the fucking train wreck
- FT. SIRIUS BLACK -
Depuis qu’elle avait quitté cet ascenseur ce matin, elle avait été incapable de travailler sérieusement. Chaque fois qu’elle se concentrait, elle ressentait ce baiser sur ses lèvres. Bouleversée, chamboulée, retournée. Il l’avait mise dans un état dont elle ne soupçonnait même pas l’existence. Il s’était ensuite excusé pour finir par la convier dans un endroit où ils pourraient parler. Leur futur sujet de discussion se baladait dans le cerveau de la jeune femme. Elle songeait à toutes les choses qu’elle pouvait lui cracher dessus et à tout ce qu’il pouvait avouer. Ce rendez-vous l’avait laissé perplexe. Marlene était assise sur sa chaise, fixant l’horloge sans cligner des yeux. Il y avait-il un moyen d’échapper à ça ? Aucun. Le sorcier serait tellement obstiné à avoir cette conversation qu’il chercherait par tous les moyens de la retrouver. Fuir reviendrait à s’abaisser à son niveau. Elle ne pouvait pas se permettre une telle lâcheté en ces temps troubles. Elle craignait ce qu’il l’attendait si elle le rejoignait : une discussion. Aussi sérieuse qu’il ne l’a jamais été dans sa vie. Elle avait surtout peur qu’il lui brise son cœur une deuxième fois. Les faux-espoirs c’était son truc. Il l’avait embrassé et il voulait la revoir pour lui faire comprendre que c’était bien fini. Jamais elle n’avait eu autant peur qu’un homme la fasse souffrir.

Elle s’était alors décidée à le rejoindre, en se promettant qu’elle ne le laissera pas la faire souffrir plus qu’il ne l’a déjà fait. Elle entra dans le bureau de ce dernier en soupirant. « Je veux des explications. » Déclara-t-elle sans formule de politesse. Elle ne voulait pas perdre son temps à prétendre qu’ils pouvaient être civilisés. Ils ne pouvaient pas. Elle avait clairement annoncé ce qu’elle voulait mais elle le connaissait bien. Tellement bien qu’elle prévoyait ses mouvements dans sa tête. Il était assis à son bureau et il releva la tête vers elle. Il devait au moins la regarder dans les yeux pendant qu’il lui racontait d’autres de ses mensonges. Elle s’impatientait devant son silence. Elle sentait bien qu’il la dévorait des yeux. Il le faisait toujours. Elle ne restait pas insensible à son charme, elle ne le nierait pas. Mais il ne pouvait pas la regarder comme il le faisait, elle s’abstenait. Pourquoi ne pouvait-il pas faire la même chose ? Elle lâcha un soupire exaspéré bref et rapide avant de tourner les talons vers cet ascenseur. Ce silence la tuait à petit feu. Elle espérait tout de même qu’il allait la suivre, la retenir, faire quelque chose. Les portes de l’ascenseur se refermait avant même qu’il puisse avoir le temps d’entrer. Heureusement pour elle, elle n’aurait jamais pu gérer une autre scène de l’ascenseur comme elle l’avait fait ce matin. La demoiselle marcha à travers l’atrium où on pouvait entendre ses talons résonnaient. La principale pièce du Ministère était beaucoup moins bondée que précédemment. Elle travaillait tard, lui aussi et par conséquent, le monde disparaît en fonction de l’aiguille qui tournait.

Marlene sortit du Ministère et elle se retrouva à l’une des entrées londoniennes, sa préférée à vrai dire. Après des jours de chaleur, la pluie s’affalait lentement sur le sol. Elle ne savait pas pourquoi elle ne rentrait pas chez elle. Elle vivait dans l’espoir qu’il la retrouve et la rejoigne. Elle était toute mouillée. Des millions de raisons se bousculaient dans sa tête. Elle devait rentrer, l’oublier et passer à autre chose. Seulement, elle était persuadée qu’il viendrait. Il lui devait au moins ça.