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 justice is coming to all of us, no matter what we do. ✤ (amélia)

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Anthonin Dolohov
Anthonin Dolohov
SPELLS : 133
AVATAR : hugh dancy.
until the end
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MessageSujet: justice is coming to all of us, no matter what we do. ✤ (amélia)   justice is coming to all of us, no matter what we do. ✤ (amélia) EmptyDim 7 Juil - 23:05


why do we fall ?
So we can learn to pick ourselves up.


Il suffisait parfois de sortir, et de prendre l’air. De sortir, et de regarder autour de soi. Fermer les yeux, et inspirer l’air frais à pleins poumons. Rester quelques instants, menton levé vers le ciel nuageux et perpétuellement sombre, à savourer le vent doucereux caressant son visage. Il suffisait parfois de réellement peu. Chasser les soucis, et tenter de se sentir vivant. Tenter de penser qu’autour de soi, le monde conservait une certaine normalité, et une certaine sainteté d’esprit. Il n’en était rien, évidemment. Tout ceci n’était qu’une illusion, et il en avait parfaitement conscience. Debout dans cette rue, transplané ici car l’espérant vide à cette heure plutôt avancée de la soirée. Il connaissait le coin, pour y être de si nombreuses fois passé, des années auparavant. Des mois durant. Des jours fuyants. À la sortie du Ministère de la Magie, côté moldu de Londres. Une petite rue, banale. Toujours vide, lorsqu’il y passait. Et actuellement dépourvu de la moindre présence, humaine ou animale. Hormis la sienne. Il inspira lentement, gonflant ses poumons. L’air lourd s’y engouffra, lui donnant la sensation de vivre. De revivre.

Rester cloîtré comme un animal, le temps que les choses se tassent. Quelle merveilleuse idée. Fabuleuse, si on oubliait le fait qu’il avait besoin de contact humain. Besoin de voir l’extérieur. Besoin de continuer de vivre. Il était en fuite. Il était pourchassé. Traqué par les Aurors. Les tireurs d’élite ne le louperaient pas. Les Aurors se feraient un plaisir de l’attraper et de l’envoyer à Azkaban, où il n’aurait plus qu’à supplier et se mettre à croire en le Père des Hommes pour échapper au baiser du Détraqueur. Il était devenu une cible. Chaque jour passant, il s’y accommodait davantage, sans pour autant que cette condition ne le satisfasse. Il regardait les gens passer, sous les fenêtres des appartements qu’il côtoyait. Il regardait la vie grouiller, l’observait, tentant de se représenter ce que chacun d’eux pouvait bien faire à cette heure de la journée, parfois. Lorsqu’il n’avait rien à faire, les passants étaient une source de distraction, misérable vermine, si facile à exterminer, mais si délicieuse à médire et critiquer. Les vices humains étaient condamnés, il avait perdu toute envie de redonner un jour ne serait-ce qu’une parcelle infime de sa confiance à ces êtres qu’il détestait. Moldus, nés-moldus, certains sang-mêlés. Et parfois même des sang-purs, traîtres à leur condition. Ils pouvaient continuer de vivre, continuer de s’agiter, battant vainement de leurs bras empotés dans les airs, essayant de saisir à pleines mains cette vie fuyante. Ils ne réalisaient pas. Ne réalisaient rien. Ce n’était que lorsqu’elle nous était ôtée de la sorte qu’on se rendait compte du vrai sens du mot liberté. Lorsqu’on ne pouvait plus mettre un pied dehors sans se retourner, et craindre pour sa vie. Dans le monde magique, tout du moins. Alors que lui restait-il, comme solution ? Se promener parmi les moldus ? Définitivement une activité loin d’être son passe-temps préféré. Il passait plus de temps dans quelques appartements vides, ou quelques pièces occupées par divers habitants. Il allait, ça et là, vagabondant. Essayant tant bien que mal de ne pas sortir et s’exposer à des dangers inutiles, autrement que pour les missions confiées par le Lord. Il restait enfermé. Jouait du violoncelle. Lisait. S’ennuyait. Lorsqu’il se découvrait quelque chose à faire, ou était acquitté d’une tache précise, il s’en trouvait heureux, son sourire léger refaisant surface, ses prunelles se teintant d’un semblant d’éclat de vie, malicieux et démoniaque. Simple petit plaisir.

Trois jours. Voilà le temps qu’il avait passé, enfermé. À tenter tant bien que mal de trouver quelque chose à faire. Son dos n’était que partiellement remis de sa dernière altercation avec quelques sorciers. Aurors, s’étaient-ils trouvés. Il conservait une certaine difficulté à effectuer certains mouvements, une certaine raideur. Affaibli. Alors, quoi ? Il était bien ressorti, depuis l’attaque. Il avait failli être reconnu, avait décidé de rester un peu à l’écart. Et le vide, le repos, l’ennui, trois longues journées durant. Un peu de calme. Un peu de vide. Il cicatrisait. Se remettait. Son teint ne se départissait pourtant pas de cette teinte cireuse et fatiguée. Il conservait une mine précaire. Il souffrait encore. Même en cet instant. Calé sur un mur, à enfin prendre l’air, à s’être décidé à bouger. Il avait mal. Ne disait rien. Et ne dirait rien. Les doigts de sa main gauche se resserrèrent autour de sa baguette. Son bras droit, inerte, pendait le long de son corps. Il en serra doucement le poing, sans pour autant avoir la moindre sensation. Il était habitué, avec le temps. On finissait par s’habituer à tout.

Un bruit léger lui fit rouvrir les yeux. L’intuition que quelqu’un approchait. Ou que quelqu’un l’avait vu. Il aurait pu fuir. Il aurait pu transplaner. Il aurait pu éviter le moindre accroc potentiel, et échapper à toutes les mauvais scénarios qu’un pessimiste aurait tracé au fond de son esprit farfelu. Il ne bougea cependant pas. Sa respiration s’emballa légèrement, tandis qu’il essayait de capter les sons qui l’entouraient. Une douce et lancinante douleur lui rappela l’état de son dos. Il ne pourrait pas courir. Il ne pourrait que difficilement résister. Alors pourquoi ne pas mettre les voiles dès maintenant, au lieu d’attendre patiemment ? Un pressentiment, peut-être. La peur ? Non. Elle était là, mais n’était certainement pas la cause de son immobilité angoissante. Il aurait dû s’enfuir. Il ne le fit pas. Bon sang, mais pourquoi ?

Sentir le souffle du vent sur son visage, savourer sa caresse. Encore quelques minutes. Juste quelques minutes. Le temps d’une vie, le temps d’une longue inspiration. Il y avait quelqu’un. Il le sentait, aussi sûrement que le vent se remettait à chasser et éparpiller ses boucles brunes. Montre-toi, aurait-il voulu dire. Arrête de te cacher. Il se tut. N’en avait pas la force. Avec un peu de chance, on ne le trouverait pas. Avec un peu de chance, il serait laissé en paix. Une ombre parmi les ombres. Était-ce trop demander ?
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