"On va se faire prendre Blondie" murmure un jeune garçon à ton oreille. Tu secoues la tête de droite à gauche, d'un air désespéré. Tu l'aimes ce jeune garçon. C'est ton meilleur ami. Mais des fois, tu a envie de lui mettre des gifles. Il est si pessimiste. Il pense toujours que tout va louper. Tu l'attrapes par la main et tu continues d'avancer. Quatre élèves de serpentard trafiquent quelque chose. Tu ne sais pas quoi mais tu compte bien le découvrir. Quatorze ans. Tu n'es pas grande mais tu n'a déjà peur de rien. Tu es curieuse comme ce n'est pas permis et tu ne supporte pas ses vert et argent qui enfreignent les règles de Poudlard. Bon, d'accord, en les suivant tu les enfreins toi aussi, mais c'est pour la bonne cause. S'ils trament quelque chose de mauvais, sinon tu seras toi aussi une hors la loi. Un bruit sourd te fait sursauter. Tu attrapes le bras de Calvin et tu l'entraines derrière la statue qui se trouve à deux pas. Les préfets en pleine tournée. C'était moins une. Mais d'un coup tu sens ton équilibre te trahir. Sans vraiment savoir comment tu tombes sur le sol. Le bruit de ta chute à interpeller les préfets qui se sont retournés. Ils te regardent d'un air sévère. "Que fais-tu dans les couloirs à une heure aussi tardive ?" Tu te relèves. Tu remets ta robe de sorcier correctement. Puis tu les regardes dans les yeux en haussant les épaules. "Somnambulisme" réponds-tu. Bien sur, ils n'y croient pas. Tu auras essayé. "10 points en moins pour Pouffsoufle. Retourne dans ton dortoir !" Tu soupires. Et flute. Les préfets se retournent. Tu attrapes ton meilleur ami par le bras. "Tu vois, je te l'avais dit." murmure-t-il. Tu grognes. Tu déteste quand il dit ça. Tu déteste quand il a raison. Oui, d'accord, la discrétion ce n'est pas toujours ton fort. Il t'arrive souvent de tomber ou d'éternuer au mauvais moment. Mais c'est à cause de l'adrénaline ça. Tu es sur de pouvoir apprendre à la contrôler. Tu continues d'avancer quand tu sens une pression sur ton épaule. "La salle commune se trouve dans l'autre direction." te rappelle ton meilleur ami. Tu soupires. Bien. Pour ce soir tu l'écoutes. Mais tu ne laisses pas tomber cette mission. Dès demain matin tu te remet à enquêter sur les agissements de ces quatre serpentard. Tu veux les percer à jour.

Épuisée. Terrifiée. Satisfaite. Tous ses sentiments se bousculent. Tu les ressent tous à la fois. Cette journée a été longue. Tu ouvres la porte de chez toi à la façon moldu. Oui, tu pourrais transplaner directement dans ton salon mais tu ne le fera pas. Tu vis avec ton meilleur ami, Calvin. Vous avez établis des règles. Pas de transplanage à l'intérieur de l'appartement. L'endroit est vide quand tu passes la porte. L'angoisse s'ajoute aux autres sentiments que tu ressens. Où est Calvin ? Tu avales difficilement ta salive. Tu es partie en mission pour l'Ordre très tôt ce matin. Tu n'as pas vu le jeune homme. Tu as peur. Et s'il était partit en mission lui aussi. Et s'il ne rentrait pas ? Tu n'as pas eu le temps de lui dire au revoir. Tu sens les larmes te monter aux yeux. Cette guerre aura ta peau. Bien sur, tu n'abandonnerais pour rien au monde. Ce n'est pas ton genre, tu n'abandonnes pas, jamais. Mais tu as peur à chaque instant. Tu as beau faire la fille forte, celle que rien n'effraie mais c'est faux. Quand tu te bats tu n'y pense pas. Tu ne penses pas à ton frère, ni à ta cousine et encore moins à Calvin. Quand tu es en mission il n'y a que ça qui compte. Ta mission et sa réussite. Mais lorsque tu franchis le sol de ton appartement l'angoisse et les sentiments reprennent le dessus. Tu ne sais pas si tu supportais de le perdre. Ni lui, ni ton frère, ni ta cousine. Un bruit de clé te fait sursauter. Tu te lèves. Ta main se dépose machinalement dans ta poche, là où se trouve ta baguette. La porte s'ouvre. La tête de ton meilleur ami apparait. Tu souffles. Tu respires. L'angoisse s'envole. Tu lui saute dans les bras. Il semble surpris par ta réaction. "Tu étais où ?" lui demandes-tu en te reculant. Il soulève un sac en papier. "Faire quelques courses, le frigo est vide." Tu souris, un peu gênée par ta réaction excessive. La guerre te rend un peu paranoïaque.