avait accès. « Polly ! » hurla-t-il d'une voix rauque. En son fort intérieur, on lui disait sur le même ton qu'il n'aurait jamais dû la réveiller ainsi. Mais au point où le garçon en était, cela n'avait plus d'importance. Au point où il en était, plus rien n'avait d'importance. Reprenant un peu plus bas, loin de la cacophonie dans laquelle il les avait tout deux plongé -non, c'était la panique, lui n'avait rien à voir là dedans, il s'en portait garant- il essaya quelques autres mots, venant tout droit du cœur. Le cœur même de l'effroi. « J'suis tout seul. Et j'ai peur, Polly. Si peur. » Une larme roula le long de sa joue, d'une blancheur cadavérique. Jamais il n'était allé aussi vite droit au but. A la plaie suintante, de regrets et d'épouvantes.
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Polly Ladner
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MessageSujet: Re: polly&blake ◈ prayers for rain    polly&blake ◈ prayers for rain  EmptySam 13 Juil - 12:22



La solitude est une chose dont j'aimerais te déshabiller

Elle n'agissait toujours que par instinct... ainsi que par ambition. Depuis qu'elle était petite elle faisait des choix et ensuite réfléchissait à une manière de garder les choses en mains sans jamais que  les bombes qu'elle s'amusait à tenir entre ses bras ne finissent par lui éclater en pleine face. Jusqu'ici, elle y été parvenue. Sans aucun problème, d'ailleurs. Elle avait plus d'un tour dans son sac la rouquine et elle savait faire face aux situations de crise avec un minimum de sang froid lorsque cela en valait la peine. Elle s'était toujours dit qu'elle arriverait à gérer toutes les idioties et emmerdes que ses actes irréfléchis lui envoyaient joyeusement.  Oui, c'est ce qu'elle se disait toujours. Pourtant, une petite voix s'était immiscée au cœur de son esprit borné. Et Dieu sait qu'elle haïssait cette petite voix du plus profond de son âme. Et cette petite voix fluette et moqueuse se nommait « Le doute ». Polly n'était pas de ces femmes doutant de chacun des choix qu'elle pouvait faire. Non, elle assumait, réglait et rangeait, toutes les choses qu'elle au pu faire dans son existence. Mais depuis qu'il était là, le doute prenait peu à peu part de son esprit. Avait-elle les choses bien en main ? Réussirait-elle à éviter le moindre pépin ? Et surtout, obtiendrait-elle ce qu'elle désirait ? Elle ne se voyait plus que comme une gentille petite mémé ayant adopté un pauvre chiot abandonné dans la rue. Et le fait de se servir de ce petit chiot pour atteindre son objectif de méchante fouine l'empêchait parfois de regarder les adorables yeux de chien battus de Blake. Mais elle sait que ce n'est pas le moment de se la jouer compassion et tout le bordel. Pire, il faut laisser Blake dans la case « Mine d'informations ». Si elle le laissait changer de case... la nouvelle bombe dans ses bras risquerait d'exploser bien plus vite que prévu. Et ça, hors de question. Pourtant il est gentil Blake. Légèrement... étrange, comme à l'époque de Poudlard, mais il n'est pas méchant. Bon, c'est également un meurtrier, mais c'est loin d'être un problème majeur pour le moment. Surtout que c'est pour cette raison qu'elle a bien voulu jouer les Sainte Marie et le sortir de cette ignoble rue... ce n'est pas égoïste de penser ainsi, mais elle n'allait pas inviter tous les sans abris qu'elle trouvait sous son toit. Déjà qu'elle devait faire dormir Blake sur le canapé. Enfin bref. La cohabitation se déroulait plut$ot bien... enfin bien. Disons qu'elle restait correcte pour le moment. Blake suivait les règles qu'elle avait fixé lors de son arrivée et elle, de son côté, elle s'occupait de lui faire à manger, de le taquiner et de récolter des informations de manière discrète. Il restait un personnage taciturne, mais -pour le moment- il n'y avait rien de désastreux à signaler. Tant mieux, d'ailleurs. Mais elle se demandait souvent si ce « calme » allait durer encore longtemps. Elle cachait tout de même un hors la loi. On pouvait dire qu'elle faisait tout son possible pour ne pas penser à ce qui arriverait si le Ministère de la Magie le trouvait chez elle, à pioncer dans le canapé. On pouvait également dire qu'elle avait choisi de tenir une sacrée bombe cette fois. Espérons que le détonateur reste bloqué encore longtemps. Heureusement, la confiance régnait !.... Enfin... en quelque sorte. Cela s'améliorera peut-être plus tard, qui sait ?

Elle l'avait donc laissé seul. Dans le salon. Exténuée par sa journée -sans parler de ce temps de chien- elle n'eut d'autres choix que de se coucher avant de marcher en dormant. Et c'était tellement bon pour elle de rejoindre ses doux draps et son confortable matelas, sans oublier son divin oreiller. Aaaah, elle aurait adoré être cette princesse Moldu pouvant dormir cent ans. En plus, cette sale garce ne fout rien pendant un siècle et elle se décote un mec à la fin ! Et pas n'importe quel mec, un prince ! Quel foutage de gueule. Si Polly faisait ça, la seule chose qu'elle obtiendrait c'est une lettre de renvoi et un corps mou et flasque. Ouais. C'est injuste. Enfin... elle n'avait pas besoin d'être une princesse pour apprécier un sommeil aussi doux qu'un agneau. Sans oublier les rêves. Rêver n'est qu'une simple illusion provoquée par les souvenirs que notre subconscient possède de toutes les petites choses que l'on a pu voir au cours de notre vie. Et pourtant, même en sachant ça, c'est tellement bon de rêver. C'est un moyen moins cher que l'avion pour pouvoir voyager où bon vous semble. On peut rêver d'un voyage autour du monde, ou même d'un tour dans l'espace ! Ou encore rêver de combattre un dangereux Dragon... Polly, elle, elle rêvait de petits chats. Oui, de petits chats. De plein de petits chats, partout, dans un grand champs de fleurs aux mille couleurs. Certes, c'est pitoyable, je l'admets. Enfin, c'est toujours mieux que de faire un de ces rêves érotiques totalement tordus. Non, mais c'est vrai quoi ! Qui aimerait se faire fouetter pendant des heures par une folle ou un timbré en combinaison en latex ? En tout cas, pas Polly. Donc, elle, plutôt que de rêver de menottes en fausse fourrure et de fouets claquant, elle rêve de petits chats. Ne souhaitant se réveiller pour rien au monde, se laisser flotter dans cet univers n'ayant aucun putain de rapport avec cette réalité qui bousille tant de personnes dans ce monde. Se laisser guider par le vent imaginaire, voguant tel un nuage aux reflets d'or. Ce n'était qu'une illusion, mais c'était aussi doux qu'une étreinte de sa mère. Et pour rien au monde elle n'aurait voulu quitter ces petits ch- « Polly ! » cette douce nuit était désormais foutue en l'air. M'enfin, les meilleurs choses ont une fin. Et elle se réveille en sursaut, ouvrant grands les yeux, réprimant un hoquet de surprise et un juron, allumant directement la lumière pour voir son assaillant qu-... Blake. Penser à un attentat maintenant aurait été des plus grotesques, remarque. Elle le regardait. Comme si tout ceci n'était que le fruit de son esprit légèrement stressé en ce moment. Mais rien. C'était la réalité. Pour preuve, si cela avait été un rêve, elle ne se serait sûrement pas imaginée en sous-vêtements face au jeune homme qu'elle hébergeait. Et le temps de merde était toujours là, à sa fenêtre. « B-.... Blake ? Mais qu'est-ce qui te p-... ? » elle fut bien vite coupée par la voix rauque et légèrement... enrouée ? Désespérée, du blondinet « J'suis tout seul. Et j'ai peur, Polly. Si peur. » elle comptait rouvrir la bouche pour rétorquer quelque chose avant de voir une larme couler sur la joue du jeune chiot. Quelque chose clochait. Et la seule personne a qui il pouvait demander une aide subtilement dissimulée derrière des phrases évasives était Polly. Elle le savait. Il était tout seul. Seul et effrayé.

Ce ne fut plus la frustration qui se lisait dans les yeux bleus de la demoiselle, mais de la peine mêlée à de l'incompréhension. Dire qu'assister à cette scène ne lui fendait pas le cœur aurait été un des pires mensonges de son existence. Elle passa une main dans ses cheveux pour les tenir éloigner de son visage avant de se lever pour se diriger vers Blake, toujours debout, au regard des plus déboussolé. C'était inquiétant. Vraiment inquiétant. Blake était un jeu homme silencieux. Si elle n'engageait pas elle-même la conversation, parfois, il ne pourrait rien prononcer de la journée. Elle était si décontenancée par ces paroles qu'elle en oublia qu'elle n'était qu'en sous-vêtements. Bah, c'était pas le moment de s'en faire pour sa dignité. « Blake, qu'est-ce qu'il y a ? Il c'est passé quelque chose ? Et tu... tu es couvert de sueur !... Okay, il va falloir que tu m'expliques. Mais avant ça, tu vas te poser sur mon lit et je vais te chercher des fringues sèches, tu ne peux pas dormir comme ça. » enfin, elle savait que ce n'était pas à cause des fringues qu'il n'arrivait pas à dormir, mais bon. C'est toujours plus agréable de dormir dans des vêtements qui ne collent pas à la peau. Elle chercha dans sa propre armoire quelque chose à lui donner. Oui, elle avait acheté quelques fringues pour lui, il ne pouvait pas porter les mêmes guenilles tous les jours tout de même ! « ça devrait faire l'affaire pour cette nuit. » Après avoir sortit des habits de secours -qu'elle posa bien en évidence sur le lit- elle prit l'initiative de s'asseoir auprès de lui « Maintenant, tu m'expliques ce qu'il t'arrive, d'accord ? C'est un mauvais rêve ou quelque chose comme ça ? » elle posa sa main sur la joue encore humide de larme qui y avait coulé, avant d'essuyer à l'aide de son pouce le peu de substance lacrymale qui y régnait encore. Elle faisait tout pour être gentille et douce. Certes, il l'avait réveillé en pleine nuit et il n'était qu'un moyen d'obtenir des informations, mais elle n'était pas assez égoïste pour ignorer son mal être. « Et ne dit pas n'importe quoi, tu n'es pas seul. Je suis là, moi ! Bon, certes, je ne suis pas la personne la plus rassurante au monde ou la plus utile... mais je suis là, alors tu n'es pas seul, Blake. » elle tenta un sourire rassurant, espérant que cela puisse le calmer un tout petit peu. Il n'était pourtant pas dans cet état lorsqu'elle l'avait quitté hier. Aurait-elle loupé un détail ? Bravo Polly. En plus tu commences à avoir des remords. C'est du joli, ça !  Avec ses deux mains, cette fois, elle prit celles du blondinet dans les siennes. C'était ainsi que faisait son père lorsqu'elle avait du chagrin. Même si Blake n'est absolument pas comme elle, cela pourrait peut-être l'aider un tant soit peu. Du moins, elle espérait pouvoir l'aider un tant soit peu.

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Blake Sanders
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MessageSujet: Re: polly&blake ◈ prayers for rain    polly&blake ◈ prayers for rain  EmptySam 20 Juil - 18:11

no one cares, nobody knows


Il n’était plus seul. Il fallait qu’il se rende à l’évidence à présent. Mais était-ce bien ? Vraiment favorable à sa piteuse existence ? Cela, le jeune homme n’aurait su le dire. Il se savait être ce genre de personne qui s’en sortait en toute situation, beaucoup mieux en solitaire qu’en groupe. L’idée d’avoir dû demander de l’aide à une personne, et qu’il ait pu aspirer de la pitié ou quoi que ce soit d'autre à cette dernière ne l’enchantait pas. Pas du tout, d’ailleurs. Se sentir faible fut la chose la plus désagréable qu’il ressentit de toute sa vie. John en avait pris l’habitude, même, mais les habitudes changent, tout aussi rapidement qu’un homme peut passer de vie à trépas. Et en ces jours houleux, Blake ne voulait plus de cette habitude là. Plus jamais. Plutôt mourir, et c’était ce qu’il se passerait s’il en ressentait encore l’amertume dans sa bouche. C’était ce qu’il se passait ce soir-là. Le sentiment de n’être qu’un vulgaire chiot abandonné, aux vues et sues de tous, blessé, tout aussi bien physiquement que mentalement. Si la vie lui réservait ce genre de coup, le sorcier n'était plus sûr de vouloir continuer à vivre encore. Le froid et la peur lui glacèrent les entrailles, tandis qu'il continuait à regarder la jeune femme d'un œil troublé. Le cauchemar se faisait toujours ressentir, tout aussi bien dans ses gestes qu'à l'intérieur de lui, où se mettaient en branle des machines, celles qu'il utilisait dans la nature, qui après des jours passés dans une sécurité quasi constante, se rouillaient lentement. Ses sens et reflex, qui se voulaient aiguisés. Il grelottait, claquant imperceptiblement des dents, alors que la sueur suintait de chaque pores de sa pâle peau. Mais ne s'en rendait pas compte. Seul ses yeux semblaient fonctionner encore un peu, extérieurement, alors que sa langue se rendormait, sentant déjà qu'elle en avait trop dit pour son propre bien. Immobile, le jeune homme laissa filtrer des centaines de questions dans sa maudite cervelle, assez acérée pour être dangereuse, pour lui comme pour les autres. Des idées, des confirmations, des constatations, des questionnements. Il l'avait réveillé. Il avait hurlé -pourquoi ? cela, il n'en savait rien, et doutait qu'il le sache un jour, et que cela ait pu jouer sur la situation dans laquelle il se retrouva bien plus tard- il s'était ouvert. Le pire à son apogée. Quel con. Blake était une erreur. Sur toute la ligne. Et John aussi. Ce soir-là, peu importait sur l'origine du mal. Blake ou John. John ou Blake. Les deux étaient des idiots, piégés dans un cercle vicieux qui jamais ne cesserait, pour rien au monde : celui de l'aide. Celui qui démontrait que quand on sauvait une personne, on en devenait irrémédiablement responsable. Le début de la fin. Qui se soldait par une larme. Il creusait sa tombe.

« Blake, qu'est-ce qu'il y a ? Il s'est passé quelque chose ? Et tu... tu es couvert de sueur !... Okay, il va falloir que tu m'expliques. Mais avant ça, tu vas te poser sur mon lit et je vais te chercher des fringues sèches, tu ne peux pas dormir comme ça. » Il continua de la regarder, elle, la rousse en sous-vêtements, décoiffée et endormie. Il lui sembla qu'elle vomissait cette bienveillance qui l'habitait. Il n'aurait su dire s'il adorait ça, ou s'il le détestait. Quand une chose ou un fait vire à l’extrême, la différence est souvent moindre, bien que séparé par une énorme tranchée. Ou un charnier, au choix. Il réussit à assimiler le fait qu'elle voulait qu'il lui explique ce qu'il s'était passé, et qu'il le voulait, du moins, il y a quelques minutes. Tanguant d'un gouffre à l'autre, il hésitait à présent. Les habitudes ne changeaient peut-être pas totalement, en fin de compte. Un léger sourire se dessina sur son visage éclairé par la lumière que Polly s'était empressé d'allumer après l'arrivée de l'envahisseur. Il ne sut pas pourquoi, ni comment. La brume qui entourait d'habitude les lampadaires dans les ruelles humides de Londres semblait cette fois-ci s'en prendre à lui. Comme des centaines d'autres fois auparavant, et d'autres centaines à venir. Ses lèvres ne voulurent pas bouger, alors que les jambes de la sorcière se mettaient en marche pour l'aider, encore et toujours, se dirigeant vers l'armoire afin d'en extirper des habits. Il demeura silencieux, tout en s'asseyant au bout du lit, sur une fesse, ne faisant fonctionner que ses yeux, qui alors revenaient sur la jeune femme, puis sur le petit tas de vêtements secs. Qu'il soit complètement trempé, il s'en contrefichait totalement. L'envie de lui raconter revenait. Il était temps d'en profiter, ou d'en pâtir. Là encore, Blake n'était sûr de rien.

Il aurait pu fuir. Il aurait pu se désister quand elle effleura de ses doigts sa joue honteusement humide. Mais non. Tel un petit animal effaré, il resta vissé sur le lit, dans une position qui pourtant aurait pu faire penser à une envie de fuite. Le regard fixé sur la pile d'habits. Quand est-ce qu'elle avait dégoté ça, d'ailleurs ? Des vêtements d'hommes. Pour lui. Pour son bien-être.  Encore cette putain de compassion. Il allait la rejeter, ou l'étouffer dans ses bras tremblants. Peut-être les deux en même temps, même. « Et ne dit pas n'importe quoi, tu n'es pas seul. Je suis là, moi ! Bon, certes, je ne suis pas la personne la plus rassurante au monde ou la plus utile... mais je suis là, alors tu n'es pas seul, Blake. » Il se mordit la lèvre inférieure quand il réussit à l'écouter un tant soit peu, et à assimiler ses paroles qu'il redoutait, et désirait de toutes ses forces. Déchiré entre deux mondes, deux possibilités. Il ne remarqua même pas qu'elle avait emprisonné ses mains dans les siennes, préférant calqué ses yeux, encore et toujours, sur la pile de vêtements à droite de lui, afin de ne pas avoir à croiser le regard de la jeune femme, cet éclair bleuté qui l'aurait réduit à l'état de miasme. D'une voix hâtive, il préféra débiter un flot de paroles important, avant un retournement de situation -il y était préparé, et savait qu'il y en aurait toujours un. Blake se dépêcha donc. Car le monde dans lequel il évoluait piteusement l’exigeait. « J'voulais partir. Partir d'ici. De toute cette merde. Alors j-j'ai fais mes bagages. Mais ils me cherchaient. Et bien sûr, i-ils m'ont trouvés, en envoyant un de leur chien, un... un autre gosse, à mes trousses. » Il ignorait si elle comprendrait ou pas, mais cela ne l'importait que trop peu. Le plus important était qu'il le dise. Qu'il prenne le diable par les cornes. « Ce soir-là... Je m'en souviens comme si c'était hier. J'sais pas si c'était hier, d'ailleurs. Je sais plus. J'ai jamais su grand chose, en fait... M-Mais chaque nuit, ça recommence. » Ses yeux se refermèrent d'eux-même. « Je le tue chaque nuit. » Et j'aime ça. Il ne le rajouta pas, cependant, préférant garder ce secret qui ne devait en aucun cas sortir des méandres de son esprit torturé.  
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MessageSujet: Re: polly&blake ◈ prayers for rain    polly&blake ◈ prayers for rain  EmptySam 20 Juil - 22:09



La solitude est une chose dont j'aimerais te déshabiller

La solitude n'était pas une chose dont elle avait souffert. Jamais. Elle ne pouvait ressentir ce que Blake ressentait. Et c'était sans doute ce qui lui faisait le plus mal. Ne pouvoir comprendre la personne que l'on essaye d'aider. Belle ironie. Elle se retrouve à vouloir aider, apaiser, la personne dont elle se sert sans impunité pour ses bassesses de fouineuse de pacotille. Après cette nuit, elle aurait du mal à se regarder de nouveau dans le miroir. Car elle s'aventurait sur un terrain qu'elle évitait depuis tant d'années avec la plupart des personnes qu'elle connaissait. Le terrain du passé. Elle savait que connaître le passé d'une personne ne lui apporterait que des emmerdes. Car cela signifiait connaître la personne. L'apprécier et faire partie -d'une manière ou d'une autre- de sa vie. Ce n'est pas qu'elle s'en foutait. Bien au contraire. Mais c'était ainsi. Peut-être que c'était une forme de lâcheté que de ne vouloir ressentir aucune forme d'attachement envers personne. Même John. Son ami d'enfance. Elle ne lui avait jamais posé cette simple question « Et toi, ta vie, ça se passe comment ? », et, malgré tout, il est toujours resté à ses côtés. C'était une forme de faiblesse. Une pitoyable faiblesse. Car Polly avait la fâcheuse tendance de se croire responsable des gens qu'elle aimait. C'était ainsi. Même s'ils avaient largement l'âge de se débrouiller sans elle, elle ne pouvait s'en empêcher. S'inquiéter. Veiller. Se rendre folle. Rassurer. Dorloter. Toutes ses choses qui finissent toujours par la rendre malade dans le fond. Ses parents, par exemple. Elle ne peut s'empêcher de s'inquiéter pour eux. Pour son père, pour sa mère. Mais elle ne montre rien. Elle ne montrera jamais rien. Parce qu'elle refuse de n'être qu'une simple pleureuse hystérique qui s'inquiète  de ridicules broutilles. Alors elle ne faisait pas attention aux autres. Même ceux qui la considérait comme une « amie ». Polly ne possède pas d'amis. Car elle ne donne sa chance à personne. Car au fond elle ne veut pas devenir une loque prête à donner sa peau pour celle d'un autre. Parce qu'au fond son hyper-sensibilité lui fait peur. Ça pouvait paraître con, mais c'était la vérité. C'était tellement plus simple pour elle de ne soucier d'absolument rien. Comme lorsqu'elle était au boulot et qu'elle se mettait à danser sans raison particulière, malgré les regards choqués de ses collègues. Mais elle s'en foutait. Parce qu'elle s'en foutait d'eux. Parce que c'était plus simple comme ça. Parce qu'elle n'avait -au final- pas besoin d'eux. Et c'est vrai. Polly n'a jamais eu besoin de qui que ce soit. Ni mentalement, ni physiquement. Elle ce genre de femmes fortes qui pourrait déplacer une montagne si elle se mettait dans la tête qu'elle pouvait le faire. Peut-être qu'elle se pensait plus puissante qu'en réalité. Peut-être bien. Mais elle pensait que tant qu'elle le désirait réellement, elle pouvait le faire. Cela peut sembler pathétique pour certains. Mais elle y croyait. Alors elle ne liait pas aux autres. Même pas à ceux qui méritaient sa confiance. Elle ne se confiait pas. Elle était simplement Polly. Polly avec tout le monde. Souriante, rigolote, charmante, Polly. Mais elle ne désirait ni entrevoir qui se cachait derrière tous ceux qui la côtoyait ni montrer aux autres ce qu'elle était lorsqu'elle n'était pas autre chose que Polly. Et lorsqu'elle n'était pas Polly, elle n'était plus qu'une faible femme effrayée et trop émotive. Elle n'était pas Polly seulement lorsqu'elle était saoule. Rarement, en d'autres termes.

Et c'est pour ça qu'il fallait qu'elle rebrousse chemin avec Blake. Avec ce jeune homme qu'elle avait soit-disant « sauvé ». C'était un moyen d'obtenir des informations. C'est tout. C'est tout ce qu'il est. Et il restera ainsi jusqu'à la fin. Alors ta gueule, la non-Polly. Ta gueule et ne le voit pas autrement qu'ainsi. Car tu le sais. Ça ne t'apportera que des emmerdes. Des putains de grosses emmerdes. Et au fond, tu le savais tout à fait capable de te planter un couteau dans le dos pour sauver sa peau. Il avait déjà tué après-tout. Alors n'essaye même pas de l'apprécier. N'essaye même pas de penser que tu pourrais avoir confiance en lui. Et elle avait fait la plus grosse erreur de sa vie, cette nuit. Le réconforter. C'était trop tard. Elle était tombée dans le piège de sa jolie gueule angélique et de ses larmes enfantines. Et elle pouvait déjà sentir son cœur se resserrer de le voir aussi malheureux. Parce qu'au fond, Polly n'était pas mauvaise. Elle était justement trop bonne. Trop bonne, trop conne comme on dit. Alors elle cachait ce côté « trop conne » justement. Elle ne voulait pas tomber dans ce genre de pièges stupides. Mais c'était trop tard. Au moment où elle s'était levée pour chercher des fringues de rechange dans son armoire. Au moment où elle avait essuyer ses larmes. Au moment où elle avait prit ses mains sans les siennes. Elle avait tout fait foirer. Il fallait qu'elle s'en tienne au plan, pourtant. Elle le savait. Mais c'était plus fort qu'elle. La compassion... tss. Quelle connerie. Elle aurait préféré ne jamais obtenir ce genre de sentiments qui la rendait horriblement coupable. Mais au final, elle savait que personne dans cette putain de ville ne ressentait la moindre compassion pour personne. Tout le monde peut poignarder tout le monde. Il suffit que l'instinct de survie ressorte. Mais Polly ne pourrait pas. Elle n'y arriverait pas. Laisser mourir son père pour lui sauver la vie, elle n'y arriverait pas. De même pour sa mère. Et même pour John, qu'elle ne connaît pourtant pas tant que ça et qu'elle adore maltraiter d'une certaine manière. C'était au dessus de ses forces et de sa capacité à être la « vraie » Polly. Et maintenant elle réalisait qu'elle avait fait une bourde. Ses yeux rivés sur le visage de Blake. Elle réalisait enfin qu'elle venait de merder. Elle voulait partir. Non, elle voulait qu'il parte. Qu'il retourne dans le salon se réconforter lui-même. Qu'il la laisse tranquille. Qu'il ne lui donne pas envie de l'aider, ou de l'apaiser pour quoique ce soit. Malgré ses mains qui serraient fermement celles, plus grandes, du blondinet. Elle aurait aimé que tout ça ne soit qu'un stupide rêve. Mais elle ne pouvait plus faire marche arrière. Lui dire d'aller se faire foutre lui aurait brisé le cœur. Son cœur, du moins. Et elle n'aurait jamais pu regarder à nouveau Blake dans les yeux sans se traiter de salope. Elle était piégée. Comme une vulgaire souris. Et ça lui donnait envie de hurler. De lui hurler dessus à lui. Que c'était sa faute et que ça serait sa faute pour toujours. Mais au final, c'était la faute de la non-Polly. De Polly tout court.

« J'voulais partir. Partir d'ici. De toute cette merde. Alors j-j'ai fais mes bagages. Mais ils me cherchaient. Et bien sûr, i-ils m'ont trouvés, en envoyant un de leur chien, un... un autre gosse, à mes trousses. » Elle sursauta. Revenant à elle. Elle était bien là. Dans ce foutu piège. Aucune issues. Rien. Juste ce serrement au cœur qui ne veut cesser. Elle le maudissait de lui donner envie de le réconforter. Elle le maudissait de toute son âme. Et pourtant, elle n'arrivait pas à desserrer ses mains des siennes. Parce qu'elle savait que si c'était elle à la place de Blake elle aimerait qu'on fasse de-même avec elle. Même si elle savait que Blake ne ferait jamais ça pour elle. Jamais. Elle souffle pour apaiser son propre esprit. Tente de faire la calme en son fort intérieur. Mais c'était tellement dur. Parce qu'elle avait peur de ce qui arriverait par la suite. Parce qu'elle avait peur de ne pouvoir rebrousser chemin. Elle avait peur que peu à peu il devienne autre chose qu'une vulgaire mine d'informations. Et ça, elle le refusait. Il FALLAIT qu'elle abandonne cette idée. Jamais. Jamais. Jamais. Jamais. Alors elle écoute attentivement -du moins autant que puisse le permettre sa panique intérieure du moment- le fixe d'un regard presque... flou ? Vague. Sans doute. Mais, au final, même si elle tentait d'analyser ses paroles confuses, elle ne parvenait pas à en extraire l'important. Et cet immonde sentiment d'être inutile resurgissait. Comme s'il n'attendait qu'une minuscule occasion pour sortir de sa sombre tanière pour tout anéantir.« Ce soir-là... Je m'en souviens comme si c'était hier. J'sais pas si c'était hier, d'ailleurs. Je sais plus. J'ai jamais su grand chose, en fait... M-Mais chaque nuit, ça recommence. » Le déclic ce fut. Elle comprit. D'un coup. Comme si tout semblait aussi simple qu'hier soir lorsqu'elle lui demandait juste de lui passer le sel. Il avait peur. Peur des autres. Peur de ceux qui voulaient se venger de son acte. Il avait tout simplement peur de demain. D'imaginer son cadavre croupissant, ou d'être tout simplement retrouvé, voire peut-être torturé. Et elle le comprenait. Et elle voulait réagir avant qu'il ne continue sur sa lancée. Elle voulait l'arrêter avant qu'il n'aille plus loin dans ses aveux. Car elle le savait. Elle savait pourquoi on le pourchassait. C'était la même raison pour laquelle il se trouvait ici. Dans cette maison et dans cette chambre. Elle allait poser une main sur sa bouche, mais il fut plus rapide. Trop rapide. « Je le tue chaque nuit. » Il l'avait dit. Elle ne voulait pas l'entendre. D'une part, car une vision pareille est immonde. D'une autre, car le savait, et elle avait l'impression de ne pas être honnête. Elle ne l'était pas, en réalité.

Son esprit revint sur terre en un instant. Ses mains desserrèrent leur emprise pour venir de chaque côté du visage du jeune homme. L'obligeant ainsi à mettre son visage bien en face du sien. Elle voulait qu'il la regarde. Il devait la regarder, pour se sentir réellement ici. Pas dans un de ces rêves idiots. Non. Elle inspira fort, serrant légèrement son visage dans ses fines mains. « Regarde-moi, Blake. Cesse de fermer les yeux pour un rien, ou de ne pas regarder les choses en face. Je suis là, moi, je suis devant toi. Regarde-moi. » tenant toujours son visage entre ses paumes, elle inspira avec force, posa son front contre le sien. Elle avait l'impression d'avoir affaire aux enfants qu'elle gardait autrefois pendant les vacances scolaires. « Chuuut, chuuut....Ecoute-moi attentivement, Blake. Personne, je dis bien personne, ne te feras du mal tant que tu es avec moi. Compris ? Ici, personne ne te trouveras. Ils peuvent bien te rechercher jour et nuit, personne ne sait que tu es ici hormis moi. Il ne t'arrivera rien, tu es en sécurité... » les derniers mots coinçaient. C'était horrible. Comme une lame dans la gorge qui se plantait petit à petit. Aller Polly, courage, merde. Elle ferma les yeux, juste le temps de dire ces mots, ces mots qui étaient si importants et si tranchants « … fais-moi confiance, Blake. » et ça lui faisait un putain de mal de chien. Parce qu'elle n'était pas digne de confiance au final. Et elle le savait. « Et... ne fait pas attention à ces cauchemars, compris ? Ce ne sont que des cauchemars, rien que des cauchemars. Et si... si ces cauchemars persistent tu n'auras qu'à m'appeler à nouveau... » elle voulait juste l'aider. C'était peut-être trop de sa part. Sûrement. Elle était bonne poire. Mais elle s'en voulait de l'utiliser. Elle s'en voulait vraiment. Et c'était ce qui l'horrifiait. Toujours contre son front, elle voulait juste le savoir mieux. Plus... calme. Plus apaisé. Elle tentait de faire passer son meurtre pour un cauchemar, jouant celle ni croyant pas. Ne sachant pas la vérité. Mais c'était faux, elle savait tout. « …Alors... tu ne dois pas t'inquiéter. Tout ira bien. » Elle voulait. Non, elle souhaitait que tout aille bien. Elle le voulait tellement que ça lui tordait l'estomac.

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