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 don't tell me i'm less than my freedom. (r)

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Asphodel Bates
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MessageSujet: don't tell me i'm less than my freedom. (r)   don't tell me i'm less than my freedom. (r) EmptySam 13 Juil - 8:36



DON'T TELL ME I'M LESS THAN MY FREEDOM.


    Depuis un an, je ne dormais plus. Plus vraiment en tout cas, c'était un genre de somnolence, je me perdais à mi-chemin entre le rêve et la réalité. Adossée contre le mur en pierre, à même le sol, j'étais dans un de ces songes étranges. Je revoyais mes doigts sur le piano du salon et je ne savais plus si la mélodie qui s'égrenait doucement au rythme de mon désespoir était bien réelle, ou si ce n'était qu'un souvenir. Pourtant, le sol froid me gardait connecté avec la réalité de ma situation. C'était aux souvenirs que je me raccrochais pour ne pas perdre la tête, aux souvenirs heureux ou tristes, à tout ce qui me pouvait me rappeler mon ancienne vie. Et il y avait aussi la colère, à laquelle je m'accrochais avec l'énergie du désespoir. Cette colère qui m'avait permis de toujours gratter mes plaies, de ne jamais les laisser guérir, pour ne jamais oublier qu'elle avait brisé ma vie et qu'elle devrait payer pour ça. C'était mon espoir, de sortir d'ici et de lui faire payer. Mon père n'aurait certainement jamais voulu ça, c'était un homme bon, profondément généreux, il m'avait toujours appris à ne pas entretenir la haine, car elle ne ferait que me ronger. Mais cette fois je n'y parviendrais pas, je le savais. Depuis mon entrée à Poudlard, j'avais su toujours dépasser les brimades, les insultes, les menaces, les coups, j'avais été plus forte, bien supérieure à leur bassesse. Mais aujourd'hui me rappeler les conseils de mon père ne faisait revenir à ma mémoire que le douloureux souvenirs de sa mort et ma peine et ma colère occultaient tout le reste. Deux ans plus tard, leur visages sans vie hantaient toujours autant ma mémoire.  Mes cauchemars étaient peuplés du bruit d'une vitre qui se brise, d'un corps qui tombe sur le sol, d'un rire qui fait froid dans le dos, d'une lumière verte, de la dernière injonction de mon père qui m'ordonnait de prendre la fuite. Parfois, je me souvenais d'autres choses, comme la main de Marlon qui se glissait dans la mienne, quelques notes d'une valse, le rire clair de ma mère et les livres de mon père. Je laissais aller ma tête en arrière, contre la pierre froide du mur, dans l'obscurité. Le moindre mouvement m'arrachait une grimace de couleur. Je fronçais les sourcils et fermais les yeux avec lassitude. Parfois je me disais qu'il aurait mieux valu qu'elle me tue. Je ne voulais pas devenir folle, perdre la raison, finir ainsi, à moitié cinglée au fond d'une cave et que toutes formes d'espoir et de courage aient irrémédiablement disparues. Mais je ne pouvais pas abandonner, se serait renoncer à ce en quoi j'ai toujours cru, devenir ceux que je répugne tant, les lâches. Je voulais me battre encore, mais j'avais bien du mal à imaginer comment. Je ne savais même pas si quelqu'un, dehors, me pensait encore en vie, si quelqu'un se souciait encore de savoir où je me trouvais. C'était la guerre, l'Ordre devait déjà gérer les disparitions, les attaques, les morts, la menace quotidienne des mangemorts et de Voldemort. Quant aux Ministère... Tant d'employés avaient disparus avant moi, à plus forte raison des nés moldus, ils fuyaient avec leur famille et je pouvais difficilement les en blâmer. Il fallait comprendre les risques qu'on courrait et qu'on faisait courir aux siens en choisissant de rester et de se battre. Des risques que j'avais acceptés.  La gorge sèche, je me relevais finalement. Mon corps tout entier était endoloris. J'avais conscience d'avoir changée, des cernes violettes sous mes yeux qui tranchaient avec la pâleur cadavérique de mon teint, de ma maigreur, de l'impression d'immense lassitude que je dégageais. Je massais ma nuque endoloris et me redressais pour avoir le dos bien droit. J'avais fait des centaines de fois le tour de ce qui me servait de cellule. J'avais cherché un moyen de m'échapper. J'aurais voulu sentir entre mes doigts le contact rassurant de ma baguette en bois de noisetier, mais quand je resserrais les doigts par réflexe, je ne rencontrais rien d'autre que ma paume dans laquelle j'enfonçais mes ongles par désespoir. Je sentis sa présence. Je savais qu'elle était là, non loin, derrière la porte. Et quand j'entendis le verrou s'actionner, je ne pus m'empêcher de me dire que j'avais un instinct très sur. Malheureusement il n'était pas infaillible, en témoignait ma présence ici. Je lui tournais ostensiblement, droite et immobile, le menton relevé. Je ne lui ferait pas le plaisir de m'afficher soumise et faible. Je resterai une Gryffondor, c'était dans mon sang -si moldu soit-il. Et rien ni personne ne pourrait jamais changer ce fait. Malgré tout, je resterai la même, et je ne me départirai jamais des qualités que me répétait mon père, l'air désapprobateur mais au fond tellement fière. Têtue, farouche, orgueilleuse, indomptable, combative. C'était qui j'étais, et je ne me perdrais pas. C'était ma victoire, la conviction que peu importe ce qui se passerai, je resterait toujours celle que je suis.
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Bellatrix Lestrange
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MessageSujet: Re: don't tell me i'm less than my freedom. (r)   don't tell me i'm less than my freedom. (r) EmptyDim 14 Juil - 10:34


don't tell me i'm less than my freedom. (r) 130714123123921963 don't tell me i'm less than my freedom. (r) 130714123352699303
don't tell me I'm less
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BELLA & ASPHODEL


En ce matin brumeux, Bellatrix était perdue dans ses pensées. C'était comme si le temps l’avait absorbée, comme si une bulle l’avait enveloppée. Les yeux ouverts, elle était ailleurs, elle était avec son Maître qui lui confiait la mission la plus importante à ses yeux. Elle avait réussi, elle avait gravé tous les échelons, elle était la plus puissante de toutes. Dans un Éden artificiel,  la vie un temps s'était suspendue, elle était ailleurs le temps d’un souffle. Postée devant la fenêtre du salon, Bellatrix laissait vagabonder librement son esprit. Elle se sentait bien, légère, et elle respira profondément. Un bruit métallique la ramena durement à la réalité. Contrariée, Bellatrix poussa un petit grognement. La sang-de-bourbe était réveillée, et de plus, elle venait de lui gâcher son plaisir. Parfois, Bellatrix se demandait pourquoi elle n'en finissait pas avec elle, pourquoi elle la gardait toujours prisonnière depuis tout ce temps. Si Bellatrix n'avait aucun scrupule à tuer, elle n'arrivait jamais à prononcer les quelques mots fatals sur la jeune Asphodel Bates, qu'elle séquestrait dans sa cave depuis un an maintenant. Elle en avait discuté avec Rodolphus, son mari, et elle finissait toujours ses propos en lui disant qu'elle n'avait pas envie de la tuer, qu'elle préférait s'amuser avec elle. Rodolphus haussait toujours les épaules. A dire vrai, il s'amusait aussi de cette situation, il aimait entendre les cris de la née moldue, même si Bellatrix les aimait encore davantage, car elle en faisait une affaire personnelle. Tuer les Bates, la famille entière, avait été une de ses missions l'an dernier. Malheureusement, la plus jeune de la famille avait parvenu à s'enfuir. Bellatrix se souvenait encore de la rage qui l'avait envahie à ce moment là, quand elle avait réalisé qu'elle lui avait glissé entre les doigts. Le visage déformé par la colère, elle avait serré les poings jusqu'à s'en faire blanchir les jointures. Aujourd'hui encore, la mangemort, même si elle avait retrouvé Asphodel, ressentait toujours une certaine amertume en pensant à ce jour où elle avait été humiliée. Quand elle posait son regard sur la jeune Bates, la fureur prenait possession de son être tout entier et Bellatrix la laissait l'envahir.
Consciente qu'Asphodel était aux aguets et à l'afflut du moindre bruit, Bellatrix prit tout son temps pour traverser la salle qui la séparait de sa victime. Le bruit de ses longues bottes noires résonnait à travers tout le manoir. Elle fit une pause devant la lourde porte, savourant son plaisir. Puis elle déverouilla le verrou, ouvrit la porte et posa des yeux dédaigneux sur la jeune fille qui gisait là, dans sa cave. Celle-ci avait un air de défi sur le visage, qui ne plaisait pas du tout à Bellatrix. Elle avait le menton levé et la fixait durement. Bellatrix entendit la pluie qui déferlait dehors. Elle observait toujours la sang-de-bourbe, qui n'avait toujours pas baissé les yeux. Parfois, Bellatrix se surprenait à admirer la façon dont sa victime tenait bon. Asphodel était dans un état physique pitoyable, plus maigre que jamais, la peau sur les os, mais sa raison semblait rester intacte. Quelque chose, probablement l'envie de vengeance, la faisait tenir, et Bellatrix mourait d'envie de faire taire cet espoir en sa victime. De jour en jour, elle tentait de la briser en mille morceaux, afin de ne plus percevoir ce côté combatif qu'elle discernait toujours en elle. Mais Bellatrix devait voir la réalité en face : la petite était coriace. S'avancant lentement, Bellatrix se rapprocha d'elle. Elle la regarda fermement dans les yeux, esquissant un petit sourire. Puis sa main partit presque toute seule, pour finir sa course sur la joue meurtrie de sa victime. Bellatrix prit la parole, comme pour expliquer son geste : « Tu n'écoutes jamais rien. » Asphodel le savait pourtant, qu'elle devait baisser les yeux. Le sang qui coulait dans ses veines était impur, infecté, pollué, souillé, et elle devait se soumettre à une famille telle que les Lestrange. Bellatrix partit dans un rictus incontrôlé, tandis qu'elle entamait une ronde autour de la jeune fille. Chacun de ses pas résonnait dans la petite cave, troublant le silence qui s'y était installé. Elle s'arrêta et se posta devant elle. Puisque celle-ci n'avait toujours pas baissé les yeux malgré la douleur, Bellatrix lui chuchota tout en éfleurant sa joue blessée : « Tu l'auras voulu. » Levant sa baguette, elle sentit l'excitation qui l'envahissait à chaque fois qu'elle allait lancer ce sort. Elle sentait l'adrénaline couler dans ses veines : le plaisir de voir souffrir autrui. Fixant sa victime de ses grands yeux verts, Bellatrix prit tout son temps pour lancer le sortilège impardonnable : « Endoloris ! ».
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Asphodel Bates
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MessageSujet: Re: don't tell me i'm less than my freedom. (r)   don't tell me i'm less than my freedom. (r) EmptyDim 14 Juil - 20:48


    J'étais jeune, encore une enfant de l'avis des tous ceux qui m'avaient rencontré. Ils m'appelaient "la petite" et me regardait avec un sourire attendris parce que je pourrais être leur petite soeur et qu'ils pourraient me protéger. Pourtant, à vingt-et-un ans, j'avais vécu des choses insoupçonnées, j'avais vu mourir plus d'amis que je n'avais vu passer d'hiver, j'avais combattu, j'avais lutté sans répit pour ma survie. Mais mon cas n'était pas isolé. C'était la guerre. Nous n'avions pas le choix, nous devions grandir plus vite, faire face à ce monde plus vite. Je me tournais en sachant que la verrai, d'une seconde à l'autre, face à moi. Elle entra dans la cave qui faisait office de prison. Elle n'avait pas changé, elle était toujours la même femme que celle qui avait tué mon père il y a deux ans. D'une beauté froide et implacable, une lueur de folie dans son regard émeraude. A Poudlard, mes amis nés moldus avaient pour habitude de dire que si la plupart des sangs purs avaient basculé dans la folie, c'était à cause de la consanguinité, pour ne pas souiller leur sang, il n'y avait aucune limite. Cette blague médisante nous faisait rire de ceux qui tentaient chaque jour de faire de notre vie un enfer. Un jour mon amie Helene avait formulé cette hypothèse un peu trop fort à portée de voix d'un groupe de sang pur, elle avait passé quatre jours à l'infirmerie. Pour une blague de gamin. Au fond, c'était peut-être vrai. Les sangs purs voulaient protéger leur sang, peut-être que le prix leur importait peu. Comment auraient-ils sombrer dans la folie sinon ? Car c'était légitime de parler de folie en évoquant des gens prêts à tuer des centaines d'innocents au nom d'une prétendue supériorité. Je ne détournais pas les yeux devant le regard froid de Bellatrix Lestrange. Je ne lui ferais jamais ce plaisir. Je savais qu'elle ne supportait pas mon arrogance et je savais qu'elle me ferait payer chaque seconde où je lui avais tenu tête, depuis le jour où elle avait assassinée ma famille. Elle s'approcha d'un air menaçant, je ne cillais pas. D'un geste rapide elle m'asséna une violente gifle qui eu au moins le mérite de me faire tourner la tête tant elle était forte. Tu n'écoutes jamais rien. Je ne portais pas la main à ma joue, je relevais la tête et plantais mon regard dans le sien. Je suivi du coin de l'oeil la ronde qu'elle décrivait autour de moi comme un animal traquant sa proie. Le chien de garde est satisfait du menu proposé ? raillais-je d'un air supérieur parfaitement exaspérant. C'était plus fort que moi, je savais qu'il aurait fallu que je la ferme, mais je ne pouvais pas. Je ne pourrais jamais, j'en avais bien conscience. Mes professeurs, à Poudlard ou dans l'Ordre, parlaient plutôt d'inconscience. Tu l'auras voulu. Elle effleura ma joue de sa main glacée je la chassais d'un revers de l'avant bras. Ne me touchez pas. sifflais-je d'un ton mauvais. Je lui donnais un ordre. Je savais que ça ne lui plairait pas et j'aimais beaucoup cette idée. Elle leva sa baguette, je savais ce qu'il allait suivre. Je déglutis en me préparant au sort qui ne manquerait pas de me frapper. Endoloris ! Le sort me frappa de plein fouet et je fermais les yeux par réflexe. Mon hurlement déchira le silence de la cave et raisonna longtemps, dans la cave et dans ma tête. Je m'adossais au mur de pierre tentant désespérément de m'accrocher à tout ce que je pouvais pour ne pas tomber, mais je sentais mes genoux se dérober sous moi. Mon sang bouillait dans mes veines, je sentais mes muscles se tendre à l'extrême. Puis l'effet du sort s'estompa peu à peu. Le souffle court, je levais les yeux vers elle, le regard chargé de haine en me promettant de lui faire payer. Je lui ferais payer mon état, la mort des miens, toutes les souffrances qu'elle avait causée, elle devrait payer chaque larmes qui avaient été versées à cause d'elle. Je me redressais tant bien que mal, appuyé contre le mur froid. Vous êtes une lâche. Et vous avez perdu la tête depuis longtemps. dis-je d'une voix plus faible que je ne l'aurais voulu.

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Bellatrix Lestrange
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MessageSujet: Re: don't tell me i'm less than my freedom. (r)   don't tell me i'm less than my freedom. (r) EmptyMer 17 Juil - 7:20

Le visage déformé par la haine, Bellatrix avait du mal à supporter le ton de la jeune Bates. Celle-ci se croyait tout permis, à lui répondre ainsi, sans aucune honte, jasant sans cesse. Rien que le son de sa voix écœurait Bellatrix, qui devait user de presque toute sa force mentale pour ne pas la frapper à nouveau. De plus, elle préférait de loin la puissance du sortilège Doloris. Le cri de douleur de sa victime la ranima, c'était un peu comme une drogue, elle avait besoin de sa dose quotidienne. Dès que les effets du sort furent estompés, la mangemort eut envie de recommencer, mais Asphodel la coupa dans son élan, ses yeux débordant de haine fixés sur elle : « Vous êtes une lâche. Et vous avez perdu la tête depuis longtemps. » La réaction de Bellatrix fut immédiate : elle fut prise d'un petit rire perfide, qu'elle n'aurait pas pu réprimer même si elle l'avait voulu. Repoussant d'un geste amusé une mèche de cheveux qui lui tombait sur le visage, Bellatrix approcha son visage de celui de sa victime. Elle était si près d'elle qu'elle pouvait entendre chacune de ses faibles respirations. C'était comme une mélodie dont on ne voulait pas entendre la fin, car oui finalement, Bellatrix voulait qu'elle vive, car elle voulait la torturer encore et encore, elle y prenait tant de plaisir. Ouvrant la bouche lentement, savourant ce moment, Bellatrix lui murmura d'une voix à peine audible : « Je pense que tu as raison. » Puis un sourire se forma sur son visage, le rendant plus chafouin que jamais.
Elle se détourna alors, écoutant la pluie qui tombait au-dehors. La sorcière était habituée à ce genre de propos envers sa personne, mais elle-même préférait plutôt les termes : « enflammée » ou « survoltée ». Malgré tout, elle ne lui en tiendrait pas rigueur, la pauvre petite agonisait dans sa cave depuis ce qu'elle pensait être une éternité. Totalement consternée par sa propre réflexion, Bellatrix sentit ses jambes fléchir légèrement. Son visage se durcit, il n'y avait plus la moindre trace d'amusement. Sa mâchoire se crispa, et elle s'attrapa la gorge dans un geste désespéré. Elle se ressaisit presque immédiatement, mais elle se félicita d'avoir le dos tourné en ce moment de faiblesse. Elle s'offrit une bonne minute pour retrouver un visage froid, ce visage qui était le sien, ce visage qui reflétait qui elle était à l'intérieur. Elle retourna auprès de sa victime, la toisant à nouveau. « Fini de jouer. » Bellatrix s'exprimait plus pour elle-même que pour Asphodel, mais peu lui importait que celle-ci l'observe d'un air ahuri. « Tu me trouves lâche ? A ta guise, je n'ai que faire de l'avis d'une sang-de-bourbe. » Elle trouvait ses propos relativement faibles, mais ce fut comme si elle les lui avait craché à la figure tellement la haine avait pris possession d'elle à ce moment précis. A cet instant, elle eut cette envie violente de faire taire à jamais Asphodel. Ce n'était pas ce que venait de dire la jeune Bates qui l'avait mis dans un tel état, mais bel et bien sa propre réaction. Elle n'arrivait pas à dompter sa colère, et elle avait conscience que ses traits en apportaient la preuve, mais elle ne flanchirait pas. Asphodel affichait un air consterné, n'ayant aucune idée des pensées qui se bousculaient en sa tortionnaire. Bellatrix recula de quelques pas, sa longue robe de sorcier effleurant le sol. « Voyons à présent à quel point tu es résistante. » La mangemort avait eut une idée, ou plutôt une envie vicieuse. La gamine se croyait invincible avec cet air de défi inébranlable sur le visage ? Bellatrix allait bientôt en juger. Elle releva sa baguette, consciente que sa victime avait à peine récupéré de sa dernière attaque et relança le sort impardonnable. Tandis qu'Asphodel hurlait à s'en déchirer le coeur, Bellatrix avait envie de hurler elle aussi, mais elle conserva un visage impassible.

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Asphodel Bates
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MessageSujet: Re: don't tell me i'm less than my freedom. (r)   don't tell me i'm less than my freedom. (r) EmptyMer 24 Juil - 18:28


    Etais-je ce qu'on appelé une survivante ? Je n'étais même pas vraiment sûre d'être encore en vie. Après tout, je mourrais chaque jour un peu plus ici, je savais que je ne pourrais pas tenir indéfiniment, je me sentais faiblir. Mais je ne pouvais pas me permettre de lui montrer cette faiblesse, elle conduirait inévitablement à ma perte. Et j'avais en moi cette furieuse envie de vivre encore, de la vaincre, de lui faire payer. Je me raccrochais à tout ce que je pouvais, mon envie de vengeance mais aussi la possibilité que peut-être, dehors, quelqu'un ne croyait pas à ma mort, et me cherchait. Soren était l'homme le plus têtu que j'ai jamais connu, mise à part mon père. Il n'abandonnerait pas avant d'avoir mon cadavre sous les yeux. Mais au final, depuis combien de temps étais ici ? Je ne pourrais pas vraiment leur reprocher d'avoir abandonner l'idée de me retrouver, vivante ou non. Dehors, c'était la guerre. Dans cette cave, Bellatrix Lestrange et moi menions notre propre guerre. Et je ne la laisserai pas gagner. Ses traits d'habitude froid et noble étaient ici déformé par la rage et la colère. Elle se détourna de moi et je me redressais. Je fermais les yeux une seconde, profitant de ne pas être dans son champ de vision, pour tenter de calmer quelque peu ma respiration et de me remettre des effets du sort. Si seulement j'étais moins faible... Fini de jouer. C'était mauvais pour moi. Malgré moi, je me raidis, je ne parvenais plus à adopter l'attitude désinvolte du début. Après tant de jour passé ici, j'avais peur. Je sursautais au moindre bruit, j'avais peur que chaque sort que je recevais ne me fasse basculer dans la folie. Quand je m'étais engagé dans l'Ordre, j'avais croisé bon nombre de regard sceptique, comme si je ne savais pas vraiment dans quoi j'allai m'embarquer, comme si ce n'était qu'un hobie. Mais j'étais consciente de ce que cela signifiai, j'en avais accepté les risques. En observant Bellatrix Lestrange, je ne pus empêché un sourire moqueur involontaire et surement malvenu de se dessiner sur mes lèvres fines. La colère. Elle en était rempli, et chaque parcelle de son visage en portait la marque. J'avais compris que la colère et l’orgueil seraient ses plus grandes faiblesses à l'instant même où je l'avais vu. Dans un combat, celui qui ne se domine pas à déjà perdu, et ce dès la première seconde. Je le savais parfaitement. Et la voir perdre ainsi le contrôle me donner un regain d'espoir. Et elle s'en rendait compte. Voyons à présent à quel point tu es résistante. Elle leva sa baguette et je n'eu pas vraiment le temps de me préparer au sort qui ne manqua pas de suivre. Le sortilège me frappa de plein fouet, et la hargne de la sorcière était telle que je ne pu en soutenir la puissance. Les yeux clos avec force, je tombais à genoux tandis que mes hurlements se répercutaient sur les murs et raisonnaient à mes oreilles. Les secondes semblaient durer des heures pendant lesquels mes os explosaient et chacun de mes muscles endoloris se tendaient à l'extrême. Je passais une main tremblante sur mon visage pâle, le souffle court. A tâtons ma main chercha le contact du mur et je m'y appuyais. Je me mordais la lèvre inférieur par réflexe, comme si ce geste habituel me permettait de savoir que j'étais toujours en vie. Je levais les yeux vers elle. Pas trop mal pour une sang de bourbe non ? Mon regard tomba sur sa baguette. Je devais récupérer la mienne. La baguette de mes onze ans. Mais avant ça, je devais lui arracher la sienne quitte à lui arracher une main avec. Je serais curieuse de savoir combien de moldus contient votre arbre généalogique. lui dis-je d'une voix arrogante emprunte d'une curiosité feinte. Je ne devrais pas, je le savais, mais c'était plus fort que moi.

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Bellatrix Lestrange
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MessageSujet: Re: don't tell me i'm less than my freedom. (r)   don't tell me i'm less than my freedom. (r) EmptySam 27 Juil - 8:15

Elle faiblissait, chaque muscle de son corps hurlait à la douleur et Bellatrix observait sa prisonnière sans la moindre once de pitié, sans la moindre compassion. Elle l'observa tomber à genoux sous la puissance des sortilèges, elle flanchait enfin, incapable de rester debout. La petite était certes coriace, Bellatrix en avait déjà eu la preuve maintes et maintes fois, mais elle ne tiendrait pas éternellement. Un jour elle céderait, elle abandonnerait, elle arrêterait de se battre. Elle la vit flancher de plus belle, tandis que ses hurlements brisaient le silence qui se faisait alentour, la pluie ayant cesser au-dehors. Ce silence inquiétant avait un côté satanique, comme si même les éléments se taisaient pour entendre les hurlements foudroyants. L'ampleur des cris d'Asphodel avait eu pour effet de faire retomber un peu la rage de la mangemort. Chacun de ses hurlements résonnait dans la vieille cave et aux oreilles des deux femmes, et chacun de ses hurlements ravivait et ravissait Bellatrix. La sorcière s'y raccrochait afin de ne pas flancher elle-même, afin de ne pas lui montrer qu'elle aussi avait ses faiblesses. Pour mieux les laisser agir sur elle, Bellatrix ferma les yeux, un air béat sur le visage. Désormais plus calme, Bellatrix ne daigna même pas répondre aux paroles d'Asphodel, qui lui murmura quelque chose comme quoi elle était plutôt capable de résister. A vrai dire, même si la jeune fille se trouvait juste à côté d'elle, ses paroles n'étaient que chuchotements, Bellatrix savourait toujours les effets ravigorants du sort et plus rien autour d'elle ne comptait, elle était comme dans une bulle, coupée du monde, loin de sa prisonnière. Celle-ci était apparemment incapable de se taire, même quand sa vie ne tenait qu'à un fil, et Bellatrix savait pertinemment qu'elle agissait ainsi pour la provoquer, ou plutôt pour provoquer sa colère. Elle le savait, mais parfois la colère en elle était si intense qu'elle ne parvenait pas à l'apprivoiser. Quelques fois elle ne voulait pas l'apprivoiser, elle l'aimait cette colère, mais elle savait aussi qu'elle pouvait se retourner contre elle, la rendre vulnérable. Mais aujourd'hui elle en avait assez de l'entendre bavasser, et répondre de manière insolente à chaque fois qu'elle lui adressait la parole. Si seulement elle pouvait se taire, mais cela lui était impossible apparemment. Elle devait sûrement s'y rattacher, après tout, ses mots étaient la seule arme dont elle disposait, et Bellatrix pouvait difficilement l'en blâmer. Qu'elle vocifére autant qu'elle veut, la mangemort n'avait pas encore joué ses meilleurs atouts.
« Je serais curieuse de savoir combien de moldus contient votre arbre généalogique. » Désormais las des provocations de la jeune Bates, Bellatrix fit rouler ses yeux sous son front, et prit une grande respiration avant de lui répondre. « Tu es vraiment incapable de te taire, n'est-ce pas ? Tes parents ne t'ont jamais appris le respect ? Ils n'en ont peut-être pas eu le temps. » Asphodel détourna immédiatement le regard à l'évocation de sa famille. Bellatrix savait qu'elle venait de toucher un point sensible. Habituellement, elle ne s'abaissait pas à de telles remarques, car il était bien trop facile de blesser Asphodel en ravivant le souvenir des membres de sa famille qui avaient été tués sous ses yeux. La mangemort pouvait revivre en mémoire cette journée où elle avait tué les être les plus chers aux yeux de sa captive, elle se rappelait de chaque minute, de chaque seconde. Mais ce matin là, Bellatrix avait prononcé les mots qui, elle le savait, même si celle-ci ne le montrerait peut-être pas, blesseraient la gamine au plus profond d'elle-même et rouvriraient des cicatrices qui avaient déjà du mal à cicatriser. « Dis donc, tu es bien silencieuse tout à coup. » Le visage d'Asphodel était désormais dans l'ombre, et Bellatrix ne pouvait pas percevoir ses traits. Prise d'une curiosité maladive, et d'un geste lent, elle approcha sa main de son visage, consciente que sa prisonnière haïssait cela au plus haut point. Même si toucher une moldue la révulsait, elle pouvait bien prendre sur elle pour quelques secondes. Elle lui tourna lentement le visage, si bien qu'elle put enfin l'apercevoir clairement. Jamais, o grand jamais, elle n'avait lu tant de haine sur ce visage pourtant si angélique. Bellatrix ne put s'empêcher de lui sourire, et enfin de lui lancer d'un ton dédaigneux : « Tâches de te taire maintenant, que je ne t'entendes plus. » Elle se retourna et se dirigea vers la lourde porte. Elle prit tout son temps, afin d'entendre encore un peu la respiration saccadée de sa prisonnière, mélodie dont elle ne se lasserait jamais.

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MessageSujet: Re: don't tell me i'm less than my freedom. (r)   don't tell me i'm less than my freedom. (r) EmptySam 3 Aoû - 10:22


    Je ne savais pas combien de temps je pourrais tenir encore, en fait je n'avais plus aucune notion du temps. Je parvenais difficilement à savoir si à l’extérieur, c'était l jour ou la nuit, j'avais une vague conscience des jours qui passaient mais je ne faisais que des supposition. J'avais été lucides au début, puis peu à peu, un rythme de sommeil irrégulier et les torture avaient eu raison de moi et j'avais l'impression de n'être lus qu dans un état catatonique. Je ne tiendrai pas éternellement. J'avais la sensation de voir mes forces s'échapper peu à peu, et malgré tout ce que je faisais pour les retenir, je ne pouvais plus aller contre l'inévitable. La haine était ma seule source d'énergie, elle me fournissait aussi l'espoir qu'un jour je sortirai d'ici et me vengerai. Tu es vraiment incapable de te taire, n'est-ce pas ? Tes parents ne t'ont jamais appris le respect ? Ils n'en ont peut-être pas eu le temps. Je détournais le regard, incapable de la regarder plus longtemps. Sous l'effet de la colère, je resserrais les poings à m'en faire blanchir les jointures des doigts. Elle me le paierait. Je revoyais en permanence les corps sans vie des membres de ma famille, quand je fermais les yeux, les mêmes images, les mêmes bruits assourdissant me revenait en tête. Malgré tout je ne pouvais pas y croire. Ce genre de chose ne pouvait pas m'arriver, pas à moi. Parfois je me réveillais en sursaut, au beau milieu d'un de ses cauchemars, et je me prenais à espérer que peut-être tout ça n'était qu'un mauvais rêve, que j'allais tourner la tête et me retrouver dans ma chambre. Mais le froid qui me glaçait les os me ramenait bien vite à la réalité et la douleur n'en était que plus forte. J'aurai voulu lui répondre, une phrase sèche, pour lui montrait qu'elle ne pourrait plus jamais me blesser, mais j'en étais incapable. Je n'en avais plus la force, et elle le savait, elle jubilait. Bien plus que les sorts, l'entendre parler de mes parents m'avait donné la dernière estocade. Je n'eu même pas la force de la repousser quand sa main glacé toucha mon visage pour le tourner vers elle. Je ne bougeais pas. Une poupée de porcelaine dans un piteux état. Mes yeux pourtant flamboyaient de haine et je me jurais de lui faire payer chaque seconde depuis la première, celle où nos regards c'étaient croisés. Quand elle sourit, je sentis monter en moi une vague de colère et faillit me jeter sur elle pour l'étrangler. Pourtant quand elle s'écarta, je redevins amorphe. Tâches de te taire maintenant, que je ne t'entendes plus. Elle me tourna le dos, je restais immobile jusqu'à entendre la porte se refermer. Je m'adossais contre le mur, les yeux fermés, luttant en silence pour ne pas me laisser submerger par le désespoir. Une larme se forma au coin de mon oeil et roula sur ma joue. Je laissais aller ma tête en arrière, contre le mur froid, en me demandant si je sortirai une jour d'ici.


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