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 le mariage est un duo ou un duel (opale)

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Regulus Black
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MessageSujet: le mariage est un duo ou un duel (opale)   le mariage est un duo ou un duel (opale) EmptyDim 30 Juin - 20:38


le mariage est un duo ou un duel (opale) 219059Monpremierprojet1

Je marchais d'un pas vif en direction du parc, comme à mon habitude de paraître confiant alors que je ne l'étais pas. Non, je ne l'étais. Pas du tout même. J'avais la trouille. C'était plus difficile que n'importe quelle expédition avec Bella, plus difficile que tout ce que j'avais pu faire auparavant. Ils s'attendaient à quoi aussi? Que nous tombions follement amoureux en nous voyant? C'était ridicule, absurde, gênant. Au moins, j'avais réussi à réduire ma peine. L'entretien que j'avais eu avec ma mère avait été retentissant de cris, mais j'avais obtenu de la rencontrer hors de la demeure familiale. C'est ce qu'exigeait la tradition, la nouvelle fiancée devait rencontrer son futur époux dans sa famille. Cela aurait été, à mon sens, l'ultime humiliation. Je préférais nettement la voir seul à seule, ainsi nous pourrions nous couvrir de honte sans témoin. Je n'aurais pas à sentir le regard pesant de ma mère sur ma nuque. Cette énorme mise en scène me gardait dans une humeur noire. La colère doublait la cadence de mes pas. J'étais indifférent à la beauté du canal dont les eaux s'agitaient paresseusement, au ciel d'un bleu limpide ou aux arbres aux feuilles gorgées de lumière. C'était exceptionnel pour ce mois de mars qui avait pour l'instant pris une tournure presque orageuse. Mais je n'en avais cure. Seule comptait la colère qui me brûlait la peau, qui coulait dans mes veines, qui s'abattait violemment et me secouait de la tête aux pieds. Mes poings contractés laissaient apparaître de blanches jointures, tandis que mes dents menaçaient de se casser tellement elles étaient serrées. Je n'étais pas de nature colérique, mais quand on m'en imposait trop, que j'en prenais trop pendant trop longtemps, il m'était impossible de ne pas voir rouge. Ma mère m'avait annoncé la nouvelle la veille au soir. Ah bien sûr, je m'y attendais. Des sous-entendus me l'avaient laissé comprendre il y avait déjà un bon moment. Je n'étais pourtant pas préparé, ne le serais sans doute jamais. On voulait que je la rencontre maintenant, tout avait été soigneusement arrangé. Je n'avais pas de voix au chapitre. Une nuit, voilà tout ce qu'on m'avait laissé. J'aurais alors tant aimé recevoir des conseils, être rassuré, mais il n'y avait personne. Le seul frère que j'avais ne me parlait plus depuis des années. Ah comme son aide m'aurait été précieuse! C'est l'esprit troublé, le cœur lourd, que je m'étais levé ce matin après avoir dormi deux ou trois heures. Comment convenait-il d'agir? De quoi parlerions-nous? Lequel emménagerait chez l'autre? Mais nous étions encore de parfaits inconnus l'un pour l'autre! Je m'imaginais une jeune Sang Pur au nez en l'air, au cheveu noir et aux yeux vides. Je ressentais déjà sa froideur, voyais son faux sourire, ses gestes maniérés. Elle était, dans mes pensées, d'une frigidité incroyable, n'avait jamais fait quoique ce soit, était toujours resté dans le giron protecteur de sa famille. Je devais avoué n'avoir guère fait mieux, mais j'étais sorti du square Grimmaurd, j'étais entré chez les Mangemorts. Je gagnais ma vie, sauvais l'honneur. Elle était sûrement une parfaite petite fille à papa, peut-être même une horrible gamine qui exigeait qu'on la traite comme une princesse. Que savais-je d'elle en fait? Son nom. Opale Avery. C'est mon père qui avait choisi de nous allier à cette famille et le choix était quelque peu douteux. Les Avery n'avaient pas de réelle renommée. Leur sang était peut-être pur, mais leur richesse moindre. Ma mère en avait été folle de rage. Pour moi, ça ne changeait néanmoins rien à la situation. Une fiancée sur les bras, c'est ce à quoi ma pensée se limitait. Que ferais-je d'elle? Étais-je censé m'occuper d'elle? J'espérai qu'elle travaillait comme une forcenée et n'aurait en conséquence aucun temps à m'accorder. J'avais, pour ma part, déjà décidé que je l'éviterais du mieux que je le pourrais. Mais après? Il restait le devoir conjugal. Cela m'effrayait, plus que tout le reste. Comme je l'imaginais, elle se laisserait faire pour les besoins de notre cause, mais tenterait de me repousser par toutes les fibres de son corps dur comme le roc. Sa pudeur m'agacerait. Je ne devrais ni regarder ses seins ni ses fesses, encore moins ses yeux. Je devrais m'exécuter, rapidement, de façon précise, pour en finir au plus vite. J'eus un frisson de dégoût. Le soleil irradiait au meilleur de ses capacités printanières et j'étais mal à l'aise sous ses rayons. Je traversai le pont qui menait au parc, des voitures moldues me dépassant en furie. J'avais choisi moi-même l'endroit, à la plus grande répugnance de ma mère. Hyde Park. Le joli espace vert de Londres. Il n'y avait que quelques passants moldus, c'était encore la matinée. J'avais revêtu un costume, mode qu'on acceptait même chez les Sang Pur. La classe de la coupe n'était pas à refaire, je devais impressionner la charmante prétendante. Selon mon information, elle porterait une robe rouge et serait assise à l'entrée du parc, face au pont, sous un arbre. Il me serait alors aisé de la reconnaître. Arrivé au bout du pont, je m'arrêtai et tentai de voir où elle était. Une tache rouge m'indiqua sa présence au loin. Je respirai profondément, me tordant les mains. Il fallait me calmer. Peut-être n'était-elle pas si pire que ce que je croyais. Peut-être pourrions-nous nous apprécier un minimum. Aucun modèle d'amour, dans ma courte vie, ne m'avait été présenté. Mes parents étaient aussi éloignés l'un de l'autre que deux inconnus. Inéluctablement, ce serait la même chose pour la fille Avery et moi. Je tentai d'apaiser mon cœur rendu fou dans ma poitrine, sans succès. Résolu, je me remis en marche. Je n'avais pas le choix, me répétai-je. Il devait en être ainsi, quoi que j'en pensai. Au fur et à mesure que j'avançais, ses traits se révélèrent à moi comme un enchantement. Quand, enfin, je la vis nettement, mon estomac se souleva de soulagement. Les dernières traces de ma colère s'effacèrent. Mon père m'avait trouvé la plus belle des Sang Pur.


Dernière édition par Regulus Black le Lun 1 Juil - 18:11, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: le mariage est un duo ou un duel (opale)   le mariage est un duo ou un duel (opale) EmptyLun 1 Juil - 9:07

Hyde Park. Le nom de cet endroit avait résonné dans ma tête toute la nuit. Je ne m’y étais pas attendue, généralement c’est dans la demeure du fiancé que la rencontre se faisait. J’étais fiancée. Je me répétais sans cesse cette phrase, elle paraissait irréelle, tout droit sortie d’un de mes plus terribles cauchemars. Hier, mon père m’avait annoncé qu’il venait de conclure un de ses plus grands accords. Son ton était radieux, je l’avais rarement vu dans cet état, il ne laissait que rarement paraître ses sentiments. Honnêtement, je crois qu’il ne s’en rendit même pas compte. Ma mère était restée silencieuse dans un coin du salon, le regard vide. Je compris immédiatement la nouvelle, il m’avait enfin trouvé un mari, une famille surement très puissante, ce qui expliquerait l’ambiance qui recouvrait la pièce. Black. La famille de sang pur la plus respectée de l’Angleterre. Mon cœur fit un bon. Je ne connaissais pas les membres de cette famille, mais j’en avais entendu parler. Le premier fils, Sirius, était un traitre, il avait abandonné sa famille pour rejoindre l’ordre du phénix. Il était déshonoré, ce n’était plus un Black. Le seconde, se nommait Regulus. Il semblait évidemment que se serai lui mon fiancé, mon père n’avait pas eu le temps de le préciser que je l’avais compris. J’eus besoin de toute la force qu’il me restait pour ne pas que mes jambes s’écroulent sous mon poids. Au moins, nous n’aurions pas la pression familiale lors de notre rencontre. Personne ne voulu m’expliquer pourquoi nous devions nous voir en dehors de la maison ancestrale des Black. J’espérais que ce soit Regulus qui avait insisté, parce qu’alors, il ne serait pas aussi dur que je me l’imaginais. La vie d’une sang pure était très compliquée, une jeune fille de ce rang se devait toujours d’être irréprochable : manière, caractère, idéaux. Mon nom pesait d’autant plus qu’il fallait réussir à le dorer, ici, en Angleterre. Je ne m’étais jamais éloignée de ce que l’on attendait de moi, j’écoutais et je me taisais. Mon père ne souhaitait pas que je parte du manoir avant que l’on me trouve un mari, pour me préservait des mauvaises langues disait-il. Alors j’étais restée. Cela voudrait dire que j’allais devoir déménager à présent ? Par merlin, je ne le connaissais même pas. Cependant, j’avais tout de même insisté pour travailler au ministère de la magie, prenant pour excuse l’intégration au monde de la magie. Je voulais que les autres remarquent que je n’étais pas juste la fille Avery. C’est surement la seule fois où je me suis rebellée. Je me demandais ce que faisait Regulus. J’imaginais un métier difficile, digne de son rang. Où peut-être ne travaillait-il même pas. Mon cœur se serra, je jurerai presque qu’il aurait pu s’arrêter. Mon futur fiancé était un sang pur, un mangemort. Les Black était connu pour leur chevelure noire, son regard devait être froid, ses traits grossiers et durs, sa mâchoire serrée. Je n’avais jamais osé rêver à un mariage d’amour, cela n’existait pas dans mon monde. Mais j’osais espérer que peut-être, je tomberai sur un mari qui me ressemblait, avec lequel des sentiments naîtraient. Tout était parti en fumée hier soir. J’avais essayé de dormir cette nuit, il n’en fut rien, et je du passer au moins deux heures devant le miroir, en compagnie de ma mère qui arrangeait mes cheveux et mon visage fatigué. Ma robe devait être rouge, pour qu’il puisse me reconnaître de loin. C’était une robe habillé, cintrée à la taille, descendant jusqu’au genoux. J’étais assise sur un banc, sous un arbre, un joli pont me faisait face. J’observais un ou deux enfants moldus, cette race inférieure, qui s’amusaient à jeter de la nourriture pour les poissons. Il n’y avait presque personne, le soleil commençait à peine à se lever. Plus l’heure avançait, plus j’avais peur. Non seulement son physique devait être disgracieux, à l’apparence dur et rigide, autant son caractère devait faire frémir. J’étais certaine de me retrouver face à un homme violent, vulgaire et cassant. Je ne voulais absolument pas devenir une femme bonne à avoir des gosses, que l’on prend et que l’on jette une fois le devoir accompli, c’est pourtant ce que je me préparais à devenir. Il fallait que j’y fasse face si je ne voulais pas me briser. Je serrai les dents, mes mains s’agrippèrent au banc en le serrant si fort que le bois me fit mal. J’espérais ne pas m’être plantée une écharde dans la main. J’eus un mouvement de recul, observant mes doigts, il fallait que je sois parfaite, on me l’avait bien fait comprendre. Au moins, si je m’humiliais ce ne serait qu’entre nous deux, je n’aurai pas à subir les répercussions familiales. Je sentis une ombre derrière moi, je n’osais pas me retourner. Depuis toujours, j’avais appris à me contrôler, à avoir toute la maîtrise de moi même pour éviter d’avoir peur, pour me montrer forte. Tout volait en éclat, je me sentais totalement impuissante face à cet homme surement répugnant. Je pivotai légèrement la tête, le temps de voir un costume, mon corps s’exécuta en se levant. Comme si je n’avais plus les commandes de mon cerveau. C’est alors que je l’aperçu. Il régna un silence gênant, il me fallut le temps d’enregistrer ses traits avant de pouvoir dire quoique se soit. Mon cœur se souleva légèrement, ce n’était pas l’homme que j’avais imaginé. Regulus avait les cheveux noirs certes, mais il avait les traits fins, charmants. Il était très beau. Ma voix se fit entendre machinalement. « Bonjour. » dis-je timidement, essayant de ne pas baisser trop la tête sans grand succès. J’aurai voulu avoir toute mon assurance en ce moment même et j’espérais que cela ne se verrait pas.
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MessageSujet: Re: le mariage est un duo ou un duel (opale)   le mariage est un duo ou un duel (opale) EmptyLun 1 Juil - 20:08

Je la vis de dos, puis de profil et enfin elle se tourna vers moi. Ses cheveux châtains, chatoyants, tombaient en cascade sur ses épaules. Je m'attardai sur son visage bien découpé, ses lèvres charnues, sa peau parfaite, son petit nez ou ses nets sourcils. Ce qui me fit le plus chavirer, par contre, ce fut ses yeux. Ses yeux d'un bleu lumineux, d'un bleu ciel qui me faisait voler. J'avais l'impression d'avoir quitté le sol. Je lui offris mon plus beau sourire, un sourire que j'espérais franc. Elle se leva et me salua tout délicatement. La gêne se lisait sur ses traits, mais son teint restait soutenu. Sa voix, aussitôt que je l'entendis, m'apparut douce, mélodieuse. Me tenant devant elle, les bras ballants, je me sentis ridicule. Je ne devais pas perdre la face, tous les espoirs reposaient sur moi. «Voulez-vous marché par là-bas?» demandai-je d'un ton que je voulais aimable. Un instant plus tôt, j'avais acquiescé un mouvement pour lui serrer la main, mais m'étais ravisé au dernier moment. Ça aurait paru incongru pour un rendez-vous censé être romantique. J'avais transformé mon geste en désignant le chemin que je souhaitais nous voir emprunter. Nous commençâmes à marcher d'un pas régulier, un malaise palpable comblant l'air frais du matin. J'évitais de la regarder, mais ses yeux m'attiraient irrésistiblement. Autour de nous, les oiseaux gazouillaient dans les arbres, des enfants moldus courraient, mais je n'en remarquais rien. Je me tordais à nouveau les mains. J'avais une violente envie de gnomes au poivre. C'est tout ce qui aurait pu me calmer. Je devais trouver quelque chose à dire, et vite. Prendre les choses en main. Nous ne pourrions pas marcher ainsi indéfiniment. «Alors, c'est Opale, n'est-ce pas?» J'écoutai à peine sa réponse, enchaînant tout de suite : «Je suis Regulus.» Je souris encore faiblement, comme un idiot. Je voulus disparaître, être n'importe où ailleurs que dans ce parc trop joli. Le soleil me tapa sur la tête et j'espérai qu'il le fit suffisamment fort pour m'enfoncer sous la surface de la terre. Échanger des banalités ne ferait qu'ajouter au malaise. Je voulus arriver droit au but. Ce qui nous unissait, pour l'instant, c'était nos oppressantes familles. À sa tête, je voyais bien qu'elle aurait préféré être ailleurs, elle aussi. Sa famille l'avait pliée à sa décision, tout comme la mienne l'avait fait. «Vous savez, j'ai moi-même choisi ce parc», l'informai-je. J'hésitai, puis poursuivis : «J'ai pensé que vous auriez préféré ne pas rencontrer ma mère.» Je m'accordai un petit rire, qui tourna vite court néanmoins. Je m'arrêtai, prêt à en découdre. «Écoutez, je crois que c'est déjà suffisamment pénible.» Je n'en dis pas plus, perdant mes mots. Elle s'était retournée et me dévisageait de ses grands yeux tristes. Je me perdis dans ce regard au bleu aussi clair que la voûte étendue au-dessus de nos têtes. L'infini qui défilait dans ces iris me faisait perdre le cap. Aucun mot ne pouvait plus sortir de ma bouche sans que ça me donna l'effet d'une douche froide. Que ressentais-je? Un profond sentiment d'insuffisance. Étais-je attiré par elle? Je ne pouvais le nier. Après réflexion, j'aurais plutôt penché pour la plus moche Sang Pur qui soit. Sa beauté décuplait ma gêne. Je vais me ressaisir. Je ne connaissais toujours rien d'elle. À n'en point douter, les frictions ne manqueraient pas de débuter, que ce soit en ce chaud matin de mars ou en toute autre journée. Pour l'instant, par contre, le charme qui l'entourait préservait toute sa valeur. La balle était dans son camp.  
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Opale Avery
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MessageSujet: Re: le mariage est un duo ou un duel (opale)   le mariage est un duo ou un duel (opale) EmptyMar 2 Juil - 12:50

Nous avons passé les premières secondes à nous observer. Je voyais bien qu’il me détaillait du regard. J’eus un certains malaise, me demandant si je lui plaisais, n’osant pas trop bouger pour être sur de ne pas perdre l’équilibre à cause de mes talons. De mon côté je le trouvais magnifique, il était grand, ténébreux. Il possédait un charme mystérieux, et je me surpris l’envie de le connaître. « Voulez vous marcher par la bas ? » me demanda-t-il en désignant le sentier. J’eus un hochement de tête, esquissant un franc sourire, timide néanmoins. L’ambiance était assez gênant, à en juger par nos têtes, nous aurions tous les deux préférés être ailleurs. « Alors c’est Opale, n’est-ce pas ? » Je hochai une nouvelle fois la tête en souriant, qu’aurais-je pu dire d’autre qu’un simple oui. Je me sentis complètement ridicule à ne rien dire. Je me tenais comme une idiote, marchant à côté de lui en silence. Presque frigide. Cependant je n’eus pas le temps de répondre qu’il enchaîna en se présentant. J’aimais sa voix, légèrement rocailleuse, une voix d’homme. Je crois que j’aurai pu l’écouter parler durant des heures. « Enchantée. » me forçais-je à murmurer. Il fallait que je fasse la conversation, mes parents attendaient de moi que Regulus revienne ravi de ce rendez-vous. Qu’il est envie de me revoir. En rentrant, c’est tout un interrogatoire que nous allions subir. Nos parents avaient déjà prévu de se revoir. « Vous savez, j’ai moi-même choisi ce parc. » Je relevai la tête brusquement en entendant ses paroles. Elles me sortirent de ma torpeur. J’attendais la suite avec avidité, je voyais bien qu’il n’avait pas fini et qu’il hésitait. Il parla de sa mère, disant qu’il pensait que j’aurai préféré ne pas la rencontrer. Je pu déceler un petit sourire, qu’il eut bien vite effacé. Le visage qu’il venait de me montrer me fit tourner la tête, j’aurai souhaité qu’il ait toujours un sourire sur le visage. Je ne comprenais pas pourquoi mon cœur s’emballait autant. J’étais déstabilisée. « Je vous en suis très reconnaissante. » dis-je avec un peu plus de sureté, la rencontre avec la famille entière m’aurait paru insurmontable. « Pourquoi votre mère en particulier ? » osais-je demander avec curiosité. Après tout, j’allais devenir sa belle-fille, j’avais bien le droit d’en savoir un peu plus. Une black. Ce devait être une femme avec un fort caractère, contrairement à ma mère qui se pliait sans jamais rien dire aux décisions de mon père. Cette attitude m’avait toujours agacé, et pourtant, inconsciemment je faisais comme elle, jamais je n’oserai contredire mon père. La seule fois où je l’avais fait étant petit, je m’étais reçu un immense gifle. Les rougeurs de ma joue étaient parties seulement quelques heures après. C’était un homme violent, et ambitieux. « Ecoutez, je crois que c’est déjà suffisamment pénible. » J’arrêtai immédiatement de marcher, le regardant tristement, perdue. Qu’insinuez-t-il ? Que voulait-il que je lui réponde ? Pénible ? Oui, ça l’était énormément, mais je pensais qu’il aurait pu éviter d’en faire la remarque. J’espérai que derrière toute cette beauté, ne se cachait pas un être abominable. Je me pris à avoir peur. Durant ce lapse de temps, j’avais imaginé que Regulus était peut-être l’homme pour lequel mon cœur pourrait battre, il avait insisté pour ce rendez-vous au parc après tout. Mon cœur battait la chamade. Sa dernière phrase avait fait l’effet d’une douche froide. Je m’étais surement trompée, il trouvait ce rendez vous « suffisamment pénible ». Je me remis à marcher doucement. Prenant tout le courage qu’il me restait je levais mes yeux vers lui, le forçant à ne pas regarder ailleurs. « Oui, vous avez raison, c’est très pénible. » marquant une pause, le temps de ravaler ma salive je repris. « Cependant, je crois qu’avec un peu plus d’effort il pourrait devenir plus agréable, au lieu d’en faire sans cesse la remarque. Après tout, nous n’avons pas le choix. » dis-je résignée, et peut-être avais-je été un peu trop cassante. Généralement, j’arrivais à me contenir, mais avec la peur qui me tournait dans le ventre, et la pression de ce rendez-vous, je perdais mes moyens. Si mon père avait entendu cette phrase, il m’aurait giflé. J’espérais qu’il ne le comprendrait pas de travers. Et le pire, c’était que simplement en le regardant, j’oubliais toute mes manières, tout ce qui me permettait de garder la tête froide.
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MessageSujet: Re: le mariage est un duo ou un duel (opale)   le mariage est un duo ou un duel (opale) EmptyMar 2 Juil - 18:02

Tout tournait au vinaigre. Je n'avais pas réussi à contrôler mon cœur qui courrait comme un dératé. Je me tordais systématiquement les mains. Je n'avais pas de gnomes au poivre. Et j'étais là à avancer à petits pas comme un empoté. J'aurais voulu m'enfuir, reprendre le pont comme une fusée, me faire faucher par une voiture moldue peut-être. Tout plutôt qu'afficher ce petit sourire complaisant sous le chaud soleil générateur de sueur. Je n'étais pas confortable, mon costume me pesait, je me maudissais de l'avoir choisi. Quelle température pour un matin de mars, vraiment! Je perdais le fil de mes idées de façon effarante. Je devais avoir l'air d'un gamin balbutiant. Je n'avais pas du tout répondu à sa question sur ma mère. J'avais tout déformé, m'étais aventuré sur une pente raide. Pourquoi choisir ce sujet si délicat? Que dirais-je à ma mère? Que nous avions parlé d'elle? Elle serait très contente, il y avait tout à parier! Non, il fallait tout arrêter. Je regrettais mes paroles. Mais le mal était fait. Je m'étais effectivement arrêté et avais lâché la pire grossièreté. Dire que c'était pénible. Bravo Reg', excellente idée! «Oui, vous avez raison, c'est très pénible.» Ah, parfait! Elle avait compris mon propos. Il n'était pas dans mon intention de dire que sa compagnie était pénible. C'est la situation qui l'était. Cette situation injuste dans laquelle nous avions été plongés et où nous nagions maintenant comme deux vilains petits canards. Pourquoi nos parents dussent-ils être si cruels? Faisaient-ils cela simplement parce qu'ils l'avaient eux-mêmes vécu? Quel était le motif? Je me demandai si l'affront de le demander me viendrait un jour. Je devais me dépêtrer séance tenante. Elle n'avait pas vu de sous-entendu, à moi de me rattraper, mais... «Cependant, je crois qu’avec un peu plus d’effort il pourrait devenir plus agréable, au lieu d’en faire sans cesse la remarque. Après tout, nous n’avons pas le choix.» J'avais tout faux. Elle n'avait pas compris ce que j'insinuais, elle y voyait même tout noir. Une horrible boule tomba vertigineusement à l'intérieur de moi. Mes pieds se plombèrent, je voulus éteindre le soleil une fois pour toutes. J'avais gaffé, méchamment gaffé. Je baissai les yeux, confus. «Ce n'est pas ce que...» bafouillai-je. Tandis que je fixais le sol, je fronçai les sourcils. J'étais tombé dans le piège. Cette fille-là n'était qu'une image qui te prenait dans ses filets. Une sirène qui chantait pour t'attirer et t'étranglait ensuite. J'avais perçu le ton de sa voix. Un ton hautain, présomptueux, celui d'une Sang Pur habituée à mettre son entourage à genoux. Comme si elle devait me rappeler que nous n'avions pas le choix. Comme si elle devait me dire de faire plus d'efforts. Ce qu'elle m'avait répondu sonnait de façon grinçante à mes oreilles. Je les entendais déjà bourdonner de protestation. Que s'imaginait-elle? Que nous allions parfaitement nous entendre? Que notre rendez-vous serait plaisant? Elle était sotte, une vraie sotte d'exiger pareille chose. Ne comprenait-elle pas que nos familles nous plaçaient dans une inextricable conjecture? À mon sens, c'était impossible, absolument impossible que tout fut comme sur des roulettes. Ah, il est vrai que je l'avais espéré. L'espace d'un court instant, quand je l'avais aperçu, elle et son magnifique minois. Je ne me laisserais plus aller à des divagations sur son physique néanmoins. Par la simple phrase qu'elle avait prononcée, je savais dorénavant à qui j'avais affaire. À une hypocrite, à une charmeuse de serpents. «Ah oui? J'ai souvent fait la remarque?» la piquai-je, acerbe. Plus que tout le reste, les mots sans cesse  m'avaient blessé. La colère, qui m'avait quitté plus tôt, se resserrait à nouveau sur moi avec la poigne dont elle avait le secret. Je contractai les poings, prêt à en finir. Je souhaitais voir son vrai visage, la secouer s'il le fallait, pour qu'elle me le révèle. Ma plus grande crainte, celle que j'avais retournée toute la nuit, se réalisait. J'avais devant moi des traits de cire, une personne émanant de fausseté. Il me fallait en avoir le cœur net, la provoquer pour voir sa vraie nature. «Et que croyez-vous que nous devrions faire?» poursuivis-je d'un ton acide. Je souris une nouvelle fois, mais à la manière d'un rictus, sans joie. Sous ma colère se cachait une profonde tristesse. Une déception en ce monde qui ne m'apportait rien, rien. Rien qui ne puisse me réjouir, rien qui ne vienne pas me couvrir de honte. Une honte que je portais comme un lourd manteau qui m'écrasait sous son poids. Méritais-je à ce point d'être châtié? Qu'avais-je fait pour m'attirer les foudres de ce monde pourri? «Peut-être devrions-nous gambader avec joie dans ce parc en se tenant la main?» aboyai-je presque. Le flot revenait. Un flot qui remontait en moi, incontrôlable, débordant, vorace, brûlant tout sur son passage. «Et rire comme deux petits fous?» ajoutai-je d'un air mauvais, lui jetant un œil sarcastique. Plus rien ne m'importait. La réaction de mes parents n'avait plus d'importance. En fait, je n'avais qu'à leur inventer un tissu de mensonges. De toute façon, pourquoi s'en soucieraient-ils? L'avis que je m'étais fait sur ma fiancée était irrévocable. Je devrais vivre avec les conséquences. C'est moi qui dirigeais, moi qui décidais. Elle n'aurait pas son mot à dire. Attends que je la défonce, pensai-je fugacement. Dégoûté par ma propre perversion, par cette situation qui m'avait submergé et avait dérapé atrocement, je crachai par terre, la bouche brûlante de tant de mots mauvais. Mon crachat atterrit comme un point final à ma tirade méprisable.  
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MessageSujet: Re: le mariage est un duo ou un duel (opale)   le mariage est un duo ou un duel (opale) EmptyMar 2 Juil - 19:37

Il n’avait pas répondu à ma question sur sa mère. Je me demandais s’il s’agissait d’un sujet très délicat. Peut-être avais-je fait une erreur ? Quoiqu’il en soit, j’espérais qu’il veuille le partager. Nous allions passer notre vie ensemble, autant faire en sorte d’installer dès le départ une certaine intimité. Je voulu lui en faire gentiment la remarque, lui dire ce que j’attendais de cette relation, que nous puissions essayer de nous rapprocher. Mais il ne me laissa pas le temps de répondre. De toute évidence, les confidences ne seraient pas pour aujourd’hui, il était encore tôt après tout, nous avions tout le temps devant nous. Puis il finit par dire une phrase. Une simple phrase qui changea tout. « Ce n’est pas ce que … » commença-t-il. Je remarquai qu’il fronçait les sourcils, de plus en plus. Sa mâchoire se durcit. Une boule énorme me monta dans la gorge, je pris peur, terriblement peur. Rien que son visage, le regard qu’il lançait, était effrayant. Je pouvais sentir sa colère comme si c’était la mienne. Il avait mal compris mes propos, j’avais fichu en l’air tout le rendez-vous. Mon père ne me le pardonnerait pas, il allait me le faire payer, m’apprendre les bonnes manières comme il le disait. J’eus un haut le cœur. « Ah oui ? J’ai souvent fait la remarque ? » lança-t-il comme pour me provoquer. Je m’étais trompée, je m’étais grandement trompée. Ce Regulus Black devait être un homme hypocrite, cruel, peut-être serait-il même capable de me frapper ! Certes, je n’avais pas bien pesé mes propos, mais il ne faisait absolument rien pour comprendre. Il se croyait plus intelligent que cela. Personne n’aurait été capable de s’exprimer correctement dans une telle situation. « Et que croyiez vous que nous devrions faire ? » enchaîna-t-il sans me laisser le temps de répliquer. Je ne me dégonflerais pas, jamais. Je ne me laisserai pas mener par la baguette. Je pris une grande respiration intérieure si l’on peut dire, avant d’ouvrir à nouveau la bouche. « Vous êtes exactement l’homme que j’imaginais. Vous n’essayez pas de comprendre mes propos, vous ne voyez que ce qui vous arrange ! Juste ... hautain. » dit-je d’un ton plus fort que le précédent, froid. Je me ravisai néanmoins très vite car la fin de ma phrase fut tremblante. En fait je surpris un tremblement sur mes mains. Je ne pouvais pas perdre la face. Il voyait noir lui aussi. Il ne se contenait plus. Certaines personnes s’éloignaient de nous en marchant, nous étions en train de crier à présent. Je me méprisais d’être si faible face à lui, je le méprisait lui pour me rendre si faible. Il continua n’ayant aucune idée du sentiment qui me secouait toute entière. Je voyais ma vie détruite face aux côtés d’un homme comme lui, froid comme la glace avec un cœur de pierre. « Peut-être devrions-nous gambader avec joie dans ce parc en se tenant la main ? » me hurla-t-il dessus. J’eus un mouvement de recul. Je fis réellement un pas en arrière, un nouveau haut le cœur me secoua. Je n’avais pas ressentis cela depuis mon enfance. J’étais une gamine prête à éclater en sanglot. Moi, Opale Avery, sang pur, mangemort, ayant réussi à me créer une carapace pour obéir à lettre aux désirs de mon père, en sacrifiant mes propres désirs, j’allais pleurer devant un homme que je connaissais à peine. J’allais m’humilier. Et le pire c’est qu’au fond, j’allais non pas pleurer à cause de lui, mais pour lui. Je ne savais pas pourquoi, je ne pouvais pas croire qu’il était un homme si violent. J’en étais malade. La boule dans ma gorge se fit si grande qu’elle me fit mal, mon cœur se souleva et sembla s’arrêter. Je pleurais, j’étais complètement en détresse, j’entendis à peine sa dernière phrase. Rire. Fous. Il cracha par terre et me lança le regard le plus haineux que j’avais jamais connu. Je retins un nouveau sanglot, mais les larmes coulaient d’elles-mêmes. « Si vous vouliez me faire comprendre le message plus facilement, il ne fallait pas venir. Comment ais-je pu croire … » Je ne tus. Je ne lui donnerai pas la satisfaction de lui dire des compliments. Pas en pleurant, d’une voix tremblante. Je me calmais, et repris plus doucement. « J’aurai au moins la décence de ne pas cracher à vos pied. » Elle lui cracha presque la phrase au visage, signifiant que son geste fut plus que déplacé. Ce geste ne faisait que confirmer ses pires pensées.
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MessageSujet: Re: le mariage est un duo ou un duel (opale)   le mariage est un duo ou un duel (opale) EmptyJeu 4 Juil - 15:47

Je suivis des yeux le vol de mon crachat et le vis s'effondrer par terre comme s'il s'agissait d'une bombe. Le sol sembla trembler sous mes pieds, à vrai dire il se dérobait. Je tombais dans le gouffre immense de la bombe, je tombais dans sa violence et sa destruction. Je signais, par ce simple liquide dégoulinant à mes pieds, ma dégradation la plus totale. Lentement, très lentement, je détachai mon regard de l'immondice qui était sortie de moi avec toute ma hargne. Et je la vis. Je la vis, fleur fanée écrasée sauvagement sous ma semelle, le visage ravagé. Je la vis des larmes creusant des sillons sur ses joues. Je la vis, terrorisée par la seule force de mon ombre. Face à tant de détresse, je chancelai comme un ivrogne, me retrouvai un pied sur l'autre, reculai de plusieurs pas consécutifs. Un banc se trouvait opportunément derrière moi. Il me recueillit dans ma chute d'homme blessé, celle que la bombe avait entraînée. Une seule pensée affleurait dans la mare visqueuse de mon esprit. Je l'avais brisée. Je l'avais brisée par ce bref coup de colère, cette colère fulgurante pourtant dirigée bien ailleurs. Plus jamais elle ne m'approcherait, plus jamais elle n'aurait de moi une image limpide, dénuée de tache. Par cette furie qui m'avait pris, je venais de condamner des années de vie commune. Sans doute ne me regarderait-elle plus jamais sans que ses yeux soient animés par l'appréhension, voire la peur. Elle avait tenté de se défendre, d'endiguer le flot de mes grossières paroles. Elle n'avait rien obtenu, cependant. Le courant l'avait emportée, chacun de mes mots la plongeant plus profondément sous l'eau. Ses dires à elle avaient paru aussi insignifiants que quelques bulles dans un torrent d'autres. À présent, toutefois, ses répliques me cinglaient comme des ceintures de feu. Affaissé sur le banc, déguenillé, j'étais vaincu par ma propre ire. Sa dernière parade, dépeignant l'abomination de mon expectoration, me porta un coup fatal. J'étais brûlé et n'arrivais plus à réfléchir. Je l'entendais pleurer et chaque sanglot me faisait sombrer dans un état plus végétatif. J'avais peur d'être foudroyé si je levais les yeux vers elle. Le bruit de sa plainte me faisait mal, secouait tout mon être de douleur. Je songeais, de façon obsédante, que ses larmes formeraient bientôt une rivière tumultueuse à mes pieds et que je m'y noierais. Incapable d'en supporter davantage, je grappillai quelque courage dont j'étais dépourvu et m'immergeai, après une grande respiration, dans son regard brouillé. Le bleu de ses iris me frappa une nouvelle fois, par le contraste de la lumière dont il était auparavant égayé et qui avait maintenant complètement disparu, aussi brusquement que si on avait abaissé l'interrupteur de la lampe. J'en fus comme court-circuité. Une artère parut éclater dans mon cœur, je le sentis bousillé. Il me prit plusieurs secondes avant de pouvoir émettre le moindre son. Enfin, je croassai : «Je n'ai pas voulu...» Je me tus instantanément, n'étant pas en mesure de dire quoique ce soit d'autre. Je me souvins cependant, soudainement, de la raison pour laquelle je me trouvais dans ce parc. Un rendez-vous avec ma fiancée. Un rendez-vous galant. Cela parcourut mon cerveau amorphe comme un choc nerveux. Je devais reprendre mes esprits. Rapidement. Tout n'était peut-être pas perdu, on comptait sur moi, ma famille... Je devais m'excuser.  «Désolé», murmurai-je comme un enfant pris en faute. Plus d'assurance, vite. Peut-être verrait-elle que cet accès de colère n'était que l'effet de la pression, peut-être pourrais-je réparer ma faute. «Désolé pour ce débordement. Je ne... c'est le stress, voyez-vous.» Confiance! Reprendre la conviction là où je l'avais abandonnée. Tout de suite! Je me levai subitement comme si le banc était d'une telle dureté qu'il menaçait de briser tous les os de mon corps. Je crispai un sourire grimaçant sur mes lèvres. Je suis un vieillard qui s'est endormi sur son banc toute la journée, pensai-je amèrement. Je ne savais plus comment m'occuper des demoiselles, j'avais perdu toute bonne manière.  «Continuons à marcher, je vous prie», dis-je sous la forme d'une demande. Ma voix s'était affirmée et je me tenais plus droit peu à peu. Pris d'une vive inspiration, je fis apparaître du bout de ma baguette deux Bièraubeurres prises dans les caves du square Grimmaurd. J'en offris une à Opale, d'un air d'excuse. «Prenez cela, c'est excellent pour le moral.» J'en bus moi-même une gorgée. Je trouvai que cela avait toujours cet horrible goût de pisse. Je détestais la Bièraubeurre, signe que j'étais prêt à faire n'importe quoi pour la cause. Trottinant à son côté, j'attendis le verdict. Je ne pouvais rien faire de plus après avoir si bassement dévié du chemin.  
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MessageSujet: Re: le mariage est un duo ou un duel (opale)   le mariage est un duo ou un duel (opale) EmptyVen 5 Juil - 17:50

« Désolé. » entendis-je faiblement. « Désole pour ce débordement, je ne … c’est le stress voyez vous. » reprit-il. Le flot de sentiment qui s’était écoulé commençait à se calmer. Je l’avais observé s’écrouler sur un banc quelques instants auparavant, aussi ébranlé que moi. Je me sentais ridicule. Regulus s’était relevé après de longues minutes, puis il venait tout juste de s’excuser. Je ne m’y attendais vraiment pas, à part mes amis proches, c’était la seule fois que quelqu’un de mon entourage me présentait des excuses. Chez les sangs purs, ces paroles se faisaient rares et précieuses. Je fus vraiment surprise de les entendre sortir de la bouche d’un membre de l’illustre famille des Black. Ce rendez-vous était raté, mais ce geste de sa part était peut-être le signe furtif d’une vie qui ne serait pas si pénible. La distance qui nous séparait à présent était immense. Je ne savais plus quoi penser de lui, cependant, pour l’instant, je prie la décision d’avancer vers lui. « Vous n’êtes pas le seul, je voudrais m’excuser aussi. » murmurais-je. Je n’osais pas vraiment lever les yeux. Mes paroles avaient été dures, froides, cassantes. Une des seules personnes avec qui j’étais si froide était Amelia Bones, ma plus vielles ennemies. Le jour om j’aurai sa peau sera un des plus beaux jours de ma vie, nous verrons enfin laquelle de nous deux est la plus forte en sortilège. Jamais je n’aurai du me comporter avec mon futur fiancé de la même manière qu’avec mon ennemie jurée. Je séchai mes larmes d’un geste vif, espérant que mon maquillage n’ait pas coulé. J’aurai du prévoir, jeter un sort pour être sur que tout tienne parfaitement. Comment aurais-je pu savoir que je me mettrai dans cet état ? J’observais Regulus, il était si mystérieux. J’étais curieuse de savoir comment il pouvait être si cruel et la seconde d’après, se conduire en gentleman. L’éducation. Ou tout simplement sa raison, signe d’un être sensible. Nous recommençâmes à marcher. Les gens autour de nous s’étaient dispersés. « Prenez cela, c’est excellent pour le moral. » proposa-t-il. Je prie la bière-au-beurre qu’il me tendit. Je n’étais pas une grande fan des boissons alcoolisées. Elles faisaient perdre le contrôle de soi-même à n’importe qui, je ne souhaitais pas être n’importe qui, ni perdre le contrôle de moi-même. Je l’avais assez perdu pour aujourd’hui. Cette pensée déclencha une certaine hilarité en moi. La situation était comique. Un sourire se forme sur mon visage, je me retins de rire en buvant une gorgée de ma boisson. L’alcool délie les langues et les mœurs. « Je crois qu’une soirée autour de bières-aux-beurres aurait été plus facile à gérer. Il faudra y penser … » dis-je en me retenant de rire. Ce n’était pas véritablement un rire de bon cœur, plutôt un rire obligé, parce que tout de même, nous étions censé être en rendez-vous galant. « Encore faudrait-il éviter que nos parents l’apprennent. » pensais-je à voix haute. Je l’avais surement murmuré mais il devait avoir entendu, et il ne l’oublierait certainement pas. C’était un très mauvais jour pour avoir un rendez-vous, je n’agissais absolument pas comme d’habitude, il fallait que je me reprenne. Je ne devais pas laisser cet homme me troubler à ce point, qu’il soit magnifique ne m’aidait pas. « Je voulais dire, vous savez, ce rendez-vous au parc n’est déjà pas très traditionnel. » dis-je en relevant la tête. Alors imaginez un bar, et deux sangs purs complètement bourrés. Mon père ferait une attaque. J’espérais aussi que cet incident ne viendrait pas aux oreilles de mes parents, ni à celles de ma belle famille. Et je n’osais pas vraiment me demander si Regulus était le genre à en parler. Les traditions étaient très importantes chez les sangs purs, et malheureusement, c’est aussi cela qui faisait que nos vies étaient extrêmement embarrassantes.
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MessageSujet: Re: le mariage est un duo ou un duel (opale)   le mariage est un duo ou un duel (opale) EmptyDim 7 Juil - 21:58

Plusieurs secondes s'écoulèrent avant que je ne me rendisse compte qu'elle s'était excusée aussi. Sans doute était-ce cette brume qui, m'engourdissant, avait cassé la vitesse du son. Cette brume, elle m'avait prostré dans une torpeur, une léthargie qui revenait sans cesse, ridiculisant mes efforts pour la casser en filets. Imperturbable, la brume se glissait à nouveau sur le sol, à la manière d'un serpent. J'étais content de m'en être débarrassé. Je voyais à présent clair, distinguais la ligne de l'horizon, laissais mes sens s'émerveiller de la clarté du matin. Le chant des oiseaux coulait dans mes oreilles, les grands arbres se tendaient vers moi, déployant leur verdeur sur le chemin. L'assurance m'emplissait davantage à chaque pas, une bulle d'espoir, effervescente, perçait même mon cœur. Sur ce banc, j'avais laissé une peau croulante, avilie, ignominieuse. Une peau qui ne m'allait pas. Je renaissais maintenant comme un homme affranchi de ses maux, prêt à mettre un pied devant l'autre comme il l'avait toujours fait. L'idée des Bièraubeurres m'était tombée du ciel, littéralement. Le soleil m'avait illuminé. Je la regardai, la perle, l'Opale. Elle paraissait heureuse. Un sourire s'était avancé sur son joli visage. Elle aussi semblait libérée. Elle souffla quelque chose, amusée, sur une soirée autour de boissons. Je dessinai un sourire d'excuse sur mes lèvres. Orthodoxe, je ne l'étais pas, c'est vrai! Du moins pas en ce moment. C'est précisément ce que je voulais éviter, pour une fois dans ma vie. Je fus ravi d'entendre son rire. Sans doute était-il léger et non franc, mais il me plut. Il avait la clarté d'une eau clapotant sur un ruisseau de montagne. Jamais je n'avais fait de randonnée de montagne, mais je pensai que ce devait être en tous points semblable. Ce rire cristallin vous atteignait comme un jet d'eau fraîche, vous réchauffait agréablement. Comme quand on s'arrose l'été et que l'eau s'évapore pourtant tout de suite. Je souris encore. Elle en était maintenant à parler de nos parents. Une brusque excitation me saisit. Je brisais les règles, je les éclatais, je les balayais, chose que je n'avais jamais réalisé du haut de mes dix-huit ans. Ma seule bévue, c'était Chen. Chen et ses longs cheveux noirs. Chen et son regard de miel. Quoiqu'il en soit, je confrontais, soudainement, mes parents, sans avoir voulu le faire. Cela faisait battre mon cœur, qui semblait courir sur un fil, comme un funambule en équilibre précaire. La tradition, filante, se crevait en mille morceaux sous mes yeux. Après s'être terrée durant des siècles dans son confort, on l'arrachait, on la poussait, on l'envoyait valser avec force. Un peu ahuri par cette audace dont je faisais preuve, je répondis enfin à la belle : «Je sais.» Je ris. Elle m'avait fait remarqué que mon rendez-vous était peu conventionnel. Je songeai de façon délicieuse que seules les femmes pouvaient nous mettre, nous les hommes, dans pareil état. «En fait, c'est ce que je voulais vous dire. Je refusais de me plier si facilement à ce mariage arrangé.» Voilà, c'était prononcé, ça bougeait dans l'air. Ce mot. Mariage. Le tabou était officiellement au rebut. Je m'autorisai une pause comme pour bien peser l'effet de mes dires. Ils créaient une zone de laisser-aller total. Les limites étaient toutes franchies, les serres pouvaient se défaire de nos corps torturés. Une intimité, une aise, se dégageait entre nous. C'était mon impression. Nous pouvions nous vider selon notre goût. Je me retournai vers elle. Une brise agitait joliment ses cheveux. La lumière revenait dans le saphir rutilant, mais doux, de ses yeux.  «À la réflexion, ce n'est pas une mauvaise chose», ajoutai-je, un sourire en coin. «Votre beauté n'a pas d'égale, Opale.» J'avais laissé partir son prénom comme dans un soupir, dorloté d'étoffe. C'est ce que méritait une vraie pierre précieuse. Avais-je trouvé un trésor jusqu'à présent pris dans l'air vicié, humide, de cavernes inaccessibles? La pensée que je l'arrachais à un environnement hostile, empoisonné, fit briller mes dents sous le soleil du matin.    
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MessageSujet: Re: le mariage est un duo ou un duel (opale)   le mariage est un duo ou un duel (opale) EmptyMer 10 Juil - 19:09

« En fait c’est ce que je voulais dire. Je refusais de me plier si facilement à se mariage arrangé. » dit-il doucement. J’acquiesçai d’un signe de tête, il y avait eu un quiproquo. L’ambiance se fit soudain plus douce, détendue presque. La chaleur augmentait, il serait bientôt midi et le soleil serait à son zénith. Je pris un instant pour le regarder d’un peu plus près, nous marchions côté à côte. Regulus était soudain devenu pensif, je me demandais ce qui pouvait bien lui traverser l’esprit. J’avais très envie de le savoir, éternellement curieuse. On me disait souvent que ma tendance à fourrer mon nez partout me poserait surement des problèmes. Or, je devinais parfaitement les moments où je pouvais fouiner, et les moments où cela était fortement déconseillé. Avec mon père, jamais je n’avais cherché à en apprendre plus sur ses affaires. Et je n’avais plutôt pas intérêt à vouloir mettre mon nez dedans. Bizarrement, en cet instant, l’homme à mes côtés me donnait confiance, malgré son récent excès de colère. J’avais moi même perdu mes esprit et comme nous l’avions dit, nous étions soumis à un stresse énorme, perceptible je suis certaine, par tout les gens qui nous croisaient. Ces moldus n’ont vraiment aucune gêne lorsqu’il s’agit d’espionner les voisins. Heureusement, là où se situait le manoir Avery, nous en croisions très peu. Je me demandais comment était la maison de Regulus. Etait-ce une maisonnette à l’apparence normale ? Ou ressemblait-elle à une sorte de grand château, avec une allée immense qui ornait l’entrée ? Etait-ce sombre ou plutôt lumineux ? Ces pensées étaient surement des sottises, le jeune homme ne vivait peut-être plus dans sa maison d’enfance et il était possible qui possède un appartement londonien par exemple. Mes yeux ne le quittaient plus lorsqu’il se tourna vers moi. « A la réflexion, ce n’est pas une mauvaise chose. » susurra-t-il. Je le regardai interloquée. S’il parlait du mariage, les bras m’en tombaient. Même un épouvantard ne saurait plus quelle forme prendre. Et le ton employé paraissait tellement sincère qu’il pourrait abuser un détraqueur. Chose impossible quand on sait que même une cape d’invisibilité s’il en existe réellement ne parviendrait pas à le tromper. Un sourire ce dessina sur son visage qui me parut soudainement magnifique. Renversent. J’eus envie de l’observer des heures entière. « Votre beauté n’a pas d’égale, Opale. » l’entendis-je prononcer. J’aurai juré avoir rougi. Je me voyais mal répondre en retournant simplement le compliment. Je ne pouvais décidemment pas affirmer quelque chose non plus, nous nous connaissions à peine. Je me rendis compte qu’un sourire idiot s’était affiché sur mon visage, et qu’il y restait sans que je puisse rien y faire. Avec un effort surhumain après toutes les forces que je venais de déverser auparavant je réussi à me reprendre. Je tournai la tête vers lui, ses yeux, ses cheveux noirs, cet air si … parfait. « Je crois que … Je pense que je suis contente que se soit vous. Que mon père ait choisi. » dis-je hésitante comme une gamine. « Vraiment. » rajoutais-je pour donner plus d’entrain à ma phrase. Ce qu’il ne savait pas, c’est qu’à part un ou deux flirte, je n’avais jamais eu de relation à Poudlard. Cela aurait été très mal vu par mon père. Certes, il faut dire que les garçons autour de moi n’avaient pas manqué, j’avais toujours eu des propositions pour le bal, mais jamais de réelle relation. Une débutante. Maladroite. C’est avec soulagement que l’heure que j’attendais arriva. Bientôt, Chen serait au bout de la rue, car le rendez-vous touchait à sa fin. Pourtant, cette fin commençait à un début, elle aurait du être un début. Peut-être Regulus n’avait-il rien prévu ? Une voix intérieure me poussait à vouloir rester en sa compagnie. « Connaissant l’heure de fin du rendez-vous, j’ai demandé à ma meilleure amie de passer l’après midi avec moi. Voulez-vous venir ? » lui demandais-je poliment. Je fis un grand sourire en voyant Chen qui me cherchait du regard. « Regardez, c’est elle, elle vient de la famille Zhuang. » dis-je l’informant ainsi que c’était une sang pure.

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MessageSujet: Re: le mariage est un duo ou un duel (opale)   le mariage est un duo ou un duel (opale) EmptyDim 14 Juil - 21:17

J'avais définitivement quitté le sol, du moins c'est ce qu'il me semblait. Je flottais comme un Boullu se laissant paresseusement emporter par les eaux tranquilles d'une rivière sinueuse. C'est l'image, radieuse, qui me venait. Je sentais la caresse de l'eau sur mes longues palmes et voyais les bulles m'amener, traversant mes branchies, éclatant délicieusement une à une. Le sentier feuillu sur lequel je traçais mon chemin était pareil à cet affluent où j'imaginais m'être égaré. Le courant léger, l'air léger, le soleil léger... tout confluait en un petit bonheur éclaboussant ma matinée. Je m'accrochais à ce sentiment, savourant ses délices comme on laisse fondre un Fondant du chaudron sur le bout de la langue. J'avais peur qu'il ne glisse, qu'il ne m'échappe, qu'il casse en mille morceaux comme une porcelaine brisée. Il m'apparaissait si fragile, ce petit bonheur. Je me devais de le protéger. Autrement, une simple secousse, une prise dans le vent, et il se dissoudrait. Il s'évanouirait comme une perle de sueur qu'on essuie de la gouttière, sur le bord de la lèvre. Telle idée se montrait déjà insupportable. C'était l'ombre qui voilerait le joli soleil, la sécheresse qui tarirait la rivière autrefois si belle. Tout ce qui s'évoquait à moi, c'est ses mots qui s'étaient glissés à moi, gracieusement, aussi sûrement qu'une mélodie. Ses mots qui disaient quoi? Contente. Choisi. Elle était contente que j'aie été choisi. L'information fleurissait de branche en branche dans mon cerveau, de plus en plus comprise, de plus en plus assimilée. Elle ajoutait encore : vraiment. La mélodie avait pris une tournure de force avec ces huit lettres si savamment agencées, si puissantes aussi, donnant un nouveau poids à ce qui avait été précédemment entonné. Il était impératif que je m'y attache, que je ne laisse aucune de ces paroles s'envoler. Elles étaient miennes, je les occupais, je les appréciais. Tout coulait, nos pas rythmaient les pierres du sentier, nos pieds s'agitaient, batifolaient. Je lui jetais des regards, mes yeux brillaient, les siens aussi. Jusqu'à ce qu'on me frappe. Jusqu'à ce que tout s'éteigne. Jusqu'à ce qu'on me lance sur le côté. Jusqu'à ce que ce que je me brise, ma clavicule craquant, mon nez saignant, ma jambe pliant. On me martelait, on me charriait, on me poussait, on m'emportait. Je tombais dans le gouffre, j'hurlais, je voulais me retenir, mes doigts glissaient. La sueur trempait mon front, je tremblais, je me débattais. Tout rugissait en moi, un rugissement d'homme étouffé, d'homme vaincu, d'homme incrédule et d'homme horrifié. Méchamment, consciencieusement, comme si ça avait été cruellement prévu à l'avance, on réduisait mon petit bonheur en miettes. Je n'osais y croire, mais tout s'écroulait, tout m'échappait, tout partait en vrille. En l'espace de quelques secondes, mais surtout dans le bruit rauque, sifflant, claquant de quelques phrases. Je m'en voyais propulsé, mes fils de pantin coupés, moi chutant jusqu'à ne plus pouvoir chuter. Mon cri était muet, il expirait dans ma gorge en un affreux gargouillis. Tout ce qui lancinait dans mon crâne en feu maintenant? Chen Zhuang. Chen Zhuang, un maléfice, une malédiction, une incantation ayant jeté sur mon jeune corps le mauvais sort. Je la détestais, je la haïssais, chaque particule de ma peau devenait incandescente à son approche. Je ne l'avais plus revu depuis des mois. Des mois hantés par son souvenir, par sa frange de cheveux trop noirs, par ses yeux trop bridés, son sang peut-être pur, mais elle si pervertie. Je rêvais d'elle brûlée vive, hurlante, suppliante. Pourtant, cela sonnait faux, absurde, elle me regardait encore et toujours de son vilain regard. Elle me contemplait de ses yeux impénétrables, où on lisait ses propres désirs sans discerner vérité. Et voilà qu'elle apparaissait, toujours si perfide, à sa manière de vipère enroulée à la jambe alors qu'on était tourné vers le soleil. Elle était peut-être à une centaine de mètres seulement, elle approchait dangereusement. Je devais fuir. Fuir maintenant. Prendre mes jambes à mon cou, déguerpir, détaler dans le moment pour échapper à sa morsure. C'est ce que je fis. Sans un mot pour l'autre souriant d'aise à mon côté. Je ne la sentais plus, ne la voyais plus, mon esprit était accaparé par l'autre silhouette plus loin dans le parc. Les arbres défilèrent sous mes yeux tandis que je regagnais le pont en toute hâte. Je ne serais sauf qu'arrivé à mon appartement. Je courus, courus, courus plutôt que la voir, plutôt que d'être transpercé par ses iris sombres. Les Moldus se retournaient sur mon passage, pensant sans doute que j'étais en retard pour le travail et croyant que j'en avais oublié mon attaché-case. Quand, le souffle court, respirant de façon hachée, éperdue, je m'arrêtai, je pus prendre la pleine mesure de ce que la princesse Avery m'avait annoncé d'un ton joyeux. Zhuang était nulle autre que sa meilleure amie. Mon cœur rata un battement, mon petit bonheur ne reviendrait plus.     
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MessageSujet: Re: le mariage est un duo ou un duel (opale)   le mariage est un duo ou un duel (opale) EmptyMar 16 Juil - 15:39

Je fus légèrement interloquée quand il fit soudainement demi-tour, sans un regard, sans un mot, pour s’enfuir à l’autre bout du parc. J’étais certaine que faire venir une amie à moi au rendez vous serait mal vue ! Et encore une fois, j’avais fait abstraction de mon pressentiment. Je n’aurai jamais du. Mon visage se décomposa. Pourtant, je pensais qu’il serait important de partager ma vie avec Regulus. Il serait mon mari, il en ferait entièrement partie. En dehors de ma famille, deux personnes étaient aussi importantes que ma propre vie. Mes deux meilleures amies. L’une n’avait pu venir, Leonie Rosier, amie d’enfance, toutes nos années passées ensemble à Poudlard, ou dans nos manoirs, tous ces souvenirs. Et  Chen Zhuang, jeune fille originaire d’Asie, avec qui je correspondais toutes les semaines depuis des années. Nous nous étions rencontrées durant les vacances, car nos parents étaient amis. J’avais de la chance. Quand on nait sang pur, il ne faut pas compter sur beaucoup d’amis, les gens que l’on côtoie avec affection sont rares, et ceux à qui ont accorde notre confiance encore plus. Les deux seules avec qui j’étais moi même, Leonie et Chen. J’aurai voulu que Regulus en rencontre au moins une des deux aujourd’hui. Après tout, il devra surement les croiser souvent si nous sommes mariés. Je soupirai, ne comprenant pas du tout sa réaction. Je regardais au loin, je pouvais le voir, il courait presque pour échapper à cette rencontre. L’idée qui me traversa l’esprit était absurde, se pouvait-il qu’il connaisse Chen ? Et qu’il ne l’apprécie pas ? Je restais droit, interloquée. Non, c’était complètement idiot, Chen était arrivé cette année, et elle n’avait jamais mis les pieds à Poudlard. Elle connaissait à peine Leonie, alors Regulus !  Je tournai la tête vers mon amie qui s’approchait, faisant des grands signes. Regulus venait peut-être de se souvenir d’un rendez-vous important. Quoiqu’il en soit, j’étais vexée, partir ainsi, sans rien dire. Je ne savais plus quoi penser de lui. Une homme violent. Un homme sensible. Un homme. Juste un homme qui se fiche pas mal de sa futur femme, voilà qui annonçait la couleur du mariage. Furieuse, je décidai de chasser ces idées de mon esprit et de passer une après midi sans parler de ce futur événement. Comme s’il n’avait aucune importance


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le mariage est un duo ou un duel (opale)

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