❝ la nuit du chasseur ❞

C’était toi qui avais une mission cette fois. Une petite mission certes mais une mission tout de même. Le nombre de sorciers en cavale ne faisait qu’augmenter et tu en connaissais certains dont Noemy Lewis avec qui tu avais été à Poudlard et qui était une amie à toi. Il y a un jour ou deux vous aviez reçu son appel à l’aide et il vous avait fallu un moment pour décrypter le message mais l’Ordre était tombé d’accord, il fallait l’aider. Tout ce qu’elle demandait c’était de la nourriture et ça c’était ton domaine. Personne n’avait douté de ton rôle dans la préparation de celle-ci par contre tout le monde avait douté de ton rôle dans la livraison. Il y avait eu quelques discussions mais tu étais plus têtue que l’Ordre réunit et tu avais finis par avoir ce que tu voulais c’est à dire que cette mission était la tienne et celle de personne d’autre. Arthur jouait constamment un rôle dans cette guerre et toi aussi tu avais envi de te sentir utile de temps en temps, cela faisait du bien. Tu étais donc rentrée et tu avais préparé plusieurs choses à manger. Tu avais ensuite réduit le tout d’un coup de baguette pour pouvoir le transporter plus facilement. Tu savais où se trouvait Noemy pour l’instant et c’était là que tu devais la retrouver autour de minuit. Vous n’aviez eu aucun contact à part la lettre qu’elle avait envoyé et qui était cryptée donc tu espérais qu’elle serait toujours là quand tu viendrais frapper à sa porte. Comme tous les soirs, tu avais couché tes enfants en leur lisant des histoires, tu avais calmé les jumeaux et tu avais donné à manger à Ron avant de l’installer confortablement dans son berceau. Tu avais ensuite passé un peu de temps avec Arthur mais tu sentais qu’il s’inquiétait. Pour la première fois depuis qu’il était entré dans l’Ordre, la situation était inversée, il était celui qui s’inquiétait et pas l’inverse. Tu voulais cependant le rassurer, il ne t’arriverait rien, tu en avais la certitude. Peut-être que tout ne se passerait pas sans altercations, ça tu ne pouvais pas le promettre mais tu t’en sortirais parce que tu allais tout faire pour t’en sortir et parce que tu savais te battre, ce n’était pas quelque chose qui te faisait peur. « Don’t worry Arthur, everything is gonna be fine. » Tu passais encore plusieurs minutes dans les bras de ton mari à parler de tout et de rien. Enfin, surtout de sa journée et de la tienne avec les enfants. Bientôt ce serait le week-end et vous pourriez passer du temps en famille, tous les huit. Tu savais que sous ce toit tes enfants étaient sains et saufs car de puissants sortilèges protégeaient la maison ce qui te permettait de te faire moins de soucis. Bientôt, la pendule sonna les onze heures et demi, il était temps d’y aller, il ne fallait pas traîner. Tu enfilais donc ta cape et tu pris le repas que tu glissais dans ta poche une fois réduit puis tu embrassais une dernière fois Arthur avant de transplaner dans une ruelle sombre de Londres. Tu avais plusieurs minutes de marche à faire encore mais cela n’avait pas d’importance, ce n’était qu’une dizaine de minutes et après tu seras tranquillement en train de faire manger Noemy. Tu te mis donc en marche sans attendre, tu avais mémorisé le chemin par cœur, tu n’avais pas besoin d’y réfléchir. Tes sens étaient en éveil, tu savais que tout pouvait dérailler à n’importe quel moment de la soirée. Au bout de quelques minutes, tu sentis que tu étais suivie. Tu ne voyais personne mais tu avais ce sentiment d’être suivie qui était très désagréable. Tu avais l’habitude de te fier à ton instinct et celui-ci ne te disait rien de bon. En réponse à cela, tu marchais un peu plus vite, tu ne courrais pas mais tu marchais simplement plus vite. Finalement, tu arrivais à la maison indiquée dans le message et tu y rentrais. Tu avais un terrible pressentiment mais tant pis, il fallait y aller. « Noemy ? Are you in here ? » Appelas-tu à travers la demeure. Mais tu avais le pressentiment qu’il n’y avait plus seulement Noemy dans cette maison à l’apparence tout à fait normale.

Spoiler:

La nuit allait bientôt tomber sur le monde de la magie. Opale avait passé la journée à jeter des sorts d’amnésie. La guerre se faisant de plus en plus forte, les moldus étaient soumis plus souvent à un spectacle qui pour eux n’existait que dans les livres. Aujourd’hui, un duel entre deux sorciers avait eu lieu dans un bar. Cinq moldus étaient présents, Opale les a retrouvés assis dans un coin, sous le choc de la scène qui venait de se dérouler devant leurs yeux. Effacer leurs mémoires étaient un jeu d’enfant, au bout d’un an de métier, elle faisait cela plutôt rapidement. Cependant, toutes ces pensées n’avaient été tournées que vers une seule chose aujourd’hui : la capture de Molly Weasley. Cette poule pondeuse traitre à son sang. Une Prewett qui s’est mariée à un Weasley, autant dire qu’ils se sont biens trouvés. Et maintenant, ils font un élevage de gamins roux qui deviendront une honte pour tous les sangs purs de ce monde. Quoiqu’ils auront surement la possibilité de se rattraper, en faisant les bons choix. Le seigneur des ténèbres avait lui même confié sa première mission à Opale, beaucoup de mangemorts mettaient un grand espoir en la jeune fille, elle en était consciente. Ce nouveau statut ne la déstabilisait pas tellement, elle était une Avery, elle avait vécu toute sa vie sous pression. On l’avait éduqué dans ce but : devenir une sang pur parfaite, digne des plus grands partis, pour donner à sa famille un rang encore plus élevé que celui de la génération précédente. Cette mission devait être le mieux réussi possible. Même si l’autre fille, Noemy, réussissait à s’enfuit, il fallait ramener Molly Weasley au maître. On lui avait assigné un coéquipier, surtout parce que c’était sa première mission et que quelqu’un devait être là pour la superviser. Charles St John. Il n’était pas sang pur, mais les sorciers dans sa famille se succédaient depuis maintenant des générations, et il était impliqué pour l’opinion du seigneur des ténèbres qu’il imposait le respect. Opale ne pouvait donc que lui donner un certain mérite, presque digne de celui qu’elle vouait à ces congénères. Il n’était donc pas pour lui déplaire que ce soit Charles qui l’accompagne dans sa mission, le succès n’en sera que garantie. Ils devaient se retrouver dans une ruelle près de la maison dans laquelle se trouvait Noemy. Le maître avait eu toutes les informations nécessaires, évidemment, Molly apporterait de la nourriture à la fugitive. Ce soir, Opale allait lancer ses premiers sortilèges, impardonnables, dont le sortilège de mot. Elle rangea sa baguette dans sa cape et parti rejoindre Charles. Ils se répétèrent le plan encore une fois : suivre Molly, et les avoir toutes les deux une fois piégées dans la maison. Ce fut un jeu d’enfant, une chevelure rousse passa sans les voir et en dix minutes, ils se retrouvèrent à l’intérieur de la maison. « Collaporta » murmura Opale, verrouillant la porte de la maison par la même occasion. Puis elle se tourna vers son coéquipier et rajouta d’un air satisfait, « et voilà deux poissons dans un bocal ».

we'll never be broken, we won't be denied,
our war is the pressure we need to deny 'til we die

Noemy vivait sans vraiment vivre. Respirer, bouger, étaient deux choses qu'elle s'obligeait à faire pour ne pas dépérir. Mourir, elle en rêvait régulièrement de partir. Enfin rejoindre Adam et sa famille, les autres sangs-de-bourbe morts pendant la guerre. Partir, partir. Qu'est ce qui la retenait encore, franchement ? Elle aurait du laisser l'Ordre se débrouiller pour défaire les Mangemorts et ne pas s'en mêler. Ils s’en sortaient très bien sans elle ! Elle était assise à la table de ma cuisine, la tête entre ses mains, aussi soucieuse qu’elle pouvait encore l’être. Depuis des heures elle était là, elle n'avait pas bougé d'un poil. Désespoir. Elle n'avait pas mangé depuis trois jours. Manque d'envie, manque de détermination. Sa laisser dépérir, toujours et encore. Mais pour une raison obscure à son esprit -son instinct de survie, certainement- elle avait envoyé une lettre de détresse, quelques mots dans le langage codé qu'Adam lui avait appris, à une adresse qu'il lui avait donnée. Elle attendait donc une visite sous peu, un membre du fameux Ordre de Phoenix. Lorsqu'enfin on entra dans la maison, elle réussit à se lever, vacillant dangereusement, prise de vertiges, avant de se stabiliser, baguette à la main. « Noemy ? Tu es la ? » Une chevelure rousse, des taches de rousseurs, un nez légèrement retroussé, certainement pas une mangemort ! Un sourire éclairait ce visage angélique et Noemy ne put s'empêcher de lui rendre, un sourire, triste, certes, mais le premier depuis plusieurs mois. Molly Weasley, une vieille connaissance qui peuplait certains de ses souvenirs de Poudlard. Elle aurait pu se jeter dans ses bras et la remercier. Elle aurait pu. A la place, elle murmura simplement : « Tu en es a combien d'enfants dis-moi ? » Même pour les fugitifs, la réputation de Molly n'était pas un secret. Et puis les enfants était un sujet de prédilection de Noemy, allez savoir pourquoi. Allez savoir... Elle n'eut pas eu le temps d'entendre la réponse qu'on entendit une troisième voix venant de l'entrée. « Et voilà deux poissons dans un bocal » Saloperie de Mangemorts. Toujours là quand on n'avait pas besoin d'eux ! Noemy lança un regard affolé à l'ancienne Gryffondor. Sa baguette fermement tenue entre ses doigts maigres, elle serra les dents, sa mâchoire grinçant sous la pression. Il lui restait tout juste suffisamment de forces pour transplaner et pour utiliser un accio, elle ne survivrait pas à un Stupefix et s'ils venaient à la torturer, elle ne donnait pas cher de sa peau. « T'as été suivie ?! » Pesta la jeune femme en levant les yeux au ciel. Elle n'en voulait pas particulièrement a son amie mais... si... quand même un peu. Si elle mourrait ce soir-là, ça serait la faute de Molly. Elle ne pouvait, décidemment, compter sur personne ! Enfin c'était peut être mieux ainsi, qu'elle meure se soir ou dans deux jours, dans deux mois, ca ne changerait pas grand chose. Devait-elle se jeter dans gueule du loup, abréger ses souffrances, se sacrifier pour Molly ? Elle ne savait plus que faire. Tiraillée entre deux choix qui détermineraient le reste de son existence.

Spoiler:

Il leva un pouce pour indiquer à Opale que c'était parfait. Les deux femmes étaient coincées avec eux et il n'y avait aucun doute qu'ils auraient le dessus. Ils avaient l'avantage de la surprise, après tout. Cette soirée avait été soigneusement organisée et il était honoré de ce soir 'chaperonner' la petite Avery. La future Mrs Black, une Mangemorte prometteuse, une petite qui avait du cran. On aurait pu envoyer un sang pur, mais c'était lui qu'on avait envoyé. C'était à lui qu'on avait dit de superviser la jeune femme. Il était fier. Fier de porter ce masque. Cette Marque. D'être ici. Ici avec la jeune fille et ici pour faire cette tâche.

Une autre voix se fit entendre. Les Phénix. Elles savaient. Tant mieux. Elles allaient tenter de fuir, faire des erreurs, se faire attraper comme des débutantes. Ce qu'elles étaient, après tout. Molly Weasley, une pauvre mère de famille qui ne valait pas mieux que son époux (dire que certains imbéciles avaient déjà demandé à Merry si elle était une Weasley). Et une sang-de-bourbe. La lie de la société. Quelque à éliminer, détruire, tuer, torturer. Un sourire derrière son masque, un signe des doigts. Il irait vers la droite, et elle, vers la gauche – prête à intervenir si une des deux femmes passait devant elle. Prête à attaquer. Charles s'avança dans la direction d'où ils avaient entendu la voix, marchant prudemment sur le plancher pour ne pas le faire craquer. Aux aguets. Et finalement, il leva sa baguette en même temps qu'il éleva la voix, une voix étrangement joyeuse malgré le ton guttural que le masque lui donnait : « Were you going to party without us ?1 » Il apparut brusquement dans la pièce où étaient réunies les deux femmes – et pointa sa baguette sur la né-moldue, un « Stupefy ! » passant ses lèvres.
La logique aurait voulu qu'il s'attaque à la sorcière la plus expérimentée. À la plus forte. À Molly. Mais non. Elle était pour Opale. Elle pourrait tuer la sang-de-bourbe, mais elle devait attraper la traître à son sang. Lui montrer qu'elle commandait. C'était un choix. Si un quelconque problème se présentait, il serait là pour assurer ses arrières, mais il n'était pas là pour agir à sa place.

Un autre commentaire, claironnant, fanfaron, amusé. « I hope you have enoug food for everybody.2 »

Spoiler:

❝ la nuit du chasseur ❞

Tu avais accepté cette mission parce que tu en avais marre de ne rien faire. C’était une mission qui paraissait certainement simple par rapport aux autres mais tu ne te faisais pas d’illusions, tu savais que rien n’était simple de nos jours et qu’il fallait se méfier de tout. Ce serait ta première mission pour l’Ordre et quoi qu’il se passait, tu voulais plus que tout la réussir. Tu avais donc suivis sans tâche le plan que l’Ordre t’avait donné. Tu n’étais pas une empotée, tu savais tout de même suivre un plan. Tu étais arrivée à l’endroit où se cachait Noemy sans encombres, c’était déjà un premier soulagement. Tu l’appelais quand tu arrivais dans la maison qui paraissait vide et elle finit par apparaître devant toi. Elle n’avait pas changé, c’était toujours la même Noemy que tu connaissais mais quelque chose avait néanmoins changé chez elle mais ce n’était pas physiquement. Tu lui tendis la nourriture que tu avais emmené quand elle te demanda : « Tu en es a combien d'enfants dis-moi ? » Tu te demandais bien pourquoi elle te posait cette question et surtout pourquoi ce furent ses premières paroles. Tes enfants semblaient être un sujet de conversation qui intéressait bien des gens ces temps-ci … « I’ve got six kids. » Dis-tu tout simplement avant que Noemy ne prenne le plat que tu lui tendais. Tu espérais qu’elle apprécierait ta cuisine, c’était quelque chose que tu redoutais un peu quand tu la faisais goûter aux autres. Tu n’aimais pas l’atmosphère de cette maison, réellement pas et tu te demandais pourquoi Noemy acceptait de vivre dans ces conditions. Pour se protéger certainement mais à quel prix ? Alors que tu allais lui poser la question, tu entendis : « Et voilà deux poissons dans un bocal. » Et merde … Voilà que la mission se transformait en cauchemar. Tu savais désormais que des mangemorts t’avaient suivis ce qui n’était pas bon signe. Combien étaient-ils ? Tu l’ignorais mais tu ne tarderais pas à le savoir car ils allaient venir chercher le combat, c’était obligé. Tu n’avais jamais lâché ta baguette des mains et tu enlevais ta cape parce que tu te doutais bien que ce ne serait pas un petit combat. « T'as été suivie ?! » Tu poussais un soupir, tu avais été suivie mais ce n’était pas comme si tu l’avais fait exprès. Tu pouvais bien t’excuser mais tu n’étais pas certaine que cela change grand chose pour la demoiselle qui ne semblait pas vraiment prête à voir arriver des mangemorts. « Yes I was apparently so get your wand out. » A peine avais-tu terminé ta phrase que deux mangemort firent leur apparition dans la pièce où vous vous trouviez qui semblait aussi être la pièce principale de la maison. Tu étais prête à attaquer et à être attaquée. Bien entendu, tu ne pouvais pas dire que la peur n’était pas là mais bizarrement, ce n’était pas le sentiment principal qui t’envahissait. Ce que tu ressentais désormais était un besoin de concentration extrême avec lequel tu savais que tu pouvais réussir à combattre brillamment. « Were you going to party without us ? » Une voix d’homme … Donc vous aviez une femme et un homme en face de vous. Très bien, pourquoi pas … Il lança le premier sort sur Noemy ce qui voulait dire que la personne qui allait s’occuper de toi était celle que tu avais en face. Tu gardais cependant un œil sur cet homme parce que sauver Noemy était aussi ce pour quoi tu étais venue et vue que tu avais été suivie c’était un peu de ta faute. « I hope you have enoug food for everybody. » Ils voulaient faire de l’humour ? Cela te donnait envi de rire aussi. Ils se sentaient tellement supérieurs ces mangemorts, ils croyaient que rien ne pouvait les arrêter mais ils avaient tord … « Sure, you can take a bite. » Toi aussi tu pouvais jouer à ce jeu après tout. Mais tu n’oubliais pas la situation dans laquelle tu te trouvais et tu décidais donc d’attaquer la première, de toute manière cela n’aurait plus d’importance au final. « Petrificus Totalus. » Un sortilège simple mais efficace s’il touche la cible. Tu aurais le temps d’utiliser des sortilèges plus compliqués plus tard, tu n’avais aucun doute à ce sujet.

Spoiler:

La pression qui pesait sur mes épaules était énorme. Je sentais l’envie de m’enfuir de plus en plus puissante. Mais je devais rester, je devais prouver mes compétences en tant que mangemort. C’était le moment rêvé. Charles me signifia que notre plan fonctionnait à merveille d’un mouvement de tête. Les deux jeunes femmes se retrouvaient prises au piège. Nous entendîmes deux voix affolées, la bataille commençait. Elles savaient que nous étions là. Je vis Charles passer devant, sa baguette fermement tenue. Je me mettais en position de défense, prête à bloquer le moindre sort qui me serait jeté. Certes, Molly Weasley avait beaucoup plus d’expérience que moi, mais j’avais toujours eu des dispositions particulières en duel. Des résultats parfaits, ils m’avaient mené au ministère, en tant qu’oubliator. Je ne ratais jamais un sort d’amnésie. Je ne ratais pratiquement jamais un sort d’ailleurs. J’entendis Charles lancer un stupéfix en direction, fière de lui il tenta un peu d’humour. J’esquissai un sourire.

« Sure, you can take a bite. » lui répondit Molly tendu. Je sortis de l’ombre, ma baguette toujours devant moi, prête à me défendre. Je regardai les gâteaux préparés par la mère Weasley avec un certain dégoût. Je lui fis un franc sourire, glacial. « Petrificus Totalus. » lança la rousse par surprise, c’est avec justesse  que je réussi à lancer le sortilège de protection. Il fallait que j’attaque. Cependant le maître était clair, il voulait la traitre à son sang vivante, certes, pas sans égratignure, mais vivante. « Expedimenta. » lançais-je. Commençons facile, si cette Molly avait un peu de jugeote, elle se laisserait faire au lieu d’attendre de recevoir un sortilège qui la blesserait réellement. Je priais pour que le sort ait fonctionné, voir la jeune Weasley pendue par les pieds me plairait fortement. Peut-être même me donnerais-je le plaisir de couper cette si belle chevelure rousse qui faisait la fierté des Weasley. Et je pourrai m’occuper gentiment de Noemy, pas très loin de nous. Le maître serait enchanté. Il fallait que je me concentre sur ce combat.

Spoiler:

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Noemy remercia tout de même Molly pour la nourriture qui lui glissait dans l’estomac. Elle avait du prévoir quelque chose de très nourrissant pour la jeune femme. « Were you going to party without us ? » Un homme. Et une femme. Noemy espérait sincèrement être tuée par l’homme si elle devait perdre la vie cette nuit-là. Et comme si on l’avait entendue, il lança un sortilège en sa direction. « Stupefy ! » Elle réussit à l’arrêter d’un coup de baguette, grimaçant. Elle ne tiendrait pas un duel, elle se ferait laminer. Le manque d’entrainement. Depuis six mois elle avait vécue comme une moldue. Les stupefix étaient les attaques les plus faciles à contrer. Et elle avait un Mangemort en face d’elle. De l’autre côté de la pièce, l’autre sorcière menait une conversation avec sa rousse amie. Des sortilèges que Noemy ne prit pas le temps de reconnaitre fusèrent de leurs baguettes respectives et elle se concentra sur le Mangemort qui lui faisait face. Il la regardait avec un air calculateur qui n’enlevait en nul point la cruauté transparaissant dans ses traits. Si elle devait mourir ce soir là, ca ne serait sans doute pas en héros. Mais au moins elle pouvait tenter de sauver Molly qui était bien plus efficace dans cette guerre qu’une petite née-moldu maigrichonne. Alors Noemy avança vers son ennemi, elle devait se défendre, trouver quelque chose pour le faire tomber, le blesser. A quelques centimètres de lui, elle s’arrêta et murmura. « J’aimerais bien savoir les noms de ceux qui essayent de me tuer avant de les attaquer. » C’était du grand jeu, du mensonge à plein nez. Elle avait juste envie de fuir, en réalité, mais si ça pouvait lui permettre de gagner un peu de temps. Parce que Molly était en train de se laisser submerger et qu’il était de son devoir de l’aider. Alors elle se retourna et lâcha « Enfin pour cette fois, je ferai une exception. » Elle agita sa baguette en direction de la femme qui se trouvait non loin de son amie et lança. « Locomotor Wibbly ! » Avec soulagement, elle vit des étincelles sortir de sa baguette, se dirigeant tout droit vers la Mangemort. Elle ne donnait pas cher de sa peau, l’autre adepte du Seigneur des Ténèbres étant toujours derrière elle.

Spoiler:

La sang-de-bourbe était faible. Il le voyait. Ses gestes étaient lents, ses traits tirés. Elle n'avait même pas envie de se battre. Oh, sûrement que si la situation s'y était prêtée, Charles aurait pu lui susurrer à l'oreille de ne pas gaspiller ses forces en vain, de se laisser faire. La mort n'en serait que plus douce. Moins douloureuse que si elle s'obstinait à combattre. Quoique c'était amusant. Et il était un être joueur qui n'avait jamais assez de divertissements, définitivement.

Ses yeux couraient de Weasley à Lewis. Il les connaissait de vue. Poudlard. À peine un an de différence, pas la même maison. Ils se connaissaient sans se connaître. Tiens, à eux quatre, ils faisaient les quatre maisons. Hufflepuff, idiotement loyale jusqu'à l'os. Gryffindor, imbécilement tête brûlée. Contre Slytherin, la patience rusée, et Ravenclaw, l'intelligence hallucinée. Le froid contre le chaud.

Un sourire étira ses lèvres, sans qu'elles puissent le voir. La Weasley avait répondu et la Lewis n'avait pas attendu non plus pour ajouter son grain de sel. Parler ne leur servirait à rien. Savoir qui ils étaient ? Il secoua légèrement la tête, dans un mouvement négatif. « Oh, darling. You don't want to know who's here for you.1 » Il avait répondu à voix basse, presque sans être entendu. Elles allaient attaquer. Elles étaient nerveuses – elles avaient raison de l'être. Les sorts visèrent tous deux Opale – heureusement pour la jeune fille, Charles réussit à faire dévier le Jambencoton de la Lewis, pouffant de son rire entraînant, renu plus grave par le masque sur son visage. Quel sort à utiliser en duel, ha ! Ça oui ! Magique ! Elle n'avait rien de mieux pour eux, la sang-de-bourbe ? Rien de mieux qu'un sort qui aurait aussi bien pu rester à Poudlard, dans les blagues que les élèves pouvaient bien se faire ? Minable insecte, minable personnage. Pas même digne de lever sa baguette. Cette baguette dont la magie ne lui appartenait pas. Son rire mourut alors qu'il pointait à nouveau sa baguette sur la sang-de-bourbe. Attaquer une sang pure. Heureusement pour elle qu'elle ne le savait pas. Un rapide mouvement du poignet. « Everte Statum ! » Un sort qui allait la repousser plus loin, l'expédier dans le mur, peut-être même la blesser. Pas assez pour qu'elle ne puisse plus combattre.

Un jeu à deux. À quatre. À eux.

Spoiler:

Note du Mangemort: